Ci-dessus moteur de recherche


ACCUEIL

BENOÎT XVI

LÉON XIV

CHRIST MISERICORDIEUX

L'EVANGILE DU JOUR

LA FAMILLE

TEXTES DU VATICAN

JEAN PAUL II

FARNESE LOUIS-CHARLES

ACTUALITE DE L'EGLISE

CATECHESES

LITURGIE

LES JEUNES

FIDELES LAICS

JOUR DU SEIGNEUR

SERVANTS DE MESSE

SPIRITUALITE

THEOLOGIE

VOCATIONS

VOYAGE APOSTOLIQUE

GALERIE PHOTOS

TV VATICAN

MEDITATIONS

QUI SOMMES NOUS

NOUS CONTACTER
 
BIBLIOTHEQUE
.
STATISTIQUES
 
Ouverture du site
19 Avril 2005
 

Benoît XVI : l'Eglise doit s'opposer à l'avortement et continuer à protéger la vie

Le 27 janvier 2025 - E.S.M. -  Dans ce nouvel extrait d'un entretien de Peter Seewald avec le Cardinal Ratzinger/Benoît XVI, le Saint-Père est interrogé sur l'avortement, Les divorcés remariés et l'ordination des femmes et il est certain que l'Église continuera à s'opposer avec véhémence à toutes les mesures qui blessent la dignité de l'être humain en tant qu'image de Dieu.

Pour agrandir l'image ► Cliquer  

Le chapitre qui suit est le prolongement d'un entretien de Peter Seewald avec le Cardinal Ratzinger/Benoît XVI, alors préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi et traduit de l'allemand par Nicole Cazanova

Pages précédentes:
    - Appartenir à l'Église a t'il encore un sens ?
    - Le bien de l'Église est plus important que ses biens
    - Les leitmotivs de la critique
       - 1) Les leitmotivs de la critique
       - 2) Le dogme de l'infaillibilité
       - 3) Mauvaise Nouvelle au lieu de Bonne Nouvelle
       - 4) Nous sommes le peuple de Dieu
    
   - 5) Autorité sacrée et amour fraternel
       
- 6) Le célibat des prêtres
       - 7) La contraception


8) L'avortement

    L'Église, dit le pape, continuera à s'opposer avec véhémence à toutes les mesures « qui favorisent l'avortement, la stérilisation et aussi la contraception ». De telles mesures blessent la dignité de l'être humain en tant qu'image de Dieu et sapent ainsi les bases de la société. Il en va fondamentalement de la protection de la vie. D'un autre côté : pourquoi alors la peine de mort, en tant que « droit de l'Etat », comme il est dit dans le catéchisme, n'est-elle pas exclue ?
    Dans la peine de mort, quand elle est appliquée de droit, on punit quelqu'un qui s'est rendu coupable de crimes très graves prouvés, et qui représente aussi un danger pour la paix sociale ; c'est donc un coupable qui est puni. Tandis que, dans le cas de l'avortement, la peine de mort frappe quelqu'un d'absolument innocent. Et ce sont deux choses totalement différentes, que l'on ne peut pas comparer.
    Il est vrai que l'enfant non né est considéré par beaucoup comme un agresseur injuste, qui réduit mon espace vital, s'impose dans ma vie et que je dois abattre comme un agresseur qu'il est. Mais c'est là l'optique dont nous avons parlé précédemment : l'enfant n'est plus considéré comme une créature de Dieu, à l'image de Dieu, avec son propre droit à la vie, mais, en tout cas tant qu'il n'est pas né, il apparaît soudain comme un ennemi ou comme une chose encombrante dont je peux disposer moi-même. Je crois qu'il s'agit simplement de faire comprendre à la conscience qu'un enfant une fois conçu est un être humain, un individu.

Mais peut-on dire que si quelqu'un, dans une extrême détresse de conscience, se décide pour une interruption de grossesse, il commet un attentat contre la vie ?
    La manière dont la culpabilité est répartie entre les différentes personnes, on ne peut jamais en décider de manière abstraite. Mais l'acte en tant que tel — quel que soit le responsable de la situation, ce peut être aussi la pression des hommes — reste essentiellement ceci : pour régler une situation de conflit, un être humain est tué. Et le conflit n'est jamais réglé. Nous savons aussi par des psychologues combien un tel acte reste gravé dans l'âme de la mère, car elle sait bien qu'un être humain était en elle, que ce serait son enfant, peut-être quelqu'un dont elle serait fière à présent. Naturellement, la société doit aider, fournir d'autres moyens d'arranger la situation, faire cesser la pression sur les futures mères, afin que s'éveille un nouvel amour pour les enfants.

