Benoît XVI souligne la nécessité de
suivre le chemin des commandements |
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Cité du Vatican, le 12 février 2008 -
(E.S.M.) - Un prêtre s'étonne
que dans le Catéchisme de la CEI (Conférence des Évêques d'Italie), on
ne parle jamais de l'enfer, jamais du purgatoire, une seule fois du
paradis, une seule fois du péché, seulement le péché originel et
interroge le pape Benoît XVI à ce sujet.
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Le pape Benoît XVI et
le cardinal Ruini
Benoît XVI souligne la nécessité de suivre le chemin des commandements
Un prêtre s'étonne que dans le Catéchisme de la CEI (Conférence des Évêques
d'Italie), on ne parle jamais de l'enfer, jamais du purgatoire, une seule
fois du paradis, une seule fois du péché, seulement le péché originel et
demande au pape Benoît XVI :"En omettant ces parties essentielles du credo,
ne vous semble-il pas que le système logique qui porte à voir la rédemption
du Christ, s'écroule ? " Le Saint-Père, par un long développement, explique
que ceux qui ont détruit l'homme et la terre ne
peuvent pas s'asseoir en suivant à la table de Dieu avec leurs victimes.
Seul Dieu peut créer la justice. Nous devons tenir cela présent à
l'esprit."
Question de Don Pietro Riggi, salésien de Borgo Ragazzi
Don Bosco au pape Benoît XVI
Saint Père, je travaille dans un oratoire et dans un centre d'accueil
pour mineurs en difficultés. Je voulais vous demander : le 25 Mars 2007, vous avez
prononcé un
discours improvisé, en regrettant qu'aujourd'hui on parle peu des "Novissimi".
En effet, dans le catéchisme de la Cei (Conférence des évêques d'Italie)
utilisé pour l'enseignement de la foi aux jeunes en vue de leur communion,
leur profession de foi et de leur confirmation, il me semble que certaines vérités de la foi soient omises.
On ne parle jamais de l'enfer, jamais du purgatoire, une seule fois du
paradis, une seule fois du péché, seulement le péché originel.
En l'absence de ces parties essentielles du credo,
ne vous semble-t-il pas que s'effondre le système logique qui conduit à voir
la rédemption du Christ ?
En omettant le
péché, en ne parlant pas de l'enfer, la Rédemption du Christ vient à
en être diminuée. Ne vous semble-il pas que la perte du sens du péché et
donc du Sacrement de la réconciliation et la mission
même salvifique, sacramentelle du prêtre qui a le pouvoir d'absoudre et de
célébrer au nom du Christ, soit favorisée ? Aujourd'hui malheureusement,
nous prêtres, lorsqu'on parle de l'enfer dans l'Évangile, nous contournons
même l'Évangile. On n'en parle pas, et nous ne savons pas non plus parler du
paradis. Nous
ne savons pas parler de la vie éternelle. Nous risquons de donner à la foi une
dimension seulement horizontale ou bien trop
détachée, entre la dimension horizontale et verticale. Et cela malheureusement manque dans les catéchèses aux
jeunes, voir même dans les initiatives des prêtres, dans la structure
qui les encadre. Si je ne me trompe pas, cette année se célèbre aussi le vingt
cinquième anniversaire de la consécration de la Russie au Cœur immaculé de
Marie. Pour l'occasion, ne peut-on pas penser renouveler solennellement
cette consécration pour le monde entier ? Le mur de Berlin s'est écroulé,
mais il y a tant de murs de péchés qui doivent s'écrouler encore : la haine,
l'exploitation, le capitalisme sauvage. Des murs qui doivent s'écrouler et
nous attendons encore que le Cœur immaculé de Marie triomphe pour pouvoir
réaliser aussi cette dimension. Je voulais également faire remarquer que la
Vierge n'a pas eu peur de parler de l'enfer et du paradis aux enfants de
Fatima, qui avaient l'âge du catéchisme : sept, neuf et douze ans. Et nous,
par contre, nous omettons cela tant de fois. Pouvez-vous nous dire quelque
chose de plus à ce sujet ?
