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19 Avril 2005
 

 

Grandir en sainteté

à l'école du Serviteur de Dieu
Père Farnèse LOUIS-CHARLES
 

Chapitre VIII.

 

 

Chapitre VIII.

UN GENRE DE CALAMITE EXTREMEMENT REDOUTABLE

L E T T R E

1976

Très Cher Ami
         
          Objet : un genre de Éducation rentable. II m'est revenu que vous ne seriez pas du même avis que moi sur la question de régulation des naissances, cependant j'ai la conviction que si vous m'entendez là-dessus, vous ne tarderez pas à tomber d'accord avec moi. Je vous prie donc d'avoir l'amabilité de faire bon accueil à ces humbles lignes qui vous diront suffisamment, j'espère, ce que j'en pense.

          Permettez-moi de vous dire tout de suite que cette lettre est un plaidoyer pro domo : elle défend l'homme, la femme. Or nos deux communautés en sont composées, comme la Patrie, l'humanité, dont je suis le citoyen avec vous, très cher Ami, et bien d'autres, une infinité d'autres. ...

          Commençons par un fait d'expérience personnelle :
Vous qui me connaissez depuis de longues années, vous êtes sans doute convaincu que je me suis toujours cru, du moins, une sérieuse vocation de sauveur à la suite du Christ Jésus.
         
          ... Eh bien ! En essayant de remplir ce rôle de sauveur, j'ai constamment remarqué, partout où je passe, que bien des réalisations dépendent, au fond, d'un seul homme ; que si cet homme vient à manquer à un milieu donné, il est très difficile d'y faire quelque chose de bon.

          Alors, j'ai pris l'habitude d'appeler abeilles reines les personnes sur qui reposent l'avancement des populations et le bien collectif.

          Or ces abeilles reines de la société peuvent sortir de n'importe quels couples humains, riches ou pauvres, instruits ou frustes. Tout dépend du Bon Dieu (et sans doute aussi, jusqu'à un certain point, de causes secondes incontrôlables, actuellement du moins).
         
          Mais, s'il en est ainsi, de quel respect mêlé d'espoir et de quelle sollicitude ne doit-on pas entourer la procréation humaine, telle qu'on la voit établie par le Bon Dieu ? Ainsi l'a toujours compris la Sainte Église Catholique, à coup sûr guidée par le Saint-Esprit, laquelle s'en occupe en fait intensément par le moyen des 6e, 9e et 5e Commandements de Dieu, entre autres.
         
          (Récemment encore, on a eu la célèbre Encyclique Humanae Vitae et tout dernièrement, la"Déclaration sur certaines questions d'éthique sexuelle" (Cf. Persona Humana du 29 décembre 1975 publiée dans l'Osservatore Romano du 23 Janvier 1976).

         
         
A propos du 5e commandement (Homicide point ne seras) cette importante remarque : si l'on supprime un ascendant quelconque, même lointain, de quelqu'un, jamais celui-ci ne verra le jour. Par exemple : si, depuis dix mille ans, on avait, d'une façon quelconque, éliminé un seul maillon de la chaine des ancêtres de Toussaint Louverture, de Jean-Jacques Dessalines, pour ne citer que ces disparus de longue date, jamais l'on aurait eu ni l'un ni l'autre de ces grands hommes sur la terre. Ce serait épatant, n'est-ce pas ?
         
         
Ah ! Très cher Ami, quel deuil ce serait pour bien des humains, en particulier pour ces pauvres gens que nous sommes, nous, haïtiens, un deuil invisible alors, mais combien implacable !
         
         
Cela c'est pour les abeilles reines et leurs ancêtres. Quid maintenant du commun des mortels ? Je réponds : est-ce qu'il y a moyen de distinguer ce commun des mortels avant la procréation ? D'ailleurs, est-ce que celui-ci n'a pas aussi un rôle essentiel à jouer dans l'univers, ne serait-ce qu'en collaboration avec d'autres ou comme auxiliaire de quelque génie ? Tenez ! J'ai appris récemment qu'une éminente personnalité, sachant nager, était sur le point de se noyer dans un bassin de rivière, étant à bout de force, quand un pauvre diable l'a sauvé en lui apportant un tronc de bananier : c'était sa planche de salut ! Une dame également m'a confié un jour en pleurant qu'elle avait essayé en vain d'éliminer le bébé qu'elle portait, et ne voilà-t-il pas que ce dernier devenu homme était en ce moment son sauveur : c'est de lui qu'elle tenait le pain quotidien !
         
