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19 Avril 2005
 

 

Grandir en sainteté

à l'école du Serviteur de Dieu
Père Farnèse LOUIS-CHARLES
 

Chapitre XIII.

 

 

Chapitre XIII.

CONSEILS A NOS CONCITOYENS ENGAGÉS
DANS LA "BATAILLE ÉCONOMIQUE"

Régénérons le sol de nos montagnes
Nous osons demander à nos chers concitoyens d'accorder, dans le domaine temporel, une attention nettement prioritaire à une des richesses naturelles de notre pays qui est l'EAU, l'eau de pluie, des torrents (ravines sèches), des sources, des rivières, des fleuves. (1)
____________
(1)
Terme souligné parce que les fleuves invitent à engloutir tous les fonds de l'État en des œuvres spectaculaires dans les plaines, alors que le salut de notre pays doit venir d'abord de ses montagnes.

          
En effet, actuellement, c'est là que réside en tout premier lieu, pour l'Haïtien, la solution du problème "primum vivere" (vivre d'abord), souci dont hélas, nos tendances platoniciennes nous ont pas mal libérés : ce qui - disons-le tout de suite - nous a valu de tenir la queue, sous bien des rapports, dans la famille des peuples.

          
Bref, puisqu'on ne peut gagner sa vie et prospérer que par le travail opiniâtre, accompli avec ordre et méthode pour le salut temporel d'Haïti, pays à vocation agricole et d'élevage, voici nos suggestions :

Forcer progressivement, dans la mesure du possible, nos eaux naturelles (de pluie, de ravines sèches, de sources, des rivières)… à ne se déplacer sur le sol du pays que lentement et, en même temps, prendre les moyens voulus pour les contraindre à séjourner aux bons endroits.

Cette pratique permettra avant tout que le sol ait l'humidité nécessaire à l'agriculture et au développement des arbres forestiers et, qu'ensuite, la terre arable d'Haïti reste sur le sol d'Haïti. Il s'agit donc de recourir, sur une grande échelle au creusement de canaux de contour et à l'implantation de lacs collinaires en quantité considérable, là où la topographie des lieux s'y prête.

           Voici quelques-uns des immenses bienfaits à tirer de cette entreprise qui - cela va de soi - serait à continuer jusqu'à la fin du monde ;

           a.- La terre d'Haïti resterait sur le sol d'Haïti.

           b.- Nos montagnes trempées d'eau redeviendraient fertiles car, selon notre expérience personnelle, il n'existe pas, en principe, de terres haïtiennes qui ne puissent être régénérées, si l'humidité leur est procurée.

          
Or, en terres déclives, l'eau qui séjourne sur le plan supérieur se répand ordinairement, par le suintement naturel, sur le terrain situé au-dessous d'elle. Donc problème de l'humidité résolu.

           c.- L'humidité favoriserait un reboisement systématique de nos montagnes.

           d.- Les cabris ne seraient plus lâchés en saisons sèches pour dévorer les jeunes arbres, puisque les terres, devenues à nouveau fertiles, seraient plutôt utilisées par les paysans à des fins de production.

           e.- Les plaines ne manqueraient plus d'eau d'irrigation, puisque les sources, alimentées désormais par les eaux d'infiltration, n'auraient plus cette tendance à tarir en saisons sèches : au contraire de nouvelles pourraient éventuellement surgir.

           f.- Le régime des pluies, lui-même, obtiendrait à la longue une amélioration car nul n'ignore les effets du reboisement sur la pluviométrie.

           g.- Les cyclones aussi pourraient être rendus moins dévastateurs. A notre humble avis, les arbres leur opposant de la résistance, leur violence diminuerait au fur et à mesure qu'ils avanceraient. Et, cette bataille entre les arbres et les vents les déciderait, une fois ou l'autre, à changer de trajectoire ; aux hommes de science, le dernier mot en tout cela ; mais ce qui a l'air incontestable, c'est que l'arbre opposant sa résistance,? protège en même temps, par exemple, le caféier et le bananier qui viennent après lui sur la route du cyclone.

           h - L'écoulement des eaux naturelles dans le sens horizontal, aboutirait à l'irrigation de beaucoup de flancs de montagnes, de plateaux et de plaines, situés dans les zones dites "terres chaudes".

