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19 Avril 2005
 

Benoît XVI souligne la nécessité de suivre le chemin des commandements

 

Cité du Vatican, le 12 février 2008  - (E.S.M.) - Un prêtre s'étonne que dans le Catéchisme de la CEI (Conférence des Évêques d'Italie), on ne parle jamais de l'enfer, jamais du purgatoire, une seule fois du paradis, une seule fois du péché, seulement le péché originel et interroge le pape Benoît XVI à ce sujet.

Le pape Benoît XVI et le cardinal Ruini

Benoît XVI souligne la nécessité de suivre le chemin des commandements

Un prêtre s'étonne que dans le Catéchisme de la CEI (Conférence des Évêques d'Italie), on ne parle jamais de l'enfer, jamais du purgatoire, une seule fois du paradis, une seule fois du péché, seulement le péché originel et demande au pape Benoît XVI :"En omettant ces parties essentielles du credo, ne vous semble-il pas que le système logique qui porte à voir la rédemption du Christ, s'écroule ? " Le Saint-Père, par un long développement, explique que ceux qui ont détruit l'homme et la terre ne peuvent pas s'asseoir en suivant à la table de Dieu avec leurs victimes. Seul Dieu peut créer la justice. Nous devons tenir cela présent à l'esprit."

Question de Don Pietro Riggi, salésien de Borgo Ragazzi Don Bosco au pape Benoît XVI

Saint Père, je travaille dans un oratoire et dans un centre d'accueil pour mineurs en difficultés. Je voulais vous demander : le 25 Mars 2007, vous avez prononcé un discours improvisé, en regrettant qu'aujourd'hui on parle peu des "Novissimi". En effet, dans le catéchisme de la Cei (Conférence des évêques d'Italie) utilisé pour l'enseignement de la foi aux jeunes en vue de leur communion, leur profession de foi et de leur confirmation, il me semble que certaines vérités de la foi soient omises. On ne parle jamais de l'enfer, jamais du purgatoire, une seule fois du paradis, une seule fois du péché, seulement le péché originel.  En l'absence de ces parties essentielles du credo, ne vous semble-t-il pas que s'effondre le système logique qui conduit à voir la rédemption du Christ ? En omettant le péché, en ne parlant pas de l'enfer, la Rédemption du Christ vient à en être diminuée. Ne vous semble-il pas que la perte du sens du péché et donc du Sacrement de la réconciliation et la mission même salvifique, sacramentelle du prêtre qui a le pouvoir d'absoudre et de célébrer au nom du Christ, soit favorisée ? Aujourd'hui malheureusement, nous prêtres, lorsqu'on parle de l'enfer dans l'Évangile, nous contournons même l'Évangile. On n'en parle pas, et nous ne savons pas non plus parler du paradis. Nous ne savons pas parler de la vie éternelle. Nous risquons de donner à la foi une dimension seulement horizontale ou bien trop détachée, entre la dimension horizontale et verticale. Et cela malheureusement manque dans les catéchèses aux jeunes, voir même dans les initiatives des prêtres, dans la structure qui les encadre. Si je ne me trompe pas, cette année se célèbre aussi le vingt cinquième anniversaire de la consécration de la Russie au Cœur immaculé de Marie. Pour l'occasion, ne peut-on pas penser renouveler solennellement cette consécration pour le monde entier ? Le mur de Berlin s'est écroulé, mais il y a tant de murs de péchés qui doivent s'écrouler encore : la haine, l'exploitation, le capitalisme sauvage. Des murs qui doivent s'écrouler et nous attendons encore que le Cœur immaculé de Marie triomphe pour pouvoir réaliser aussi cette dimension. Je voulais également faire remarquer que la Vierge n'a pas eu peur de parler de l'enfer et du paradis aux enfants de Fatima, qui avaient l'âge du catéchisme : sept, neuf et douze ans. Et nous, par contre, nous omettons cela tant de fois. Pouvez-vous nous dire quelque chose de plus à ce sujet ?

