Benoît XVI remercie pour l'heureux
déroulement de son voyage |
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Cité du Vatican, le 17 septembre 2008 -
(E.S.M.)
- Avant que le pape Benoît XVI ne s'exprime, a été lu en
plusieurs langues un extrait de la lettre de saint Paul aux Galates.
Puis le Saint-Père a demandé de rendre grâce au Seigneur avec lui, car
Marie "a offert au monde un lieu privilégier pour rencontrer l'amour
divin qui guérit et qui sauve".
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Le pape Benoît XVI à
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Benoît XVI remercie pour l'heureux déroulement de son voyage
Le 17 septembre 2008 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
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Avant que le pape Benoît XVI ne s'exprime, a été lu en plusieurs langues un
extrait de la lettre de saint Paul aux Galates
Lettre de saint Paul aux galates (4- 4,7)
Mais lorsque les temps furent
accomplis, Dieu a envoyé son Fils ; il est né d'une femme, il a été sous la
domination de la loi de Moïse pour racheter ceux qui étaient sous la
domination de la Loi et pour faire de nous des fils.
Paroles du Saint-Père
Chers frères et soeurs,
Ce matin, notre rencontre me permet d'évoquer la visite pastorale que je
viens d'accomplir en France à
l'occasion du 150e anniversaire des apparitions de la Vierge Marie à
Bernadette. Je rends grâce au Seigneur de l'heureux déroulement de ce voyage
et je remercie les autorités ecclésiales et politiques qui m'ont invité et
qui m'ont si bien accueilli.
La première étape de ce voyage m'a conduit à
Paris où il m'a été donné d'évoquer la juste distinction de la sphère
politique et religieuse devant les plus hautes autorités de l'État
ainsi que d'inviter des représentants du
monde culturel à réfléchir sur les racines de la culture européenne.
J'ai aussi encouragé les
prêtres, les religieux, les religieuses, les séminaristes, à toujours
fonder la réponse à leur vocation sur l'écoute priante de la parole de Dieu.
Aux nombreux
jeunes rassemblés sur le parvis de Notre-Dame, j'ai confié deux trésors
de la foi, l'Esprit saint et la Croix. Le sommet de ma visite à Paris fut la
célébration de l'Eucharistie sur l'Esplanade des
Invalides où j'ai engagé les fidèles à voir dans la Messe, la rencontre
du Dieu vivant qui dissipe le mirage devant une idole.
Ensuite à
Lourdes, je me suis uni à la foule de pèlerins en parcourant le "chemin
du jubilé" qui conduit sur les lieux où a vécu Bernadette et en participant
aux grandes
processions. J'ai aussi partagé la sollicitude des
évêques de France pour le peuple qui leur est confié. Les deux messes
que j'y ai présidées, m'ont permis d'exhorter les pèlerins à regarder les
croix de cette vie à la lumière de la
Croix Glorieuse de Jésus et dans les épreuves, à ne jamais quitter du
regard le visage de Marie,
"étoile de l'espérance".
Puis le pape Benoît XVI conclut :
Je salue tous les pèlerins francophones présents à cette audience; rendez
grâce au Seigneur avec moi, car Marie en apparaissant à Bernadette, a offert
au monde un lieu privilégier pour rencontrer l'amour divin qui guérit et qui
sauve. Avec ma bénédiction apostolique !
Texte intégral de la catéchèse du Saint-Père
Chers frères et sœurs !
La rencontre d'aujourd'hui m'offre l'heureuse opportunité de reparcourir les
divers moments de la visite pastorale que j'ai accomplie ces derniers jours
en France ; une visite dont le moment culminant, comme vous le savez, a été
le pèlerinage à Lourdes, à l'occasion du 150è anniversaire des apparitions
de la Vierge à Sainte Bernadette. Je rends grâce avec ferveur au Seigneur
qui m'a accordé une possibilité aussi providentielle, et j'exprime à nouveau
ma vive reconnaissance à l'archevêque de Paris, à l'évêque de Tarbes et
Lourdes, à leurs collaborateurs respectifs et à tous ceux qui, de manières
différentes, ont coopéré à la bonne réussite de mon pèlerinage. Je remercie
cordialement également le président de la République et les autres autorités
qui m'ont accueilli avec tant de courtoisie.
La visite a commencé à Paris, où j'ai rencontré idéalement tout le peuple
français, rendant ainsi hommage à une nation bien-aimée dans laquelle
l'Église, depuis déjà le IIème siècle, a joué un rôle civilisateur
fondamental. Il est intéressant que, précisément dans ce contexte,
l'exigence d'une saine distinction entre le sphère politique et la sphère
religieuse ait mûri, selon la célèbre phrase de Jésus : "Rendez à César ce
qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu" (Mc 12, 17).
