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Benoît XVI et le célibat des prêtres
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Le 20 janvier 2025 -
E.S.M.
- Nous poursuivons la lecture d'un entretien de
Peter Seewald avec le Cardinal Ratzinger/Benoît XVI sur
le thème du célibat des prêtres. Ce n'est
certainement pas un dogme. C'est une habitude de vie,
développe le Saint-Père. Benoît XVI maintient fermement
sa position : le célibat des
prêtres doit être maintenu.
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Benoît XVI et le célibat des prêtres
Les pages précédentes :
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Appartenir à l'Église a t'il encore un sens ?
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Le bien de l'Église est plus important que ses biens
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Les leitmotivs de la critique
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1) Les leitmotivs de la critique
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2) Le dogme de l'infaillibilité
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3) Mauvaise Nouvelle au lieu de Bonne Nouvelle
- 4)
Nous sommes le peuple de Dieu
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5) Autorité sacrée et amour fraternel
6) Le célibat
Etrangement, rien ne met les gens en rage comme la
question du célibat. Bien qu'elle ne concerne en réalité qu'une minuscule
partie du peuple de l'Église. Pourquoi le célibat des prêtres est-il
obligatoire ?
À l'origine, il y a une parole du Christ. Il y a, est-il dit,
ceux qui renoncent au mariage au nom du royaume des cieux et qui de toute
leur existence témoignent du royaume des cieux. L'Église est arrivée
très tôt à la conviction qu'être prêtre signifie donner ce témoignage. Elle
pouvait aussi, objectivement, se référer à un parallèle analogue dans
l'Ancien Testament. Israël entre dans son pays. Les onze tribus se voient
remettre chacune sa terre, son territoire. Seule la tribu de Lévi, la tribu
des prêtres, ne reçoit pas de terre ; son héritage est Dieu seul. Cela
signifie pratiquement que ses membres ne vivent que des offrandes du culte,
et non, comme les autres tribus, de l'exploitation d'une terre. Le point
essentiel est ceci : ils n'ont pas de biens propres. Dans le Psaume 16, il
est dit : Tu es ma part d'héritage et ma coupe, c'est toi qui es mon lot,
Dieu est mon bien. Cette image, dans l'Ancien Testament, de la tribu des
prêtres sans terre et qui vit pour ainsi dire de Dieu — et ainsi témoigne
réellement de Lui — a été plus tard interprétée ainsi, en référence à la
parole de Jésus :
Le pays de la vie du prêtre, c'est Dieu.
Si nous avons tant de difficulté aujourd'hui à comprendre
cette sorte de renoncement, c'est parce que notre relation avec le mariage
et les enfants a radicalement changé. Mourir sans enfants signifiait
autrefois avoir vécu inutilement : la trace de ma vie se perd, et je suis
tout à fait mort. S'il existe des enfants de moi, je continue à vivre en
eux, c'est une sorte d'immortalité que j'obtiens grâce à ma descendance.
Aussi, la première condition pour vivre vraiment, c'est d'avoir une
descendance et de rester ainsi sur la terre des vivants.
Le renoncement au mariage et à la famille doit donc être
compris de ce point de vue : je renonce à ce qui est humainement non
seulement le plus normal, mais aussi le plus important. Je renonce à fournir
de la vie à l'arbre de vie, à avoir ma propre terre de vie, et je crois que
mon pays est réellement Dieu - et ainsi je rends crédible aux autres
l'existence du royaume de Dieu. Je rends ainsi témoignage non seulement par
des paroles, mais par ce mode de vie spécifique, pour Jésus-Christ, pour
l'Évangile, et c'est de cette manière que je mets ma vie à Sa disposition.
Le célibat a donc en même temps un sens christologique et
apostolique. Il ne s'agit pas seulement d'économiser du temps — j'ai un peu
plus de temps à ma disposition parce que je ne suis pas père de famille —,
cela serait une vue trop primitive et trop pragmatique. Il s'agit vraiment
d'une existence qui mise tout sur la carte de Dieu et abandonne ce qui seul
rend en principe une existence adulte et lui donne de l'avenir.
D'autre part, il ne s'agit pas ici d'un dogme.
Pourra-t-on un jour revoir la question, entamer des négociations qui
pourraient aboutir à une liberté de choix entre une forme de vie célibataire
ou non ?
Non,
ce n'est certainement pas un dogme. C'est une habitude de vie,
qui s'est formée très tôt dans l'Église pour des motifs fondés,
tirés de la Bible. De nouvelles recherches montrent que le célibat remonte
encore bien plus loin que les sources juridiques connues ne le disent,
jusqu'au IIe siècle. En Orient aussi, il était bien plus largement répandu
que nous ne pouvions le savoir jusqu'à présent. La vie monacale a toujours
été, dans les Églises orientales, la couche porteuse du sacerdoce et de la
hiérarchie. Là aussi, le célibat a donc une très grande importance.
