à l'école du
Serviteur de Dieu
Père Farnèse LOUIS-CHARLES
Chapitre XI.
Chapitre
XI.
A NOS COMPATRIOTES
EN GÉNÉRAL
RÉGULATION DES NAISSANCES INCONSIDÉRÉE ET PATRIE
....
Maintenant, très chers Concitoyens, pensons sous un autre angle à la patrie
bien-aimée, à celle de demain en particulier. Reportons-nous à l'époque où
l'avenir parlera d'hérédité et d'atavisme, quand nous serons devenus ancêtres à
notre tour.
Le dictionnaire que nous
avons sous la main, définit atavisme l'ensemble des puissances héréditaires de
la race.
La loi de l'hérédité, -
tout le monde le sait, entend que les semblables engendrent les semblables.
Ainsi les noirs, les
blancs, les jaunes, les dynamiques, les intelligents, les mathématiciens, les
braves, les personnes au grand cœur, celles d'une grande force de volonté, les
chevaliers sans peur et sans reproche, etc. ... Engendrent leurs semblables, à
brève échéance ou à retardements incontrôlables. Toutes les fois que
(apparemment) cela n'arrive pas, c'est qu'on a été supplanté par d'autres
ascendants et compétiteurs
De même, les fous, les égoïstes, les apathiques, les fourbes, les méchants, les
crétins, les butés, les tremblards etc. ... engendrent tôt ou tard des fils et
des filles qui sont à leur image.
"Li pran sa nan san,
li pran sa kot intèl",[1]
ne ne cesse-t-on d'entendre en
Haïti. Et dans le monde entier, les parents qui savent bien ce qu'ils veulent
pour leur progéniture jusqu'à la fin du monde, sont pour le moins, désolés quand
leurs enfants s'obstinent à contracter des mariages devant leur imposer des
petits-fils et de petites-filles contraires à leurs rêves. Par contre, les
unions qui s'harmonisent avec ces derniers, les mettent en joie indicible.
Quant aux traumatisés, aux
moralement choqués, aux âmes blessées, aux cœurs devenus durs, aux
subconsciences chargées aux personnes rendues sadiques, égoïstes, égocentriques
- tous éléments et engeances fournis à la société à profusion, sans aucun doute,
par les procédés contre nature de la régulation inconsidérée des naissances, -
Dieu seul sait tout l'éventail de déséquilibrés, de citoyens et citoyennes
drôles, ils offrent et surtout, offriront à la patrie de demain par leur
postérité.
HÉRÉDITÉ,
ATAVISME
I.- FAITS QUI EN DISENT LONG
Les nouvelles suivantes porteront certainement plus d'un à réfléchir :
Un enfant chantait une mélodie qu'il n'avait jamais apprise . C'était un
cantique que sa mère chantait au moment de la gestation.- Ici, en perspective,
on n'en disconviendra pas : un avenir consolant où pouvant prévaloir, par
exemple, la piété filiale, la paix, l'amour mutuel, la concorde ; et si à cette
évocation du futur, on associe l'idée de Patrie, tout le monde, croyons-nous,
pensera vite à un pays du genre de la "douce France" des Français. Donc ici,
hérédité excellente. Mais voici d'autres faits, qui, eux, évoquent et augurent à
la fois malheur et épouvante :
Refus par un nouveau-né de téter
sa mère, mais accepte le sein des autres nourrices : sa mère avait voulu
commettre le crime de l'avortement lorsqu'elle le portait.
D'où la répugnance du petit être à se nourrir du lait (sans doute amer,
nauséabond) de cette méchante. Serait-ce tout ?
Non, pensons-nous : quel sera bientôt le comportement individuel, familial,
social de cet enfant si mal débuté, choqué à fond, il n'y a pas de doute ? Et
plus tard, quelle sera sa descendance à lui ?
- En France, assassinat par son Fils adolescent d'un père qui, se croyant sans
doute en rêve, criait sous les coups du jeune criminel : Suis-je devenu fou ?
Suis-je devenu fou au lieu d'appeler au secours.
