Ci-dessus moteur de recherche


ACCUEIL

BENOÎT XVI

LÉON XIV

CHRIST MISERICORDIEUX

L'EVANGILE DU JOUR

LA FAMILLE

TEXTES DU VATICAN

JEAN PAUL II

FARNESE LOUIS-CHARLES

ACTUALITE DE L'EGLISE

CATECHESES

LITURGIE

LES JEUNES

FIDELES LAICS

JOUR DU SEIGNEUR

SERVANTS DE MESSE

SPIRITUALITE

THEOLOGIE

VOCATIONS

VOYAGE APOSTOLIQUE

GALERIE PHOTOS

TV VATICAN

MEDITATIONS

QUI SOMMES NOUS

NOUS CONTACTER
 
BIBLIOTHEQUE
.
STATISTIQUES
 
Ouverture du site
19 Avril 2005
 

Benoît XVI nous invite à tourner notre regard vers la Theôtokôs

 

Le 03 janvier 2009  - (E.S.M.) - Le Saint-Père Benoît XVI a présidé dans la basilique du Vatican, les premières Vêpres de la Solennité de Marie, Mère de Dieu, suivie du "Te Deum" d'action de grâces pour la l'année civile 2008 qui s'achève.

Le pape Benoît XVI

Le pape Benoît XVI préside les Vêpres d'action de grâce pour l'année 2008

Le 03 janvier 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Le pape Benoît XVI a fait un bref rappel de la fête consacrée à la maternité divine de Marie.

Texte intégral de l'homélie du Pape Benoît XVI

Chers frères et sœurs!

L'année qui se termine et celle qui s'annonce à l'horizon sont placées toutes les deux sous le regard bénissant de la Très Sainte Mère de Dieu. La sculpture artistique en bois polychrome placée ici, à côté de l'autel, qui la représente sur le trône avec l'Enfant bénissant, nous rappelle sa présence maternelle. Nous célébrons les premières Vêpres de cette solennité mariale, et dans celles-ci nombreuses sont les références liturgiques au mystère de la maternité divine de la Vierge.

"O admirabile commercium! Merveilleux échange!". Ainsi commence l'antienne du premier psaume, pour poursuivre ensuite: "Le Créateur a pris une âme et un corps, il est né d'une vierge". "Lorsque d'une manière unique tu es né de la Vierge, tu as accompli les Écritures", proclame l'antienne du deuxième psaume, à laquelle font écho les paroles de la troisième antienne qui nous a introduits au cantique tiré de la Lettre de Paul aux Éphésiens : "Ta virginité est intègre, Mère de Dieu: nous te louons, tu pries pour nous". La maternité divine de Marie est soulignée également dans la brève lecture qui vient d'être proclamée, qui repropose les versets célèbres de la Lettre aux Galates: "Mais lorsque les temps furent accomplis, Dieu a envoyé son Fils; il est né d'une femme [...] pour faire de nous des fils"
(Ga 4, 4-5). Et dans le traditionnel Te Deum, que nous élèverons au terme de notre célébration devant le Très Saint Sacrement solennellement exposé à notre adoration, nous chanterons aussi: "Tu, ad liberandum suscepturus hominem, non horruisti Virginis uterum", en français: "Toi, ô Christ, tu naquis de la Vierge Mère pour le salut de l'homme".

Ce soir, tout nous invite donc à tourner le regard vers Celle qui "reçut le Verbe de Dieu à la fois dans son cœur et dans son corps, et présenta au monde la vie" et qui précisément pour cela - rappelle le Concile Vatican ii - "est reconnue et honorée comme la véritable Mère de Dieu"
(Const. Lumen Gentium, n.53). Le Noël du Christ, que nous commémorons en ces jours, est entièrement parcouru par la lumière de Marie et, alors que dans la crèche nous nous arrêtons pour contempler l'Enfant, le regard ne peut que se tourner avec reconnaissance également vers la Mère, qui par son "oui" a rendu possible le don de la Rédemption. Voilà pourquoi le temps de Noël contient en lui une profonde connotation mariale; la naissance de Jésus, homme-Dieu et la maternité divine de Marie sont des réalités indissociables entre elles; le mystère de Marie et le mystère du Fils unique de Dieu qui se fait homme, forment un unique mystère, l'un aidant à mieux comprendre l'autre.

