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19 Avril 2005
 

Le regard de Jean-Paul II sur l'évolution des moeurs

 

Le 12 octobre 2008 - (E.S.M.) - Les média ont habitué les différents groupes sociaux à n'entendre que ce qui "caresse les oreilles". La situation ne fera qu'empirer, précisait Jean-Paul II, si les théologiens, et surtout les moralistes, au lieu de se faire les témoins de "l'enseignement solide", se font les complices des média lesquels, bien entendu, donnent alors une large diffusion à leurs doctrines nouvelles.

Le pape Jean-Paul II - Pour agrandir l'image Cliquer

Le regard de Jean-Paul II sur l'évolution des moeurs

Vittorio Messori avait demandé au pape Jean-Paul II si l'Église n'était pas dépassée par l'évolution des moeurs.

Le 12 octobre 2008 -  Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Votre allusion à l'intransigeance de Pierre et de Jean dans les Actes des Apôtres lorsqu'ils déclarent : « Quant à nous, il nous est impossible de ne pas dire ce que nous avons vu et entendu (Ac. 4, 20) » nous rappelle que, malgré le désir de dialogue exprimé par l'Église, les paroles du Pape ne sont pas toujours bien accueillies et ne font pas l'unanimité. Si Von se fie au miroir, peut-être déformant, du réseau médiatique international, on constate qu 'il n 'est pas rare que vos prises de position soient nettement (voire violemment) contestées, alors que l'Église ne fait là que confirmer son enseignement, surtout dans le domaine de la morale.

Vous abordez ici, répond le pape Jean-Paul II, le problème de l'accueil réservé à l'enseignement de l'Église dans le monde d'aujourd'hui, surtout dans le domaine de l'éthique et de la morale. Quelqu'un a écrit qu'en matière de morale, et surtout d'éthique sexuelle, l'Église et le Pape s'opposent à la tendance qui prévaut dans le monde contemporain, c'est-à-dire à la libéralisation des mœurs. Et puisque le monde court dans cette direction, on a l'impression que l'Église recule ou plutôt, que le monde s'éloigne. Ainsi, le monde d'aujourd'hui s'éloigne du Pape et de l'Église.

C'est une opinion très largement répandue. Je suis persuadé qu'elle est totalement injuste. L'encyclique Veritatis Splendor le montre précisément même si l'objet de l'exposé ne concerne pas directement l'éthique sexuelle, mais la menace que le relativisme moral fait peser sur la civilisation occidentale. Paul VI déjà s'en était rendu compte et il avait conscience que son devoir était de lutter contre ce relativisme
(théorie basée sur la relativité de la connaissance) pour le bien essentiel de l'homme. Dans son encyclique Humanae Vitae, il a répondu à l'appel de l'apôtre Paul, qui écrivait à son disciple Timothée : « Proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps. (...) Un temps viendra où l'on ne supportera plus renseignement solide (2Tm4,2-3). » L'apôtre n'avait-il pas là parfaitement décrit par avance la situation contemporaine ?

Les média ont habitué les différents groupes sociaux à n'entendre que ce qui « caresse les oreilles
(Cf. :2Tm4,3) ». La situation ne fera qu'empirer si les théologiens, et surtout les moralistes, au lieu de se faire les témoins de "l'enseignement solide", se font les complices des média lesquels, bien entendu, donnent alors une large diffusion à leurs doctrines nouvelles. Lorsque la vraie doctrine est impopulaire, il n'est pas permis de rechercher la popularité au prix d'accommodements faciles. L'Église doit faire face en répondant sans se dérober à la question : « Que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle ? (Mt 19,16) » Le Christ nous en a averti : le chemin qui mène au salut est étroit et escarpé, ce n'est pas la voie large et glissante de la facilité (Cf. : Mt 7,13-14.). Nous n'avons pas le droit d'abandonner "l'enseignement solide" ni de le modifier. Le transmettre dans son intégralité est le rôle du Magistère (La mission d'enseignement du pape et des évêques telle qu'elle a été confiée par le Christ aux apôtres) de l'Église. C'est aussi le devoir des théologiens — surtout des moralistes — qui ont une responsabilité particulière, comme collaborateurs de l'Église enseignante.

Bien entendu, gardent toute leur valeur les paroles adressées par Jésus aux légistes qui placent sur les épaules des hommes de lourds fardeaux, alors qu'eux-mêmes refusent de les porter
(Cf : Lc 11, 46). Mais il faut tout de même savoir quel est le fardeau le plus lourd : la vérité, même si ses exigences paraissent difficiles à porter, ou l'apparence de la vérité qui donne l'illusion de la rectitude morale. L'encyclique Veritatis Splendor nous conduit à affronter ce dilemme fondamental que les consciences commencent à mieux discerner aujourd'hui qu'en 1968, lorsque Paul VI a publié l'encyclique Humanae Vitae.

