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La place des femmes dans l'Eglise est un sujet
très important. Comment comprendre leurs rôles ?
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Le 30 avril 2023 -
E.S.M.
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L'idée d'une femme cardinal a souligné Benoît XVI, est aussi ridicule que celle d'un
prêtre qui voudrait devenir religieuse ! La référence de l'Église
demeure le Christ qui se comportait avec les femmes et les hommes de
manière juste, en donnant à chacun le rôle qui lui revenait. Depuis
la Galilée, Jésus a été suivi par des femmes qui furent heureuses
d'être à son service.
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Eglise protestante ? -
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La place des femmes dans l'Eglise est un sujet très
important. Comment comprendre leurs rôles ?
Il faut respecter la femme, ce qui n'est pas le cas dans un
certain nombre de pays. La dignité et les droits de la femme peuvent être
gravement mis en danger par des pratiques dangereuses. En Afrique, les
jeunes filles doivent pouvoir pousser leurs études aussi loin que les
garçons. De même, il faut lutter avec force contre les mariages forcés.
Quand je voyage aux quatre coins du monde, je
me rends compte que le vrai problème n'est pas une illusoire égalité, mais
le respect de la dignité et de la liberté même des femmes. Les images que
les médias occidentaux présentent de la femme sont trop souvent dégradantes
et humiliantes. Le corps de la femme est traité comme une marchandise pour
le plaisir dépravé de certains hommes. Par la prostitution organisée, la
femme est un objet commercial. Pourtant l'Occident se prétend
fallacieusement le champion de la défense des droits de la femme...
Il existe de petits groupes de femmes qui réclament en leur
faveur l'ordination au sacerdoce et à l'épiscopat. Dans ce registre, des
aberrations ont été accomplies dans certaines communautés protestantes. On
accuse l'Église catholique de ne pas suffisamment honorer la place des
femmes. Si je peux me permettre une remarque, il me semble que cette
question est très typée géographiquement... Malheureusement, j'ai le
sentiment que l'Occident cherche encore à influencer les autres cultures.
Dans de nombreuses régions du monde, je ne pense pas que l'égalitarisme
idéologique des rapports entre l'homme et la femme soit le modèle recherché.
On pousse l'extravagance de l'idéologie féministe jusqu'à
vouloir rayer du vocabulaire certains termes : père et mère, époux et
épouse. Dieu nous a créés complémentaires et différents. Si je regarde dans
les Évangiles comment Jésus traitait les femmes, je vois qu'il avait un
grand respect à leur égard. Le seul modèle de l'Église doit être cette
manière douce et respectueuse du Christ d'associer les femmes à sa mission.
En regard, il est dommage que certains tentent de culpabiliser le pape, les
cardinaux ou les évêques en faisant croire que leurs positions sont
rétrogrades.
L'idée d'une femme cardinal est aussi
ridicule que celle d'un prêtre qui voudrait devenir religieuse !
La référence de l'Église demeure le Christ qui se
comportait avec les femmes et les hommes de manière juste, en donnant à
chacun le rôle qui lui revenait. Depuis la Galilée, Jésus a été suivi par
des femmes qui furent heureuses d'être à son service. Au pied de la Croix,
il y avait
Marie Madeleine et
d'autres femmes profondément meurtries, qui observaient la terrible scène de
la crucifixion. Selon les Évangiles,
Marie Madeleine fut la première à voir Jésus ressuscité le matin
de Pâques. Elle ne demandait rien d'autre qu'à servir le Seigneur dans sa
spécificité de femme, dans sa pureté retrouvée et offerte.
Dans le monde, il y a des sociétés matriarcales ou
patriarcales. Chacun y joue son rôle, en fonction de sa nature. Suivant le
plan de Dieu, la femme est mère et l'homme est père. Les femmes devraient
lutter pour qu'on n'utilise pas, en le commercialisant, leur corps sacré,
parce qu'il est le temple de Dieu et le sanctuaire de la vie. Dans l'Église,
les femmes peuvent avoir un rôle très important, à commencer par l'idéal le
plus prestigieux, l'aspiration à la sainteté.
Comment ne pas citer la cohorte sans fin des filles de Dieu,
en commençant par la Très Sainte Vierge Marie,
la Théotokos, la Mère
de Dieu,
sainte Monique, mère de saint Augustin, Jeanne de Chantal,
Thérèse d'Avila,
Thérèse de Lisieux, Maria Goretti,
Mère Teresa de Calcutta, la
bienheureuse
Clémentine Anwarite, vierge et martyre, ou
Joséphine Bakhita.
L'Église sait depuis longtemps exalter et
mettre en valeur le génie propre aux femmes.
Saint Jean-Paul II parlait d'elles comme des
sentinelles de l'invisible ;
il avait bien raison. L'Eglise ne doit pas se
laisser impressionner par ce féminisme idéologique qui peut être apparemment
généreux dans ses intentions, et fallacieux dans ses visées profondes.
Surtout, il ne faut pas penser les problèmes en termes de fonction. Dieu
nous demande de nous mettre au service de l'Église. Il ne s'agit pas de
faire carrière. Le carriérisme touche déjà une trop grande partie du clergé
; nous ne saurions donc propager ce virus aux femmes !
La notion de postes réservés est
peut-être un objectif politique, mais il ne semble pas qu'il s'agisse d'un
critère de l'Esprit-Saint. Je comprends le
grand piège qui consisterait à confier un dicastère du gouvernement romain à
une femme du seul fait qu'elle soit femme. Le premier critère ne doit pas
être le sexe, mais la fidélité à la volonté de Jésus telle qu'elle a
toujours été comprise par la tradition de l'Église. Alors, si une
théologienne est en étroite union avec le magistère, et qu'elle veuille se
mettre au service du Christ, comme la Vierge Marie ou Marie Madeleine, il
n'y a aucun problème pour qu'elle apporte sa pleine collaboration à la
mission d'un dicastère donné, pourvu que celui-ci corresponde à sa
compétence.
En Afrique, il y a beaucoup de catéchistes, hommes et femmes
; les communautés chrétiennes font leur éloge et leur sont reconnaissantes
pour ce grand travail d'évangélisation. Les femmes s'acquittent de cette
mission avec la sensibilité et le sens maternel qui leur sont propres,
exactement comme la présence spécifique qui reste la leur dans nos familles.
Il ne viendrait à aucun homme de bon sens l'idée de vouloir conquérir cette
tâche maternelle, et ce pouvoir prodigieux de transmission de la vie de la
femme... De même, comment pouvons-nous imaginer que l'Église vivrait sur des
schémas anthropologiques erronés depuis des siècles ? Je
vois dans ces revendications féministes une grande arrogance et une forme
rigide de volonté de pouvoir. Dans l'Évangile, Marie possède une des
positions les plus hautes. Voilà notre véritable modèle.
►Benoît XVI nous
retrace l'histoire de Marie de Magdala
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Sources : Extraits de la deuxième partie "Dieu
ou rien" - Entretien du cardinal Sarah avec Nicolas Diat -
E.S.M.
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(E.S.M.) 30.04.2023
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