Réponse du pape Benoît XVI

Vous avez parlé à juste titre sur des thèmes fondamentaux de la foi, qui malheureusement apparaissent rarement dans notre prédication. Dans l'Encyclique "Spe Salvi", j'ai voulu vraiment parler aussi du jugement dernier, du jugement en général et dans ce contexte également du purgatoire, de l'enfer et du paradis. Je pense que nous tous, sommes encore toujours frappés par l'objection des marxistes, selon laquelle les chrétiens ont seulement parlé de l'au-delà et ont négligé la terre. Nous voulons montrer ainsi que nous nous engageons réellement pour la terre et ne sommes pas des personnes qui parlent de réalités lointaines, qui n'aident pas la terre. Maintenant, bien qu'il soit juste de démontrer que les chrétiens travaillent pour la terre - et nous tous sommes appelés à travailler parce que cette terre est réellement une ville pour Dieu et de Dieu - nous ne devons pas oublier l'autre dimension. Sans en tenir compte, nous ne travaillons pas pour le bien des hommes sur la terre. Démontrer cela, a été un des buts fondamentaux pour moi en écrivant l'Encyclique. Lorsqu'on ignore le jugement de Dieu, on ne connaît pas la vraisemblance de l'enfer, la faillite radicale et définitive de la vie, on ne connaît pas la possibilité et la nécessité de la purification. Ainsi l'homme ne travaille pas pour le bien de la terre parce qu'à la fin, il perd les critères, ne se connaît pas lui-même en ne connaissant pas Dieu, et il détruit ainsi la terre. Toutes les grandes idéologies ont promis : nous prendrons en main les choses, ne négligerons pas la terre, créerons un monde nouveau, juste, correct, fraternel. Au contraire, ils ont détruit le monde. Nous le voyons avec le nazisme, nous le voyons aussi avec le communisme, qui ont promis de construire le monde tel qu'il aurait dû être et, au contraire, ils ont détruit le monde.

Dans les visites ad limina des Évêques des Pays ex-communistes, je vois chaque fois comment non seulement la planète, l'écologie, mais surtout et plus gravement les âmes, sont restées marquées dans ces pays. Retrouver précisément la conscience  humaine, éclairée par la présence de Dieu, est le premier travail de réédification de la terre. C'est l'expérience commune de ces Pays. La réédification de la terre, en respectant le cri de souffrance de cette planète, peut se réaliser seulement en retrouvant Dieu dans son âme, les yeux ouverts vers Dieu.

Donc vous avez raison : nous devons parler de tout cela justement par responsabilité vis à vis de la terre, vis à vis des hommes qui vivent aujourd'hui. Nous devons parler aussi et en particulier du péché comme possibilité de se détruire soi-même et de cette façon aussi certaines parties de la terre. Dans l'Encyclique, j'ai cherché à démontrer que justement, le jugement dernier de Dieu garantit la justice. Nous voulons tous un monde juste. Mais nous ne pouvons pas réparer toutes les destructions du passé, toutes les personnes injustement martyrisées et tuées. Dieu seul peut créer la justice, qui doit être une justice pour tous, même pour les morts. Et comme le dit Adorno, un grand marxiste, seul la résurrection de la chair, qu'il croit irréelle, pourrait créer la justice. Nous croyons en cette résurrection de la chair, dans laquelle nous ne seront pas tous égaux. Aujourd'hui, on s'est habitué à penser : qu'est-ce que le péché, Dieu est grand, Il nous connaît, donc le péché ne compte pas, à la fin Dieu sera bon avec tous. C'est une belle espérance. Mais il y a la justice et il y a la vraie faute. Ceux qui ont détruit l'homme et la terre ne peuvent pas s'asseoir en suivant à la table de Dieu avec leurs victimes. Dieu crée la justice. Nous devons tenir cela présent à l'esprit. Il me semblait donc important d'écrire ce texte également sur le purgatoire, qui est une vérité si évidente pour moi, si évidente et même si nécessaire et consolante, qu'on ne peut pas l'occulter. C'est ce que j'ai cherché à exprimer : ceux qui se sont détruits ainsi, qui sont toujours incurables, ceux qui n'ont plus aucun élément sur lequel puisse reposer l'Amour de Dieu, ceux qui n'ont plus un minimum de capacité d'amour en eux, ne sont peut-être pas nombreux. Ce serait l'enfer. D'autre part, ils sont certainement peu nombreux - et de toute façon pas très nombreux - ceux qui sont suffisamment purs pour pouvoir entrer immédiatement dans la communion de Dieu. Beaucoup de nous espèrent qu'il y a quelque chose de valable en nous, qu'il y a une volonté finale de servir Dieu et de servir les hommes, de vivre selon Dieu. Mais il y a beaucoup de blessures, beaucoup d'impuretés. Nous avons besoin d'être préparés, d'être purifiés. C'est notre espérance : même avec tant d'impuretés dans notre âme, le Seigneur nous donne à la fin, une possibilité, Il nous lave finalement par sa miséricorde qui vient de la Croix. Il nous rend ainsi capables d'être dans l'éternité pour Lui. Et le paradis est ainsi l'espérance, c'est la justice finalement réalisée. Et il nous donne aussi les critères pour vivre, pour que ce temps soit d'une certaine manière, le paradis, pour qu'il soit une première lumière du paradis. Si les hommes vivent selon ces critères, le paradis apparaîtra un peu dans ce monde, et cela sera visible. La nécessité de suivre le chemin des commandements, dont nous devons parler de plus en plus, me semble être aussi une démonstration de la vérité de la foi. Ce sont réellement des indicateurs du chemin et ils nous montrent comment bien vivre, comment orienter notre vie. Nous devons donc aussi parler du péché et du Sacrement de pardon et de réconciliation. Un homme sincère sait qu'il est coupable, qu'il devra changer, qu'il devra se purifier. Et c'est la merveilleuse réalité que nous offre le Seigneur : il y a une possibilité de renouveau, d'être nouveau. Le Seigneur recommence avec nous à nouveau et nous pouvons recommencer ainsi également avec les autres dans notre vie.

