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L'Évangile du jour et son commentaire

 

Dimanche 25 mars 2007

Cinquième dimanche de Carême

Saint(s) du jour :  L'annonciation à la Vierge Marie

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 8,1-11

Jésus s'était rendu au mont des Oliviers ;
de bon matin, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s'assit et se mit à enseigner.
Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu'on avait surprise en train de commettre l'adultère. Ils la font avancer,
et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été prise en flagrant délit d'adultère.
Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, qu'en dis-tu ? »
Ils parlaient ainsi pour le mettre à l'épreuve, afin de pouvoir l'accuser. Mais Jésus s'était baissé et, du doigt, il traçait des traits sur le sol.
Comme on persistait à l'interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d'entre vous qui est sans péché, qu'il soit le premier à lui jeter la pierre. »
Et il se baissa de nouveau pour tracer des traits sur le sol.
Quant à eux, sur cette réponse, ils s'en allaient l'un après l'autre, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme en face de lui.
Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-il donc ? Alors, personne ne t'a condamnée ? »
Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

COMMENTAIRE DU JOUR

Saint Syméon le Nouveau Théologien (vers 949-1022), moine orthodoxe
Hymne 45 (trad. SC 196, p. 103s)

« Moi non plus, je ne te condamne pas… Moi, je suis la lumière du monde » (Jn 8,11-12)

O mon Dieu qui aimes à pardonner, mon Créateur,
fais grandir sur moi l'éclat de ton inaccessible lumière
pour emplir de joie mon coeur.
Ah! ne t'irrite pas! ah! ne m'abandonne pas!
mais fais resplendir mon âme de ta lumière,
car ta lumière, ô mon Dieu, c'est toi…

Je me suis écarté de la route droite, de la route divine,
et je suis tombé lamentablement de la gloire qui m'avait été donnée.
J'ai été dépouillé de la robe lumineuse, la robe divine,
et, tombé dans les ténèbres, je gis maintenant dans les ténèbres,
et je ne sais pas que je suis privé de lumière...
Car si tu as brillé d’en haut, si tu es apparu dans l’obscurité,
si tu es venu dans le monde, ô Miséricordieux, si tu as voulu
vivre avec les hommes, selon notre condition, par amour pour l’homme,
si…tu t’es dit la Lumière du monde (Jn 8,12)
et que nous, nous ne te voyons pas,
n’est-ce pas que nous sommes totalement aveugles
et plus malheureux que des aveugles, ô mon Christ ?…

Mais toi, qui es tous les biens, tu les donnes sans cesse
à tes serviteurs, à ceux qui voient ta lumière…
Qui te possède, réellement possède en toi toute chose.
Que je ne sois pas privé de toi, Maître ! que je ne sois pas privé de toi, Créateur !
Que je ne sois pas privé de toi, Miséricordieux, moi l'humble étranger...
Je t'en prie, place-moi avec toi,
même si j'ai multiplié les péchés plus que tous les hommes.
Reçois ma prière comme celle du publicain (Lc 18,13),
comme celle de la prostituée (Lc 7,38), Maître, même si je ne pleure pas comme elle...
N'es-tu pas source de pitié, fontaine de miséricorde
et fleuve de bonté : à ce titre, aie pitié de moi !
Oui, toi qui as eu les mains, toi qui as eu les pieds cloués sur la croix,
et ton côté percé par la lance, Très Compatissant,
aie pitié de moi et arrache-moi au feu éternel…
Qu’en ce jour je me tienne sans condamnation devant toi
pour être accueilli au dans ta salle des noces
où je partagerai ton bonheur, mon bon Maître,
dans la joie inexprimable, pour tous les siècles. Amen

source: http://www.levangileauquotidien.org

Lundi 26 mars 2007

Solennité de l'Annonciation du Seigneur


Saint(s) du jour : St Ludger, évêque (+ 809), Ste Larissa (5ème s.)
 

Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 1,26-38

Le sixième mois, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,
à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.
L'ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »
A cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.
L'ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus.
Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ;
il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n'aura pas de fin. »
Marie dit à l'ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? »
L'ange lui répondit : « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu.
Et voici qu'Élisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse et elle en est à son sixième mois, alors qu'on l'appelait : 'la femme stérile'.
Car rien n'est impossible à Dieu. »
Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole. »Alors l'ange la quitta.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

COMMENTAIRE DU JOUR

Jean Paul II
Mulieris dignitatem (trad. copyright © Libreria Editrice Vaticana)

« Quand vint la plénitude des temps, Dieu envoya son Fils, né d’une femme » (Ga 4,4)