Réponse du pape Benoît XVI
Vous avez parlé à juste titre sur des thèmes fondamentaux de la foi, qui
malheureusement apparaissent rarement dans notre prédication. Dans
l'Encyclique
"Spe Salvi", j'ai voulu vraiment parler aussi du jugement
dernier, du jugement en général et dans ce contexte également du
purgatoire, de l'enfer et du paradis. Je pense que nous tous, sommes encore
toujours frappés par l'objection des marxistes, selon laquelle les chrétiens
ont seulement parlé de l'au-delà et ont négligé la terre. Nous voulons
montrer ainsi que nous nous engageons réellement pour la terre et ne sommes
pas des personnes qui parlent de réalités lointaines, qui n'aident pas la
terre. Maintenant, bien qu'il soit juste de démontrer que les chrétiens
travaillent pour la terre - et nous tous sommes appelés à travailler parce que
cette terre est réellement une ville pour Dieu et de Dieu - nous ne devons
pas oublier l'autre dimension. Sans en tenir compte, nous ne travaillons pas
pour le bien des hommes sur la terre. Démontrer cela, a été un des buts fondamentaux pour moi en
écrivant l'Encyclique. Lorsqu'on ignore le jugement de Dieu, on ne
connaît pas la vraisemblance de l'enfer, la faillite radicale et définitive
de la vie, on ne connaît pas la possibilité et la nécessité de la
purification. Ainsi l'homme ne travaille pas pour le bien de la terre parce qu'à
la fin, il perd les critères, ne se connaît pas lui-même en ne
connaissant pas Dieu, et il détruit ainsi la terre. Toutes les grandes idéologies ont
promis : nous prendrons en main les choses, ne négligerons pas la terre,
créerons un monde nouveau, juste, correct, fraternel. Au contraire, ils ont
détruit le monde. Nous le voyons avec le nazisme, nous le voyons aussi avec
le communisme, qui ont promis de construire le monde tel qu'il aurait
dû être et, au contraire, ils ont détruit le monde.
Dans les visites ad limina des Évêques des Pays ex-communistes, je vois
chaque fois comment non seulement la planète, l'écologie, mais surtout et
plus gravement les âmes, sont restées marquées dans ces pays. Retrouver
précisément la
conscience humaine, éclairée par la présence de Dieu, est le premier
travail de réédification de la terre. C'est l'expérience commune de ces
Pays. La réédification de la terre, en respectant le cri de souffrance de
cette planète, peut se réaliser seulement en retrouvant Dieu dans son âme, les yeux ouverts vers Dieu.
Donc vous avez raison : nous devons parler de tout cela justement par
responsabilité vis à vis de la terre, vis à vis des hommes qui vivent
aujourd'hui. Nous
devons parler aussi et en particulier du péché comme possibilité de se détruire soi-même
et de cette façon aussi certaines parties de la terre. Dans l'Encyclique,
j'ai cherché à démontrer que justement, le jugement
dernier de Dieu garantit la
justice. Nous voulons tous un monde juste. Mais nous ne pouvons pas réparer
toutes les destructions du passé, toutes les personnes injustement
martyrisées et tuées. Dieu seul peut créer la justice, qui doit
être une justice pour tous, même pour les morts. Et comme le dit Adorno, un grand
marxiste, seul la résurrection de la chair, qu'il croit irréelle, pourrait
créer la justice. Nous croyons en cette résurrection de la chair, dans laquelle
nous ne seront pas tous égaux. Aujourd'hui, on s'est habitué à penser :
qu'est-ce que le péché, Dieu est grand, Il nous connaît, donc le péché ne compte pas, à
la fin Dieu sera bon avec tous. C'est une belle espérance. Mais il y a la
justice et il y a la vraie faute. Ceux qui ont détruit l'homme et la terre ne
peuvent pas s'asseoir en suivant à la table de Dieu avec leurs victimes.
Dieu crée la justice. Nous devons tenir cela présent à l'esprit. Il me semblait
donc important d'écrire ce texte également sur le purgatoire, qui est une
vérité si évidente pour moi, si évidente et même si nécessaire et
consolante, qu'on ne peut pas l'occulter. C'est ce que j'ai cherché à exprimer : ceux qui se sont détruits ainsi,
qui sont toujours incurables, ceux qui
n'ont plus aucun élément sur lequel puisse reposer l'Amour de Dieu, ceux qui n'ont
plus un minimum de capacité d'amour en eux, ne sont peut-être pas nombreux. Ce serait
l'enfer. D'autre part, ils sont certainement peu
nombreux - et de toute façon pas très
nombreux - ceux qui sont suffisamment purs pour pouvoir entrer immédiatement dans la communion
de Dieu. Beaucoup de nous espèrent qu'il y a quelque chose de valable en
nous, qu'il y a une volonté finale de servir Dieu et de servir
les hommes, de vivre selon Dieu. Mais il y a beaucoup de
blessures, beaucoup d'impuretés. Nous avons besoin d'être préparés, d'être purifiés.