           i - Il aboutirait aussi, grâce à l'esprit "christophien" qui, certainement existe encore chez maints héritiers de l'Ancêtre constructeur de la "Citadelle", cette huitième merveille du monde, à avoir des chutes d'eau pouvant atteindre, si l'on veut bien, jusqu'à 800 mètres de haut environ (huit cents mètres). D'où la possibilité d'avoir de l'électricité en extrême abondance pour, notamment, actionner toutes sortes de machines, les voitures automobiles (camions tramway) comprises ; ce qui signifie, diminution considérable d'importations étrangères qui appauvrissent le pays par des hémorragies intempestives de devises, voyages et transports à bas prix pour l'haïtien dans son pays, élimination du cauchemar que sont les foyers au charbon de bois et au bois, à brûler etc.

           j.- Pourquoi l'agriculture, parfaitement développée et bien orientée n'aboutirait-elle pas, d'autre part, à la production de l'alcool en quantité suffisante pour actionner chez nous les moteurs, à la place du combustible importé de l'étranger ?
VOULOIR C'EST POUVOIR.

          
Disons que les patriotes haïtiens pensent à cette réalisation avec acharnement. La canne peut pousser partout. (Et puis, qu'en est-il de l'alcool de bois sous ce rapport ?).
Aux hommes de science la parole.

           k.- Pour peu qu'on pense pays, l'on ne manquerait pas de peupler les lacs artificiels des meilleures espèces piscicoles pour l'alimentation protéique de nos pauvres gens.

           l.- Créés en quantité convenable dans les montagnes, les lacs seraient à vider à l'époque où, pendant la saison sèche, les plaines ont le plus besoin d'eau d'irrigation ; ce serait à la grande joie des cultivateurs régionaux qui n'auraient jamais vu pareille merveille en ce monde !

           m.- Ces lacs ne tarderaient pas à être remplis d'alluvions. Ce serait alors le moment d'abandonner leur emplacement à l'agriculture et d'en créer d'autres. Inutile de dire quelle fertilité extraordinaire et durable auraient alors les merveilleuses petites plaines formées par ces accumulations d'alluvions de multiples provenances.

           1) Murs secs, murs végétaux, remparts ou "rampes", forcent aussi l'eau de pluie à pénétrer dans le sol et en empêchent l'érosion.

           * II faut à tout prix exiger une protection convenable de tout terrain en pente avant d'y effectuer des travaux agricoles.

           * Cette mesure s'impose aussi au moment de certaines récoltes (patates, pistaches, etc. ...) accélérant l'érosion des terres déclives d'une façon épouvantable.

           * II convient également de noter que toute eau boueuse sortant d'un terrain traduit une dégénérescence du sol avec toutes ses conséquences néfastes pour l'agriculture.

           * Nos plaines elles-mêmes, mal nivelées, n'échappent pas aux méfaits de l'érosion : les eaux de pluie qui en sortent, en route pour la mer, sont chargées d'alluvions elles aussi. Caveant Consules ! (Que les consuls veillent !)

           II est grand temps, certes, que par l'éducation et par l'application de mesures coercitives légales, l'haïtien reconnaisse enfin cette réalité que l'érosion est l'ennemi mortel numéro 1 jurant de lui enlever le sol de son pays (le véritable, dirions-nous : le sol arable), et, ainsi, sa vie, et jusqu'à son honneur, puisqu'il est bien vrai qu'en ce bas monde, la faim, le rachitisme, l'indigence exposent au mépris, au dédain. Puisse-t-il se rendre compte aussi que tout peuple qui a faim est menacé de perdre son indépendance morale elle-même….
Fasse donc le ciel que la pratique générale de la conservation et de l'entretien du sol, devienne au plus tôt dans la communauté haïtienne, une discipline acceptée généreusement, chrétiennement, stoïquement !

Objection

          Ne pas tourmenter nos pauvres paysans et surtout il faut les rémunérer pour les services qu'ils rendent à la patrie commune comme gardiens de la nature et, cela, convenablement ! Non pas par des "coups de clairin" (Rhum), ou autres choses que nous refuserions obstinément à toute personne que nous aimons sincèrement. Parce que nous les aimons et que leur collaboration à cette œuvre s'avère indispensable, acquérons leur adhésion et leur participation. Donc, payons-les et, au travail avec enthousiasme ! Ils n'attendent que cela !