Ce n'est pas un dogme. C'est une forme de vie qui s'est
développée dans l'Église et qui naturellement entraîne toujours avec elle un
risque de chute. Quand l'exigence est aussi haute, il y a des chutes. Ce qui
révolte aujourd'hui les gens contre le célibat, je crois, c'est de voir que
tant de prêtres ne l'admettent pas en eux-mêmes, le vivent hypocritement, ou
mal, ou pas du tout, ou au milieu de grands tourments, et disent...
... que cela casse l'homme...
Plus une époque est pauvre en matière de foi, plus les chutes
sont fréquentes. Ainsi, le célibat perd de sa crédibilité, et ce
qu'il veut vraiment dire n'apparaît plus. Mais il faut comprendre
que dans les époques où le célibat est en crise, le mariage l'est
également. Car aujourd'hui nous ne sommes pas confrontés aux seules
ruptures du célibat, le mariage lui-même, comme base de notre
société, est de plus en plus fragile. Dans les législations des
États occidentaux, nous
voyons qu'il est de plus en plus placé sur le même niveau que d'autres modes de vie et de plus en plus
souvent dissous devant les tribunaux. La difficulté de vivre vraiment le
mariage n'est pas moindre, en fin de compte. Pratiquement parlant, tout ce
que nous obtiendrions après l'abolition du célibat, ce serait une autre
sorte de problématique, celle du divorce des prêtres. L'Église protestante
ne l'ignore pas. Cela montre naturellement que les formes hautes de
l'existence humaine portent en elles-mêmes le grand risque qui les menace.
En conclusion, nous ne devrions pas dire maintenant que nous n'en pouvons
plus, mais qu'il nous faut réapprendre à croire davantage. Et choisir avec
plus de soin encore les candidats au sacerdoce. Le sacerdoce ne doit être
assumé que librement, il ne s'agit pas de dire : Eh bien, je voudrais
devenir prêtre, je m'arrangerai de ça comme du reste. Ou de dire : Allons,
les filles ne m'intéressent pas tellement, je m'en sortirai bien. Ce n'est
pas une base de départ. Le candidat au sacerdoce doit reconnaître que la foi
est la force de sa vie et doit savoir qu'il ne pourra assumer ce mode de vie
que dans la foi. Alors le
célibat peut aussi devenir un témoignage, dire à nouveau quelque chose aux
hommes et leur rendre le courage de se marier. Les deux institutions sont
étroitement liées. Si l'une des deux fidélités n'est plus possible, l'autre
n'est plus là ; c'est l'une des fidélités qui porte l'autre.
Est-ce juste une supposition, quand vous dites
qu'il y a un rapport entre la crise du célibat et la crise du mariage ?
Cela paraît tout à fait flagrant. Dans les deux cas, il
s'agit d'une décision de vie définitive, qui concerne le centre de ma propre
personnalité : puis-je dès maintenant, disons, à vingt-cinq ans, disposer de
ma vie entière ? L'homme est-il capable d'une telle chose ? Est-il possible
de supporter cela et de s'épanouir comme être vivant et de mûrir — ou ne
dois-je pas plutôt me garder constamment ouvert à d'autres possibilités ? Au
fond, la question se présente ainsi : l'homme a-t-il la possibilité de fixer
définitivement le domaine central de son existence ? Peut-il, en décidant de
sa manière de vivre, assumer un lien définitif ? À cela je répondrai deux
choses : il ne le peut que s'il est réellement et solidement ancré dans la
foi ; et deuxièmement, c'est seulement ainsi qu'il arrive à la plénitude de
l'amour humain et de la maturité humaine. Tout ce qui reste inférieur au
mariage monogame est trop peu pour l'être humain.
Mais si le nombre de ruptures du célibat est exact,
il y a longtemps que le célibat n'existe plus de facto. Je vous le demande
encore une fois : ce problème peut-il faire l'objet de négociations qui
aboutiraient à une liberté de choix ?
Le choix doit de toute façon être libre. Avant l'ordination,
on doit même affirmer sous serment qu'on le veut et fait librement. Voilà
pourquoi j'ai toujours un sentiment pénible quand on vient dire ensuite que
c'était un célibat obligatoire, et qu'il nous a été imposé. C'est en
contradiction avec la parole qui a été donnée au départ. Dans la formation
des prêtres, il faut veiller impérativement à ce que cette parole soit prise
au sérieux. C'est le premier point. Le second, c'est que là où la foi vit et
dans la mesure où une Église vit la foi, cette force-là existe.