Aux États-Unis, mariage incestueux
et frauduleux d'un fils et de sa mère, en milieu où les gens se demandent si ce
ne serait pas le signe de la fin du monde ! - Voici ce que personnellement nous
pensons des trois derniers cas : l'on sait par expérience qu'une propension
morbide peut naître d'un choc (il en a de diverses catégories, la maladie
comprise) subi au cours de la vie. Mais, l'on pourra toujours soupçonner aussi
l'existence d'un ou de plusieurs précédents regrettables dans les ancêtres du
sujet. Il se peut donc que ce soit la conjugaison des maux anciens et nouveaux,
les responsables des horreurs dont nous venons de parler.
Quoi qu'il en soit, personne ne
niera, pensons-nous, que les moyens contre nature de la contraception facile
peuvent bien être à la base des tribulations de ce genre : Ils ont tout ce qu'il
faut pour cela !
2.- ATAVISME
COLONIAL
Recourons
encore aux faits. Entre mille, choisissons les suivants :
- Une dame a acquis un beau vase
en métal. Une amie s'est empressée de l'en féliciter, mais ajoute : " se an
ayiti yo fè'l oui... Ayiti Métal "...
Aussitôt, un geste de répulsion de la dame, qui lança : " Si-m té konnin, m'pa
ta v'acheté-1 " !
- Quelqu'un jetait les bases d'une
œuvre extrêmement prometteuse pour le pays. Un notable contacté ne lui offrit
pour toute collaboration que cet avertissement sincère et très grave ! Écoutez,
Cher Ami, j'ai 65 ans, je n'ai jamais vu une œuvre haïtienne réussir !...
Quand nous étions jeunes, nous
sommes allés visiter un établissement analogue à celui d'Haïti Métal (analogue
et non semblable). Nous étions au comble de l'admiration devant cette
illustration du progrès dans notre pays. Hélas ! C'était pour apprendre que
l'État (Oui, l'État, car ses représentants n'ont généralement pas renoncé aux
défauts de la race), était intervenu pour l'écraser d'impôts, et qu'on n'avait
d'autre issue que de fermer.
C'est que nos ancêtres avaient
passé trois cents ans à apprendre, sous un régime colonial infernal, que le
nègre n'est rien et que rien de bon ne pourra sortir de lui : atavisme colonial
que cette mentalité condamnant l'haïtien à sous-estimer aveuglement tout ce qui
est national : hommes, choses et idées salvatrices !
3.- LA
JALOUSIE EN HAÏTI : PLUS TERRIBLE QUE LA PESTE
L'on se plaint de la
jalousie en Haïti. Le croirait-on ? A la réflexion, l'on découvrira que ce mal,
qui chez nous en particulier, est plus terrible que la peste, vient, lui aussi,
de la mentalité que nous a faite l'atavisme colonial.
En effet, moi nègre, je sais, du
fond de ma subconscience, que je ne suis rien, que je ne ferai rien de valable,
comme tous ceux de ma race, du reste. Mais, ne voilà-t-il pas que, subitement,
je m'aperçois que mon frère ou ma sœur à l'air de faire quelque chose de bon et
est en passe de devenir un personnage, A quand mon tour, me demandai-je
instinctivement ? Réponse : Jamais ! L'on comprendra alors que je sois
inconsolable. Et si je ne suis pas profondément chrétien, si je n'ai pas appris
à me dépasser, pourra-t-on prévoir jusqu'où me conduiront mes instincts débridés
? - Un étranger, m'a-t-on appris, aurait remarqué que les haïtiens ne savent pas
apprécier leurs compatriotes : Ce n'est pas exact : Ils ne veulent pas apprécier
! - Pire encore : un ami m'avait parlé d'une mère qui jalousait jusqu'à sa
propre fille !
Oui, la jalousie est l'un de ces
maux généraux qui paralysent tout effort pour le bien en Haïti. Elle lui oppose
surtout une vaste résistance passive toujours invaincue. C'est elle la
responsable de cette malédiction ainsi formulée : "Haïti est le pays du plan
horizontal : pas d'ascension" ! Et tout cela nous vient de la colonie de
St-Domingue !
