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19 Avril 2005
 

     

 

Grandir en sainteté

à l'école du Serviteur de Dieu
Père Farnèse LOUIS-CHARLES

Chapitre I.

 

 

Chapitre I.

             - Préliminaires


        Dans "la Ronde des saints", voici que le Serviteur de Dieu, le Père Farnèse LOUIS-CHARLES est attendu auprès de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, qu'il a pris comme modèle de sainteté et en est devenu un à son tour. Le père Farnèse de la Croix-des-bouquets a découvert au séminaire celle que nous nommons familièrement la petite Thérèse de Lisieux "qui entoure toute croix de pétales de roses rassemblées en bouquets à la lisière du lieu dit de Marbial" [2]. N'oublions pas Mère Térésa de Calcutta, qui avait tant de vues communes sur les questions d'éthiques que le Père Farnèse soulève, concernant la régulation des naissances et l'avortement qu'il inclut dans la belle vertu de pureté largement développée dans ses écrits.

            Dans l'exemple de l'Unesco,
le Père Farnèse lut le tracé d’une histoire non née pour l’Église locale d’Haïti à naître et il conçut le rêve de travailler à la seule œuvre digne d’un grand cœur et d’un génie."[3] Ce n’est aucune théorie d’école théologique qui l’inspira mais l’Évangile. Sa boussole a été l’Évangile et surtout ce texte de Matthieu 25, 31-46 jouant chez lui le rôle de catalyseur d’énergie, d’intuition conductrice. Car ce passage lui a permis de comprendre que Jésus-Christ n’était pas venu sauver les âmes seulement mais aussi les corps.

          "Son audace fut son amour pour Dieu et le prochain qui passe par le prochain concret qu’est le paysan. Cette intuition suffit à l’accréditer comme théologien même s’il n’en fut point un de métier"
.[4]

         
Citons le pape Benoît XVI remerciant le Père François-Marie Léthel, o.c.d. Prélat-secrétaire de l'Académie pontificale de théologie, après une retraite prêchée au Vatican en 2011 en ces termes :

           "…vous nous avez fait parcourir à travers les méditations, un chemin spirituel inspiré (…) le thème de la sainteté, à approfondir grâce à la rencontre avec les figures vivantes de certains saints et certaines saintes, comme des étoiles lumineuses tournant autour du Soleil qu'est le Christ, lumière du monde.
"
[5]

         
 "Grandir en sainteté́ à l'école du Serviteur de Dieu le Père Farnèse LOUIS-CHARLES" nous fait découvrir une de ces étoiles apparues tout récemment, comme un don du Ciel à la terre, pour la génération actuelle et les futures. C’est d’une des terres où les plus pauvres de la planète semblent accumuler les drames, que l’Esprit Saint suscite un début de réponse tout à fait innovante par les thématiques si complexes et difficiles qui sont traitées dans cet ouvrage. Il n’a pas son pareil.

          Les chapitres d’une grande diversité nous ouvrent des perspectives non seulement pour le salut de l’âme, mais aussi des corps, et non seulement individuellement mais aussi collectivement. Disons-le d’emblée, la guérison des cœurs et des corps mais aussi du corps social sous-tend toute cette approche si originale et si brûlante d’actualité, avec les questions qui touchent la gestion de la création, mais aussi de l’humanité en son ensemble, donnant la priorité aux plus pauvres.

         Et c’est d’un fils de pauvres agriculteurs, que l’Esprit-Saint fait jaillir une parole de feu qui conduira son action.

          Sans une assistance spéciale de l'Esprit-Saint, il serait impossible de pénétrer au plus intime du cœur d'un Serviteur ou d'une Servante de Dieu pour y contempler la réalité la plus profonde "qui est
celle de l'Amour, la Foi et de la Charité, dont le lien étroit entre ces deux vertus théologales est largement développé dans l'encyclique "
Deus Caritas Est ". [6]

         
"La foi nous montre le Dieu qui a donné son Fils pour nous et suscite ainsi en nous la certitude victorieuse qu’est bien vraie l’affirmation : Dieu est Amour... La foi, qui prend conscience de l’amour de Dieu qui s’est révélé dans le cœur transpercé de Jésus sur la croix, suscite à son tour l’amour. Il est la lumière – en réalité l’unique – qui illumine sans cesse à nouveau un monde dans l’obscurité et qui nous donne le courage de vivre et d’agir". [7]

          Dans sa première lettre aux Corinthiens (cf. 1 Co 13), après avoir expliqué, par l'image du corps, que les différents dons de l'Esprit Saint concourent au bien de l'unique Église, Saint Paul montre la "voie" de la perfection que le Père Farnèse a toujours suivie. Celle-ci, nous dit Saint Paul, ne consiste pas dans la possession de qualités exceptionnelles … mais dans la charité - agapè - c'est-à-dire l'amour authentique, celui que Dieu a révélé en Jésus Christ. La charité est le don "le plus grand", qui donne de la valeur à tous les autres
(cf. 1 Co 13-13)". [8]

         
Comme tout don de Dieu, foi et charité reconduisent à l’action de l’unique et même Esprit Saint (cf. 1 Co 13), cet Esprit qui s’écrie en nous "Abbà ! Père" (Gal 4, 6), et qui nous fait dire : "Jésus est Seigneur" (1 Co 12, 3) et "Maranatha !" (1 Co 16, 22 ; Ap 22, 20).