Marie Mère de Dieu - Theotokos, Dei Genetrix. Dès l'antiquité, la Vierge fut honorée sous ce titre. Mais pendant de nombreux siècles on ne trouve pas en occident de fête spécifique consacrée à la maternité divine de Marie. C'est le Pape Pie XI qui l'introduisit dans l'Église latine en 1931, à l'occasion du 15e centenaire du Concile d'Éphèse, et il la fêta le 11 octobre. C'est à cette date que commença, en 1962, le Concile œcuménique Vatican II. Ce fut ensuite le serviteur de Dieu Paul VI, en 1969, qui, reprenant une antique tradition, fixa cette solennité le premier janvier. Et dans l'Exhortation apostolique Marialis Cultus du 2 février 1974, il expliqua la raison de ce choix et son lien avec la Journée mondiale de la Paix. "Dans l'ordonnance réformée du temps de Noël - écrivit Paul VI -, il nous semble que tous doivent tourner leur attention vers la réinstauration de la solennité de Sainte Marie, Mère de Dieu : [...] elle est destinée à célébrer la part qu'a eue Marie au mystère du salut et à exalter la dignité particulière qui en découle pour la Mère très sainte [...] Elle constitue par ailleurs une excellente occasion pour renouveler notre adoration au nouveau-né Prince de la Paix, pour écouter à nouveau le joyeux message des anges
(cf. Lc 2, 14), pour implorer de Dieu, par la médiation de la Reine de la Paix, le don suprême de la paix" (n. 5 in: Insegnamenti di Paolo VI, XII 1974, pp. 105-106).

Ce soir, nous voulons placer entre les mains de la Mères céleste de Dieu notre hymne choral d'action de grâce au Seigneur pour les bienfaits qu'au cours des douze mois écoulés il nous a largement accordés. Le premier sentiment, qui naît ce soir spontanément dans notre cœur, est précisément de louange et d'action de grâce à Celui qui nous fait don du temps, précieuse opportunité pour accomplir le bien; nous y joignons la requête de pardon pour ne pas l'avoir peut-être toujours employé utilement. Je suis content de partager cette action de grâce avec vous, chers frères et sœurs, qui représentez notre Communauté diocésaine, à laquelle j'adresse mon salut cordial, en l'étendant à tous les habitants de Rome. J'adresse un salut particulier au cardinal vicaire et au maire, qui ont tous le deux commencé leurs missions différentes cette année - l'une spirituelle et religieuse, l'autre civile et administrative - au service de notre ville. Mon salut s'étend aux évêques auxiliaires, aux prêtres, aux personnes consacrées et aux nombreux fidèles laïcs ici rassemblés, ainsi qu'aux autorités présentes. En venant au monde, le Verbe éternel du Père nous a révélé la proximité de Dieu et la vérité ultime sur l'homme et sur son destin éternel; il est venu demeurer avec nous pour être notre soutien irremplaçable, en particulier dans les inévitables difficultés de chaque jour. Et ce soir la Vierge elle-même nous rappelle quel grand don Jésus nous a fait avec sa naissance, quel "trésor" précieux constitue pour nous son Incarnation. Dans son Noël, Jésus vient offrir sa Parole comme une lampe qui guide nos pas; il vient s'offrir lui-même et nous devons savoir rendre raison de Lui, notre espérance certaine, dans notre existence quotidienne, conscients que "le mystère de l'homme ne s'éclaire vraiment que dans le mystère du Verbe incarné"
(Gaudium et Spes, n.22).

La présence du Christ est un don que nous devons savoir partager avec tous. C'est à cela que vise l'effort que la communauté diocésaine accomplit pour la formation des agents pastoraux, afin qu'ils soient en mesure de répondre aux défis que la culture moderne pose à la foi chrétienne. La présence d'institutions universitaires nombreuses et qualifiées à Rome, ainsi que les nombreuses initiatives promues par les paroisses nous permettent de regarder avec confiance l'avenir du christianisme dans cette ville. La rencontre avec le Christ, vous le savez bien, renouvelle l'existence personnelle et nous aide à contribuer à la construction d'une société juste et fraternelle. Voilà alors que, comme croyants, on peut apporter une grande contribution également pour surmonter l'urgence actuelle en matière d'éducation. Il est alors plus que jamais utile que croisse l'harmonie entre les familles, l'école et les paroisses en vue d'une évangélisation profonde et d'une courageuse promotion humaine, capables de transmettre au plus grand nombre de personnes possible la richesse qui jaillit de la rencontre avec le Christ. J'encourage pour cela chaque composante de notre diocèse à poursuivre le chemin entrepris, en réalisant ensemble le programme de l'année pastorale en cours, qui vise précisément à "éduquer à l'espérance dans la prière, dans l'action, dans la souffrance".