Cette attente du renouveau, de la restitution de notre être après tant de choses incorrectes, après tant de péchés, c'est la grande promesse, le grand don que l'Église offre. Et que, par exemple, la psychothérapie ne peut pas offrir. La psychothérapie aujourd'hui est si répandue et nécessaire face à tant de problèmes psychologiques ou de blessures graves. Mais les possibilités de la psychothérapie sont très limitées : elle peut seulement chercher à rééquilibrer un peu une âme déséquilibrée. Mais elle ne peut pas donner un vrai renouveau, un dépassement de ces maladies graves de l'âme. Elle reste donc par conséquent, toujours provisoire et jamais définitive. Le Sacrement de la pénitence nous donne l'occasion de nous renouveler jusqu'au bout avec la puissance de Dieu - ego te absolvo - qui est possible parce que le Christ a pris sur lui nos péchés, nos fautes. Il me semble que c'est précisément aujourd'hui, une grande nécessité. Nous pouvons être guéris. Les âmes qui sont tourmentées et malades, comme tout le monde en a fait l'expérience, ont besoin non seulement de conseils mais d'un vrai renouveau, qui peut venir seulement du pouvoir de Dieu, du pouvoir de l’Amour crucifié. Il me semble que ce sont les grands rapports des mystères qui finalement, pèsent réellement dans notre vie. Nous devons nous aussi les méditer et ainsi les transmettre de nouveau aux hommes.

Question n°4

Le silence pour voir et toucher Dieu dans le monde par don Massimo Tellan, curé de Sant'Enrico

Don Massimo Tellan, curé de Sant'Enrico - Mon nom est Massimo Tellan. Je suis prêtre depuis quinze ans, curé à Casal Monastero, secteur nord, depuis six ans. Je crois que nous nous rendons tous compte que nous vivons toujours plus immergés dans un monde culturellement submergé de paroles, souvent privées de sens, qui désorientent le cœur humain à un tel point qu'elles le rendent sourd à la parole de la vérité. Cette Parole éternelle qui s'est faite chair et qui a pris un visage en Jésus de Nazareth devient ainsi pour beaucoup de personnes, évanescente et, en particulier pour les nouvelles générations, inconsistante et lointaine. Dans tous les cas, elle est confuse dans la jungle d'images ambiguës et éphémères dont nous sommes quotidiennement bombardés. Quelle place laisser alors à l'éducation à la foi, à ce binôme de paroles à accueillir et d'images à contempler ? Où se trouve l'art de raconter la foi et d'introduire au mystère, comme cela se produisait par le passé avec la biblia pauperum ? Dans la société actuelle des images comment pouvons-nous retrouver la force débordante de la vue qui accompagne le mystère de l'incarnation et de la rencontre avec Jésus, comme cela eut lieu pour Jean et André sur les rives du Jourdain, invités à aller et voir où habitait le maître ? En d'autres termes : comment éduquer à la recherche et à la contemplation de cette véritable beauté qui, comme l'écrivait Dostoïevski, sauvera le monde? Votre Sainteté, merci de votre attention et, si vous me le permettez, également avec le consentement de mes confrères, et pas seulement en tant de curé de cette paroisse mais aussi en artiste amateur, je voudrais accompagner ce que j'ai dit en vous offrant une icône du Christ à la colonne, image de l'humanité souffrante et humiliée que le Verbe a voulu assumer non seulement jusqu'à l'Ecce homo, mais jusqu'à la mort sur la Croix, et, dans le même temps, image actuelle de l'Eglise Corps mystique du Christ souvent blessée par l'arrogance du mal, mais appelée avec son Seigneur à embrasser le péché du monde pour le racheter par son sacrifice avec Jésus. Merci, Très Saint-Père, et merci également à mes confrères. Ces derniers sont tous engagés, chaque jour plus que moi et mieux que moi, à montrer au monde à travers le témoignage de leur vie le visage actuel du Maître. S'il est vrai, comme cela l'est, que celui qui a vu le Fils a vu le Père, puisse celui qui nous voit, qui voit son Eglise, voir le Christ.