9) Les divorcés remariés

L'excommunication prononcée contre les gens mariés qui, divorcés, vivent dans une union civile non reconnue par l'Église n'est plus guère comprise aujourd'hui que par des catholiques extrêmement fidèles. Elle fait l'effet d'être injuste, humiliante et en fin de compte aussi non chrétienne. Vous-même, vous constatiez en 1972 : « Le mariage est un sacrement. .. cela n'exclut pas que la communauté de l'Eglise accueille aussi ces êtres humains qui reconnaissent cette doctrine et ces principes de vie, mais qui sont dans une situation de détresse particulière où ils ont spécialement besoin d'une pleine communauté avec le corps du Seigneur. »
    Je dois préciser, du point de vue du droit, que ces gens mariés ne sont pas excommuniés au sens formel du mot. L'excommunication est tout un faisceau de mesures punitives dont dispose l'Église, c'est la restriction de l'affiliation à l'Église. Ce châtiment administré par l'Église ne les
frappe pas. Même si le signe qui saute tout de suite aux yeux, l'interdiction de communier, les concerne. Mais, comme je l'ai dit, ils ne sont pas excommuniés au sens juridique du mot. Ils sont toutefois des membres de l'Église, qui en raison de la situation particulière où ils vivent, ne peuvent pas participer à la communion. Qu'il s'agisse là d'un poids lourd à porter, précisément dans notre monde où le nombre de mariages rompus devient de plus en plus grand, cela ne fait aucun doute.
    Je pense que l'on peut porter ce fardeau tout d'abord si l'on pense que bien d'autres gens n'ont pas non plus le droit de communier. Le problème n'est devenu si dramatique que parce que la communion est pour ainsi dire un rite social et que l'on est vraiment stigmatisé quand on n'y participe pas. Si l'on comprend que de nombreuses personnes doivent aussi se dire : j'ai commis une mauvaise action, je ne peux pas, tel que je suis, aller communier, et si, comme le dit saint Paul, on apprend ainsi à « discerner le corps du Christ », on verra aussitôt cela autrement. C'est une condition. Le second point, c'est qu'ils doivent sentir qu'ils sont quand même acceptés par l'Église, que l'Église souffre avec eux.

Cela ressemble à un vœu pieux...
Naturellement, cela devrait pouvoir être rendu visible dans la vie de la communauté. Car, à l'inverse, il arrive qu'en assumant ce renoncement on puisse faire quelque chose pour l'Église et pour l'humanité, en donnant pour ainsi dire un témoignage de l'indissolubilité du mariage. Je crois que cela implique à son tour quelque chose de très important : la reconnaissance que la souffrance et le renoncement peuvent être quelque chose de positif, que nous devons trouver avec eux un nouveau rapport. Et enfin, que nous devons aussi avoir conscience que l'on peut participer utilement à la célébration de la messe, de l'eucharistie, sans aller chaque fois communier. C'est donc toujours une chose difficile, mais je pense que si quelques autres facteurs connexes rentrent un peu mieux dans l'ordre, cela deviendra aussi plus facilement supportable.

Quoi qu'il en soit, le prêtre prononce ces paroles : « Heureux ceux qui sont invités à la table du Seigneur. » En conséquence, les autres devraient se sentir malheureux.
    La traduction a malheureusement un peu obscurci le sens. Cela ne se rapporte pas directement à l'eucharistie. C'est tiré de l'Apocalypse et concerne l'invitation au repas de noce définitif, dont l'eucharistie est l'image. Donc, celui qui ne peut pas communier pour le moment ne doit pas pour autant être exclu de l'éternel repas de noce. Il s'agit d'inciter pour ainsi dire à un examen de conscience, afin que je pense à être digne un jour de ce repas éternel, et que je communie à présent en vue de me diriger vers l'autre table. Celui qui ne peut pas communier pour le moment est donc ainsi averti par ces paroles, en même temps que tous les autres, de penser au chemin qu'il doit faire, afin d'être un jour admis à l'éternel repas de noce. Et peut-être, parce qu'il a souffert, y sera-t-il d'autant mieux accepté.