C'est notre espérance : même avec tant d'impuretés dans notre âme, le Seigneur nous donne
à la fin, une possibilité, Il nous lave finalement par sa
miséricorde qui vient de la Croix. Il nous rend ainsi capables d'être dans
l'éternité
pour Lui. Et le paradis est ainsi l'espérance, c'est la justice finalement
réalisée. Et il nous donne aussi les critères pour vivre, pour que ce temps
soit d'une certaine manière, le paradis, pour qu'il soit une première lumière du paradis.
Si les hommes vivent selon ces critères, le paradis apparaîtra un peu dans
ce monde, et cela sera visible. La nécessité de suivre le chemin des
commandements, dont nous devons parler de plus en plus, me semble être aussi une démonstration de la
vérité de la foi. Ce sont réellement des indicateurs du chemin
et ils nous montrent comment bien vivre, comment orienter notre vie. Nous
devons donc aussi parler du péché et du Sacrement de pardon et de
réconciliation. Un homme sincère sait qu'il est coupable, qu'il devra
changer, qu'il devra se purifier. Et c'est la merveilleuse
réalité que nous offre le Seigneur : il y a une possibilité de
renouveau, d'être nouveau. Le Seigneur recommence avec nous à nouveau
et nous pouvons recommencer ainsi également avec les autres dans notre vie.
Cette attente du renouveau, de la restitution de notre être après tant
de choses incorrectes, après tant de péchés, c'est la grande promesse, le grand
don que l'Église offre. Et que, par exemple, la psychothérapie ne peut pas
offrir. La psychothérapie aujourd'hui est si répandue et
nécessaire face à tant de problèmes psychologiques ou de blessures graves.
Mais les possibilités de la psychothérapie sont très limitées : elle peut
seulement chercher à rééquilibrer un peu une âme déséquilibrée. Mais elle
ne peut pas donner un vrai renouveau, un dépassement de ces
maladies graves de l'âme. Elle reste donc par conséquent, toujours
provisoire et jamais définitive. Le Sacrement de la pénitence nous donne
l'occasion de nous renouveler jusqu'au bout avec la puissance de Dieu -
ego te absolvo - qui est
possible parce que le Christ a pris sur lui nos péchés, nos fautes. Il me
semble que c'est précisément aujourd'hui, une grande nécessité. Nous
pouvons être guéris. Les âmes qui sont tourmentées et malades, comme tout le
monde en a fait
l'expérience, ont besoin non seulement de conseils mais d'un vrai
renouveau, qui peut venir seulement du pouvoir de Dieu, du pouvoir de
l’Amour crucifié. Il me semble que ce sont les grands rapports des mystères
qui finalement, pèsent réellement dans notre vie. Nous devons nous aussi les
méditer et ainsi les transmettre de nouveau aux hommes.
Question n°4
Le silence pour voir et toucher Dieu dans le monde par
don Massimo Tellan, curé de Sant'Enrico
Don Massimo Tellan, curé de Sant'Enrico - Mon nom est Massimo Tellan. Je
suis prêtre depuis quinze ans, curé à Casal Monastero, secteur nord, depuis
six ans. Je crois que nous nous rendons tous compte que nous vivons toujours
plus immergés dans un monde culturellement submergé de paroles, souvent
privées de sens, qui désorientent le cœur humain à un tel point qu'elles le
rendent sourd à la parole de la vérité. Cette Parole éternelle qui s'est
faite chair et qui a pris un visage en Jésus de Nazareth devient ainsi pour
beaucoup de personnes, évanescente et, en particulier pour les nouvelles
générations, inconsistante et lointaine. Dans tous les cas, elle est confuse
dans la jungle d'images ambiguës et éphémères dont nous sommes
quotidiennement bombardés. Quelle place laisser alors à l'éducation à la
foi, à ce binôme de paroles à accueillir et d'images à contempler ? Où se
trouve l'art de raconter la foi et d'introduire au mystère, comme cela se
produisait par le passé avec la biblia pauperum ? Dans la société actuelle
des images comment pouvons-nous retrouver la force débordante de la vue qui
accompagne le mystère de l'incarnation et de la rencontre avec Jésus, comme
cela eut lieu pour Jean et André sur les rives du Jourdain, invités à aller
et voir où habitait le maître ? En d'autres termes : comment éduquer à la
recherche et à la contemplation de cette véritable beauté qui, comme
l'écrivait Dostoïevski, sauvera le monde? Votre Sainteté, merci de votre
attention et, si vous me le permettez, également avec le consentement de mes
confrères, et pas seulement en tant de curé de cette paroisse mais aussi en
artiste amateur, je voudrais accompagner ce que j'ai dit en vous offrant une
icône du Christ à la colonne, image de l'humanité souffrante et humiliée que
le Verbe a voulu assumer non seulement jusqu'à l'Ecce homo, mais jusqu'à la
mort sur la Croix, et, dans le même temps, image actuelle de l'Eglise Corps
mystique du Christ souvent blessée par l'arrogance du mal, mais appelée avec
son Seigneur à embrasser le péché du monde pour le racheter par son
sacrifice avec Jésus. Merci, Très Saint-Père, et merci également à mes
confrères. Ces derniers sont tous engagés, chaque jour plus que moi et mieux
que moi, à montrer au monde à travers le témoignage de leur vie le visage
actuel du Maître. S'il est vrai, comme cela l'est, que celui qui a vu le
Fils a vu le Père, puisse celui qui nous voit, qui voit son Eglise, voir le
Christ.