Réponse du pape Benoît XVI

Merci pour ce très beau cadeau. Je suis reconnaissant que nous n'ayons pas que des mots, mais également des images. Nous voyons que de la méditation chrétienne naissent aujourd'hui aussi de nouvelles images, nous voyons que la culture chrétienne, que l'iconographie chrétienne renaît. Oui, nous vivons dans une accumulation de paroles, d'images. Il est donc difficile de laisser de la place à la parole et à l'image. Il me semble que précisément dans la situation de notre monde, que nous connaissons tous, qui est également une souffrance pour nous, la souffrance de chacun, le temps de Carême acquiert une nouvelle signification. Le jeûne physique, qui pendant un certain temps n'était plus considéré à la mode, apparaît aujourd'hui à tous comme nécessaire. Il n'est pas difficile de comprendre que nous devons jeûner. Nous nous trouvons aussi parfois face à certaines exagérations dues à un idéal de beauté erroné. Mais le jeûne physique est cependant une chose importante, car nous sommes corps et âme et la discipline du corps, la discipline également matérielle, est importante pour la vie spirituelle qui est toujours une vie incarnée dans une personne qui est corps et âme.

C'est une dimension. Aujourd'hui se développent et se manifestent d'autres dimensions. Il me semble que le temps de Carême pourrait précisément aussi être un temps de jeûne des paroles et des images. Nous avons besoin d'un peu de silence, nous avons besoin d'un espace sans le bombardement permanent des images. C'est pourquoi, il est très important aujourd'hui de rendre accessible et compréhensible la signification de quarante jours de discipline extérieure et intérieure, pour nous aider à comprendre qu'une dimension du Carême, de cette discipline physique et spirituelle, est celle de se créer des espaces de silence et aussi des espaces sans images, pour ouvrir à nouveau notre cœur à la véritable image et à la véritable parole. Il me semble prometteur de constater aujourd'hui qu'il y a une renaissance de l'art chrétien, aussi bien d'une musique pour la méditation - comme par exemple celle qui est née à Taizé - que d'un art chrétien, pour revenir à l'art de l'icône, qui reste attaché d'une certaine manière aux grandes normes de l'art de l'iconologie du passé, mais en s'ouvrant aux expériences et aux visions d'aujourd'hui. Là où il y a une méditation approfondie de la Parole, où nous entrons réellement dans la contemplation de cette visibilité de Dieu dans le monde, de cette tangibilité de Dieu dans le monde, naissent également de nouvelles images, de nouvelles possibilités de rendre visibles les événements du salut. Telle est précisément la conséquence de l'événement de l'incarnation. L'Ancien Testament interdisait toute image et il devait l'interdire dans un monde plein de divinités. Il vivait justement dans le grand vide qui était également représenté par l'intérieur du temple, où, contrairement aux autres temples, il n'y avait aucune image, mais seulement le trône vide de la Parole, la présence mystérieuse du Dieu invisible, non défini par nos images.

