Benoît XVI:
le Seigneur condamne le péché,
non le pécheur |
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CITE DU VATICAN, le 25 Mars 2007 -
(E.S.M.) - Visite pastorale du pape Benoît XVI à la paroisse romaine
de Santa Felicita e Figli martiri, pour y célébrer la messe en
tant qu’évêque de Rome.
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Ste Félicité et ses sept fils
martyrs
Benoît XVI: le Seigneur condamne le péché, non le pécheur
Visite pastorale du pape Benoît XVI à la paroisse romaine de Ste Félicité et
ses fils martyrs
Synthèse de l'homélie du Saint
Père Benoît XVI - texte intégral
en 2è partie
Ce matin, V dimanche de Carême, le pape Benoît XVI a rendu une visite
pastorale à la paroisse de sainte Félicité et de ses enfants martyrs,
dans un quartier, dans le secteur Nord du Diocèse de Rome.
A
9h30, le pape a présidé dans l'église paroissiale, la célébration de la
Sainte Messe au cours de laquelle, après la proclamation de l'Évangile, il a
prononcé l'homélie, en rappelant que le véritable ennemi de l'homme est le
péché qui peut nous conduire à l'échec de notre existence.
"Il est vrai que Dieu est justice, mais nous ne pouvons pas oublier qu'il
est surtout amour : il haït le péché parce qu'il aime infiniment chaque
personne. Il aime chacun de nous et sa fidélité est profonde au point de ne
pas se laisser essouffler par notre rejet ", a dit le Pape aux fidèles
présents.
Le Saint Père a commenté l'Évangile d'aujourd'hui, en faisant remarquer
que "l'objectif du Christ est de sauver les âmes et de révéler que le salut se
trouve seulement dans l'amour de Dieu", que Jésus "est venu pour nous dire
qu'il nous veut tous au Paradis et non en enfer, dont on parle tellement peu
de nos jours, il existe et est éternel pour tous ceux qui ferment leur coeur
à son amour".
Par la suite, le pape a expliqué que dans un tel épisode de l'Évangile "nous
comprenons que notre véritable ennemi est l'attachement au péché, qui peut
nous conduire à l'échec de notre existence. Seul le pardon divin nous donne
la force de résister au mal et de ne plus pécher".
En méditant sur la scène où Jésus reste devant la
pécheresse, le
Pape Benoît XVI a fait remarquer que le Seigneur "ne demande pas
d'explications et n'exige aucune excuse, le Seigneur condamne le péché,
non le pécheur".
Benoît XVI a rappelé que Dieu nous envoie des "nourritures spirituelles",
parmi lesquelles "l'écoute docile de sa Parole, les Sacrements, la prière
personnelle en définitive la véritable "nourriture" est son amour". |
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Cette visite de Benoît XVI à Sainte Félicité est la quatrième que le pape,
évêque de Rome, effectue dans une paroisse de la capitale italienne depuis
qu'il a été élu en avril 2005.
Le pape a conclu sa visite en invitant les fidèles à suivre "sans hésitation
et sans compromis le chemin de l'Évangile". Une fois la Sainte Messe
achevée, le Souverain Pontife a salué les paroissiens et leur a distribués
sa Bénédiction Apostolique.
Texte intégral de l'homélie du pape Benoît
XVI
Chers frères et sœurs,
Je suis tout simplement heureux de me trouver parmi vous, de voir une
communauté riche de foi, une communauté jeune, et de voir ainsi comment
l'Eglise vit aujourd'hui. Alors que le centre de Rome s'est un peu dépeuplé,
nous voyons qu'il existe ici une Rome vivante. C'est la communauté à
laquelle saint Paul a écrit et dans laquelle saint Pierre a enseigné l'Evangile.
Ici est né l'Evangile de saint Marc, selon la tradition, comme reflet de la
prédication de saint Pierre. Nous sommes donc dans un lieu où, depuis les
débuts, la semence de la Parole de Dieu a grandi et où a également grandi
l'"agape", l'amour, si bien que cent ans plus tard - plus ou moins en l'an
100 - saint Ignace pouvait dire que Rome préside à la charité. Et il doit en
être ainsi. Il n'est pas suffisant que le Pape réside à Rome. A Rome doit
vivre une Eglise active, engagée, une Eglise qui préside dans la charité.
C'est donc pour moi une expérience très heureuse de voir dans votre paroisse
que cette Eglise de Rome existe, qu'elle est encore vivante après deux mille
ans.