4.- JALOUSIE
ET ASSOCIATION, COLLABORATION, COOPÉRATION.
Maintenant parlons
de notre capacité à nous Haïtiens de nous associer. Oh ! C'est sur ce point
surtout que l'atavisme colonial nous poursuit, nous réduit à néant, (La colonie
de St-Domingue, quelle pieuvre !).
En effet, s'associer, collaborer,
coopérer finit toujours par dire : assurer d'abord le succès d'un autre, dans un
domaine quelconque : individuel, familial, politique, en attendant peut-être,
qu'il vous rende la pareille ou en vue du bien en en général. Mais comment se
résoudre à assurer le succès d'un frère ou d'une sœur de qui, précisément l'on
ne souhaite pas l'avancement pour rien au monde, de qui, d'après sa décision
intime, même le nom doit périr ?!
Ce qui est plus grave c'est qu'il
ne s'agit pas toujours d'action raisonnée, mais, ordinairement d'état
subconscient engendrant ce que Pascal a appelé : "Les raisons du Cœur que la
raison ne connaît pas".
La jalousie s'ajoute encore à la
conviction coloniale que le nègre n'est rien et ne peut rien, pour éliminer ou
attiédir toute association, toute collaboration, toute coopération en notre
pauvre pays d'Haïti... - J'ai entendu un étranger dire en plaisantant : "Quand
il y a deux haïtiens dans une entreprise, il y en a déjà un de trop !"
Alors comprenez-vous pourquoi 999
fois sur mille la réponse est automatiquement un refus plus ou moins accentué et
plus ou moins total, lorsque vous demandez de la collaboration à des
compatriotes ?
Oh ! Qui nous délivrera de la
colonie de St-Domingue ? Haïtiens, débarrassons-nous, libérons-nous de la
colonie de St-Domingue pour l'amour de Dieu et de nous-mêmes, pour le salut de
la Patrie et de l'humanité !
Souvenons-nous-en : notre slogan à
chacun de nous doit être désormais : Savoir nous dépasser !
La grande affaire pour nous, (au
point de vue temporel, du moins) n'est pas autre chose - quoi qu'on puisse dire
ou penser à ce sujet, - la grande affaire c'est de nous débarrasser de
l'atavisme colonial qui a la vertu de tout gâter, ou de tout affaiblir, au fur
et à mesure que les bonnes choses apparaissent. La grande affaire est de réussir
à collaborer dans la paix pour réaliser toutes sortes de biens véritables et,
surtout, essentiels....
5.- COLONISÉS DANS LEUR
PROPRE PAYS
A la faveur de
l'atavisme colonial dont nous parlons, la plupart des citadins et villageois ont
pu réaliser cet exploit :
Coloniser une portion de leurs
propres concitoyens, à savoir les paysans de nos montagnes éloignées en
particulier. Ceux-ci, on le sait, sont méprisés, exploités, calomniés,
incompris. Et, à cet effet, l'on a souvent ses suppôts dans la paysannerie,
elle-même. En un mot, c'est la persistance ou la résurgence de la colonie de
St-Domingue en plein régime démocratique et d'Indépendance nationale. C'est la
mentalité coloniale qui le veut ainsi.
N.B.-
Il est important de noter que la "Révolution actuellement au Pouvoir" est
justement, la réaction contre cet état de chose lamentable. Mais l'on comprend
qu'il a la vie dure, puisqu'il s'agit d'une mentalité à changer. Souhaitons
seulement que la résistance passive en question plus haut, n'arrive pas à la
longue à faire ici, notamment, échec à l'effort pour le bien. Caveant Consules !
Que les Consuls veillent !
SUICIDE
Atavisme désastreux,
mentalité rétrograde (nous allions écrire idiote) sont des maux imposés à nous
autres haïtiens par des hommes qui, évidemment, ne nous aimaient pas.
Mais ne voilà-t-il pas qu'au fond,
ces mêmes hommes devenus maintenant nos amis, nous invitent à nous lancer dans
une campagne qui s'apparente absolument â une entreprise de suicide, celle de la
régulation inconsidérée des naissances.