Mais l'étape suivante est que ce Dieu mystérieux nous libère d'une inflation des images, également d'une époque remplie d'images de divinités, et nous donne la liberté de la vision de l'essentiel. Il apparaît avec un visage, avec un corps, avec une histoire humaine qui, en même temps, est une histoire divine. Une histoire qui se poursuit dans l'histoire des saints, des martyrs, des saints de la charité, de la parole, qui sont toujours explication, continuation dans le Corps du Christ de cette vie divine et humaine, et qui nous donne les images fondamentales dans lesquelles - au-delà des images superficielles qui cachent la réalité - nous pouvons ouvrir le regard vers la Vérité elle-même. C'est pourquoi la période iconoclaste de l'après Concile me semble excessive. Elle avait cependant un sens, car peut-être était-il nécessaire de se libérer de la superficialité des images trop nombreuses.

Revenons à présent à la connaissance du Dieu qui s'est fait homme. Comme le dit la lettre aux Ephésiens, Il est la véritable image. Et dans cette véritable image nous voyons - outre les apparences qui cachent la vérité - la Vérité elle-même : « Celui qui me voit, voit le Père ». Je dirais, avec beaucoup de respect et de révérence, que c'est dans ce sens que nous pouvons retrouver un art chrétien et aussi retrouver les grandes représentations essentielles du mystère de Dieu dans la tradition iconographique de l'Eglise. Ainsi nous pourrons redécouvrir l'image véritable, cachée par les apparences. C'est un travail d'éducation chrétienne vraiment important : la libération de la Parole derrière la parole, qui exige toujours à nouveau des espaces de silence, de méditation, d'approfondissement, d'abstinence, de discipline. C'est aussi l'éducation à la vraie image, c'est-à-dire à la redécouverte des grandes icônes créées au cours de l'histoire de la chrétienté : avec l'humilité, on se libère des images superficielles. Ce type d'iconoclasme est toujours nécessaire pour redécouvrir l'Image, c'est-à-dire les images fondamentales qui expriment la présence de Dieu dans la chair.

Il s'agit d'une dimension fondamentale de l'éducation à la foi, au véritable humanisme, que nous recherchons en cette période à Rome. Nous avons recommencé à découvrir l'icône avec ses règles très sévères, sans la beauté de la renaissance. Et nous pouvons ainsi reprendre nous aussi un chemin de redécouverte humble des grandes images, vers une libération toujours nouvelle des paroles trop nombreuses, des images trop nombreuses, pour redécouvrir les images essentielles qui nous sont nécessaires. Dieu lui-même nous a montré son image et nous pouvons retrouver cette image à travers une profonde méditation de la Parole qui fait renaître les images.

Alors, prions le Seigneur qu'il nous aide sur ce chemin de vraie éducation, de rééducation à la foi, qui est toujours non seulement une façon d'écouter mais aussi de voir.

1e   réponse Le ministère des diacres permanents
2e   réponse Les jeunes et le choix de la vie
3e   réponse
Nécessité de suivre le chemin des commandements
4e   réponse
Se créer des espaces de silence
5e   réponse
Le dialogue et la mission
6e   réponse Repenser les célébrations liturgiques auxquelles participent des foules
7e   réponse La conversion, la nouveauté de l'expérience chrétienne
8e   réponse Jésus est vraiment tout
9e   réponse Une éducation sans Dieu n'est pas une éducation
10e réponse Dialogue et coexistence respectueuse


Synthèse 1e partie Benoît XVI s'exprime devant le Clergé du diocèse de Rome
Synthèse 2e partie Benoît XVI nous parle d'obéissance et charité
Synthèse de Sandro Magister   Benoît XVI invoque le jugement de Dieu sur ce monde. Par amour de la justice

Texte original du discours du Saint Père Benoît XVI Italien

 
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Liens en rapport avec la réponse du pape :
1) "L'enfer existe éternellement pour tous ceux qui ferment leur cœur à l'amour du Père", évocation du pape Benoît XVI. Le pape rappela que malheureusement, "dès ses origines l'humanité, séduite par les mensonges du Malin, s'est fermée à l'amour de Dieu, dans l'illusion d'une autosuffisance impossible (cfr Gn 3.1-7)" : Benoît XVI
2) TOUT LE MONDE SERA-T-IL SAUVE ? Extraits du livre de Jean-Paul II : « Entrez dans l’Espérance » : Pour lire toute la réponse : (L'actualité vivante de l'Église catholique - Jean-Paul II). 
3) Benoît XVI rétablit la vérité sur le purgatoire
 

Sources:  www.vatican.va - (© traduction E.S.M.)

© Copyright 2007 du texte original - Libreria Editrice Vatican

Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 12.02.2008 - BENOÎT XVI - T. Prêtres

 

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