Cette question sera-t-elle encore discutée, ou est-elle déjà décidée et réglée une fois pour toutes ?
    Fondamentalement, elle est décidée, mais bien sûr il peut toujours y avoir des problèmes factuels, des questions individuelles. Par exemple, on pourrait à l'avenir constater juridiquement que le premier mariage a été nul. Cela pourrait ensuite être établi par la paroisse locale, si elle est expérimentée. De tels développements juridiques, qui peuvent ôter la complexité du problème, sont concevables. Mais le principe de l'indissolubilité du mariage, l'impossibilité de communier pour celui qui a abandonné le seul mariage valable de sa vie, le sacrement, et a contracté un autre mariage, ce principe-là en tant que tel est en fait définitivement maintenu.

On en revient toujours à ce point : qu'est-ce que l'Église doit sauver de sa tradition et que doit-elle, dans certains cas, abandonner ? Comment décide-t-on de cette question ? Y a-t-il une liste avec deux colonnes ? À droite ce qui est toujours valable, à gauche ce qui peut être rénové ?
      Non, naturellement, ce n'est pas aussi simple. Mais il y a des valeurs qui pèsent un poids différent dans la tradition. Autrefois, on parlait en théologie de degrés de certitude, et ce n'était pas tellement faux. Beaucoup disent que nous devrions y revenir. Les mots « hiérarchie des vérités » vont déjà dans la même direction : ils disent que tout n'a pas le même poids, qu'il y a des choses essentielles, les grandes décisions du concile, ce qui est dit dans le credo. Ces vérités-là sont le chemin et en tant que telles appartiennent au fonds vital de l'Église, à son identité intérieure. Et ensuite il y a les ramifications qui sont reliées les unes aux autres et appartiennent certes à l'arbre tout entier, mais ne sont pas de la même importance. L'identité de l'Eglise a des signes de reconnaissance très clairs, elle n'est pas pétrifiée, elle est identité du vivant, qui dans son développement reste fidèle à soi-même.