Est-il vrai que l'Église reste immobile alors que le monde s'éloigne d'elle ? Peut-on affirmer que la course du monde vers une liberté de mœurs toujours accrue est irréversible ? Ces croyances ne masquent-elles pas, justement, la conception relativiste de l'existence si néfaste pour l'homme ? Ne nous y trompons pas, ce qui est enjeu pour l'avortement comme pour la contraception, c'est en définitive la vérité sur l'homme. Or, l'éloignement de cette vérité ne constituera jamais un progrès. Il est impossible de voir dans la libéralisation des mœurs les caractéristiques du "progrès éthique". Face à de telles tendances, tous les pasteurs de l'Église, et en particulier le pape, doivent être particulièrement attentifs, pour ne pas ignorer la ferme injonction de saint Paul dans sa Deuxième épître à Timothée : « Mais toi, en toute chose garde ton bon sens, supporte la souffrance, travaille à l'annonce de l'Évangile, accomplis jusqu'au bout ton ministère
(2Tm4,5). »

La foi dans l'Église aujourd'hui ? Dans le Credo, aussi bien le Symbole des Apôtres que la confession de foi de Nicée-Constantinople, nous affirmons : « Je crois en l'Église. » D'une certaine façon, nous plaçons l'Église au même niveau que les mystères de la Sainte-Trinité, de l'Incarnation et de la Rédemption. Cependant, comme l'a montré le père de Lubac, la foi en l'Église n'a pas le même sens que la foi dans les grands mystères de Dieu Lui-même. En effet, nous ne faisons pas que croire en l'Église : nous la constituons aussi. D'après le Concile, nous pouvons dire que nous croyons en l'Église en tant que mystère. Mais, en tant que Peuple de Dieu, nous avons conscience d'être l'Église. Nous sommes l'Église en qualité de membres de sa structure hiérarchique, mais surtout parce que nous participons à la triple mission du Christ : prophétique, sacerdotale et royale.

Notre foi en l'Église a été renouvelée et approfondie d'une manière significative par le Concile. Pendant longtemps, on a insisté sur la dimension institutionnelle et hiérarchique de l'Église, en oubliant un peu qu'elle ne subsiste que par la grâce, et qu'en tant que peuple de Dieu, elle est essentiellement charismatique. On peut dire qu'à travers l'enseignement du Concile, la foi en l'Église nous a été redonnée comme mission. Le renouveau postconciliaire porte surtout sur la redécouverte de cet aspect particulièrement fécond de la foi. La foi en l'Église, telle que l'enseigne Vatican II, nous incite à revoir nos schémas trop rigides : les anciennes divisions, comme celle qui distinguait l'Église qui enseigne et l'Église qui écoute, doivent être revues à la lumière du fait que tout baptisé participe — à la place qui lui est propre — à la mission prophétique, sacerdotale et royale du Christ. Il ne s'agit donc pas seulement de changer des notions, mais également d'innover dans la pratique, comme j'ai tenté de le montrer dans mon étude sur la portée du Concile, Aux sources du renouveau.

Permettez-moi, tout de même, de revenir un instant sur la situation religieuse en Europe aujourd'hui. Certains s'attendaient à ce que la chute du communisme soit suivie d'un retour spontané à la religion dans toutes les couches de la société. Cela s'est-il produit ? Oui, mais pas de la façon dont on l'imaginait, bien qu'il soit incontestable que le phénomène s'est effectivement produit, surtout en Russie. Comment ? Essentiellement, sous la forme d'un retour aux traditions et aux pratiques de l'Église orthodoxe. Cependant, la liberté religieuse retrouvée a également permis une renaissance de l'Église catholique, présente depuis des siècles par l'intermédiaire des Polonais, des Allemands, des Lituaniens et des Ukrainiens qui vivent en Russie. De plus, des communautés protestantes et de nombreuses sectes occidentales, disposant d'importants moyens financiers, sont en train de s'implanter.

Dans d'autres pays, le processus de retour vers la religion, ou de persévérance dans l'Église à laquelle on appartient, dépend de la situation religieuse sous le joug communiste, et des traditions locales antérieures. On peut le vérifier facilement en observant, par exemple, des sociétés comme celles de Bohême, de Slovaquie, de Hongrie, et aussi celles de Roumanie ou de Bulgarie, qui sont majoritairement orthodoxes. Les pays de l'ex-Yougoslavie et les pays baltes constituent des cas à part.

Cependant, où réside la véritable force de l'Église ? Aujourd'hui comme hier, la force de l'Église, en Orient comme en Occident, réside à l'évidence dans le témoignage des saints, ces hommes et ces femmes qui ont fait leur la vérité du Christ, ces hommes et ces femmes qui n'ont suivi d'autre chemin que le Christ Lui-même, qui ont vécu la vie que le Christ donne dans l'Esprit Saint. Et de nos jours, l'Église ne manque pas de saints, ni en Orient, ni en Occident !

Les saints de notre siècle sont pour la plupart des martyrs. Les systèmes totalitaires, qui ont dominé l'Europe au milieu du XXe siècle, en ont beaucoup offert à l'Église. L'univers concentrationnaire, celui des camps de la mort, a été le lieu et le moyen du monstrueux holocauste des juifs. Mais il a aussi donné de véritables saints parmi les catholiques, les orthodoxes et les protestants. Il s'agit là de véritables martyrs. Il suffit de rappeler les noms du père Maximilien Kolbe et d'Edith Stein, sans oublier les martyrs de la guerre civile en Espagne. En Europe de l'Est, ces martyrs sont foule, surtout parmi les orthodoxes — russes, ukrainiens et biélorusses, sans oublier ceux qui viennent d'au-delà de l'Oural. On compte aussi des martyrs catholiques en Russie, en Biélorussie, en Lituanie, dans les pays baltes, dans les Balkans, en Ukraine, en Galicie, en Roumanie, en Bulgarie, en Albanie, dans les pays de l'ex-Yougoslavie. Ils représentent la multitude de ceux qui, comme le dit l'Apocalypse de saint Jean, « suivent l'Agneau
 (Ap 14,4.) ». Ils complètent dans leur martyre le témoignage rédempteur du Christ ( Cf. : Col 1, 24), et par là même, ils rendent simultanément possible un nouveau monde, une nouvelle Europe, une nouvelle civilisation.

Béatification de Jean-Paul II - Texte de la prière pour demander des grâces
 

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Sources : www.vatican.va -  (E.S.M.)
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M. sur Google actualité)  12.10.2008 - T/Jean-Paul II

 

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