Je crois que l'on n'améliorera rien au fond en renonçant à
cette condition, mais que l'on ne fera que masquer une crise. Naturellement,
c'est une tragédie pour une Église quand beaucoup de prêtres mènent plus ou
moins une double vie. Ce n'est malheureusement pas la première fois. A la
fin du Moyen Âge, nous avons eu une situation semblable, ce fut l'une des
causes de la Réforme. C'est un processus tragique, sur lequel on doit
réfléchir, au nom aussi des hommes qui en souffrent réellement. Mais je
crois, et d'après le résultat du dernier synode épiscopal c'est la
conviction de la grande majorité des évêques, que la véritable question est
la crise de la foi. En cédant sur ce point, nous n'aurions pas des prêtres
plus nombreux et meilleurs, mais nous masquerions cette crise et nous
obtiendrions malhonnêtement des solutions par un moyen illusoire.
J'en reviens à ma question : croyez-vous qu'un jour
peut-être des prêtres pourront décider librement entre une vie célibataire
et une vie non célibataire ?
J'avais déjà compris. Je devais toutefois faire clairement
entendre qu'en tout cas le serment prononcé avant l'ordination empêche qu'il
y ait des célibataires forcés. On n'est admis au sacerdoce que si on le veut
de son plein gré. Et naturellement une autre question se pose alors : à quel
point sacerdoce et célibat sont-ils liés ? Vouloir les dissocier, n'est-ce
pas avoir une vue moins haute du sacerdoce ? Je crois que l'on ne peut pas
tout bonnement renvoyer aux exemples des Églises orthodoxes et du
protestantisme. La chrétienté protestante a une tout autre conception du
sacerdoce : c'est une fonction, c'est un service qui émane de la communauté,
mais ce n'est pas un sacrement au sens propre, pas un sacerdoce en ce sens
particulier. Dans les Églises orthodoxes, il existe une forme pleine du
sacerdoce, ce sont les prêtres moines qui seuls peuvent devenir évêques. À
côté, il y a les « prêtres laïques », qui, s'ils veulent se marier, doivent
le faire avant l'ordination. Ils ne font presque pas de pastorat, mais sont
simplement les serviteurs du culte. C'est donc là aussi une conception un
peu différente du sacerdoce. Nous, au contraire, nous sommes d'avis que
celui qui est prêtre doit l'être comme l'est un évêque, et que ce genre de
division ne peut exister.
Il ne faut cependant pas
considérer comme tout à fait absolue une habitude de vie de l'Église, si
profondément ancrée et fondée soit-elle. Il est certain que l'Église devra
toujours se poser la question, elle vient de le faire lors de deux
synodes. Mais je pense, d'après toute l'histoire de la chrétienté
occidentale et aussi d'après la vision intérieure qui préside à l'ensemble,
que l'Église n'aurait pas grand-chose à gagner en s'orientant vers cette
dissociation ; elle perdra beaucoup si elle le fait.
On peut donc dire que vous ne croyez pas qu'il y
aura un jour des prêtres mariés dans l'Eglise catholique ?
En tout cas pas dans un temps prévisible. Pour être tout à
fait honnête, je dois dire que nous avons des prêtres mariés, qui se sont
convertis et sont venus a nous de l'Église anglicane ou de différentes
communautés protestantes. C'est donc possible dans des situations
exceptionnelles, mais ce sont précisément des situations exceptionnelles. Et
je pense que dans l'avenir cela restera aussi des situations
exceptionnelles.
Le célibat ne devrait-il pas être aboli pour la
seule raison, déjà, que sans cela l'Église n'aura plus de prêtres ?
Je ne crois pas que l'argument soit vraiment fondé. La question du
renouvellement des prêtres a plusieurs aspects. Elle est d'abord en relation
avec le nombre d'enfants. Si aujourd'hui la moyenne du nombre d'enfants est
de 1,5, la question des vocations possibles se pose tout autrement qu'en des
temps où les familles étaient nettement plus nombreuses. Et les familles
d'aujourd'hui ont des projets bien différents. Nous constatons que les
principaux obstacles au métier de prêtre viennent souvent des parents. Ils
nourrissent de tout autres espoirs pour leurs enfants. C'est le premier
point. Le second point, c'est que le nombre de chrétiens actifs est beaucoup
plus réduit et donc que le groupe où le choix pourrait se faire est devenu
plus petit. Relativement au nombre d'enfants et au nombre des membres
vraiment croyants de l'Eglise, le renouvellement des prêtres n'a sans doute
pas faibli. Il faut donc tenir compte de cette proportion. La première
question à poser est celle-ci : y a-t-il des croyants ? Et ensuite seulement
vient la seconde question :
donnent-ils des prêtres ?
7) La contraception
Monsieur le cardinal, bien des gens ne comprennent pas l'attitude de
l'Église par rapport à la contraception. Comprenez-vous qu'ils ne
comprennent pas ?