Nous nous refusons à croire qu'ils
le veulent "Scienter et Volonter" Sciemment et Volontairement (de propos
délibéré) ; mais, en réalité ils nous jouent le plus mauvais tour du monde et
ils ont de dire au sujet de notre Haïti : "Maintenant" : "Qu'elle-même
sur soi renverse ses murailles " "Et de ses propres mains déchirent ses entrailles"[2]
Haïtiens bien-aimés, vous n'avez sans doute pas assez réfléchi. Le paupérisme
enveloppant notre pays de son manteau de plomb, est assurément mauvais
conseiller ; mais c'est l'un de vos plus authentiques frères et doyens qui vous
en conjure ! Éloignons, éloignons de la patrie, cette psychose de suicide, pour
l'amour de Dieu, de nous-mêmes et de l'humanité entière. La misère est à
combattre d'une autre façon. Arrière cette solution de désespoir !
NON ! HAÏTI N'EST PAS UN PAYS PERDU, MILLE FOIS, NON !
La mentalité issue de
l'atavisme colonial qui nous porte à mépriser et à combattre sans discernement
tout ce qui a un caractère national, bloque, -c'est l'évidence même- tout
développement profond dans notre pays.
D'où malaise général, pas
toujours raisonné, mais universellement ressenti. Il s'ensuit que les patriotes
ont une double campagne à mener à la fois. Il leur faut :
- changer la mentalité en
question (ce qui assurément, n'est pas une petite affaire, mais cela est
réalisable)
- dissiper le mensonge du démon
du découragement, le plus dangereux et le plus efficient de tous : Haïti est un
pays perdu, les Haïtiens sont sans espoir : voilà le refrain qu'on entend
souvent chuchoter et même proclamer parfois, ouvertement.
Non ! Mille fois non ! Haïti
n'est pas un pays perdu, nous hâtons-nous de crier de notre côté. Oublierait-on,
certes, qu'on est "Une race supérieure de nègres" ?...
Race supérieure ; donc, capable
de résoudre ses problèmes seulement, soyons sages, et Dieu aidant, nous nous
tirerons d'affaire au-delà de toute espérance.
Surtout, sachons mettre notre
Père Céleste avec nous et non contre nous.
Et puis, comment être sans
espoir ? Réfléchissons un peu : les 90% de ce que nous sommes et de ce que nous
avons, n'ont pas encore donné, à savoir notre paysannerie si pleine d'avenir et
nos montagnes sans nombre offrant des possibilités multiples, parfois très
grandes, capables à elles seules et nous l'affirmons de toute notre force
d'assurer le pain quotidien à toute la population du pays, leur plein rendement
- Nous y reviendrons. Voir toujours notre "
Résolution Personnelle".
Cependant que d'ores et
déjà l'on sache que nous ne parlons pas d'après les racontars et calomnies de
colons haïtiens en régions et affaires paysannes ; colons : c'est-à-dire gens
toujours disposés à ne pas comprendre ni apprécier puis à avilir
irrémédiablement leurs victimes, contre qui ils entretiennent toutes sortes de
préjugés.
DE PLUS
EN PLUS PRÉCIS : LE PÉRIL DENONCE.
User des procédés contre nature pour faire facilement échec à la conception
d'une façon ou d'une autre, c'est en pratique aussi, éliminer la continence
sexuelle chez les humains à tous les échelons, et ouvrir partout largement la
porte au vice capital de la luxure.
Or, la continence
sexuelle est, de toute évidence, une obligation imposée par la nature elle-même
au genre humain doué de la raison, sous peine, notamment, d'entrer en possession
d'une progéniture non désirée pour un motif ou pour un autre.
Cette obligation très
sage a pour but de nous doter de la force de volonté dont nous avons besoin pour
notre domination sur la création, au milieu de laquelle, d'ailleurs, nous avons
à gagner la lutte pour la vie.