         
Au soir de cette vie, vous serez examiné sur l'Amour" nous dit saint Jean de la Croix. Tous appelés à la sainteté, nous nous préparons à cet examen final ! Tel est le grand examen que l'Église fait passer à tous les candidats à la béatification ! En effet, selon le Concile Vatican II, la sainteté est essentiellement la perfection de la charité.  [9]

         
La charité est en même temps le plus grand commandement de Jésus (cf. Mt 22, 38) et le plus grand don de l'Esprit-Saint, plus grande que la foi et l'espérance (cf. 1 Co 13, 13). Saint Paul insiste sur l'éminence de la charité, en relation avec la foi, l'espérance et l'humilité : "La charité est longanime ; la charité est serviable ; elle n'est pas envieuse ; la charité ne se vante pas, ne se gonfle pas ; elle ne fait rien d'inconvenant, ne cherche pas son intérêt, ne s'irrite pas, ne tient pas compte du mal ; elle ne se réjouit pas de l'injustice, mais elle met sa joie dans la vérité. Elle excuse tout, croit tout, espère tout, supporte tout" (1 Cor 13, 4-7).  En effet, la charité parfaite, qui est la grande "vertu héroïque" de tous les saints, embrasse et unifie toute la vie d'une personne dans toutes ses dimensions, puisque, selon les paroles de saint Thomas d'Aquin, elle est la mère de toutes les vertus et leur racine, parce que toutes reçoivent d'elle leur forme. [10]

          Le Père François-Marie Léthel, o.c.d, théologien au Vatican, auteur de "La théologie des saints" illustre notre propos. " Tous les saints sont théologiens, écrit-il, seuls les saints sont théologiens." Or, avec le Père Farnèse nous sommes au cœur de l’enjeu de toute sa pastorale : défendre les droits de Dieu en défendant les droits de l’homme, partant de la vocation à la sainteté, avec toutes ses exigences.

          "Fuyez la médiocrité autant que le péché ! Le secret de la sainteté, est l’amitié avec le Christ et l’adhésion fidèle à sa volonté." [11]

          Le modèle de sainteté qui a touché le cœur du père Farnèse tout jeune homme, fut sainte Thérèse de l’enfant-Jésus dont on parlait de la future canonisation en 1925. Lui, déjà séminariste en avait 19.

          Nous devinons combien, à l’école de la plus grande sainte des temps modernes, morte si jeune, mais qui est passée par de si terribles purifications, nuits intérieures, ce fondateur a supporté aussi des souffrances morales dont témoignent entre autres, certains passage de ses lettres personnelles :
 - Courrier du 11.10.1977 : "…Moi, je viens d'être libéré du Chapitre Général des Petites Sœurs. …" et le 26.03.1979 "… Mon problème est que je ne tiens plus à lutter pour faire une congrégation de petits frères dans le milieu port-au-Princier... et : … Les chefs des petits frères ont manœuvré : Monseigneur refuse…"
- Courrier du 10.12.1979 : "…Comme vous le voyez, je suis à Belle Fontaine, ayant eu la permission de me retirer où je veux. Tout cela est, il me semble, l'œuvre de la Providence. Mes échecs et mes défaites ont abouti à cela. Ah ! Les voix de Dieu ne sont vraiment pas les nôtres !..."
 - Courrier du P. Dehoux le 14.10.1978 "… Vous êtes peut-être déjà au courant du conflit assez grave entre le Père Louis-Charles et les Frères (il a été pratiquement mis à la porte, très poliment cependant…).

         
La reconnaissance de ses vertus héroïques sera l’occasion de mettre en évidence chez lui la foi, l’espérance et la charité dont toutes les pages de ses écrits témoignent. Mais sa vie est une illustration actualisée des "dons du Saint Esprit". Nous lui donnerons largement la parole à ce propos.

          La Personne divine dominante dans les écrits du Père Farnèse est l’Esprit-Saint ; certes, en bonne liaison avec la personne du Fils et du Père. Mais il paraît évident qu’il relie tout avec la Personne de l’Esprit Saint et que sa découverte du Renouveau au crépuscule de sa vie, venait comme mettre un sceau à cette grâce qui fût la sienne durant son pèlerinage sur terre : être un fils de la Vierge Marie et de l’Esprit-Saint. Il nous offre "
l’enseignement réel de l’Église, assistée de l’Esprit-Saint ".  Avec cette certitude que dans l’Église, "si donc le Pape est puissamment assisté du Saint-Esprit et universellement obéi, le choix des Évêques sera toujours heureux ".

         
 Et cette assistance de l’Esprit-Saint, l’Église en bénéficie, quand elle est appelée à servir l’humanité, dans des domaines aussi concrets que l’éthique en début et en fin de vie par exemple. Le père Farnèse écrit :

          "… De quel respect mêlé d'espoir et de quelle sollicitude ne doit-on pas entourer la procréation humaine, telle qu'on la voit établie par le Bon Dieu ? Ainsi l'a toujours compris la Sainte Église Catholique, à coup sûr guidée par le
Saint-Esprit ".


          … "Si nous vivons selon l'Esprit, nous devons régler notre conduite aussi selon l'Esprit…"
GALATES 5, 24. (…) "Dieu a déposé́ en nous son Esprit Saint ". 2 Thessaloniciens 4.

         
 Vraiment, le Saint-Esprit pourrait-IL dire encore avec plus de force, la gravité de ces péchés contre les 6e et 9e commandements de Dieu, ainsi que la  répugnance qu'IL en a ?

         
Ainsi l'entend le sens chrétien, certes, éduqué par le Saint-Esprit, qui nous a été donné.

          Il est donc clair que tout ce legs extraordinaire de la part de notre Père Céleste, est un engrenage éducatif puissant, apte à former à la vie pure les enfants de Dieu dociles à la grâce et décidés à ne pas "
contester le Saint- Esprit .

         Si les hommes commettent tant de sottises c'est parce qu'ils n'ont pas le Saint-Esprit.

          Du reste, le Saint-Esprit nous le demande formellement. En Éphésiens 5, on lit, en effet : "
N'ayez point de complicité dans aucune œuvre stérile des ténèbres ; dénoncez- les plutôt. "
        
        
     (…)
Les faiseurs de maléfices avouent leur impuissance, face à l'Esprit-Saint.