A notre époque, marquée par l'incertitude et la préoccupation pour l'avenir, il est nécessaire de ressentir la présence vivante du Christ. C'est vers Marie, Étoile de l'espérance, qu'Il nous conduit. C'est Elle, grâce à son amour maternel, qui peut guider vers Jésus en particulier les jeunes, qui portent gravée de façon indélébile dans leur cœur la question sur le sens de l'existence humaine. Je sais que divers groupes de parents, en se rencontrant pour approfondir leur vocation, cherchent de nouvelles voies pour aider leurs enfants à répondre aux grandes interrogations de l'existence. Je les exhorte cordialement, ainsi que toute la communauté chrétienne, à témoigner aux nouvelles générations de la joie qui jaillit de la rencontre avec Jésus qui, en naissant à Bethléem, est venu non pas nous prendre quelque chose, mais tout nous donner.

Au cours de la Nuit de Noël, j'ai eu un souvenir particulier pour les enfants, ce soir, en revanche, c'est en particulier aux jeunes que je voudrais réserver mon attention. Chers jeunes, responsables de l'avenir de notre ville, n'ayez pas peur du devoir apostolique que le Seigneur vous confie, n'hésitez pas à choisir un style de vie qui ne suit pas la mentalité hédoniste actuelle. L'Esprit Saint vous assure la force nécessaire pour témoigner de la joie de la foi et de la beauté d'être chrétiens. Les nécessités croissantes de l'évangélisation exigent de nombreux ouvriers dans la vigne du Seigneur: n'hésitez pas à lui répondre aussitôt s'Il vous appelle. La société a besoin de citoyens qui ne se préoccupent pas seulement de leurs propres intérêts car, comme je l'ai rappelé le jour de Noël: "si chacun pense uniquement à ses propres intérêts, le monde ne peut qu'aller à sa ruine".

Chers frères et sœurs, cette année se conclut avec la conscience d'une crise sociale et économique croissante qui touche désormais le monde entier; une crise qui demande à tous davantage de sobriété et de solidarité pour venir en aide en particulier aux personnes et aux familles qui connaissent le plus de difficulté. La communauté chrétienne s'engage déjà et je sais que la Caritas diocésaine et les autres organisations caritatives font leur possible, mais la collaboration de tous est nécessaire car personne ne peut penser construire seul son propre bonheur Même si apparaissent à l'horizon de nombreuses ombres sur notre avenir, nous ne devons pas avoir peur. Notre grande espérance de croyants est la vie éternelle dans la communion du Christ et de toute la famille de Dieu. Cette grande espérance nous donne la force d'affronter et de surmonter les difficultés de la vie dans ce monde. La présence maternelle de Marie nous assure ce soir que Dieu ne nous abandonne jamais, si nous nous confions à Lui et si nous suivons ses enseignements. Nous présentons donc à Marie, avec une affection et une confiance filiales, les attentes et les espérances, ainsi que les peurs et les difficultés qui habitent notre cœur, tandis que nous prenons congé de l'année 2008 et que nous nous apprêtons à accueillir l'année 2009. Que la Vierge Marie nous offre l'enfant couché dans la crèche comme notre espérance certaine. Emplis de confiance, nous pourrons alors chanter en conclusion du Te Deum : "In te, Domine, speravi: non confundar in aeternum - Tu es Seigneur mon espérance, jamais je ne serai déçu!". Oui Seigneur, en Toi nous plaçons notre espérance, aujourd'hui et à jamais; Tu es notre espérance. Amen!
(ZF09010214)