Oui, on peut très bien le comprendre, c'est vraiment compliqué. Avec les
difficultés du monde actuel, où le nombre des enfants ne peut plus être très
élevé à cause des conditions de logement et pour tant d'autres raisons
encore, c'est très facile à comprendre. On devrait moins s'attacher à la
casuistique des cas particuliers, et regarder les grandes intentions qui
sont celles de l'Église.
Je crois qu'il s'agit là de trois options essentielles. La
première, fondamentale, c'est d'adopter une attitude positive envers la
place de l'enfant dans l'humanité. Il y a dans ce domaine un étrange
changement. Tandis que dans les
sociétés simples, jusqu'au cœur du XIXe siècle, avoir beaucoup d'enfants
était considéré comme la bénédiction par excellence, on n'est pas loin
aujourd'hui de voir dans les enfants une menace. Ils prennent notre place
dans l'avenir, pensons-nous, ils mettent en danger notre propre espace de
vie, etc. L'attitude de l'Église est inspirée tout d'abord par l'intention
d'en revenir au point de vue originel, le vrai, c'est-à-dire que l'enfant,
le nouvel être humain, est une bénédiction. Que c'est précisément en donnant
la vie que nous la recevons nous-mêmes, et que cette façon de sortir de soi
et d'accepter la bénédiction de la création est fondamentalement bonne pour
l'être humain.
La seconde option, d'autant plus nécessaire qu'aujourd'hui
sexualité et procréation sont séparées à un point inconnu jusqu'alors, est
de ne pas perdre de vue leur relation essentielle.
Entre-temps, même des représentants de la
génération de 68, qui ont fait cette expérience, se livrent à d'étranges
déclarations. « Avec la pilule », proclame par exemple Rainer Langhans, qui
autrefois recherchait dans sa communauté la « sexualité orgasmique », « la
sexualité a été isolée de son élément spirituel et a envoyé les gens dans
une impasse ». Langhans se plaint qu'il n'y ait maintenant « pas de don, pas
de dévouement ». Le « sommet » de la sexualité, affirme-t-il, c'est d'« être
des parents », il appelle cela « la collaboration au plan divin ».
On tend de plus en plus à considérer que ce sont deux
réalités totalement séparées. Nous trouvons chez Huxley, dans son célèbre
roman de science-fiction Le Meilleur des mondes, une vision très fondée et
très claire, dans son tragique humain, d'un monde à venir où la sexualité
est totalement séparée de la procréation. Là, les enfants sont
réglementairement planifiés et fabriqués dans des laboratoires. C'est une
caricature voulue, mais, comme toutes les caricatures, elle dénonce quelque
chose : l'idée que précisément l'enfant doit être planifié et fabriqué,
qu'il est soumis au contrôle de la raison. Et ainsi l'homme se détruit
lui-même. Les enfants deviennent des produits où l'on veut se représenter
soi-même, on leur vole de fait leur projet de vie. Naturellement, la
relation de la femme et de l'homme se perd aussi ; nous voyons comment cette
situation évolue.
Le problème de la contraception est l'une de ces options
fondamentales que l'Eglise veut voir choisir par l'homme. La troisième
option, dans ce domaine, c'est de ne pas prétendre régler de grands
problèmes moraux par le simple moyen des techniques, de la chimie mais de
chercher à les résoudre moralement, par un mode de vie. C'est, je crois —
même indépendamment de la contraception —, l'un des grands dangers qui nous
menacent : vouloir maîtriser notre condition humaine par la technique,
oublier qu'il y a des problèmes inhérents à l'être humain qui ne peuvent
être résolus par la technique, mais qui exigent un style de vie et certaines
décisions essentielles. Je dirais que, dans le problème de la contraception,
on devrait regarder davantage les
options fondamentales choisies par l'Église dans
le combat qu'elle livre pour l'être humain. Et mettre l'être
humain en évidence, c'est le sens des objections élevées par l'Eglise. Elle
n'est peut-être pas toujours heureuse dans ses formulations, mais de grandes
directions célestes de l'existence humaine y sont en jeu.
Reste la question de savoir si l'on doit faire à
quelqu'un, à un couple marié par exemple, qui a déjà plusieurs enfants, le
reproche de ne pas avoir une attitude positive envers les enfants.
Non, sûrement pas. Et cela ne doit pas non plus avoir lieu.
Ces gens ne doivent-ils pas quand même avoir l'idée
qu'ils vivent dans une sorte de péché, s'ils...
Je dirais que ce sont des questions qui doivent être
discutées avec le directeur de conscience, avec le prêtre, mais on ne peut
pas les considérer dans l'abstrait.
A suivre ...
8) L'avortement
9) Les divorcés remariés
10) L'ordination des femmes
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Sources :Texte original des pensées du Cardinal J.
Ratzinger
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne
constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 20.01.2025
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