10) L'ordination des femmes

A propos d'une autre question, l'ordination des femmes, un « non » absolu a été prononcé « de manière infaillible par le magistère ». Cela fut une fois encore confirmé par le pape en automne 1995. « Nous n'avons pas le droit de changer cela », est-il dit dans la déclaration. C'est de nouveau l'argument historique qui compte. Mais si l'on prend cela au sérieux, il n'y aurait jamais dû y avoir un saint Paul, car tout ce qui est nouveau doit aussi supprimer un peu de ce qui était considéré autrefois comme sacré. Paul a innové. La question est la suivante : quand peut-on cesser d'observer certaines réglementations ? Que faire de la nouveauté ? Et encore : la réduction à l'Histoire ne peut-elle pas devenir un culte des idoles, et ne plus s'accorder avec la liberté d'un chrétien ?
    Je crois que là, quelques précisions sont nécessaires. La première, c'est que saint Paul a agi au nom du Christ, non au sien propre. Et il a aussi très clairement mis en évidence que celui qui d'un côté reconnaît la révélation de l'Ancien Testament comme valable, et d'autre part en modifie quelques points de sa propre initiative, agit mal. La nouveauté pouvait venir, parce que Dieu l'avait placée dans le Christ. Et en serviteur de cette nouveauté, il savait qu'il ne l'avait pas inventée, mais que cela émanait de la nouveauté de Jésus-Christ lui-même. Et cette nouveauté est elle-même liée à ce qui la précède ; et à ce propos il a été très sévère. Dans son récit de la Cène, par exemple, il dit expressément : « J'ai reçu du Seigneur ce qu'à mon tour je vous ai transmis », et il explique avec netteté qu'il est lié à ce que le Seigneur a fait la dernière nuit et à ce qu'il a reçu de la tradition. De même, quand il parle de l'annonce de la Résurrection, il dit de nouveau : Je vous ai transmis ce que j'avais moi-même reçu, et il m'est apparu à moi aussi. Et c'est ainsi que nous enseignons, et que nous enseignons tous ; et celui qui ne le fait pas s'éloigne du Christ. Paul distingue très nettement entre la nouveauté qui vient du Christ et le lien qui le relie au Christ, et qui seul habilite Paul à prêcher cette nouveauté. Voici le premier point.
    Le second point, c'est qu'en fait dans tous les domaines qui ne sont pas réellement fixés par le Seigneur et par la tradition apostolique, des changements s'opèrent continuellement. Il faut alors se demander : cela vient-il du Seigneur ou non ? Et à quoi le reconnaît-on ? La réponse que nous, la Congrégation pour la doctrine de la foi, nous avons donnée au sujet de l'ordination des femmes, et qui a été confirmée par le pape, ne dit pas que le pape s'est prononcé ici infailliblement sur un point de doctrine. Le pape a plutôt constaté que l'Église, les évêques de tous les lieux et de tous les temps, ont toujours prêché cette doctrine et s'y sont tenus. Le second concile du Vatican dit ceci : là où il arrive que des évêques enseignent une doctrine unique et agissent en conséquence pendant un très long temps, c'est un cas d'infaillibilité, c'est l'expression d'un lien qu'ils n'ont pas créé eux-mêmes. La réponse du pape s'appuie sur ce passage du concile. Lumen gentium, (25) Ce n'est donc pas une infaillibilité établie par le pape ; l'obligation est ici fondée sur la continuité de la tradition. Et cette continuité de l'origine est déjà quelque chose d'important. Car cela n'est jamais allé de soi. Les religions antiques ont fort bien eu des prêtresses, et dans les mouvements gnostiques cela s'est reproduit de nouveau. Un chercheur italien a découvert récemment que dans l'Italie du Sud, aux Ve et VIe siècles, il y a eu différents groupes de prêtresses, et que les évêques et le pape s'y sont immédiatement opposés. La tradition n'est pas née dans l'environnement, mais de l'intérieur du christianisme.
    J'ajouterais encore une information qui me paraît très intéressante. C'est le diagnostic qu'a prononcé sur ce problème l'une des féministes catholiques les plus importantes, Elizabeth Schuster-Fiorenza. C'est une Allemande, une exégète renommée, qui a étudié l'exégèse à Munster, a épousé là un Italo-Américain de Florence et enseigne à présent en Amérique. Elle a d'abord participé violemment elle aussi au combat pour l'ordination des femmes, mais à présent elle dit que le but était faux. L'expérience faite avec les prêtres féminins de l'Église anglicane l'a conduite à reconnaître que « Ordination is not a solution », l'ordination n'est pas une solution, ce n'est pas cela que nous voulons. Elle explique aussi pourquoi. Elle dit : « Ordination is subordination », l'ordination est une subordination — cela implique que l'on s'aligne dans les rangs et se soumette, et c'est justement cela que nous ne voulons pas. Et là, elle établit un diagnostic parfaitement juste.
    Entrer dans un ordo signifie toujours entrer dans une relation d'ordre et de soumission. Dans notre mouvement de libération, dit Mme Schuster-Fiorenza, nous ne voulons pas entrer dans un ordo, dans un subordo, une subordination, mais surmonter ce phénomène lui-même. Notre combat - dit-elle - ne doit pas viser à obtenir l'ordination des femmes, mais à supprimer l'ordination en général, pour que l'Église devienne une société entre égaux avec juste un shifting leadership, une direction mobile. Si l'on considère les motifs intérieurs au nom desquels on lutte pour l'ordination des femmes - il s'agit en fait de participer au pouvoir et de se délivrer d'une subordination —, elle a vu juste. Il faut alors poser la vraie question qui sous-tend le conflit : qu'est-ce que le sacerdoce ? Y a-t-il là un sacrement, ou ne doit-il y avoir qu'une direction mobile ne permettant à personne d'accéder durablement au « pouvoir » ? Je crois que c'est dans ce sens que la discussion s'orientera peut-être au cours des prochains temps.