         
Et puis, réfléchissons un peu : représentons-nous un péril national, une bataille décisive, puis la victoire. Qui saura jamais si cette victoire n'est pas due, au fond, à la balle du dernier et du plus méprisé des soldats, si ce n'est pas celle-ci qui a fait pencher, à un moment donné, la balance du côté des défenseurs de la Patrie. ? Et si l'on avait éliminé ce prétendu misérable soldat, ou l'un de ses ascendants ?
         
         
Cela, très cher Ami, ne vous fait-il pas penser à Ste-Thérèse de l'Enfant Jésus se demandant si les grandes grâces dont elle se voyait inondée ne lui venaient pas d'une toute petite âme, qu'elle ne connaitrait qu'au Ciel ?
         
         
Au Ciel ! Oui, au Ciel seulement l'on connaîtra les vrais grands, ceux qui le sont par leur culte du bien, du vrai et du beau, leur amour de Dieu par conséquent, leurs ardentes prières et leurs généreux sacrifices pour leurs frères.
         
         
Mais s'il y a une vie éternelle où l'on peut être heureux en proportion même des tribulations éprouvées sur la terre, d'où l'on peut être utile au prochain vivant encore en ce monde, comment refuser le droit de naître et de vivre à des candidats de cette envergure, à des créatures destinées à la vie éternelle ?
         
         
Remarquons que cet argument vaut pour tous ceux qui veulent être des hommes de bien, ceux du groupe des incroyants compris. En effet, l'existence de l'Au-delà fait bel et bien partie des vérités dont aucun homme sensé ne peut, au moins, ne pas douter. Or le doute suffit pour empêcher la perpétration d'actes susceptibles de nuire au prochain. Exemple : je doute si ce qui remue dans le hallier est un homme ou du gibier ; si je tire dessus, je suis criminel !
         
         
Cependant l'on parle de bouches trop nombreuses à nourrir, d'explosion démographique, et, pour avoir une grande élimination de convives de la table du Père de Famille, l'on en fait d'horribles hécatombes : l'on choisit ceux qui ne peuvent pas crier : au secours ! Qui sont sans défense, les bébés dans le sein maternel !
         
         
Supprimer des convives ! Que c'est triste, brutal et féroce, cher Ami ! La régulation des naissances a son éthique, cependant ! (Cf. Mouvement Familial d'Haïti, Rév. Père Michel Welters, Archevêché, Port-au-Prince).
Cette éthique est, comme cela se doit, humaine, raisonnable, vertueuse. Elle exige une bonne dose de maîtrise de soi, chose indispensable à la créature humaine.

         
         
Elle est prévoyante, circonspecte, cette éthique. Tout le monde sait, en effet, que la nature ne se laisse jamais, malmener sans immédiatement décréter sa revanche. (Je pense en ce moment à nous autres haïtiens qui avons naïvement déboisé nos montagnes, et nous voilà qui en mourons de faim et d'autres maux dérivés de cette dernière calamité. Or cette fois c'est, pour ainsi dire, à la capitale même de la nature qu'on ose s'attaquer, la matrice des mères, le moule dans lequel le roi de cette dite nature, l'homme, est formé pour son apparition dans le monde). A mon humble avis, celui qui crierait vraiment que cette odieuse agression contre le sein maternel pourrait se pratiquer sans inconvénient grave, manquerait, pour le moins, de sens d'observation, même si, par hasard, il avait pu conquérir un diplôme de savant. Pas besoin d'insister, j'estime ...
         
         
Mais déjà, dit-on, l'on a enregistré des représailles épouvantables de cette nature vraiment aussi terrible que judicieuse et fine, telle la naissance à la fois d'une bonne quantité de bébés minuscules et non viables. ...
         
         
Cependant, moi, vieil observateur, je prévois de ce fait également des effets désastreux plus subtils et moins contrôlables, comme par exemple, la venue en ce monde de gens qui se présentent bien, mais à qui, au fond, "il manque quelque chose". Je prévois une invasion de déséquilibrés de nuances et de degrés différents : des crétins, des faibles de volonté, des paresseux, des anormaux dépourvus de nobles sentiments, égoïstes au possible, insensibles à l'infamie, des papas qui ont horreur de leur progéniture, des mamans privées de sensibilité maternelle, des enfants qui détestent à mort leurs père et mère, des êtres misérables affectés de propensions ignobles, méchantes ou niaises, peut-être des anthropophages sournois ou féroces". ... Remarquez que rien n'empêche que ces maux soient de la catégorie de ceux qui se transmettent et s'étendent à plusieurs générations par hérédité et même, en sautent deux ou trois pour en atteindre d'autres à l'avenir.

