Catéchèse de Benoît XVI : la
terre est un don précieux de la création |
|
Le 26 août 2009 -
(E.S.M.)
- Ce matin à 10h30, le Saint-Père Benoît XVI s'est montré
au balcon de la Cour intérieure du Palais Apostolique de Castel Gandolfo
pour rencontrer les fidèles et les pèlerins venus pour l'Audience
Générale du mercredi, durant laquelle le pape a abordé le thème de la
sauvegarde de la création.
|
Le pape Benoît XVI
Catéchèse de Benoît XVI : la
terre est un don précieux de la création
Le 26 août 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- Ce matin à 10h30, le Saint-Père Benoît XVI s'est montré au balcon de la
Cour intérieure du Palais Apostolique de Castel Gandolfo pour rencontrer les
fidèles et les pèlerins venus pour l'Audience Générale du mercredi.
Dans son discours en langue italienne, le Saint-Père a abordé le thème de la
sauvegarde de la création et a invité les gouvernants à unir leurs forces
pour défendre l’environnement et promouvoir des conditions de vie plus
dignes pour tous les peuples de la terre. Deux rendez-vous figurent à
l’agenda en matière de protection de l’environnement : une journée pour la
sauvegarde de la Création le 1er septembre, et une conférence des Nations
Unies sur les changements climatiques, du 7 au 18 décembre à Copenhague.
L’écologie, on le sait, occupe une place importante parmi les priorités de
Benoît XVI qui a d’ailleurs choisi de consacrer à ce thème la prochaine
Journée mondiale de la paix. En cette fin du mois d’août, qui pour beaucoup
marque la fin des vacances d’été, le Pape a voulu rendre grâce à Dieu pour
le don précieux de la création dont on peut profiter aussi en dehors de la
période de vacances.
Catéchèse du Saint-Père
Chers frères et sœurs !
Nous nous approchons désormais de la fin du mois d'août, qui pour de
nombreuses personnes, signifie la fin des vacances d'été. Alors que l'on
retourne aux activités quotidiennes, comment ne pas rendre grâce à Dieu pour
le don précieux de la création, dont il est possible de jouir, et pas
seulement pendant la période des vacances ! Les différents phénomènes de
dégradation de l'environnement et les catastrophes naturelles, que la presse
rapporte malheureusement souvent, nous rappellent l'urgence du respect dû à
la nature, en retrouvant et en valorisant, dans la vie de chaque jour, un
rapport correct avec l'environnement. Une nouvelle sensibilité envers ces
thèmes, qui suscitent à juste titre la préoccupation des autorités et de
l'opinion publique, se développe actuellement, et se manifeste à travers la
multiplication des rencontres également au niveau international.
La terre est un don précieux du Créateur, qui en a établi l'organisation
intrinsèque, nous donnant ainsi les orientations auxquelles nous conformer
en tant qu'administrateurs de sa création. C'est précisément à partir de
cette conscience que l'Eglise considère les questions liées au thème de
l'environnement et à sa sauvegarde comme intimement liées au thème du
développement humain intégral. J'ai fait référence à plusieurs reprises à
ces questions dans ma dernière encyclique
Caritas in Veritate, en rappelant « l'urgente nécessité morale d'une
solidarité renouvelée » (n. 49), non
seulement dans les rapports entre les pays, mais également entre les hommes,
car l'environnement naturel est donné par Dieu à tous, et son usage comporte
notre responsabilité personnelle à l'égard de toute l'humanité, en
particulier les pauvres et les générations futures (cf.
ibid., n. 48). Consciente de la responsabilité commune envers la
création (cf. ibid., n. 51), l'Eglise n'est pas
seulement engagée à promouvoir la défense de la terre, de l'eau et de l'air,
données par le Créateur à tous, mais elle se prodigue surtout pour protéger
l'homme contre la destruction de lui-même. En effet, « quand "l'écologie
humaine" est respectée dans la société, l'écologie proprement dite en tire
aussi avantage » (ibid.). N'est-il pas vrai
que l'usage inconsidéré de la création commence lorsque Dieu est marginalisé
ou lorsque l'on en nie l'existence même ? Si la relation de la créature
humaine avec le Créateur disparaît, la matière est réduite à la possession
égoïste, l'homme en devient l'« ultime instance » et le but de
l'existence se réduit à une course effrénée à posséder le plus possible.