Sur les monnaies romaines était imprimée l'effigie de César et c'est
pourquoi celles-ci devaient lui être restituées, mais dans le cœur de
l'homme il y a cependant l'empreinte du Créateur, unique Seigneur de notre
vie. L'authentique laïcité n'est donc pas par conséquent de faire
abstraction de la dimension spirituelle, mais de reconnaître que celle-ci
est précisément, de manière radicale, la garante de notre liberté et de
l'autonomie des réalités terrestres, grâce aux préceptes de la Sagesse
créatrice que la conscience humaine sait accueillir et mettre en œuvre.
C'est dans cette perspective que se situe la vaste réflexion sur le thème :
"Les origines de la théologie occidentale et les racines de la culture
européenne", que j'ai développée lors de la rencontre avec le monde de la
culture, dans un lieu choisi pour sa valeur symbolique. Il s'agit du Collège
des Bernardins, que le regretté Cardinal Jean-Marie Lustiger voulut
valoriser comme centre de dialogue culturel, un édifice du XIIème siècle,
construit pour les cisterciens, où les jeunes ont fait leurs études. C'est
donc précisément la présence de cette théologie monastique qui a donné
également naissance à notre culture occidentale. Le point de départ de mon
discours a été une réflexion sur le monachisme, dont le but était de
rechercher Dieu, quaerere Deum. A l'époque de la crise profonde de la
civilisation antique, orientés par la lumière de la foi, les moines
choisirent la voie maîtresse : la voie de l'écoute de la Parole de Dieu. Ils
furent donc les grands spécialistes des Saintes Écritures et les monastères
devinrent des écoles de sagesse et des écoles "dominici servitii",
"du service du Seigneur", comme les appelait saint Benoît. La recherche de
Dieu conduisait ainsi les moines, par sa nature, à une culture de la parole.
Quaerere Deum, chercher Dieu, ils le cherchaient sur les traces de sa
Parole, et ils devaient donc connaître toujours plus en profondeur cette
Parole. Il fallait pénétrer dans le secret de la langue, la comprendre dans
sa structure. Pour la recherche de Dieu, qui s'est révélé à nous dans les
Saintes Écritures, les sciences profanes, qui visaient à approfondir les
secrets des langues, devenaient ainsi importantes. Par conséquent, cette
eruditio, qui devait permettre la formation de la culture, se
développait dans les monastères. C'est précisément pour cela que quaerere
Deum - chercher Dieu, reste aujourd'hui comme hier la voie maîtresse et
le fondement de toute véritable culture.
L'architecture est aussi l'expression artistique de la recherche de Dieu, et
il ne fait aucun doute que la cathédrale Notre-Dame à Paris en constitue un
exemple de valeur universelle. A l'intérieur de ce temple magnifique, où
j'ai eu la joie de présider la célébration des
Vêpres de la Bienheureuse Vierge Marie, j'ai exhorté les prêtres, les
diacres, les religieux, les religieuses et les séminaristes venus de toutes
les parties de la France, à accorder la priorité à l'écoute religieuse de la
Parole divine, en regardant la Vierge Marie comme un modèle sublime. Sur le
parvis de Notre-Dame, j'ai ensuite salué les
jeunes, venus nombreux et enthousiastes. Alors qu'ils allaient commencer
une longue veillée de prière, je leur ai remis deux trésors de la foi
chrétienne : l'Esprit Saint et la Croix. L'Esprit ouvre l'intelligence
humaine à des horizons qui la dépassent et lui fait comprendre la beauté et
la vérité de l'amour de Dieu, révélé précisément dans la Croix. Un amour
dont rien ne pourra jamais nous séparer et dont on fait l'expérience en
donnant sa propre vie, à l'exemple du Christ. J'ai ensuite effectué une
brève halte à
l'Institut de France, siège des cinq Académies nationales : étant
membre d'une des Académies, c'est avec une grande joie que j'ai rencontré
mes collègues. Ensuite ma visite a atteint son sommet dans la célébration
eucharistique sur l'Esplanade des
Invalides. En reprenant les paroles de l'apôtre Paul aux
Corinthiens, j'ai invité les fidèles de Paris et de la France entière à
rechercher le Dieu vivant, qui nous a montré son véritable visage en Jésus
présent dans l'Eucharistie, en nous incitant à aimer nos frères comme Il
nous a aimés.
