Benoît XVI conclut la procession
eucharistique |
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Lourdes, le 14 septembre 2008 -
(E.S.M.)
- Une procession a eu lieu cet après midi dans la prairie près de
la grotte, procession qui s'est terminée par l'intervention du pape
Benoît XVI.
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Le pape Benoît XVI
Benoît XVI conclut la procession eucharistique
Le 14 septembre 2008 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- Une procession a eu lieu cet après midi dans la prairie près de la grotte.
Habituellement, la procession eucharistique qui a lieu quotidiennement à
17h, débute de la prairie pour se terminer à la basilique Saint Pie X, par
un temps d'adoration devant le Saint-Sacrement et la bénédiction des
malades. Aujourd'hui, c'est le Saint-Sacrement qui a processionné au milieu
des fidèles rassemblés sur la prairie puis le Saint Sacrement a été placé
sur l'Arche d'Alliance, comme cela s'est déroulé lors du congrès
eucharistique de
Québec en juin dernier. Le pape Benoît XVI a conclu la procession
eucharistique par les paroles ci-dessous.
Paroles du Saint-Père Benoît XVI
Seigneur Jésus, tu es là !
Et vous, mes frères, mes sœurs, mes
amis,
Vous êtes là, avec moi, devant Lui !
Seigneur, voici deux mille ans, tu as accepté de monter sur une Croix
d'infamie pour ensuite ressusciter et demeurer à jamais avec nous tes
frères, tes sœurs !
Et vous, mes frères, mes sœurs, mes
amis,
Vous acceptez de vous laisser saisir
par Lui.
Nous Le contemplons.
Nous L'adorons.
Nous L'aimons. Nous cherchons à L'aimer davantage.
Nous contemplons Celui qui, au cours de son repas pascal, a donné son Corps
et son Sang à ses disciples, pour être avec eux « tous les jours, jusqu'à la
fin du monde » (Mt 28, 20).
Nous adorons Celui qui est au principe et au terme de notre foi, Celui sans
qui nous ne serions pas là ce soir, Celui sans qui nous ne serions pas du
tout, Celui sans qui rien ne serait, rien, absolument rien ! Lui, par qui «
tout a été fait » (Jn 1, 3), Lui en qui nous avons été créés, pour
l'éternité, Lui qui nous a donné son propre Corps et son propre Sang, Il est
là, ce soir, devant nous, offert à nos regards.
Nous aimons - et nous cherchons à aimer davantage – Celui qui est là, devant
nous, offert à nos regards, à nos questions peut-être, à notre amour.
Que nous marchions – ou que nous soyons cloués sur un lit de souffrance, que
nous marchions dans la joie – ou que nous soyons dans le désert de l'âme
(cf. Nb 21, 5), Seigneur, prends-nous tous dans ton Amour : dans l'Amour
infini, qui est éternellement Celui du Père pour le Fils et du Fils pour le
Père, celui du Père et du Fils pour l'Esprit, et de l’Esprit pour le Père et
pour le Fils.
L'Hostie Sainte exposée à nos yeux dit cette Puissance infinie de l'Amour
manifestée sur la Croix glorieuse. L'Hostie Sainte nous dit l'incroyable
abaissement de Celui qui s'est fait pauvre pour nous faire riches de Lui,
Celui qui a accepté de tout perdre pour nous gagner à son Père. L'Hostie
Sainte est le Sacrement vivant, efficace de la présence éternelle du Sauveur
des hommes à son Église.
Mes frères, mes sœurs, mes amis,
Acceptons, acceptez de vous offrir à Celui qui nous a tout donné, qui est
venu non pour juger le monde, mais pour le sauver (cf. Jn 3, 17), acceptez
de reconnaître la présence agissante en vos vies de Celui qui est ici
présent, exposé à nos regards. Acceptez de Lui offrir vos propres vies !
Marie, la Vierge sainte, Marie, l'Immaculée Conception, a accepté, voici
deux mille ans, de tout donner, d'offrir son corps pour accueillir le Corps
du Créateur. Tout est venu du Christ, même Marie ; tout est venu par Marie,
même le Christ.