Réponse du pape Benoît XVI
Merci pour ce très beau cadeau. Je suis reconnaissant que nous n'ayons pas
que des mots, mais également des images. Nous voyons que de la méditation
chrétienne naissent aujourd'hui aussi de nouvelles images, nous voyons que
la culture chrétienne, que l'iconographie chrétienne renaît. Oui, nous
vivons dans une accumulation de paroles, d'images. Il est donc difficile de
laisser de la place à la parole et à l'image. Il me semble que précisément
dans la situation de notre monde, que nous connaissons tous, qui est
également une souffrance pour nous, la souffrance de chacun, le temps de
Carême acquiert une nouvelle signification. Le jeûne physique, qui pendant
un certain temps n'était plus considéré à la mode, apparaît aujourd'hui à
tous comme nécessaire. Il n'est pas difficile de comprendre que nous devons
jeûner. Nous nous trouvons aussi parfois face à certaines exagérations dues
à un idéal de beauté erroné. Mais le jeûne physique est cependant une chose
importante, car nous sommes corps et âme et la discipline du corps, la
discipline également matérielle, est importante pour la vie spirituelle qui
est toujours une vie incarnée dans une personne qui est corps et âme.
C'est une dimension. Aujourd'hui se développent et se manifestent d'autres
dimensions. Il me semble que le temps de Carême pourrait précisément aussi
être un temps de jeûne des paroles et des images. Nous avons besoin d'un peu
de silence, nous avons besoin d'un espace sans le bombardement permanent des
images. C'est pourquoi, il est très important aujourd'hui de rendre
accessible et compréhensible la signification de quarante jours de
discipline extérieure et intérieure, pour nous aider à comprendre qu'une
dimension du Carême, de cette discipline physique et spirituelle, est celle
de se créer des espaces de silence et aussi des espaces sans images, pour
ouvrir à nouveau notre cœur à la véritable image et à la véritable parole.
Il me semble prometteur de constater aujourd'hui qu'il y a une renaissance
de l'art chrétien, aussi bien d'une musique pour la méditation - comme par
exemple celle qui est née à Taizé - que d'un art chrétien, pour revenir à
l'art de l'icône, qui reste attaché d'une certaine manière aux grandes
normes de l'art de l'iconologie du passé, mais en s'ouvrant aux expériences
et aux visions d'aujourd'hui. Là où il y a une méditation approfondie de la
Parole, où nous entrons réellement dans la contemplation de cette visibilité
de Dieu dans le monde, de cette tangibilité de Dieu dans le monde, naissent
également de nouvelles images, de nouvelles possibilités de rendre visibles
les événements du salut. Telle est précisément la conséquence de l'événement
de l'incarnation. L'Ancien Testament interdisait toute image et il devait
l'interdire dans un monde plein de divinités. Il vivait justement dans le
grand vide qui était également représenté par l'intérieur du temple, où,
contrairement aux autres temples, il n'y avait aucune image, mais seulement
le trône vide de la Parole, la présence mystérieuse du Dieu invisible, non
défini par nos images.
Mais l'étape suivante est que ce Dieu mystérieux nous libère d'une inflation
des images, également d'une époque remplie d'images de divinités, et nous
donne la liberté de la vision de l'essentiel. Il apparaît avec un visage,
avec un corps, avec une histoire humaine qui, en même temps, est une
histoire divine. Une histoire qui se poursuit dans l'histoire des saints,
des martyrs, des saints de la charité, de la parole, qui sont toujours
explication, continuation dans le Corps du Christ de cette vie divine et
humaine, et qui nous donne les images fondamentales dans lesquelles -
au-delà des images superficielles qui cachent la réalité - nous pouvons
ouvrir le regard vers la Vérité elle-même. C'est pourquoi la période
iconoclaste de l'après Concile me semble excessive. Elle avait cependant un
sens, car peut-être était-il nécessaire de se libérer de la superficialité
des images trop nombreuses.