[En réponse aux] aspirations de l'esprit humain en recherche de Dieu… la « plénitude du temps » met en relief la réponse de Dieu lui-même… L'envoi de son Fils, consubstantiel au Père, comme homme « né d'une femme » (Ga 4,4), constitue l'étape culminante et définitive de la révélation que Dieu fait de lui-même à l'humanité... La femme se trouve au coeur de cet événement salvifique. La révélation que Dieu fait de lui-même, à savoir l'unité insondable de la Trinité, est contenue pour l'essentiel dans l'Annonciation de Nazareth. « Voici que tu concevras dans ton sein et enfanteras un fils, et tu l'appelleras du nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut. --Comment cela sera-t-il, puisque je ne connais pas d'homme ? --L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi l'être saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu... Car rien n'est impossible à Dieu. »

Il est facile de comprendre cet événement dans la perspective de l'histoire d'Israël, le peuple élu dont Marie est la fille, mais il est facile aussi de le comprendre dans la perspective de tous les chemins sur lesquels l'humanité cherche depuis toujours une réponse aux questions fondamentales et en même temps définitives qui l'obsèdent le plus. Ne trouve-t-on pas dans l'Annonciation de Nazareth le début de la réponse définitive par laquelle Dieu lui-même va au-devant de l'inquiétude du coeur humain ? Il ne s'agit pas seulement ici de paroles de Dieu révélées par les prophètes, mais, au moment de cette réponse, le Verbe se fait réellement chair (Jn 1,14). Marie atteint ainsi une telle union à Dieu qu'elle dépasse toutes les attentes de l'esprit humain. Elle dépasse même les attentes de tout Israël et, en particulier, des filles de ce peuple élu, qui, en vertu de la promesse, pouvaient espérer que l'une d'entre elles deviendrait un jour la mère du Messie. Qui parmi elles, toutefois, pouvait supposer que le Messie promis serait le « Fils du Très-Haut » ? A partir de la foi monothéiste au temps de l'Ancien Testament c'était difficilement envisageable. Ce n'est que par la force de l'Esprit Saint « venu sur elle » que Marie pouvait accepter ce qui est « impossible aux hommes mais possible à Dieu » (Mc 10,27).

source: http://www.levangileauquotidien.org

 

Mardi 27 mars 2007

Le mardi de la 5è semaine de Carême

Saint(s) du jour : St Habib d'Urfa, diacre (+ 322

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 8,21-30

Jésus leur dit encore : « Je m'en vais ; vous me chercherez, et vous mourrez dans votre péché. Là où moi je m'en vais, vous ne pouvez pas y aller. »
Les Juifs disaient : « Veut-il donc se suicider, puisqu'il dit : 'Là où moi je m'en vais, vous ne pouvez pas y aller' ? »
Il leur répondit : « Vous, vous êtes d'en bas ; moi, je suis d'en haut. Vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis pas de ce monde.
C'est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés. Si, en effet, vous ne croyez pas que moi, JE SUIS, vous mourrez dans vos péchés. »
Ils lui demandaient : « Qui es-tu donc ? » Jésus leur répondit : « Je n'ai pas cessé de vous le dire.
J'ai beaucoup à dire sur vous, et beaucoup à condamner. D'ailleurs celui qui m'a envoyé dit la vérité, et c'est de lui que j'ai entendu ce que je dis pour le monde. »
Ils ne comprirent pas qu'il leur parlait du Père.
Jésus leur déclara : « Quand vous aurez élevé le Fils de l'homme, alors vous comprendrez que moi, JE SUIS, et que je ne fais rien par moi-même, mais tout ce que je dis, c'est le Père qui me l'a enseigné.
Celui qui m'a envoyé est avec moi ; il ne m'a pas laissé seul parce que je fais toujours ce qui lui plaît. »
Sur ces paroles de Jésus, beaucoup crurent en lui.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

COMMENTAIRE DU JOUR

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
Sermons divers, n° 22 (trad. Brésard, 2000 ans B, p. 104 rev.)

« Quand vous aurez élevé le fils de l’homme, alors vous comprendrez que moi, Je suis »

Au Christ Jésus tu dois toute ta vie, puisqu'il a donné sa vie pour ta vie, et que lui a supporté d'amers tourments pour que toi tu ne supportes pas de tourments éternels. Que pourrait-il y avoir pour toi de dur et d'effrayant, quand tu te souviendras que celui qui était de condition divine au jour de son éternité, avant que naisse l'aurore, dans la splendeur des saints, lui, la splendeur et l'image de la substance de Dieu, est venu dans ta prison, s'enfoncer jusqu'au cou, comme il est dit, dans la profondeur de ta boue ? (Ph 2,6;Ps 109,3;He 1,3;Ps 68,3)

Qu'est-ce qui ne te semblera pas doux, lorsque tu auras rassemblé dans ton coeur toutes les amertumes de ton Seigneur et te rappelleras d'abord les contraintes de son enfance, puis les fatigues de sa prédication, les tentations de ses jeûnes, ses veilles dans la prière, ses larmes de compassion, les embûches qu’on a dressées contre lui…et puis les injures, les crachats, les soufflets, les fouets, la dérision, les moqueries, les clous, et tout ce qu'il a supporté pour notre salut ?