         
         
C'est que toute la personne physique et morale de notre sœur la femme, est bouleversée dès que la partie en question de son être se trouve en difficulté pour une raison ou pour une autre. Gomment voulez-vous, alors, que ses entrailles brutalisées puissent donner des fruits toujours parfaitement sains, et ces femmes malades, des enfants qui ne soient pas parfois des monstres ou des créatures traînant des infirmités congénitales désastreuses ?
         
         
Voyez-vous ? Très Cher Ami, rien ne remplace le bon sens, à mon humble avis. Rappelez-vous Molière se moquant de la plupart des médecins de son temps… Je dis cela en prévision d'un possible levé de boucliers contre moi, de la part des technocrates fanatiques, furieux de me voir pénétrer dans leur domaine ! Eh ! ... Il me semble que le domaine du bon sens n'a pas de limite. "Je suis homme ; rien de ce qui est humain ne m'est étranger", a dit le poète latin - Térence.

UN PIÈGE POUR CEUX QUI NE REFLECHISSENT PAS ASSEZ

Certains peuvent être induits à croire que les procédés qui préviennent la conception ne sont pas eux-mêmes criminels parce que signifiant moins clairement massacre des innocents. Erreur profonde !
         
          En effet, de même que le plaisir de manger et de boire est attaché à un but noble et de la plus grande importance, se nourrir, de même le plaisir de la chair ou plaisir sexuel, est attaché à un autre but élevé et très important : procréer. Or manger-boire et œuvre de chair sont des actions incontestablement basses. Il s'ensuit qu'on ne peut se procurer ni l'un ni l'autre plaisir tout en excluant leur noble but, qui seul les améliore et les rend non indignes de nous : ce serait s'avilir, frustrer le Bon Dieu et la nature qu'il a créée, nous rappeler que nous sommes des rois, les rois de la nature : noblesse exige !
         
          Pensez donc ! La droite raison réprouve et méprise l'action des païens d'une société corrompue qui, aux jours de festins se gavaient, provoquaient le vomissement et recommençaient à manger et à boire ; le but noble (se nourrir) ne comptait plus : le seul plaisir bestial de se gaver comptait pour eux. Cela s'appelle s'abrutir !
         
          Les procédés anticonceptionnels établissent les gens dans une situation, pire, que celle de ces païens abrutis : ici un plaisir très bas est recherché, et non seulement cela, mais encore le but élevé, la procréation, en est positivement et totalement rejetée. C'est indigne du roi et de la reine de la création.
         
          Mais les choses n'en resteront pas là. La nature s'en vengera ! " Bat chiin, tand mèt-li !
 [1] "On le sait : hommes et femmes adultes sont porteurs, chacun pour sa participation propre (selon son sexe) de semences d'autres humains. Ils ne doivent pas gaspiller ces semences par leur faute, mais les employer seulement quand, de leur côté, les conditions favorables à la réception et à l'éducation de l'enfant seront réalisées, ce qui ne sera jamais si le mariage légitime fait défaut, ni non plus chaque fois qu'on voudra s'opposer à la nature telle qu'elle est réellement et considérée dans toute son intégrité.
         
         
Il est évident que le gaspillage des semences humaines fera que les hommes et les femmes qui devront venir en ce monde n'y viendront plus. A ce compte, on éliminera certainement des sauveurs, des génies, des prédestinés, comme c'est dit plus haut. Or, procédés et gaspillages susdits sont particulièrement synonymes :
         
         
D'autre part, à notre humble avis, il faut qu'il en soit de ces germes d'êtres humains comme de toutes les semences naturelles : maïs, pois, riz, etc. Dans le tas de la même espèce, les semences ne se valent pas ; il y a les mieux développées, les plus puissantes, les plus aptes à devenir des plantes vigoureuses et à produire d'excellentes récoltes.
         
         
Donc à gaspiller les semences humaines, l'on court le risque d'en perdre d'irremplaçables pour le physique même de progéniture à venir.
         
         
Autre remarque : Dans le règne animal, les sujets (aisément observables) gardant la continence deviennent plus vigoureux que les autres. Nous savons d'autre part, que, si, au lieu de récolter les semences des plantes, on les laisse dans le terrain, elles finiront par servir d'engrais au sol et la prochaine récolte sera plus importante que la précédente : d'une façon ou d'autre, quand la continence se pratique, quelque chose, au moins, un peu du même genre doit se passer chez nous aussi, en vue d'améliorer grandement les semences nouvelles.
         