Revenons à présent à la connaissance du Dieu qui s'est fait homme. Comme le
dit la lettre aux Ephésiens, Il est la véritable image. Et dans cette
véritable image nous voyons - outre les apparences qui cachent la vérité -
la Vérité elle-même : « Celui qui me voit, voit le Père ». Je dirais, avec
beaucoup de respect et de révérence, que c'est dans ce sens que nous pouvons
retrouver un art chrétien et aussi retrouver les grandes représentations
essentielles du mystère de Dieu dans la tradition iconographique de
l'Eglise. Ainsi nous pourrons redécouvrir l'image véritable, cachée par les
apparences. C'est un travail d'éducation chrétienne vraiment important : la
libération de la Parole derrière la parole, qui exige toujours à nouveau des
espaces de silence, de méditation, d'approfondissement, d'abstinence, de
discipline. C'est aussi l'éducation à la vraie image, c'est-à-dire à la
redécouverte des grandes icônes créées au cours de l'histoire de la
chrétienté : avec l'humilité, on se libère des images superficielles. Ce
type d'iconoclasme est toujours nécessaire pour redécouvrir l'Image,
c'est-à-dire les images fondamentales qui expriment la présence de Dieu dans
la chair.
Il s'agit d'une dimension fondamentale de l'éducation à la foi, au véritable
humanisme, que nous recherchons en cette période à Rome. Nous avons
recommencé à découvrir l'icône avec ses règles très sévères, sans la beauté
de la renaissance. Et nous pouvons ainsi reprendre nous aussi un chemin de
redécouverte humble des grandes images, vers une libération toujours
nouvelle des paroles trop nombreuses, des images trop nombreuses, pour
redécouvrir les images essentielles qui nous sont nécessaires. Dieu lui-même
nous a montré son image et nous pouvons retrouver cette image à travers une
profonde méditation de la Parole qui fait renaître les images.
Alors, prions le Seigneur qu'il nous aide sur ce chemin de vraie éducation,
de rééducation à la foi, qui est toujours non seulement une façon d'écouter
mais aussi de voir.
1e réponse
►
Le ministère des diacres permanents
2e réponse
►
Les jeunes et le choix de la vie
3e réponse
►
Nécessité de suivre le chemin des commandements
4e réponse
►
Se créer des espaces de silence
5e réponse
►
Le dialogue et la mission
6e réponse
►
Repenser les célébrations liturgiques auxquelles participent des foules
7e réponse
►
La conversion, la nouveauté de l'expérience chrétienne
8e réponse
►
Jésus est vraiment tout
9e réponse
►
Une
éducation sans Dieu n'est pas une éducation
10e réponse
►
Dialogue et coexistence respectueuse
Synthèse 1e partie
►
Benoît XVI s'exprime devant le Clergé du
diocèse de Rome
Synthèse 2e partie
►
Benoît XVI nous parle d'obéissance et charité
Synthèse de Sandro Magister ►
Benoît XVI invoque le jugement de Dieu sur ce
monde. Par amour de la justice
Texte original du
discours du Saint Père
Benoît XVI ►
Italien
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-
en français
Liens en rapport avec la réponse du pape :
1) "L'enfer existe
éternellement pour tous ceux qui ferment leur cœur à l'amour du Père",
évocation du pape Benoît XVI. Le pape rappela que malheureusement, "dès ses
origines l'humanité, séduite par les mensonges du Malin, s'est fermée à
l'amour de Dieu, dans l'illusion d'une autosuffisance impossible
(cfr Gn 3.1-7)" :
Benoît XVI
2) TOUT LE MONDE SERA-T-IL SAUVE ?
Extraits du livre de Jean-Paul II : « Entrez dans l’Espérance
» : Pour lire toute la
réponse : ► (L'actualité
vivante de l'Église catholique - Jean-Paul II).
3)
Benoît XVI rétablit la vérité sur le purgatoire
Sources:
www.vatican.va -
(© traduction
E.S.M.)
© Copyright 2007 du texte original - Libreria Editrice Vatican
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 12.02.2008 - BENOÎT XVI -
T. Prêtres |