Marie, la Vierge sainte, est avec nous ce soir, devant le Corps de son Fils,
cent cinquante ans après s'être révélée à la petite Bernadette.
Vierge sainte, aidez-nous à contempler, aidez-nous à adorer, aidez-nous à
aimer, à aimer davantage Celui qui nous a tant aimés, pour vivre
éternellement avec Lui.
Une foule immense de témoins est invisiblement présente à nos côtés, tout
près de cette grotte bénie et devant cette église voulue par la Vierge Marie
;
la foule de tous ceux et de toutes celles qui ont contemplé, vénéré, adoré,
la présence réelle de Celui qui s’est donné à nous jusqu'à sa dernière
goutte de sang ;
la foule de tous ceux et de toutes celles qui ont passé des heures à
L'adorer dans le Très Saint Sacrement de l'autel.
Ce soir, nous ne les voyons pas, mais nous les entendons qui nous disent, à
chacun et à chacune d'entre nous : « Viens, laisse-toi appeler par le Maître
! Il est là ! Il t'appelle (cf. Jn 11, 28) ! Il veut prendre ta vie et
l'unir à la sienne. Laisse-toi saisir par Lui. Ne regarde plus tes
blessures, regarde les siennes. Ne regarde pas ce qui te sépare encore de
Lui et des autres ; regarde l'infinie distance qu'Il a abolie en prenant ta
chair, en montant sur la Croix que Lui ont préparée les hommes et en se
laissant mettre à mort pour te montrer son amour. Dans ses blessures, Il te
prend ; dans ses blessures, II t’y cache (…), ne te refuse pas à son Amour !
».
La foule immense de témoins qui s'est laissée saisir par son Amour, c'est la
foule des saints du ciel qui ne cessent d'intercéder pour nous. Ils étaient
pécheurs et le savaient, mais ils ont accepté de ne pas regarder leurs
blessures et de ne plus regarder que les blessures de leur Seigneur, pour y
découvrir la gloire de la Croix, pour y découvrir la victoire de la Vie sur
la mort. Saint Pierre-Julien Eymard nous dit tout, lorsqu'il s'écrie : « La
sainte Eucharistie, c'est Jésus-Christ passé, présent et futur »
( Sermons
et instructions paroissiales d’après 1856, 4-2,1. De la méditation).
Jésus-Christ passé, dans la vérité historique de la soirée au cénacle, où
nous ramène toute célébration de la sainte Messe.
Jésus-Christ présent, parce qu'il nous dit : « Prenez et mangez-en tous,
ceci est mon corps, ceci est mon sang ». « Ceci EST », au présent, ici et
maintenant, comme dans tous les ici et maintenant de l'histoire des hommes.
Présence réelle, présence qui dépasse nos pauvres lèvres, nos pauvres cœurs,
nos pauvres pensées. Présence offerte à nos regards comme ici, ce soir, près
de cette grotte où Marie s'est révélée comme l’Immaculée Conception.
L'Eucharistie est aussi Jésus-Christ futur, Jésus-Christ à venir. Lorsque
nous contemplons l'Hostie Sainte, son Corps de gloire transfiguré et
ressuscité, nous contemplons ce que nous contemplerons dans l'éternité, en y
découvrant le monde entier porté par son Créateur à chaque seconde de son
histoire. Chaque fois que nous Le mangeons, mais aussi chaque fois que nous
Le contemplons, nous L'annonçons, jusqu'à ce qu'Il revienne, « donec veniat
». C'est pourquoi nous Le recevons avec un infini respect.
Certains parmi nous ne peuvent pas ou ne peuvent pas encore Le recevoir dans
le Sacrement, mais ils peuvent Le contempler avec foi et amour, et exprimer
le désir de pouvoir s’unir à Lui. C’est un désir qui a une grande valeur aux
yeux de Dieu. Ceux-ci attendent son retour avec plus d’ardeur ; Ils
attendent Jésus-Christ à venir.