         
Donc les pratiques anticonceptionnelles qui sont une puissante invitation à l'incontinence effrénée, à la luxure, sont détestables et mauvaises à cause même de ce mal qu'elles développent dans la société, lequel est capable de la réduire à néant Et si, par ailleurs, ces pratiques faisaient partie des agressions contre le sein maternel flétri plus haut, elles lieraient, de toute évidence, doublement odieuses et catastrophiques.
         
         
Maintenant qu'est-ce à dire des personnes décidées à ne pas avoir d'enfants, à ne pas se marier ? Elles doivent observer la loi générale : "Luxurieux point ne seras, L'œuvre de chair ne désireras qu'en mariage seulement." Elles sont tenues de se soumettre à la consigne du non-gaspillage et, pour se dispenser de la loi : "Croissez et multipliez", il leur faut accepter d'être spécialement utiles à l'humanité à laquelle elles ne fourniront point de citoyens et de bras. Or cette utilité exige le bon exemple. ... Elle demande : cerveau lucide, volonté forte, cœur noble et sensible, vigueur corporelle, etc. : toutes choses qu'il est absolument impossible de réunir dans une personne adonnée à la luxure.
         
         
Très cher Ami, pour bien comprendre la loi de la pureté qui est si sévère :
- II importe qu'on soit convaincu de cette vérité : la création humaine acquiert très facilement l'habitude de la luxure. C'est pire que pour l'ivrognerie où le respect de soi sert de frein considérable, l'infamie étant ici plus évidente et toujours exposée au grand jour. Voilà une raison de plus pour laquelle la sévérité est de rigueur en matière de pureté !

         
          - II faut se persuader que Dieu et la nature qu'IL a créée, exigent que, pour notre double destinée, nous soyons, comme dirait St Paul, de vrais athlètes tant au point de vue spirituel que temporel. D'où la nécessité de la maîtrise de soi au plus haut point. Sinon malheur à nous, à la Société, à notre descendance !

         
          - II faut considérer que le philosophe chrétien pourrait dire en toute vérité (à parler comme Archimède) : "Donnez-moi une poignée de générations d'hommes et de femmes purs depuis leur enfance et je sauverai le monde ! Tout en sortira : cerveaux puissants, cœurs d'or, génies, athlètes, saints, etc. (À condition, bien sûr, que les autres points du Décalogue soient aussi observés : ce dernier est la loi naturelle de l'homme fait pour vivre en société. Il lui est aussi indispensable que l'eau et le soleil à la plante. Sans lui, pas d'évolution équilibrée possible, c'est-à-dire vraie et non catastrophique à l'avenir). La terre vierge, le terrain non épuisé ne sont-ils pas les plus féconds ?

         
          - II faut se rendre compte de l'énorme importance de la faculté de procréer octroyée par Papa le Bon Dieu : On est fabricants merveilleux de créatures qui régneront dans le temps et pendant l'éternité, et l'on voudrait que cette immense et sublime entreprise soit traitée à la légère, ne soit pas réglementée par des lois plus qu'humaines mais divines, très prudentes, très fermes et très sages !
         
          - Il faut enfin remarquer que les autres hommes qui se livrent aux pratiques anticonceptionnelles et abortives et les répandent dans le Tiers-Monde, appartiennent à des peuples ayant très probablement achevé leur cycle historique. Ce sont des "installés". Maintenant ces peuples se corrompent et, par là, recommencent nécessairement leur cycle de régression. "Yo trò biin; grangou sé mizè, vant plin sé traka",
[2] dit-on en Haïti, en pareilles circonstances. Donc crions, très cher Ami, crions à nos bien-aimés frères, les haïtiens, de mettre fin à leur manie d'imitation, à leur "bovarysme" écervelé et enfantin, Sinon nous allons être mort-nés, puisque nous commençons à peine (ou recommençons) notre cycle d'évolution à nous.

         
A mon humble avis, au lieu de les imiter, le Tiers-Monde doit opiniâtrement tenir tête à ces devanciers sur chaque point où ils déraisonnent. Et nos sages doivent prêcher, philosopher, pour le plus grand bien de ces frères eux-mêmes, qui sont en crise dangereuse de folie collective.
         
          En guise de conclusion disons, très cher Ami :
Que les pratiques anticonceptionnelles sont des transgressions graves, horribles. En conscience, personne au monde n'a le droit d'en user ni pour or ni pour argent. Elles sont à fuir comme l'Enfer. Elles s'opposent franchement à la nature réelle, considérée dans toute sa complexité et toutes ses fins.
[3] Elles sont capables de faire autant de mal que la bombe atomique.
         