          Par conséquent, ne pas suivre la Bible, sous le contrôle de l'Église, bien entendu, elle a le pouvoir de lier et de délier avec l'assistance du Saint-Esprit, c'est n'être chrétien que de nom, 
si l'on tient encore à se réclamer du Christ....

         
Son combat pour défendre les droits de Dieu, va aussi le conduire, à 81 ans, au soir de sa vie, à se réjouir de sa découverte du Renouveau Charismatique, lui donnant une impulsion renouvelée de joie : Le "Renouveau Charismatique" avons-nous dit, est une grande miséricorde du Bon Dieu capable de sauver Haïti et l'humanité entière, si l'on sait bien s'y prendre et surtout, 
correspondre aux avances de l'Esprit-Saint. (…) Le Saint-Esprit, chez ces "charismatiques", vous offre ses services.

         
  (…) Les Charismatiques ayant de façon spéciale, l'Esprit du Père et du Fils, se doivent aussi de façon spéciale d'approfondir et de mettre en pratique les paroles d'amour du Père et du Fils.

       
   Dans cette vision trinitaire, le Père Farnèse n’a de cesse de nous inviter à devenir des enfants du Père "guidés par l'Esprit de Dieu vers la paix et le bonheur réels à posséder dans ce monde" en vue de nous investir " pour la conversion des cœurs par l'apostolat intense - et intelligent - en recourant au Saint-Esprit : ..."Envoyez votre Esprit et tout sera créé et vous renouvellerez la face de la terre".

        
   Et pour se faire, il milite pour que nous prenions au sérieux la grâce du Renouveau en vue de " renouveler l'effusion de l'Esprit-Saint"  (…) Tout cela en vue de développer "la mission confiée à toute l'Église."  D’où son aspiration à ce que tous les baptisés "reçoivent une nouvelle effusion de l'Esprit Saint."  Ainsi nous pourrons "voir l'action évidente de l'Esprit de Dieu."

         
Quant aux séminaires pour le renouvellement de l'effusion du Saint-Esprit, ils constituent, sans en avoir l'air et en toute simplicité, une véritable école de sainteté intégrale. (…)
Sous la mouvance du Saint-Esprit, assurément, germe actuellement un grain de sénevé chargé de grandioses espérances  (…) Jésus nous a promis que le Saint-Esprit nous conduira dans la Vérité entière. (cf. Jn 16 : 13)

         
Cette fascination pour la Personne de l’Esprit-Saint si souvent évoquée, nous fait entrevoir combien ce Serviteur a été fidèle à sa mission, au sein de l’Église, en communion intense avec les saints Pères, les papes Paul VI (63 – 78) et ensuite Jean-Paul II. (78 – 2005). C’est vraiment un Fils de l’Église qui, par lui, lève le voile sur sa beauté, toute sainte et immaculée dans l’Amour (cf. Éphésiens 5, 27). Par son engagement apostolique, qu’il nous est bon aujourd’hui, de découvrir "l’Église dans sa beauté restituée", suite à l’expression d’un Paul Claudel contemplant en Marie la femme en sa beauté restituée

         
C’est ainsi que le Père Farnèse va se livrer au "
Paraclet, l'Esprit de vérité" en sa vocation prophétique, liée à son baptême, et développée dans sa mission sacerdotale et de fondateur de deux congrégations religieuses.

          En fondant ses congrégations, il a non seulement fait œuvre de théologien, mais il a en même temps fondé l’Église locale d’Haïti.
[37] 


          En voulant ses congrégations aux confins des mornes, le Père travaillait justement à la réconciliation de l’Église et du monde en Haïti et est d’accord avec Jean Paul II pour dire que "l’homme est la première route que l’Église doit parcourir en accomplissant sa mission : il est la première route et la route fondamentale de l’Église, route tracée par le Christ lui-même". [38]  

         
En découvrant l'Esprit de vérité, comme pour Moïse et Elie et tant d’autres enfants du Père des Cieux aujourd’hui, nous découvrons selon son expression "le Saint-Esprit sur les lèvres de ses prophètes".

Le serviteur de Dieu nous plonge alors par ses écrits et ses prédications, dans le ministère prophétique à la manière de Moïse dans l’ancien testament :
        
     
"J’ai vu la souffrance de mon peuple."  (Exode 3, 7.)

         
Le Père Farnèse se bat pour que "la terre du Bon Dieu nourrisse les enfants du Bon Dieu". "
Cet aphorisme, peut être qualifié de vision macro du projet farnésien pour Haïti."
[40]
Il cherche : à obtenir, en tout premier lieu, que les montagnes d'Haïti soient régénérées par l'eau, qui, justement, les rend infertiles, parce qu'elle cause leur érosion... Pensez aux canaux de contour, aux barrages de ravines "sèches", aux étangs collinaires (peuplés de poissons), aux murs végétaux, aux murs secs, aux prises sur berges d'eau d'irrigation, aux béliers hydrauliques, aux plantations d'arbres fruitiers et forestiers etc.

          "…
faire un si bon accueil à ce modeste Mouvement qu'on le verra bientôt, sous la bénédiction divine, transformer en Ligne Universelle Chrétienne, assurant le pain quotidien aux multiples êtres humains que crucifient la souffrance de la faim et les inconvénients de la malnutrition."

          Chers Compatriotes, pas besoin de réfléchir, n'est ce pas? Il est évident, en effet, que notre plus pure gloire nationale y est attachée. Pec ! Chers amis, il y a deux cents ans, c'était de notre coté, Dieu aidant : "
A bas l'esclavage dans le monde entier" ! Pourquoi pas aujourd'hui, Dieu aidant : "A bas l'oppression cruelle de la faim autour de nous et dans toute l'humanité" ? 