Lorsqu’une amie de Bernadette lui posa la question le lendemain de sa
première communion : « De quoi as-tu été la plus heureuse : de la première
communion ou des apparitions ? », Bernadette répondit : « Ce sont deux
choses qui vont ensemble, mais ne peuvent être comparées – J’ai été heureuse
dans les deux » (Emmanuélite Estrade, 4 juin 1858). Et son curé témoignait à
l’Évêque de Tarbes au sujet de sa première communion : « Bernadette fut d’un
grand recueillement, d’une attention qui ne laissait rien à désirer … Elle
apparaissait bien pénétrée de l’action sainte qu’elle faisait. Tout se
développe en elle d’une façon étonnante ».
Avec Pierre-Julien Eymard et avec Bernadette, nous invoquons le témoignage
de tant et tant de saints et de saintes qui ont eu pour la sainte
Eucharistie le plus grand amour. Nicolas Cabasilas s'écrie et nous dit ce
soir : « Si le Christ demeure en nous, de quoi avons-nous besoin ? Que nous
manque-t-il ? Si nous demeurons en Christ, que pouvons-nous désirer de plus
? Il est notre hôte et notre demeure. Heureux sommes-nous d'être Sa maison !
Quelle joie d'être nous-mêmes la demeure d'un tel habitant ! »
(La vie en
Jésus-Christ, IV, 6).
Le bienheureux Charles de Foucauld est né en 1858, l'année même des
apparitions de Lourdes. Non loin de son corps raidi par la mort, se
trouvait, comme le grain de blé jeté à terre, la lunule contenant le
Saint-Sacrement que frère Charles adorait chaque jour durant de longues
heures. Le Père de Foucauld nous livre la prière de l'intime de son cœur,
une prière adressée à notre Père, mais qu'avec Jésus nous pouvons en toute
vérité faire nôtre devant la Sainte Hostie :
« Mon Père, je remets mon esprit entre Vos mains.
C'est la dernière prière de notre Maître, de notre Bien-Aimé...
Puisse-t-elle être la nôtre, et qu'elle soit non seulement celle de notre
dernier instant, mais celle de tous nos instants :
Mon Père, je me remets entre vos mains ; mon Père, je me confie à vous ; mon
Père, je m'abandonne à Vous ; mon Père, faites de moi ce qu'il Vous plaira ;
quoi que Vous fassiez de moi, je Vous remercie ; merci de tout ; je suis
prêt à tout, j'accepte tout ; je Vous remercie de tout. Pourvu que Votre
volonté se fasse en moi, mon Dieu, pourvu que Votre volonté se fasse en
toutes Vos créatures, en tous Vos enfants, en tous ceux que Votre cœur aime,
je ne désire rien d'autre, mon Dieu ; je remets mon âme entre Vos mains ; je
Vous la donne, mon Dieu, avec tout l'amour de mon cœur, parce que je Vous
aime, et que ce m'est un besoin d'amour de me donner, de me remettre entre
Vos mains, sans mesure, avec une infinie confiance, car Vous êtes mon Père »
(Méditation sur les Saints Évangiles). » |
Frères et sœurs bien-aimés, pèlerins d'un jour et habitants de ces vallées,
frères évêques, prêtres, diacres, religieux, religieuses, vous tous qui
voyez devant vous l'infini abaissement du Fils de Dieu et la gloire infinie
de la Résurrection, restez en silence et adorez votre Seigneur, notre Maître
et Seigneur Jésus le Christ. Restez en silence, puis parlez et dites au
monde : nous ne pouvons plus taire ce que nous savons. Allez dire au monde
entier les merveilles de Dieu, présent à chaque moment de nos vies, en tout
lieu de la terre. Que Dieu nous bénisse et nous garde, qu'Il nous conduise
sur le chemin de la vie éternelle, Lui qui est la Vie, pour les siècles des
siècles. Amen.
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Sources : www.vatican.va
-
E.S.M.
© Copyright : Librairie Editrice du Vatican
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M. sur Google actualité) - 13.09.2008 -
T/Lourdes |