La création, matière structurée de manière intelligente par Dieu, est donc
confiée à la responsabilité de l'homme, qui est en mesure de l'interpréter
et de la remodeler activement, sans s'en considérer le maître absolu.
L'homme est plutôt appelé à exercer un gouvernement responsable pour la
conserver, la mettre à profit et la cultiver, en trouvant les ressources
nécessaires pour une existence digne pour tous. Avec l'aide de la nature
elle-même et avec l'engagement de son travail et de sa créativité,
l'humanité est vraiment en mesure de remplir le grave devoir de remettre aux
nouvelles générations une terre qu'elles aussi, à leur tour, elles pourront
habiter dignement et cultiver encore (cf. Caritas in
veritate, 50). Pour que cela se réalise, le développement « de
l'alliance entre l'être humain et l'environnement, qui doit être le miroir
de l'amour créateur de Dieu » est indispensable (Message
pour la Journée Mondiale de la Paix 2008, 7 ; cf. n. 50 du 11 décembre
2007), en reconnaissant que nous provenons tous de Dieu et que
nous sommes tous en marche vers lui. Comme il est alors important que la
communauté internationale et chaque gouvernement sachent donner les justes
signaux à leurs citoyens pour s'opposer de manière efficace aux modalités
d'utilisation de l'environnement qui lui sont nuisibles ! Les coûts
économiques et sociaux dérivant de l'utilisation des ressources
environnementales communes, reconnus de manière transparente, doivent être
assumés par ceux qui en bénéficient, et non par d'autres populations ou par
les générations futures. La protection de l'environnement, la sauvegarde des
ressources et du climat demandent que les responsables internationaux
agissent conjointement dans le respect de la loi et de la solidarité, en
particulier à l'égard des régions les plus défavorisées de la terre
(cf.
Caritas in Veritate 50). Ensemble, nous pouvons construire un
développement humain intégral au bénéfice des peuples, présents et à venir,
un développement inspiré par les valeurs de la charité dans la vérité. Pour
que cela se produise, il est indispensable de transformer le modèle de
développement mondial actuel en une prise de responsabilité plus grande et
partagée à l'égard de la création : non seulement les urgences
environnementales le demandent, mais également le scandale de la faim et de
la misère.
Chers frères et sœurs, rendons grâce au Seigneur et faisons nôtres les
paroles de saint François dans le Cantique des créatures : « Très-Haut,
tout puissant, bon Seigneur, à toi louange, gloire, honneur, et toute
bénédiction ; à Toi seul, ils conviennent, ô Très-Haut, et nul n'est digne
de te nommer. Loué sois-tu mon Seigneur, dans toutes tes créatures ».
Ainsi s'exprimait saint François. Nous aussi nous voulons prier et vivre
dans l'esprit de ces paroles. (ZF09082601)
***
Après la catéchèse, le pape a adressé des salutations en diverses langues aux groupes
de fidèles présents et a conclu en donnant sa Bénédiction Apostolique.
Ensuite, après avoir salué quelques personnes dans la Salle des
Suisses, le pape s'est montré à nouveau au balcon de la Cour pour saluer
et bénir les fidèles de langue allemande.
Le pape Benoît XVI s'adresse aux pèlerins
francophones
Je suis heureux de vous accueillir ce matin, chers amis francophones. Je
salue particulièrement les pèlerins venus du Burkina Faso, de Belgique et de
France. A la fin de cette période de vacances d’été, je vous invite à rendre
grâce à Dieu pour le don inestimable qu’il nous fait de la création. La
protection de l’environnement, la sauvegarde des ressources de la terre et
du climat sont confiées à notre responsabilité. Pour y répondre,
puissions-nous construire ensemble un développement humain intégral, inspiré
des valeurs de charité et de vérité, au bénéfice des peuples d’aujourd’hui
et de demain ! Que Dieu vous bénisse !
Sources : www.vatican.va
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 26.08.09 -
T/Benoît XVI |