         
Mais ne nous y trompons pas, la source de cette déchéance est l’idolâtrie. Le Père Farnèse n’a de cesse de vouloir atteindre à sa racine l’arbre qu’il faut abattre, pour reprendre une parole du précurseur Jean Le Baptiste :

          Oui, déjà la cognée est placée à la racine des arbres. Tout arbre donc qui ne porte pas de bon fruit est coupé et jeté au feu. cf. Luc 3, 7, 9.

         Jean-Baptiste est bien, ce Nouvel "Elie qui doit revenir. Que celui qui a des oreilles entende ! "
(Mt 11, 14-15), comme le dit Jésus. En son temps, les conversions se multiplient sur les rives du Jourdain. Ainsi le Père Farnèse nous rappelle la personnalité et le profil du précurseur par la vigueur de son discours si incisif et sans compromis avec le mal.
D’ailleurs Jean Baptiste sera exécuté à cause de ses rappels à la loi, pour cela Hérode le fit emprisonner.

         Le Père Farnèse va rappeler les commandements de la thora, avec une force et une précision inégalée, comme le fit Jean-Baptiste jusqu’à la cour du roi Hérode en payant le prix fort, puisqu’il fut décapité. Fut décapité après lui aussi un saint Paul de Tarse, largement repris par notre Serviteur de Dieu.

          Et, comme Moïse se retrouvant sur une terre sainte, rencontrant Dieu, a dû enlever ses chaussures par respect pour ce lieu, le Père Farnèse, ce géant de foi, d’espérance et de charité, nous met en présence du mystère de Dieu. Spontanément, nous devons comme lui, consentir à enlever nos sandales car le lieu qu’il foule et où il nous accueille est une terre sainte : le cœur de l’homme créé à l’image et ressemblance de Dieu. Et la planète terre qui lui est confiée doit être libérée de l’esclavage bien concret dont Haïti est une trace trop douloureuse. " terre sainte : le cœur de l’homme créé à l’image et ressemblance de Dieu. Et la planète terre qui lui est confiée doit être libérée de l’esclavage bien concret dont Haïti est une trace trop douloureuse.
" Faites donc mourir vos membres dans ce qu'ils ont de terrestre : la débauche, l'impureté les passions, les mauvais désirs, la cupidité, qui est une idolâtrie. Voilà tout ce qui attire la colère de Dieu ". Colossiens 3, 5.

          Et, comme Moïse se retrouvant sur une terre sainte, rencontrant Dieu, a dû enlever ses chaussures par respect pour ce lieu, le Père Farnèse, ce géant de foi, d’espérance et de charité, nous met en présence du mystère de Dieu. Spontanément, nous devons comme lui, consentir à enlever nos sandales car le lieu qu’il foule et où il nous accueille est une terre sainte : le cœur de l’homme créé à l’image et ressemblance de Dieu. Et la planète terre qui lui est confiée doit être libérée de l’esclavage bien concret dont Haïti est une trace trop douloureuse.
Avec notre Serviteur de Dieu, il nous faut résolument quitter l’Égypte et notre esclavage, par les idoles formées par les désirs égoïstes de notre cœur, pour atteindre une terre promise : un cœur nouveau, un esprit nouveau.

         L’approche résolument spirituelle qui accompagne son enseignement si pragmatique rejoint l’analyse que fit le père Raymond Halter à cette même période :
 

        
Pour le combat spirituel, il nous faut des armes spirituelles. Je ne peux pas remporter des victoires dans le combat spirituel, simplement avec des armes psychologiques, ou sociologiques. Une injustice est d'abord d'ordre spirituel, même si ses conséquences atteignent des familles, des personnes bien précises. A la racine c’est un mal d’ordre spirituel. La haine est d'abord à sa racine, un mal d'ordre spirituel. Même si les conséquences peuvent mettre autant de désordre dans une famille où dans la société."  [43]


        
La terre sainte de ce lieu symbolique où Moïse fait la découverte du buisson ardent évoque la Terre sainte du cœur de ce prêtre qui, tout petit, très jeune, s’est laissé toucher par l’amour de Jésus. Il aura la mission de conduire le peuple haïtien vers une terre promise, féconde, en éveillant dans le cœur des Haïtiens, l’appel à la conversion authentique, faisant le choix d’obéir aux commandements de Dieu. Et c’est dans cette même démarche au fondement spirituel qu’il cherche à promouvoir une terre concrète, matérielle qu’il faut à tout prix valoriser, protéger.

         Le génie prophétique de ce prêtre fut de faire comprendre que la terre est noble et nous vient de Dieu. Elle nécessite une contribution qui est noble pareillement, le travail de nos mains ; "un génie étonnant qui, avec peu de moyens, bâtit un empire de générosité marquant à jamais l’histoire de l'Église locale." [44]


          La terre est un don précieux du Créateur, qui en a établi l'organisation intrinsèque, nous donnant ainsi les orientations auxquelles nous conformer en tant qu'administrateurs de sa création"  "Consciente de la responsabilité commune envers la création
[45], l'Église n'est pas seulement engagée à promouvoir la défense de la terre, de l'eau et de l'air, données par le Créateur à tous, mais elle se prodigue surtout pour protéger l'homme contre la destruction de lui-même." [46]   

        
D’où l’association qu’il projette.  : Cette Association entend, en général, doter les pauvres gens de l'Éducation Rentable de Base ; une œuvre capitale, une intuition nouvelle, une idée inouïe. Le Père Louis Charles a souhaité une révolution dans l’éducation. L’école véritable est celle qui avant tout, en vue du temporel, apprend à gagner sa vie par le travail manuel à la portée de ses mains,
tout en favorisant les multiples vocations honnêtes possibles ; D'où l'Alphabétisation et l'Instruction s'ouvrant sur les moyens de vivre du travail de ses mains, question de première importance pour le peuple haïtien chez qui des circonstances historiques ont avili les œuvres dites serviles, absolument indispensables.