Je me suis ensuite rendu à Lourdes, où j'ai pu immédiatement m'unir à des
milliers de fidèles sur le "Chemin du Jubilé", qui reparcourt les lieux de
la vie de Sainte Bernadette : l'église paroissiale avec les fonts baptismaux
où elle a été baptisée ; le "cachot" où elle vécut enfant dans une
grande pauvreté ; la Grotte de Massabielle, où la Vierge lui apparut
18 fois. Dans la soirée, j'ai participé à la traditionnelle
Procession aux flambeaux, merveilleuse manifestation de foi en
Dieu et de dévotion à sa Mère et à la nôtre. Lourdes est vraiment un lieu de
lumière, de prière, d'espérance et de conversion, fondées sur le roc de
l'amour de Dieu, dont le sommet de la révélation a été la Croix glorieuse du
Christ.
Par une heureuse coïncidence, dimanche dernier la liturgie, rappelait
l'Exaltation de la Sainte Croix, signe d'espérance par excellence, car elle
est le témoignage le plus grand de l'amour. A Lourdes, à l'école de Marie,
première et parfaite disciple du Crucifié, les pèlerins apprennent à
considérer les croix de leur propre vie à la lumière de la Croix glorieuse
du Christ. En apparaissant à Bernadette, dans la grotte de Massabielle,
le premier geste que fit Marie fut précisément le Signe de la Croix, en
silence et sans parole. Et Bernadette l'imita en faisant à son tour le Signe
de la Croix d'une main tremblante. Et ainsi la Vierge a donné une première
initiation dans l'essence du christianisme : le signe de la Croix est le
sommet de notre foi, et en le faisant d'un cœur attentif nous entrons dans
la plénitude du mystère de notre salut. Dans ce geste de la Vierge, se
trouve tout le message de Lourdes ! Dieu nous a tant aimés qu'il s'est donné
lui-même pour nous : tel est le message de la Croix, "mystère de mort et de
gloire". La Croix nous rappelle qu'il n'existe pas de véritable amour sans
souffrance, il n'y a pas de don de la vie sans douleur. De nombreuses
personnes apprennent cette vérité à Lourdes, qui est une école de foi et
d'espérance, car elle est aussi une école de charité et de service envers
ses frères. C'est dans ce contexte de foi et de prière que s'est tenue
l'importante rencontre avec l'épiscopat
français : cela a été un moment intense de communion spirituelle, où
ensemble nous avons confié à la Vierge les attentes communes et les
préoccupations pastorales.
L'étape suivante a été la
procession eucharistique avec des milliers de fidèles, parmi lesquels,
comme toujours, de nombreux malades. Devant le Très Saint Sacrement, notre
communion spirituelle avec Marie s'est faite encore plus intense et profonde
car Elle nous donne des yeux et un cœur capables de contempler son Divin
Fils dans la Sainte Eucharistie. Le silence de ces milliers de personnes
devant le Seigneur était émouvant ; ce n'était pas un silence vide, mais un
silence rempli de prière et de la conscience de la présence du Seigneur, qui
nous a aimés jusqu'à monter pour nous sur la Croix. La journée du lundi 15
septembre, mémoire liturgique de la Bienheureuse Vierge des Douleurs, a
enfin été consacrée de manière particulière aux malades. Après une brève
visite à la
chapelle de l'Hôpital, où Bernadette reçut la Première Communion, j'ai
présidé la célébration de la
Messe, au cours de laquelle j'ai administré le sacrement de l'Onction
des malades, sur le parvis de la Basilique du Rosaire. Avec les malades et
ceux qui s'en occupent, j'ai voulu méditer sur les larmes de Marie versées
sous la Croix, et sur son sourire, qui illumine le matin de Pâques.
Chers frères et sœurs, rendons grâce ensemble au Seigneur pour ce voyage
apostolique riche de tant de dons spirituels. Nous le louons en particulier
car Marie, en apparaissant à Sainte Bernadette, a ouvert dans le monde un
espace privilégié pour rencontrer l'amour divin qui guérit et qui sauve. A
Lourdes, la Sainte Vierge invite chacun à considérer la terre comme le lieu
de notre pèlerinage vers la patrie définitive, qui est le Ciel. En réalité,
nous sommes tous pèlerins, nous avons tous besoin de la Mère qui nous guide
; et à Lourdes, son sourire nous invite à aller de l'avant avec une grande
confiance dans la conscience que Dieu est bon, que Dieu est amour.
Synthèse de la
catéchèse du saint-Père
►
"Rendez à César ce qui est à César, à Dieu ce qui est à Dieu"
Texte original du
discours du Saint Père
►
UDIENZA GENERALE
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Sources : www.vatican.va
TV-
E.S.M.
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M. sur Google actualité) - 17.09.2008 -
T/Benoît XVI - Voyage France |