Toutes les questions que nous venons d'aborder sont sans cesse « réorchestrées » depuis des années, avec tantôt plus, tantôt moins d'écho dans la population. Comment jugez-vous des initiatives telles que les référendums sur des sujets religieux comme en a organisé l'Allemagne ?
    Nous en avons déjà dit un mot quand nous avons parlé de la situation de l'Église en Italie et dans d'autres pays. Je trouve que ce qu'en a dit Metz est sur bien des points objectif. Il a, si je me rappelle bien, dénoncé le fait que l'on ne cherche ainsi à guérir que les symptômes, mais que le fond du problème qui provoque la crise de l'Église — il l'appelle d'un terme peut-être pas très heureux la « crise de Dieu » - est laissé entre parenthèses. Dans cette affaire, il a mis en évidence le point décisif. Quand nous avons parlé du consensus général moderne qui s'est créé autour de la foi, je l'ai défini ainsi : Dieu ne compte pas, même s'il existait. Quand on vit de cette manière, alors l'Église devient un club qui n'a plus qu'à se chercher des buts et des significations de remplacement. Et on a des difficultés avec tout ce qui demeure inexplicable sans Dieu. On met donc entre parenthèses le point essentiel. Metz fait ensuite remarquer — toujours d'après mes souvenirs — que les postulats des référendums sur des sujets religieux sont déjà réalisés en gros dans les Églises protestantes. Elles n'en sont pas pour autant épargnées par la crise, c'est notoire. On en revient donc à la question - dit-il à peu près — de savoir pourquoi nous voulons faire de nous un double de la chrétienté protestante. Je ne peux qu'approuver tout cela.

Il s'est formé ici manifestement quelque chose comme un christianisme pour civilisation occidentale-libérale, une sorte de foi sécularisée, indifférente à bien des choses. Cette culture, qui n'a souvent presque plus rien à voir avec l'essence du christianisme — ou ici du catholicisme — semble nettement plus attrayante. On a l'impression qu'au moins du point de vue théologique la doctrine de l'Eglise n'a guère d'objections à opposer à cette philosophie, représentée spécialement par Eugen Drewermann.
    La vague Drewermann faiblit déjà. Il expose seulement une variante de cette culture générale dont vous avez parlé, inspirée par une foi sécularisée. On ne voudrait pas se passer de religion, mais il faudrait qu'elle se borne à exister, à ne pas, de son côté, poser d'exigences à l'homme. On veut bien prendre ce que la religion a de mystérieux, à condition de s'épargner les labeurs de la foi. Les formes multiples de cette nouvelle religion, de sa religiosité et de sa philosophie sont aujourd'hui largement regroupées sous le nom de New Age. Une sorte d'union mystique avec le principe divin du monde est le but auquel diverses techniques doivent mener. On croit ainsi pouvoir vivre la religion sous sa forme la plus haute, sans sortir d'une image scientifique du monde. Lutter contre cela paraît, pour la foi chrétienne, compliqué ; elle a sans aucun doute fort à faire. Mais grâce à Dieu il n'a pas manqué dans notre siècle de grands penseurs chrétiens et de personnages qui ont mené une vie chrétienne exemplaire. L'actualité de la foi chrétienne transparaît en eux, et laisse voir qu'elle aide à former des êtres humains accomplis. Aussi remarque-t-on dans les nouvelles générations de nouveaux départs vers une vie résolument chrétienne, même si cela ne peut pas devenir un mouvement de masse.

Les « leitmotivs de la critique » dont nous avons précédemment parlé ne sont manifestement pas aussi faciles à faire disparaître du monde. Si cela est, comment procéder avec eux ? Peut-on laisser de côté toutes ces questions ? En sera-t-on jamais délivré ?
    Elles perdront en tout cas de leur insistance dès l'instant où l'on ne considérera plus l'Église comme un but final et un lieu de conquête du pouvoir ; dès l'instant où, étayé sur une foi forte, le célibat sera de nouveau vécu de manière convaincante ; où l'on regardera comme finalité du christianisme la vie éternelle et non le moyen de s'intégrer à un groupe où l'on peut aussi exercer un pouvoir. Je suis persuadé que ces questions, lors d'une évolution spirituelle qui se produira à un moment quelconque, perdront leur insistance tout aussi brusquement qu'elles sont apparues. Parce que, en fin de compte, elles ne sont pas les vraies questions de l'être humain.
 

Les lecteurs qui désirent consulter les derniers articles publiés par le site Eucharistie Sacrement de la Miséricorde, peuvent cliquer sur le lien suivant   Benoît XVI et le concept « peuple de Dieu »E.S.M. sur Google actualité


 

Sources :Texte original des pensées du Cardinal J. Ratzinger-  E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 27.01.2025

 

 » Sélection des derniers articles  
page précédente haut de page page suivante