     
  
 Il fallait associer à sa sainteté, le charisme de ce prêtre pour découvrir à quel point le Seigneur nous réserve des surprises pour guérir notre monde de ses blessures, partant d’une petite île où se trouvent les plus pauvres du monde. Ils sont invités à offrir une réponse originale qui permet à Dieu de renverser les puissants de leur trône et d’élever les humbles. (Luc 1, 52). Le Père Joseph Wresinski (1917-1988), en reprenant la parole de saint Vincent de Paul, disait : "Les pauvres sont nos maîtres."

        Et voici qu’en Haïti, du peuple des plus pauvres de la planète, naît ce prophète, notre serviteur de Dieu, le Père Farnèse Louis-Charles.3

         Ses écrits, avec une précision inégalée, dévoilent ce qui doit changer, comme un bon chirurgien qui s’attaque à une plaie. Son objectif est de "dénoncer le mal et de faire choisir le bien"
(cf. Psaume 36 ; Isaïe 1, 16-17).  

          
"La situation de misère que vit le pays aujourd’hui, Père Louis Charles la vit et la prédit.

        En 1944 il prévoyait qu’une mangue coûtera une gourde en Haïti.


        
Mais comme prophète il parlait surtout la Parole de Dieu, il tonnait la Parole de Dieu au sein de l’Église et au sein de ses Congrégations. Lors des funérailles du P. Louis Charles (juin 1988) Mgr F. W. Ligondé, archevêque de Port-au-Prince, reconnaissait qu’il fut un prophète, qu’il ouvrait des chemins nouveaux en Haïti et que les thématiques d’insertion, d’option préférentielle pour les pauvres, d’encadrement des paysans ont toutes été poussées par le Père. Nous n’avons pas encore honoré comme il se doit ce visionnaire."[49]

        
"Si les fruits semblent n’avoir pas tenus la promesse des fleurs, ce n’est ni parce que le père Louis-Charles manquait de vision ni parce qu’il n’avait planté, mais parce que la postérité n’a peut-être pas assez creusé, puisé, arrosé..." [50]

        
 
Le Père Farnèse mit en pratique avec passion la règle d’or sous son double volet : l’amour de Dieu et l’amour de l’homme pauvre des montagnes d’Haïti. Ainsi a-t-il conquis l’originalité de les concilier toujours, comme dans la Bible (Lv 19,18.34 ; Mt 22, 37-40 ; Jn 15, 12.17) C’est en ce sens que Père Farnèse s’est penché sur le blessé perpétuel de nos montagnes qu’est le paysan. [51]

         
Par la vigueur de sa prise de position, il nous rappelle la figure aussi du prophète Elie qui va s’engager en vue de faire respecter l’alliance de Dieu avec les hommes. Tous deux nous font découvrir que notre Dieu est exigeant et qu’on ne badine pas avec l’amour de Dieu. Le psaume 84 versets 11 à 14 nous ouvre à leur message :

         
Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s'embrassent ;
        
La vérité germera de la terre et du ciel se penchera la justice.
        
Le Seigneur donnera ses bienfaits, et notre terre donnera son fruit.
        
La justice marchera devant lui, et ses pas traceront le chemin.
        

        
A la suite d’Elie, tout livré à sa grâce prophétique pas seulement sur le plan spirituel mais aussi sur le plan pragmatique, le père Farnèse s’investit à trouver des solutions dans le domaine du développent durable. En pleine crise écologique aujourd’hui, l’issue qu’il nous propose doit être entendue et évaluée sérieusement. Voici ce que le Père a laissé en testament : "Je demande instamment à mes enfants en Jésus Christ de ne pas se contenter d’être des consommateurs, mais de s’efforcer d’être des producteurs de nourriture si peu que ce soit. C’est de cette façon spéciale que nous consolerons Jésus-Christ dans chacun de ses enfants haïtiens." [52]

        
Ses enseignements sont extrêmement fournis bibliquement mais aussi anthropologiquement. Par une grande précision, en abordant des questions de fond par sa prise de parole très vigoureuse, incisive, il nous fait prendre à bras le corps les problématiques de la société actuelle, dont les conséquences sont un désastre sur le plan humanitaire.

         Son souci de " la pureté " et du respect d’une fécondité possible par les méthodes naturelles, rejoint les grandes orientations du pape Paul VI en son temps avec l’encyclique Humanae Vitae
. Les conséquences, liées à l’atavisme colonial, à l’histoire de l’esclavage en Haïti ne lui échappent point. Il ne laisse rien dans l’ombre.

          "Paul VI a eu l’audace des prophètes en affirmant la grandeur de l’amour humain et en refusant toute division entre l’amour qui unit deux êtres et l’ouverture au don de la vie, écartant par avance toute marchandisation du corps humain et toute dérive bioéthique. Paul VI a eu l’audace du visionnaire pour refuser au nom de la grandeur de l’amour humain toute utilisation des pilules et des préservatifs qui ouvriraient la voie à un véritable tsunami du consumérisme des corps pour un plaisir éphémère sans lien avec la grandeur et la beauté de l’amour. Aujourd’hui, n’ayons pas peur de dire un oui vrai à "
Humanae Vitae", ayons le courage de dire oui à l’amour humain et au don de la vie.".
[53]

         II s'ensuit que l'offense faite à la Majesté de Dieu, est finalement un crime contre la Société aussi, en particulier, le péché collectif avec en tête de liste, celui d'idolâtrie. Avis, donc à ceux qui prônent le Vaudou : il est, on le sait, aux ordres du diable comme, du reste, le paganisme universel qui, en général,  l'est depuis les temps préhistoriques, sinon depuis toujours>

         Vraiment, Haïti a été visité par le Seigneur et le Vierge Marie, à travers ce prêtre. Son témoignage de foi d’espérance et de charité est comme un levier pour soulever le monde, pas seulement pour la population d’Haïti mais pour tous les hommes.