La force de volonté,
certes, on l'acquiert singulièrement par les efforts et l'habileté à déployer
pour maîtriser ses tendances charnelles déréglées ; ce qui réclame des
privations, des actes d'abnégation, des exercices de diversion, d'élévation
d'âme et, pour peu qu'on n'oublie Dieu et sa providence, de recours à la
puissance d'en-haut.
Grâce à ce système
d'éducation élémentaire, nous voilà déjà maîtres et maîtresses de nous-mêmes
"comme de l'univers". (C'est bien le cas de le dire) ! Nous voilà devenus des
héros et des héroïnes sans en avoir l'air : c'est simple et, si naturel !
Cette maîtrise de
nous-mêmes, cette force de volonté nous avons à les transmettre à notre
postérité par voie d'héritage naturel : Avis donc aux familles et aux peuples, à
la patrie haïtienne, - la nôtre, en particulier.
Ah ! Très chers
compatriotes, à ce propos, voyez-vous plus clairement (ou pour la première fois,
si vous n'êtes pas des érudits) par quelle voie la plupart des peuples ont passé
pour être depuis bien des temps à la tête du monde ? C'est que leurs ancêtres
étaient vraiment chrétiens et observaient d'une façon générale les 6e et 9e
commandements de Dieu relatifs à la belle vertu de la pureté.
Ces peuples vivent encore
d'un vaste héritage (du genre de ceux qui ne se gaspillent pas du jour au
lendemain).
A l'époque où par
atavisme bienfaisant, cette maîtrise de soi triomphe quelque part, on
n'entendra, certes, pas parler souvent d'inceste, de viol de mineur, d'adultère
et d'autres malédictions semblables. Là aussi régnera, par conséquent, un
appréciable prix dans les familles et dans la société ; car on le sait, ces maux
sont habituellement une furieuse cause de mort et de guerre. Par contre, l'amour
mutuel, entre proches, le respect de ses semblables en général, y prendront un
développement qui fasse honneur à la race humaine.
Une comparaison : Voyez
les recrues militaires. A quels exercices physiques violents ne les soumet-on
pas régulièrement ? Allez dire à leurs chefs de supprimer ces exercices ! Ce
serait, pour sûr, leur demander de s'adjoindre des soldats de nulle valeur,
incapable de livrer les luttes féroces en prévision desquelles les "Forces
Armées" ont été instituées.
De même, le Bon Dieu a
bien fait les choses en vue de notre domination sur notre être et la création
entière, comme il agit partout ailleurs du reste ; ce sont les hommes qui
dérangent tout par leurs interventions maladroites et dépourvues de sagesse. Ils
sont les partisans de tous les genres d'érosion.
Érosion ! La luxure en
est justement une gaspillant les semences sur une vaste échelle, elle donne aux
souches humaines les plus valables, peu de chances d'apparaître. Ainsi elle fait
un tort immense à l'humanité qu'elle prive assurément de bon nombre de ses
abeilles reines, de ses chefs de file, de ses génies.
Ne serait-ce pas, en
effet, ce mal endémique déjà trop grand, qui explique :
- Pourquoi l'on a sujet de se plaindre tant, de manque d'hommes sur qui l'on
puisse compter,
- Pourquoi les 75% de la population du globe en sont à souffrir de la faim, dans
un monde pouvant " nourrir cent fois plus d'habitants ",
- Pourquoi enfin on est acculé à lancer de partout actuellement ce cri d'alarme
: " Le monde est en péril de mort " !
- Se rappeler certes, Diogène cherchant un homme une lanterne à la main, en
plein jour et en pleine ville...!
La conclusion du lucide
Philosophe était qu'il manque d'hommes dignes de ce nom. S'il en manque, il faut
en produire ; et évidemment, l'on doit éviter d'empirer la situation....