          
2) Avec assurance, semble-t-il, les paysans connaissent les "marres" situées au haut des plateaux dont le suintement produit les sources de régions plus basses. Il y a lieu de les encadrer techniquement et d'envisager la possibilité de les transformer en étangs, chose assurément facile, la plupart du temps. Pourquoi, du reste, ne pas imiter la nature en s'efforçant de munir les plateaux de modestes étangs dans le but justement de fournir des sources aux régions basses, à celle qui en ont grand besoin, en tenant compte des priorités ? Pour cette même raison, l'eau de pluie, ne devrait jamais pouvoir sortir sans contrôle du haut, d'aucun plateau en Haïti. ...

          
3) L'entreprise d'envergure à laquelle cet écrit fait référence, doit accorder la priorité aux zones appelées " tèt dlo " (comme nous venons de le dire) et aux montagnes qui n'ont pas encore franchi le seuil d'érosion quasi irréversible. En effet, "un tien vaut mieux que deux tu l'auras" : celles-là produisent encore des vivres alimentaires, il faut donc les sauver d'abord des ravages de l'érosion, avant de tenter la récupération des terres déjà entièrement stériles, c'est évident.

          
4) Quant aux lacs collinaires :
a) L'on gagnerait à choisir leur emplacement là où les rivières côtoient les carrières de roches stratifiées, dans les fentes desquels l'eau s'infiltrerait considérablement. Ainsi absorbée, cette eau jaillirait tôt ou tard du sol pour donner naissance à des sources, dans les régions basses, et peut-être là où il y a pénurie d'eau. Du reste, un bon géologue pourrait, à ce sujet, donner des directives valables.

b) Dans les montagnes, les rivières traversent ordinairement toute une succession de cuvettes naturelles n'ayant qu'une porte par où l'eau s'échappe vers la plaine.


          
Ces sites naturels pourraient être exploités aux fins d'implantation de lacs collinaires (1). Une telle réalisation s'avère tellement facile et tellement enrichissante que tout homme intelligent, considérant ces sites, ne peut s'empêcher de soupirer et de penser : " Qu'on est crétin ! Oh ! C'est de crétinisme que nous mourons "
___________________________
(1) Nous avons opiné ainsi en 1945 (Journal LA PHALANGE). Une revue étrangère nous a appris dernièrement que cela se fait en Afrique à l'heure actuelle.
Conclusion : Si on n'est pas prophète en son pays, on n'a qu'à s'adresser aux étrangers !

_________

BIEN SIMPLE ! AVOIR DE LA TERRE D'ALLUVIONS


a) Prière à l'État d'acquérir dans les plaines, le plus vite possible des endroits où ramasser de la terre d'alluvions : - à l'aide d'une succession de murets. Largeur et longueur appropriées. Trois mètres environ de distance. Niveler rigoureusement l'ensemble d'égal niveau d'un bout à l'autre.

          

Obliger la rivière en crue à passer dessus. Puis curer.

Distribuer gratuitement aux planteurs, dans un premier temps, la terre d'alluvions recueillie. Et, dans un second temps, leur en vendre… L'idéal serait qu'un tel trafic puisse, un jour, être abandonné à de simples particuliers qui en tireraient profit.

          
Et pourquoi les grands patriotes qui le prouvent, ne se lanceraient-ils pas dans cette entreprise, pour leurs habitations propres et pour celles des autres ?

          
L'on pourrait aussi creuser des trous, des fossés aveugles pour ramasser de la terre d'alluvions apportée au moment des crues.

          
N.B. Il y a cependant des précautions à prendre pour ne pas récolter que du sable ! Ce sont les toutes premières crues qui charrient de la bonne terre d'alluvions.

          
b) Nos rivières devenant facilement furieuses du fait de l'état de dénuement des montagnes, se donnent des lits démesurément larges. Ainsi beaucoup de terres sont perdues. Il convient d'en récupérer une partie.

          
Moyens : - curer les lits des rivières

          
- élever des murs de gabions pour donner aux eaux un écoulement normal tout en contrôlant les pentes et surtout les boucles.

          
C'est une entreprise à ne pas négliger que de ramasser la terre d'alluvions parce que, par ce moyen, nous pourrions nous créer de la terre la plus fertile du monde, et cela, en bonne quantité.

           On disait des Hollandais : "Batravi terram suam fecerunt" (les habitants des Pays-Bas ont fait leur terre). Pourquoi ne nous donnerions-nous pas semblable réputation ? Il est même possible d'obliger certaines rivières à changer de parcours, la vallée voisine s'y prêtant à merveille. Le lit de ces rivières serait alors récupéré pour l'agriculture, dans la mesure du possible.

ARRIÈRE LES PUSILLANIMES !