Texte original du discours du Saint Père Italien

  Regarder la vidéo en
Italien ou en Français

La Theôtokôs est à nos côtés

La Sainte Mère de Dieu ouvre chaque année de grâce que nous donne le Bon Dieu. Mesurons-en bien le sens. Au IVe siècle le concile d’Éphèse a déclaré Marie « Mère de Dieu, Theôtokôs » et à l’orée des temps modernes, le bienheureux pape Pie IX a déclaré en 1854 dogme de foi le mystère de son Immaculée Conception. Cette formule dogmatique fut reprise en patois bigourdan par Notre Dame elle-même devant Bernadette : « Que soy era Immaculada Councepciou ». Au moment même de ces apparitions de Lourdes, Dom Guéranger publiait une série d’articles sur la Sainte Vierge, voyant dans la dévotion mariale l’arme puissante pour neutraliser l’impiété liée au naturalisme qui commençait. Marie Mère de Dieu - Theotokos, Dei Genetrix. Dès l'antiquité, la Vierge fut honorée sous ce titre, nous rappelle Benoît XVI.

Le naturalisme soupçonne le surnaturel, il nie la révélation, il discrédite et donc il renie Jésus, « Dieu né de Dieu ». Pour l’avoir vu à l’œuvre depuis deux siècles, on sait mieux ses ravages, mais on ne sait pas assez la réplique céleste qui nous est donnée en Marie. « Le XIXe siècle, écrivait le restaurateur de Solesmes, vient d’être, par la miséricorde divine, l’heureux témoin de la définition de l’Immaculée Conception de la Mère de Dieu… Le solennel oracle de Pie IX achèvera de dissiper les derniers nuages » portant ombrage à la religion. Il en rapprochait les révélations de Marie d’Agréda du XVIIe siècle, dont Benoît XIV a reconnu peu après le grand sérieux. À l’orée des temps modernes, le Seigneur lui disait qu’« il y a plusieurs mystères de sa Mère et des saints qui sont manifestés dans l’Église militante, mais il en est beaucoup d’autres qui sont demeurés cachés. Je veux découvrir ces mystères, lui précisait-il, mais particulièrement ceux qui regardent ma très pure Mère… Je te les montrerai, les ayant réservés jusqu’ici par un secret jugement de ma sagesse, parce que le temps n’avait pas été convenable à ma Providence. Mais ce temps arrive. » Jusque-là, la théologie la plus saine, celle de saint Thomas, se sentait obligée de s’arrêter avec modestie sur le seuil du grand mystère, signe de sa grande sagesse.

Le mystère de Marie

« Je crois et confesse qu’il y a pour nous plus d’inconnu encore que de connu en ce qui concerne la Vierge Sainte »
(Pierre de Celles, évêque de Chartres). Mais la Sagesse divine elle-même vint encourager l’Église par les moyens qu’il lui a plu d’user. Une autre mystique, toute proche de nous cette fois, dit ainsi sa foi en ce domaine : « Elle est immaculée, tout entière immaculée ! Les ombres du péché n’ont pas approché de vous, ô Vierge très pure et sans tache, lys éclatant de lumière et de beauté. Certes, Marie appartient à la race des rachetés et tout en elle est le fruit de la Rédemption. Comme nous, elle reste enfant du Calvaire, du Sang rédempteur, mais dans un ordre de rachat exceptionnel et si sublime que son âme immaculée demeure le chef-d’œuvre de Dieu. »

La Révélation divine, close avec l’Apocalypse, attendait cet épanouissement secret dans les âmes qui font l’expérience de Dieu. Sans rien y ajouter, leurs précisions aident ce temps « à la foi refroidie » et « aux vérités diminuées » à se maintenir dans l’éblouissante lumière du Verbe incarné. Il ne s’agit pas d’un secret relevant d’une gnose initiatique pleine de mépris pour ceux qui n’y prendraient pas part. Il s’agit plutôt d’un secret de famille, une confidence pleine de pudeur et nourrissant l’humilité, toute prête dès lors à tout féconder autour d’elle. Dans sa liberté, Marie choisit toujours la voie de Dieu et nous apprend à faire de même, tout trébuchant que nous soyons.

Un moine de Triors

Le pape Benoît XVI a célébré ce soir à 18h en la basilique du Vatican  les premières Vêpres de la Solennité de Marie très sainte et le Te Deum d'action de grâce pour la fin de l'année civile 2008 qui conclut l'octave du Saint Noël, précédé de l'exposition du Très saint Sacrement.
 

Sources : www.vatican.va -  E.S.M.

© Copyright 2008 - Libreria Editrice Vaticana
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 02.01.2009 - T/Benoît XVI

 

 » Sélection des derniers articles  
page précédente haut de page page suivante