          Que tout homme digne de ce nom, toute femme digne de ce nom, se doivent de s'engager (ou de se rengager) à la suite du vrai, réel et efficient Sauveur Jésus ordonnant sévèrement aux siens de nourrir les affamés (Cf. Mat. 25), dans l'intention d'obtenir que la terre pouvant nourrir 100 fois plus d'habitants qu'actuellement, le fasse effectivement en ces temps de l'Encyclique Populorum Progressio, le Développement des Peuples. Et si nous voulons que bientôt, sur la terre l'on ait honte de n'être pas catholiques romains, en avant donc et vive cette mystique : Que la terre du Bon Dieu nourrisse les enfants du Bon Dieu (au nom du Sauveur Jésus et, pour cela : le ciel comme récompense) !
         
          Ainsi nous aurons formellement le droit de désirer plutôt beaucoup de convives à la table du Père de Famille, au lieu de poursuivre leur lâche élimination.
         
          Au travail par conséquent ! La main à la pâte et à l'étude fonctionnelle, selon nos moyens ! (en cherchant avant tout le royaume du ciel, - c'est la recommandation spéciale du Sauveur). - A bas le péché ! Il obnubile l'intelligence et affaiblit la volonté, même à petite dose, lorsqu'il est seulement véniel.
         
          ... Vous le savez, très cher Ami, de notre côté, nous avons déjà, pour tout cela : - l'Éducation Rentable, - notre programme de salut d'Haïti par sa paysannerie (à l'appel, du reste, du Régime Gouvernemental actuel), - et pour nous épauler, notre Association laïque "Enfants Nécessiteux d'Haïti" ... Tenez ! Qu'attendez-vous pour en faire partie ?
         
          Pour tout, vous le savez, nous comptons sur vous cent pour cent, très cher Ami, et veuillez agréer, de loin, notre plus forte poignée de main en Nôtre-Seigneur.

Père F. Louis-Charles.

          P.S. ... Le vieil observateur, votre ami, a eu l'avantage de remarquer aussi qu'un homme peut produire infiniment plus de nourriture qu'il n'en a besoin lui-même. Donc : épouvantail de premier ordre est la proclamation de l'explosion démographique devant nécessairement faire mourir de faim les honnêtes habitants de la planète ! N'a-t-on pas, du reste, donné le coup de grâce à cette observation en montrant que des pays surpeuplés sont en même temps très riches, desquels la Belgique, la Hollande, si j'ai bonne mémoire ? Donc : bourrage de crâne, construction de ponts aux ânes est cette tendancieuse orchestration !
         
          Elle est de toute façon très mal venue ; car il a bien d'autres moyens à préconiser pour résoudre le problème de la faim ; exemple : les haïtiens sont des insulaires, ayant énormément plus de "mer" que de terre comme territoire national. Nos côtes sont très poissonneuses. Et le poisson, dit-on, est plus nourrissant que la viande. En plus, le vaste et très riche océan appartient à tout le monde : Que ne conseille-t-on pas aux haïtiens d'être marins ? Pourquoi ne pas les aider à le devenir ?
         
          Qu'on sache d'ailleurs que la nier est plus aimable que les non initiés se le figurent. Rappelons, en effet, que, parfois même, ceux qui y sont habitués, la préfèrent franchement à la terre : il y en a par exemple, qui refusent de dormir la nuit, ailleurs que sur la mer !
         
          - "Très cher Ami, j'ai récemment copié cette courte pensée, qui a la valeur d'un réquisitoire ; "Nombreux sont les haïtiens qui croient vraiment que révolution, c'est être à jour, être à la queue de toutes les animaleries des Sociétés avancées en crise."


         
         
          
Le Père Farnèse LOUIS-CHARLES (1976)

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[1] "Battez le chien, attendez son maître"

[2] Ils sont trop bien, toutefois sache le ; avoir faim c’est miséreux mais trop manger c’est calamiteux.

[3] Encyclique Humanae Vitae et la "Déclaration sur certaines questions d'éthique sexuelle" (Cf. Persona Humana du 29 décembre 1975 publiée dans l'Osservatore Romano du 23 Janvier 1976)



       
         

 

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© Texte 01/2022 – P.F.
Eucharistie, Sacrement de la Miséricorde
 
C'était aussi le 150e anniversaire de la proclamation du dogme de l'Immaculée, et Marie a elle-même déclaré être l'Immaculée Conception lors de l'une des « apparitions » de Lourde

 

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