          
Arrière les pusillanimes, même s'ils sont des hommes de science ! Bien plus, il faut se mettre en garde contre eux ; car ils sont souvent d'éloquents avocats de la négation, au service des "bras croisés".

          
En effet, creuser des canaux de contour dans les montagnes, par exemple, ce n'est pas une mince affaire ! Et, quand on voudra contraindre l'eau courante à s'y déplacer dans le sens horizontal, les difficultés deviendront énormes.

          
Mais nous pensons, quant à nous, que la discrimination et les humiliations dont, depuis toujours, nous avons souvent à nous plaindre avec amertume, sont un stimulant, plus que suffisant pour nous décider, à l'instar du français courageux, à proclamer que le mot IMPOSSIBLE n'est pas haïtien : ce serait, assurément, rejoindre l'œuvre, ou plutôt, le prodige de 1804. [1]

           Autre stimulant, la "race" dégénère ; la faim en est la cause. Resterions-nous indifférents devant une si "grande pitié" ? (cf. Sainte Jeanne d'Arc)

           Cependant, pour ce qui a trait à l'exécution de ces travaux herculéens ou "christophiens", que tout le monde se rassure : le présent plan ne manque guère de besognes relativement faciles ; ce qui importe, c'est de commencer résolument et de continuer avec la ferme volonté de réussir. Dieu n'avait-il pas commandé aux hommes de dominer la terre ? Notre très grande faute, à nous tous, c'est de ne l'avoir pas fait jusqu'ici d'une façon générale. Il est plus que temps de nous réveiller de notre sommeil.

  Idéal et slogans :
          
          
          
          


 
QUE LA TERRE DU BON DIEU NOURISSE LES
ENFANTS DU BON DIEU !

L'EAU D'HAÏTI SUR ET DANS LE SOL D'HAÏTI !
(Autant que possible)

LA TERRE D'HAÏTI SUR LE SOL D'HAÏTI ! (absolument).

Évidemment, Dieu seul peut tout cela à la perfection : mais nous, ses créatures intelligentes, les regards tournés vers lui, nous devons nous mettre au travail pour "dominer la terre", selon sa sainte volonté, d'ailleurs, et bientôt nous aurons découvert que, réellement, se zye ki pè travay ! [2]

PROBLEME DELICAT

          Un problème particulièrement délicat, c'est celui des terrains facilement cultivables, et parfois irrigables, devenant de plus en plus emplacements de maisons ou de cimetières.
Il faut bien qu'on établisse des règlements là-dessus, si vraiment le principe du "primum vivere" nous tient à cœur.

           Se rappeler ici qu'il faut souvent commencer par le plus facile pour arriver au plus difficile. (Carte de vocation des sols ! Il faut en tenir compte à tout prix).

PAILLE ET FATRAS ... MÉPRISABLES ?
          
           Comment parler de sol "lavé", maigre, stérile, sans rien dire de la paille ? Sur tout le territoire de la République, il ne faudrait pas qu'on la brûle, mais la mettre de côté pour la préparation du compost destiné à régénérer notre sol.

           Les épines, elles-mêmes, ne doivent pas être brûlées, mais enterrées. Les paysans avisés se servent de la paille des champs (débris de sarclages, etc. ...) pour former des rampes : cette pratique est à généraliser partout où il y a des terres déclives.

           La paille est, comme toute substance végétale et animale, de la terre en puissance. Issue de la terre, elle redeviendra terre après décomposition, la meilleure des terres, de la terre sélectionnée par la nature elle-même, justement, pour le bien de l'agriculture. Perdre cette richesse, c'est de la folie !

           Que dire, à ce propos, du fatras des villes ? Qu'est-ce que cela coûterait à l'État, ou à la Commune, d'amasser les fatras en lieux convenables, en vue de servir, un jour, à fertiliser le sol national ?

           Ce jour-là, pour sûr, l'on dira avec regret : pourquoi, juste ciel nos dirigeants n'y avaient-ils pas pensé plus tôt ?

           En résumé : paille et fatras, c'est à assez brève échéance, de la terre arable de premier ordre. C'est la meilleure terre d'Haïti, élaborée (en général) par son sol, qu'une mauvaise gestion a, du reste, épuisé. S'en débarrasser ? Quelle EROSION !
          