        Mais n’oublions pas, - et c’est essentiel, - les dons de foi, d’espérance et de charité sont le socle sur lequel tout le reste trouve son développement. Car l’effusion de l’Esprit Saint nous offre ces vertus et les fortifie sans cesse, les fait croître pour que nous les pratiquions jusqu’à l’héroïsme.

        Le don de piété lui fait voir Dieu comme "
Papa le bon Dieu", dans un esprit d’enfance spirituelle. Nous associons la béatitude "Heureux les doux", car en lisant les écrits du Père Farnèse, transparait un équilibre et une paix intérieure, surtout sa joie profonde dans la découverte du Renouveau… Nous comprenons que chez lui cette harmonie et cette sérénité s’obtiennent au prix d’une référence constante à Dieu. Il nous invite à lui offrir nos renoncements et nos "petits sacrifices ", pour reprendre une expression de Thérèse de Lisieux [56] ou nos "petites croix", comme l’exprima aussi ce grand saint qui l’influença : saint Louis Marie-Grignion de Montfort.

     Au Ciel ! Oui, au Ciel seulement l'on connaitra les vrais grands, ceux qui le sont par leur culte du bien, du vrai et du beau, leur amour de Dieu par conséquent, leurs ardentes prières et leurs généreux sacrifices pour leurs frères.


       
 Le don de force fait de lui un témoin qui ordonne toutes ses énergies au service de l’amour et de la justice, comprise en vue de la sainteté qui nous ajuste à Dieu. Mais elle intègre aussi la justice sociale explicitement citée :

        … La justice sociale, faute de laquelle les paysans, par exemple, méprisés, exploités, incompris, négligés et leurs régions oubliées, "ne pourront jamais sortir de leur état misérable.

       
L'immense espoir occasionné par le don céleste du Mouvement Renouveau Charismatique, c'est donc l'arrivée du règne de Dieu : "Regnum vitae et veritatis, regnura gratiae et sanctitatis, regnum justitiae, amoris et pacis". Le règne de la vie et de la vérité, le règne de la grâce et de la sainteté, le règne de la justice, de l'amour et de la paix ".

        A ce don nous relions la béatitude où le père nous entraîne : "Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice". Avec lui nous sommes stimulés au désir impétueux, toujours renaissant  : celui de défendre les droits de Dieu, et par le fait les droits de l’homme.

        J’ai eu l’avantage de lire "l’histoire d’une âme" autobiographie de la Bienheureuse Sœur Thérèse de l’Enfant- Jésus (…) Je n’ai pas tardé à désirer de "ne rien refuser au Bon Dieu" [60]̀
moi aussi... Cela devait conduire naturellement à l’idée de la consécration à Dieu.

        
Le don de conseil lui fait écouter l’Esprit Saint pour que toutes ses décisions soient remises à Dieu.

       
Le Père Farnèse insistait : Qu'on se rappelle, en effet, la parole du Saint Curé d'Ars : " Si les hommes commettent tant de sottises c'est parce qu'ils n'ont pas le Saint-Esprit".


        
Et c’est justement dans ce don de conseil que le Père va exercer son charisme qui consiste à analyser les situations avec acuité pour subvenir au besoin des pauvres d’Haïti. Il vit ainsi dans cette prise en charge, bien concrètement la béatitude : "Heureux les miséricordieux", sachant voir la misère de son prochain, de son peuple, cherchant sa guérison.

         Pour cela, il lui faut aussi recevoir ce don de science qui lui fait voir et entreprendre toute chose selon Dieu en dépassant leur aspect superficiel. Sa contestation le conduit à nous ouvrir à "l’éducation rentable".

       "
L'Éducation Rentable" demande cependant beaucoup de dévouement car pour des raisons qu'on devine, il faut en même temps bien soigner le programme de l'instruction proprement dite.

       Il s’agit pour nous de ne pas tout "croire" du contenu d’une prétendue "
Instruction toute pure" venant de la pensée unique desservi dans les écoles d’obédience occidentale.

       Il faut que cela change, sinon nous sommes perdus, puisque tout ce monde qui s’offre à notre imitation, est en pleine décadence morale et que c’est un fait qu’on est beaucoup plus incliné à imiter le mal que le bien. Monseigneur l’Archevêque a fait allusion une fois en chaire (à ma connaissance) à la
civilisation occidentale décadente...

      
Je tiens à ce que mes disciples sachent dire : non à cette aberration dangereuse en vogue dans la civilisation occidentale décadente.

      
Cette vanité du monde qu’il dénonce, lui fait connaître la béatitude "Heureux ceux qui pleurent". Outre les larmes de repentir, de componction, ce sont aussi des larmes devant l’esprit du monde, ne respectant pas le Décalogue : "tu ne tueras pas"

        Il faut se rendre compte de l'énorme importance de la faculté de procréer octroyée par Papa le Bon Dieu : On est fabricants merveilleux de créatures qui règneront dans le temps et pendant l'éternité, et l'on voudrait que cette immense et sublime entreprise soit traitée à la légère, ne soit pas réglementée par des lois plus qu'humaines mais divines, très prudentes,
très fermes et très sages !

      
Mais ces larmes sont aussi dues à la joie, la reconnaissance et l’amour, jusqu’à connaître la nostalgie de Dieu, le désir de la vie éternelle.

       Oui, il n'y a pas de doute, le Créateur nous veut purs comme Lui, dans la mesure du possible et du raisonnable. C'est que, au fond, nous sommes en toute réalité et malgré les apparences, des êtres... infiniment plus spirituels que corporels et charnels. Pensez donc ! Notre vie dans ce corps de chair est vraiment très courte. Par contre, pendant toute l'éternité, nous serons fixés dans notre état supérieur d'êtres spirituels. A la résurrection, notre corps lui-même sera spiritualisé
pour toute l'éternité.