Je voudrais tous vous saluer. Votre curé m'a déjà présenté les divers
membres de la communauté ici présents. Nous commençons naturellement avec le
Cardinal-Vicaire, avec l'Evêque auxiliaire, le curé et les prêtres. Et puis
il y a de nombreux groupes. Il n'est pas nécessaire de répéter à présent ce
qu'a déjà dit votre curé. Je suis reconnaissant à tous ceux qui collaborent.
Et je suis reconnaissant pour la belle poésie qui m'a été présentée; on sent
qu'elle naît véritablement du cœur de cette communauté. Je vois qu'à Rome,
le don de la poésie est encore vivant, également en ces temps peu poétiques,
pourrait-on dire.
A présent, je ne voudrais pas recommencer avec des considérations et des
réflexions trop difficiles. Je voudrais seulement remercier le laïcat
adulte, qui construit la paroisse vivante. Il y a ici des Pères
vocationnistes. Le terme "Vocationnistes" fait penser à "vocation". Nous
pouvons examiner deux dimensions de ce mot. On pense tout d'abord à la
vocation au sacerdoce. Mais ce mot a une dimension beaucoup plus vaste, plus
générale. Chaque homme contient en lui un projet de Dieu, une vocation
personnelle, une idée personnelle de Dieu sur ce qu'il est appelé à faire
dans l'histoire pour construire son Eglise, Temple vivant de sa présence. Et
la fonction du sacerdoce est surtout celle de réveiller cette conscience,
d'aider à découvrir la vocation personnelle, le projet de Dieu pour chacun
de nous. Je vois que de nombreuses personnes ici ont découvert le projet les
concernant, que ce soit en ce qui concerne leur vie professionnelle, dans la
formation de la société d'aujourd'hui - dans laquelle la présence des
consciences chrétiennes est fondamentale - ou également l'appel à collaborer
afin que l'Eglise grandisse et vive. Les deux choses sont tout aussi
importantes. Une société dans laquelle la conscience chrétienne ne vit plus,
perd son orientation, ne sait plus où aller, ne sait plus ce qui est permis
et ce qui ne l'est pas, et elle finit dans le vide, échoue. Ce n'est que si
la conscience vivante de la foi illumine nos cœurs, que nous pouvons
également édifier une société plus juste. Ce n'est pas le Magistère qui
impose des doctrines. Le Magistère aide afin que la conscience elle-même
puisse écouter la voix de Dieu, que la conscience elle-même puisse savoir ce
qui est bien, quelle est la volonté du Seigneur. Il est simplement un
soutien, afin que la responsabilité personnelle, nourrie par une conscience
vivante, puisse réellement fonctionner et contribuer ainsi à faire en sorte
que la justice soit vraiment présente dans notre société: la justice en son
sein et la justice universelle pour tous les frères dans le monde
d'aujourd'hui. Aujourd'hui, il n'y a pas que la mondialisation économique:
il y a aussi la mondialisation de la responsabilité; cette universalité, en
raison de laquelle nous sommes tous responsables de tous.
L'Eglise nous offre la rencontre avec le Christ, avec le Dieu vivant, avec
le "Logos" qui est la Vérité, la Lumière, qui ne fait pas violence aux
consciences, qui n'impose pas une doctrine partielle, mais qui nous aide à
être nous-mêmes des hommes et des femmes pleinement accomplis et à vivre
ainsi dans la responsabilité personnelle et dans la communion plus profonde
entre nous, une communion qui naît de la communion avec Dieu, avec le
Seigneur.
Je vois ici cette communauté vivante. Je suis reconnaissant aux prêtres, je
suis reconnaissant à vous tous, qui êtes leurs collaborateurs. Et je
souhaite que le Seigneur vous aide et vous illumine toujours. Aujourd'hui,
Dimanche de la Passion, je vous souhaite dès à présent une Bonne Pâque et je
vous souhaite également pour l'avenir le plus grand bien pour votre
paroisse, pour votre communauté, pour ce quartier de Fidene.
Sainte Félicité: Veuve romaine, elle fut livrée au martyre avec ses fils à Rome sous
l'empereur Marc-Aurèle. C'est elle qui est mentionnée dans la prière
eucharistique n°1 et non pas la compagne de sainte Perpétue.
Elle est enterrée sur la via Salara à Rome. Son culte n'est plus fêté dans
l'Eglise universelle, mais seulement admis pour des Églises locales.
SAINTE FÉLICITÉ et SES SEPT FILS Martyrs (en 150) ►
Sainte Félicité et ses sept fils
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Sources:
www.vatican.va
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E.S.M.
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Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 25.03.2007 - BENOÎT XVI |