SOL MAIGRE
          
           Sol érodé, "lavé", maigre. - Le sait-on assez, y pense-t-on un peu ? Le sol maigre, pauvre, produit (en minime quantité) des vivres alimentaires non seulement maigres en apparence, mais réellement démunis de substances nutritives nécessaires à l'organisme. C'est alors la malnutrition (même si l'on mange à sa faim), la malnutrition avec toutes ses conséquences :
 

- L'état d'énervement, de nerfs à fleur de peau, comme on dit, dû à la déficience dans l'organisme de certaines vitamines entre autres ;
- L'anémie qui ouvre la porte à toutes sortes de maladies. (Voit-on pourquoi la tuberculose fait tant de ravages chez nous actuellement ?) ;
- Le rachitisme ;
- La laideur physique des fils de la patrie. (Voyez-vous l'ensemble des haïtiens laids, rachitiques, difformes ?..)
Oh ! Tournons vite cette page.

Mais il faut, au préalable, bien écrire la suivante ! Jurons, alors, d'écrire celle-ci sans retard. Sinon n'osons plus chanter ni écouter chanter nulle part : "Formons des Fils libres, forts et prospères" !

          
O Justin Lhérisson ! O Oswald Durant ! Vous, auteurs des deux sublimes hymnes officiels, qu'en pensez-vous, au "lieu de vérité" où vous voilà, vous qui voyiez si clair dans les rapports de notre peuple avec le sol de la Patrie ?

PLAT NATIONAL

         Haïti a des déveines si inutiles, à notre avis, qu'elles font penser à l'action de génies toujours aux aguets pour empêcher notre avancement réel. Le faux ! A la bonne heure ! Cela va toujours à merveille en notre cher et malheureux pays !


          
Voyons ! Il est bien vrai que le riz est le plat national haïtien, Il est en honneur dans tous les foyers, sauf exception - peut-être - et grands et petits en mangent avec plaisir, sauf d'assez rares exceptions.

          
Mais le plat national devrait nourrir sérieusement bien, les nationaux et, en tout cas, aider la nation à réaliser son programme de former des fils "libres, forts et prospères" !

          
Le riz, choix merveilleux, grâce à Dieu. Il a 96% de vitamines (le maïs en a 94). Donc le riz est une céréale très nourrissante.

          
Mais ne voilà-t-il pas que les haïtiens se sont mis en tête qu'ils doivent raffiner leur riz plus que de raison, ce qui veut dire lui enlever ses substances nutritives. On nous a dit qu'on avait essayé de nourrir des pigeons avec le riz raffiné : ces pigeons ont dépéri.

          
Alors, voyez-vous le plat national haïtien responsable du rachitisme, de la malnutrition, de la mort de bien des haïtiens - les bébés en tête de liste - avec d'autres inconvénients encore très graves, tels que le mauvais état des dents, le mauvais état des yeux etc.

          
Oui, il y a lieu de mener campagne contre le riz trop raffiné. Il est du devoir de l'État d'intervenir pour réglementer le raffinement et la vente du riz raffiné en Haïti.

          
Pour le millet, voici ce que nous pouvons conseiller la même tendance au raffinement à outrance étant en œuvre ici encore, il ne faut pas qu'on jette la poudre de cette céréale, celle qui est produite par sa préparation au mortier ou au moulin : la ramasser (là sont la paille des grains et leurs vitamines, la tamiser et en ajouter au millet raffiné et même au riz raffiné. De cette façon, on aura un plat de millet ou de riz meilleur au goût et, par surcroît, hautement nourrissant, ce qui, naturellement, dispenserait d'achats de bien des vitamines.

          
Essayez donc. Ici, comme on dit : ESSAYER C'EST ADOPTER.
 

LA MER

II faut bien en dire un mot, puisqu'il s'agit ici de plan haïtien de salut temporel.

           L'on dit que les personnes qui ont le malheur de perdre leur vocation (vraie), sont exposées à toutes sortes de tribulations.

           Avoir perdu sa vocation, n'est-ce pas le cas du peuple haïtien ? Mentionnons ceci pour le moment :

- Nous habitons la "Terre Haute et Boisée", et rares sont ceux d'entre nous qui veuillent entendre parler de montagnes (sinon que pour une érosion - physique ou morale !) En tout cas, nous avons déboisé "en règle" nos montagnes. Cela crève les yeux.

- D'autre part, si nous ne nous trompons pas (disons-le provisoirement), la République d'Haïti doit avoir environ 10 fois plus de mer que de terre. Or nous ne sommes pas plus marins que les habitants des régions les plus éloignées de l'Océan. Comme si la mer ne contenait aucune richesse, qu'être marin était un état qui n'offre aucun profit, et que chez nous il ne pouvait pas se trouver, comme ailleurs des compatriotes qui préféreraient vivre sur la mer plutôt que sur la terre ! Ainsi, vocation encore abandonnée !