Quelle compassion imméritée, quel amour gratuit ainsi prouvé, quelle estime inattendue, quelle douceur stupéfiante, quelle invincible bonté ! Le roi de gloire (Ps 23) crucifié pour un esclave si méprisable ! Qui a jamais rien entendu de tel, qui n'a rien vu de pareil ? « Car à peine quelqu'un mourrait-il pour un juste » (Rm 5,7). Mais lui, c'est pour des ennemis et des injustes qu'il est mort, choisissant de quitter le ciel pour nous ramener au ciel, lui, le doux ami, le sage conseiller, le ferme soutien. Que rendrais-je au Seigneur pour tout ce qu'il m'a donné ? (Ps 115,3)

source: http://www.levangileauquotidien.org

 

Mercredi 28 mars 2007

Le mercredi de la 5è semaine de Carême

Saint(s) du jour : St Gontran de Bourgogne, roi (+ 592)

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 8,31-42

Jésus disait à ces Juifs qui maintenant croyaient en lui :
« Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; alors vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. »
Ils lui répliquèrent : « Nous sommes les descendants d'Abraham, et nous n'avons jamais été les esclaves de personne. Comment peux-tu dire : 'Vous deviendrez libres' ? »
Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : tout homme qui commet le péché est esclave du péché.
L'esclave ne demeure pas pour toujours dans la maison ; le fils, lui, y demeure pour toujours.
Donc, si c'est le Fils qui vous rend libres, vous serez vraiment libres.
Je sais bien que vous êtes les descendants d'Abraham, et pourtant vous cherchez à me faire mourir, parce que ma parole n'a pas de prise sur vous.
Je dis ce que moi, j'ai vu auprès de mon Père, et vous, vous faites aussi ce que vous avez entendu chez votre père. »
Ils lui répliquèrent : « Notre père, c'est Abraham. » Jésus leur dit : « Si vous êtes les enfants d'Abraham, vous devriez agir comme Abraham.
Et en fait vous cherchez à me faire mourir, moi qui vous ai dit la vérité que j'ai entendue de Dieu. Abraham n'a pas agi ainsi.
Mais vous, vous agissez comme votre père. »Ils lui dirent : « Nous ne sommes pas des enfants illégitimes ! Nous n'avons qu'un seul Père, qui est Dieu. »
Jésus leur dit : « Si Dieu était votre Père, vous m'aimeriez, car moi, c'est de Dieu que je suis sorti et que je viens. Je ne suis pas venu de moi-même ; c'est lui qui m'a envoyé.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

COMMENTAIRE DU JOUR

Philoxène de Mabboug (?-vers 523), évêque en Syrie
Homélie n° 4, Sur la simplicité, 75-76 (trad. Sr Isabelle de la Source, Lire la Bible, t.1, Médiaspaul 1988, p. 48 ; cf SC 44)

« Si vous êtes des enfants d’Abraham, vous devriez agir comme Abraham »

Au premier appel, Abraham est sorti à la suite de Dieu. Il ne s’est pas fait juge de la parole qui s'adressait à lui. Son attachement pour sa famille et ses proches ne l’a pas retenu, ni l'amour de son pays et de ses amis, ni aucun autre lien humain. Mais dès qu'il a entendu la parole et qu'il a su qu'elle était de Dieu, il l'a écoutée avec simplicité, sa foi l’a tenue pour vraie. Méprisant tout le reste, il s’est mis en route avec l'innocence de la nature qui ne cherche pas à ruser ni à faire le mal. Il a couru vers la parole de Dieu comme un enfant court vers son père...

Dieu lui avait dit : « Sors de ton pays et de ta famille, et viens dans le pays que je te montrerai » (Gn 12,1). C'est pour faire triompher la foi d'Abraham et rendre éclatante sa simplicité que Dieu ne lui a pas révélé le pays où il l'appelait ; il semblait le conduire vers Canaan, et pourtant la promesse lui parlait d'un autre pays, celui de la vie qui est dans les cieux. Saint Paul l'atteste : « Il attendait la ville aux fondements solides, celle dont Dieu lui-même est l'architecte et le bâtisseur » (He 11,10)... Bien mieux, afin de nous montrer plus clairement que cette promesse ne concernait pas une patrie terrestre, Dieu, après avoir fait sortir Abraham de sa patrie, Ur des Chaldéens, ne l’a pas conduit aussitôt au pays de Canaan, il l’a fait demeurer d'abord à Harrane. Il ne lui a pas révélé non plus tout de suite le nom du pays où il le conduisait ; Abraham ainsi ne sortirait pas de Chaldée sur le seul attrait d'une récompense.