       C’est aussi par le don d’intelligence que le Père Farnèse nous fait comprendre les écritures et en vivre personnellement. Ses argumentations scripturaires pour appuyer ses enseignements du décalogue ne laissent rien passer.
 Et il se réjouit de l’apport du Renouveau en Haïti :

       Les "charismatiques" sont parmi les fidèles les plus convaincus de l'obligation de "prêcher l'Évangile à toutes les créatures". Par ailleurs, il est clair que le don de la parole existe dans leurs rangs d'une façon spéciale. ... Ah ! Quelle force de voix, souvent, dans la proclamation de la parole de Dieu ! Quelle émotion ! Quelle assurance ! Quelle habilité ! Quelle simplicité ! Quelle éloquence ! Dans tout cela, on voit la 
main divine sans aucun doute.

       Il ne cesse de dénoncer « la grande dépravation morale ». Nous associons à son don d’intelligence : "Bienheureux les cœurs purs".


       Dieu a aussi recouru aux actes pour nous inculquer la conviction que notre Céleste Religion est celle où règne la vertu de pureté, que cette vertu est partie intégrante de l'Enseignement du Christ et donc profondément inséparable de la conduite de ceux qui tiennent à être ses
fidèles.

       Et cet homme au cœur pur sait demander à Dieu ce qu’Il veut lui accorder, obtenant ainsi la grâce de la prière exaucée. Il voit Dieu dans les autres et ne supporte pas qu’ils soient détournés de leur vocation divine par l’idolâtrie sous toutes ses formes.

       Oui, avec le Père Farnèse qui ne laisse rien passer dans ses exigences, nous entrons résolument dans une relation à Dieu par le don de crainte. A savoir ce sentiment de profond respect et d’adoration devant la grandeur de Dieu qui s’est fait si proche de nous. Nous ne voulons en rien lui déplaire.

       Le Baptême, par lequel nous devenons sacramentellement membres de l'Église, signifie, nous apprend la Sainte Écriture, notre mort symbolique nous dépouillant de notre vieil homme désormais enseveli sous les flots, ainsi que notre résurrection - la sortie du bain salutaire - pour une vie nouvelle toute céleste. (Cf.,- Rom. 6, 3 et suivants : Éphésiens 2, 12 ; Cor. 5, 49). Car par cette nouvelle naissance, nous devenons le corps du Christ (Cf. I Cor. 6, 15 ; 12, 27) ; le Seigneur est l'arbre et nous les branches, (Cf. Jean 15,5) ; nous sommes revêtus du Christ (Gal 3, 27) : nous sommes d'autres Christ (Cf. Rom. 6, 5; Actes 26, 14), des spirituels (Cf. Gal. 6, I), des saints (Cf. Actes 9, 13) devant se conduire comme tels (Cf. I Pierre I, 16); notre corps, à conserver dans la sainteté et l'honnêteté,
ressuscitera dans la gloire. (Cf. Thés. 4, 4 ; Rom, 8, II) ...

  
    Surtout, sachons mettre notre Père Céleste avec nous et non contre nous.

       La béatitude que nous lui associons est Heureux les pauvres en esprit. Comme le Père Farnèse, nous sommes entraînés à user de la création pour un "plus-être" qui est l’amitié avec Dieu, préféré à tout, à tous, à chacun.

      
Or l'âme, elle peut penser à toutes les grandes choses possibles, en discuter quel que soit leur éloignement dans l'espace ou dans le temps. Elle peut connaitre Dieu, aspirer aux biens infinis, eternels, à la possession de Dieu : "Mon cœur est plus grand que la terre : II lui faut des biens infinis". (Ancien cantique de l'Église d'Haïti). Donc étant si appréciablement proches de Dieu, malgré notre petitesse extrême, nous avons à participer à sa vie infiniment pure, infiniment noble et voilà ! D'ailleurs n'avons-nous pas été créés à son image ?  Ne nous disons-nous pas ses enfants?

      
Enfin le don de sagesse lui fait goûter la présence de Dieu au point de tout juger dans la lumière de son amour, conscients de notre vocation à la divinisation.

La béatitude que nous associons à ce don est le fruit porté par notre vie intime avec Dieu : Heureux les artisans de paix. Ils sont ordonnés et unifiés au plus intime de leur être, ne cherchant que l’accomplissement de la volonté du Père. Ce qui donne à notre serviteur de Dieu, cette si grande liberté de parole et d’annonce de l’Évangile.

La grande affaire est de réussir à collaborer dans la paix 
pour réaliser toutes sortes de biens véritables et, surtout, essentiels...

       Peuple de Dieu, soyons donc fiers, nous, d'être e CHRÉTIENS JESUNIENS ou (JESUNISTES) guidés par l'Esprit de Dieu vers la paix et le bonheur réels à posséder dans ce monde. .
("
Ou kominis ? E byin, mouin m-Jézunis
")

       En donnant la parole au Père Farnèse, nous pouvons, à juste titre être surpris par l’ampleur de son approche, sa profondeur, mais aussi son originalité, alliant le dépôt de la foi et l’annonce d’une illumination des consciences :

       Faut-il le rappeler ? La Bible contient "
Dépôt de la Foi" pour une part considérable. (Le détiennent avec elle la Tradition Apostolique et l'Église gouvernée par Notre Saint Père le Pape).

       Renouvellement intérieur, réconciliation universelle (avec Dieu, soi-même, le prochain, la création entière), comme le veut le St. Père, - le grand Pape Paul VI.

        Sa vision est ample et sa manière de déployer son message. Il ne fait aucune concession en dénonçant l’Occident :
      Maintenant ces peuples se corrompent et, par là, recommencent nécessairement leur cycle de régression. "Yo trô biin; grangou se mizè, vont plin se traka", dit-on, en Haïti, en pareilles circonstances. Donc crions, très cher Ami, crions à nos bien-aimés frères, les haïtiens, de mettre fin à leur manie d'imitation, à leur "bovarysme" écervelé et enfantin, sinon nous allons être mort-nés, puisque nous commençons à peine (ou recommençons) notre cycle d'évolution à nous.