          Insulaires que nous sommes inéluctablement, il est donc grand temps que nous acquérions une mentalité d'hommes de mer, à côté, bien entendu, de celle de vrais habitants de la "Terre Haute et Boisée". ( Voir également  ici et  ici).

CONCLUSION :

          Les éducateurs et éducatrices les pères et mères qui ne sont pas que des créatures profondément superficielles, mais vraiment lucides, ont fort à faire en Haïti. Cesser de produire de faux haïtiens pour que nous puissions vivre heureux enfin, voilà en somme de quoi il s'agit. C'est bien là, il nous semble, une application du principe :
" CONNAIS-TOI, TOI-MÊME ".
[4]
 

RESOLUTION PERSONNELLE

          Nous travaillerons d'arrache-pied au lancement et au développement d'un "COMBITE" [5]

devant obtenir, dans la paix et en parfaite harmonie avec les Pouvoirs Publics, que :
 

"LA TERRE DU BON DIEU NOURISSE LES ENFANTS DU BON DIEU ".

          a) Il aura à obtenir, en tout premier lieu, que les montagnes d'Haïti soient régénérées par l'eau, qui, justement, les rend infertiles, parce qu'elle cause leur érosion…. Pensez aux canaux de contour, aux barrages de ravinés "sèches", aux étangs collinaires (peuplés de poissons), aux murs végétaux, aux murs secs, aux prises sur berges d'eau d'irrigation, aux béliers hydrauliques, aux plantations d'arbres fruitiers et forestiers etc.

          
b) Ce " Combite " recherchera et épaulera les inventeurs, les fabricants, les chercheurs et autres, dont les activités visent à améliorer, dans la paix, la situation économique des pauvres gens des montagnes d'Haïti en particulier, et des éternels marginaux en général.

          
c) Il ne perdra pas de vue ce programme national : " Formons des fils libres, forts et prospères ", et ne négligera rien pour atteindre cet idéal. L'École Véritable est pour lui, celle qui, avant tout, en vue du temporel, apprend à gagner sa vie par le travail manuel à la portée de ses mains, tout en favorisant les multiples vocations honnêtes possibles.

MOYENS

          Cotisations et Contributions de tous genres demandées à ceux qui veulent sincèrement le bien du pays d'Haïti.


          
N. B. Nous prions tous les nobles cœurs de bien vouloir accomplir cette bonne action : faire un si bon accueil à ce modeste Mouvement qu'on le verra bientôt, sous la bénédiction divine, transformé en Ligne Universelle Chrétienne, assurant le pain quotidien aux multitudes d'êtres humains que crucifient la souffrance de la faim et les inconvénients de la malnutrition.

          
Chers Compatriotes, pas besoin de réfléchir, n'est-ce-pas ? Il est évident, en effet, que notre pure gloire nationale y est attachée. Pensez donc ! Chers amis, il y a deux cents ans, c'était de notre côté, Dieu aidant : "A bas l'esclavage dans le monde entier" ! Pourquoi pas aujourd'hui, Dieu aidant : "A bas l'oppression cruelle de la faim autour de nous et dans toute l'humanité".

          
Donc, comme autrefois, d'un bond, passons, pour ainsi dire, de la queue à la tête, et restons-y plus largement et plus brillamment que jamais ! N'est-ce pas là notre vocation véritable dans le Plan du Très Haut et de par sa volonté ? Pourquoi la perdre ? Pourquoi l'abandonner ? ...

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[1] En parlant de français courageux, pourquoi, du reste, ne nous serait-il pas permis de nous dire - justement - leurs descendants aussi et héritiers ? Qui est-ce qui peut faire qu'il en soit autrement d'ailleurs?

[2]  Ndlr – C'est l'œil qui a peur du travail

[4] Ndlr : Socrate

[5] Ndlr : http://refuserlamisere.org/article/un-bel-exemple-de-solidarite-la-combite 

 



          


          

          

 

© Photos : droits réservés à l'auteur P.F.
© Texte 01/2022 – P.F.
Eucharistie, Sacrement de la Miséricorde
 
C'était aussi le 150e anniversaire de la proclamation du dogme de l'Immaculée, et Marie a elle-même déclaré être l'Immaculée Conception lors de l'une des « apparitions » de Lourde

 

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