REFLEXION URGENTE
Une
réflexion urgente, alors, est bien celle-ci : si le "péché impur" en général,
n'était pas de sa nature, faute grave, qu'est-ce qui le serait encore en ce
monde ? Qu'il est faute grave c'est la conclusion logique de tout ce que nous
venons de voir. La Sainte Écriture d'ailleurs est loin de permettre une autre
déduction. Au contraire, c'est elle qui l'enseigne avec force et la plus grande
insistance. Qu'on lise donc pour s'en convaincre, par exemple : 1 Pierre,
chapitre 4 (où, entre autres, le sort de Sodome et de Gomorrhe est rappelée aux
nouveaux dépravés) ; - Éphésiens 5, où il est dit en toutes lettres "qu'aucun
impudique n'aura d'héritage dans le royaume du Christ et de Dieu". - Nous y
reviendrons.
DE QUOI S'AGIT-IL
?
Posons-nous maintenant la question chère au Maréchal Foch : de quoi s'agit-il ?
- D'avoir à manger pour
notre population. Mais avoir à manger à la sueur du front de qui ? De l'Haïtien
certainement ; par l'axiome : "Ne t'attends qu'à toi seul" vise
particulièrement, personne n'en doute, le problème du pain quotidien à se
procurer. Inutile d'insister.
Mais la luxure,
corollaire du régime de la contraception facile, est justement le vice capital
dont le méfait spécifique, pour ainsi dire, est de remplir la société
d'égoïstes, d'égocentriques monstrueux (en plus de ses autres ruines). Et par
dessus le marché, la postérité de ces gens-là se lèvera, pour sûr, avec les
mêmes tares qu'eux, leur nombreuse postérité éventuelle, car procréer c'est se
multiplier…
Voit-on comme les hommes
peuvent, en voulant éviter un mal, tomber dans un pire ! Avec la catégorie des
haïtiens luxurieux, ce serait dire adieu définitivement à tout projet de
production de pain quotidien pour des frères (et à bien d'autres encore)....
Cette engeance ne voudrait ni ne pourrait procurer à manger à qui que ce soit :
ce sont des égoïstes. Ceux-là n'ont cure même de leur propre foyer, étant
incapables d'aimer.
Le vice capital de la
luxure ruine la créature humaine spirituellement, moralement,
intellectuellement, physiquement. Tout le monde le sait, du reste, excepté sans
doute ceux que le Docteur Alexis Carrel a cru devoir taxer d'idiotie morale…
REGULATION DES NAISSANCES : QUESTION
D'EDUCATION
CHRISTIANO-SOCIALE
La Sainte Écriture
exhorte les personnes mariées à se conduire comme si elles ne l'étaient pas
(Cf. I Cor. ch. 7, verset 29-30).
Si, exploitant
convenablement ce passage de la Bible, tout le monde (non pas seulement les
hommes d'Église), se mettait en campagne pour obtenir que les éventuels
procréateurs observent la continence entre eux, dans la mesure réclamée par une
limitation des naissances raisonnable, il n'y a pas de doute que le résultat en
serait merveilleux.
Il y a de si bonnes
raisons pour qu'il en soit ainsi : repos de la mère, le souci d'avoir une
progéniture plus forte, plus belle, et un nombre d'enfants dont on peut
s'occuper sérieusement à tous les points de vue.
Notez que les gens savent
les moments où la conception n'aura pas lieu. Naturellement, l'on se trompera
parfois et l'enfant viendra quand il n'est pas attendu ; mais cela c'est le
problème des particuliers qui pour plus de sécurité recourent, par exemple à la
méthode thermique (celle qu'enseigne le Père M. Welters, Archevêché, P-au-Pce)
et non celui de la Société, qui dans l'ensemble atteindra son but : la
limitation du taux général des naissances.
C'est clair ! Et alors
pourquoi s'insurger contre le Créateur qui, on le sait, se réserve toujours le
dernier mot (au bout de sa paternelle longanimité) et contre la nature,
l'impavide nature qui, d'une façon ou d'une autre, finit toujours par broyer
lamentablement les insolents et les imprudents ne se conformant pas à ses lois.
CONCLUSION
L'Atavisme colonial a
blessé notre peuple d'une façon épouvantable. L'atavisme du régime contre nature
de la contraception facile viendra l'achever avant longtemps. Les Haïtiens,
Gouvernement et Peuple doivent dire : non ! Cela n'arrivera pas. Nous ne nous
suiciderons pas !