         Il ne fait aucune concession, face au péché, dans la mouvance des dons du Saint Esprit, que nous avons approfondis avec lui :      

         A bas le péché ! Il obnubile l'intelligence et affaiblit la volonté, même à petite dose, lorsqu'il est seulement
véniel.

        Il sait que son message peut être une chance après sa mort. Il le dit lui-même : "
être utile après ma mort. Et comme tout fondateur, il protège, à la manière d’un saint Paul, le don qui lui a été confié, avec humilité certes, mais fermeté. Il nous rappelle surtout ce qui est au cœur du message de Vatican II, l’appel à la sainteté de tous :

       Je me mettais en tête que notre famille religieuse donnerait à l’Église et à l’humanité d’autres moi-même de plus en plus nombreux ; car je ne pouvais pas me figurer qu’on puisse être religieux dans la congrégation fondée par quelqu’un sans vouloir sincèrement être son disciple. Je suis parfaitement convaincu jusqu’à présent que cela est l’enseignement réel de l’Église, assistée de l’Esprit-Saint. Je viens d’apprendre en effet que Rome entend que les religieux (ses) aient en mains non seulement leur livre de vie et leurs constitutions, mais encore les écrits de leurs fondateurs...

       … Le dernier Concile Général (…) nous demande à cor et à cri d'être des saints en réponse à notre vocation de chrétiens, branches de Jésus- Christ, et même de simples créatures du Dieu trois fois Saint...

        Cette Famille religieuse a été justement fondée pour donner à l'Église une pépinière de saintes authentiques, en attendant... des  saints authentiques également.


Enfin, retenons cette question qui le taraude, en vue de multiplier les chrétiens, les saints :

       Comment refuser le droit de naitre et de vivre à des candidats de cette envergure, à des créatures destinées à la vie éternelle
?

Alors, laissons-lui la parole qu’il nous adresse aujourd’hui comme hier, priant pour nous d’en haut, en vue de nous entraîner dans la grâce à laquelle il ne s’est pas dérobé, une grâce capable d’éveiller la nôtre, de la développer dans son esprit résolument missionnaire.

       Daigne le Saint-Esprit, le Dieu de miséricorde qui est d'ailleurs en vous, o chers Frères et Sœurs Charismatiques, signer cette lettre en la faisant sienne, vous l'envoyer Lui-même, et, par vos âmes qu'il possède, l'agréer sans réserve pour la gloire de Dieu et le salut des âmes .

Analyse Plurale
Décembre 2021

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[2]  P. 311 revue de philosophie Moun - Mgr. Patrick Aris

[3]  P. 290 Ibidem

[4]  P. 295 revue de philosophie Moun - Mgr. Patrick Aris

[9]  N°. 40-42 Lumen Gentium

[37] On peut dire que les deux dates charnières de la fondation de l’église locale sont 1948 création des p.s.s.t. et 1966 indigénisation de l’épiscopat d’Haïti - Mgr. Patrick Aris

[38] Jean-Paul II, " Redemptor hominis " no. 14.

[40] p. 308 - revue de philosophie Moun - Mgr. Patrick Aris

[43] Conférence de Raymond Halter le 1er février 1986 à Paray-le-Monial :"Enfants du Seigneur, louez votre Dieu".

[44] p.286 de la revue de philosophie Moun - Mgr. Patrick Aris

[46] Catéchèse : Benoît XVI                                 

[49] Cf. Congrégations des petits frères et petits sœurs de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus : (psst et des pfst), Mémoire de nos fondateurs, pp. 22-23. (p. 299 et 300 - revue de philosophie - Mgr. Patrick Aris)

[50] P. Jorel François, op – p. 312 Ibid.

[51] p.287 - revue de philosophie Moun - Mgr. Patrick Aris

[52] Cf. Congrégations des psst et des pfst, Mémoire de nos fondateurs, p. 9 et p.297 de la revue de philosophie Moun, Mgr. Patrick Aris

[53] Son Excellence l’Archevêque d’Avignon, Mgr Jean-Pierre    Cattenoz

[54] P. 147

[55] "Béni soit Papa le Bon Dieu qui dans sa miséricorde a daigné se servir d'un si méprisable instrument que moi… » p. 61. « II faut se rendre compte de l'énorme importance de la faculté de procréer octroyée par Papa le Bon Dieu… » p. 87 « je crois chaque jour davantage que je ne me suis pas trompé : Papa le Bon Dieu a daigné me signifier, à moi, son combien méprisable serviteur, que non seulement la loi de la pureté́, mais bien d'autres points essentiels encore, sont intouchables dans l'Église du Christ. » p. 114.

[56] Jeter des Fleurs, c'est t'offrir en prémices les plus légers soupirs, les plus grandes douleurs. Mes peines et mes joies, mes petits sacrifices. Voilà mes fleurs !... cf. Poésie 34, du 28 juin 1896 : Jeter des fleurs.

[60] Il m'enseigne à faire tout par amour, à ne Lui rien refuser, à être   contente quand Il me donne une occasion de Lui prouver que je l'aime, mais cela se fait dans la paix, dans l'abandon, c'est Jésus qui fait tout et moi je ne fais rien. Cf. Thérèse de l'Enfant Jésus de la Ste Face - Lettre 143 du 18 Juillet 1893, à Céline.



 

 

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© Texte 01/2022 – P.F.
Eucharistie, Sacrement de la Miséricorde
 
C'était aussi le 150e anniversaire de la proclamation du dogme de l'Immaculée, et Marie a elle-même déclaré être l'Immaculée Conception lors de l'une des « apparitions » de Lourde

 

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