Considère donc cette sortie d'Abraham, ô disciple, et que la tienne ressemble à la sienne ! Ne tarde pas à répondre à la voix vivante du Christ qui t'appelle. Autrefois il ne s'adressait qu'à Abraham ; aujourd'hui, par son Évangile, il appelle tous ceux qui le veulent, il les invite à sortir à sa suite, car son appel concerne tous les hommes... Autrefois il a choisi le seul Abraham ; aujourd'hui il demande à tous d'imiter Abraham.

source: http://www.levangileauquotidien.org

 

Jeudi 29 mars 2007

Le jeudi de la 5è semaine de Carême

Saint(s) du jour : Sainte Gladys (Morte vers 500)

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 8,51-59

Amen, amen, je vous le dis : si quelqu'un reste fidèle à ma parole, il ne verra jamais la mort. »
Les Juifs lui dirent : « Nous voyons bien maintenant que tu es un possédé. Abraham est mort, les prophètes aussi, et toi, tu dis : 'Si quelqu'un reste fidèle à ma parole, jamais il ne connaîtra la mort.'
Es-tu donc plus grand que notre père Abraham ? Il est mort, et les prophètes aussi. Qui donc prétends-tu être ? »
Jésus répondit : « Si je me glorifie moi-même, ma gloire n'est rien ; c'est mon Père qui me glorifie, lui que vous appelez votre Dieu,
alors que vous ne le connaissez pas. Mais moi, je le connais, et, si je dis que je ne le connais pas, je serai un menteur, comme vous. Mais je le connais, et je reste fidèle à sa parole.
Abraham votre père a tressailli d'allégresse dans l'espoir de voir mon Jour. Il l'a vu, et il a été dans la joie. »
Les Juifs lui dirent alors : « Toi qui n'as pas cinquante ans, tu as vu Abraham ! »
Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : avant qu'Abraham ait existé, moi, JE SUIS. »
Alors ils ramassèrent des pierres pour les lui jeter. Mais Jésus, en se cachant, sortit du Temple.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

COMMENTAIRE DU JOUR

Saint Ambroise (vers 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Abraham, livre I, 19-20 (trad. coll. Pères dans la foi 74, Migne 1999, p. 49)

« Abraham a vu mon jour »

Considérons la récompense qu'Abraham réclame au Seigneur. Il ne demande pas des richesses comme un avare, ni une longue vie comme celui qui craint la mort, ni la puissance, mais il demande un digne héritier de son travail : « Que me donneras-tu, dit-il ? Je m'en vais sans enfants » (Gn 15,2)… Agar a mis au monde un fils, Ismaël, mais Dieu lui dit : « Ce ne sera pas lui ton héritier, mais un autre issu de toi » (Gn 15,4). De quel autre parle-t-il ? Il ne s'agit pas d’Ismaël mais de saint Isaac... Mais dans le fils légitime Isaac, nous pouvons voir le véritable fils légitime, le Seigneur Jésus Christ qui, au début de l'évangile de saint Matthieu, est appelé fils d'Abraham (Mt 1,1). Il s'est montré vrai fils d'Abraham en faisant resplendir la descendance de son ancêtre ; c'est grâce à lui qu'Abraham a regardé vers le ciel et a pu voir sa postérité briller comme les étoiles (Gn 15,5). L'apôtre Paul dit: « Une étoile diffère en éclat d'une autre étoile ; il en est ainsi pour la résurrection des morts » (1Co 15, 41). En associant à sa résurrection les hommes que la mort gardait en terre, le Christ leur a donné part au royaume du ciel.

La filiation d’Abraham s'est propagée uniquement par l'héritage de la foi, qui nous prépare au ciel, nous rapproche des anges, nous élève jusqu'aux étoiles. « Dieu dit : ‘ Telle sera ta descendance ’ et Abraham crut en Dieu » (Gn 15,6). Il a cru que le Christ par son incarnation serait son héritier. Pour te le faire savoir, le Seigneur a dit: « Abraham a vu mon jour et s'est réjoui ». Dieu l'a considéré comme juste parce qu'il n'a pas demandé d'explication mais a cru sans la moindre hésitation. Il est bon que la foi devance les explications, sinon nous aurions l'air d'en demander au Seigneur notre Dieu, comme à un homme. Quelle inconvenance de croire des hommes quand ils témoignent au sujet d'un autre, et de ne pas croire Dieu quand il parle de lui ! Imitons donc Abraham pour hériter le monde par la justification de la foi, qui l'a fait hériter de la terre.

source: http://www.levangileauquotidien.org

 

Vendredi 30 mars 2007

Le vendredi de la 5è semaine de Carême

Saint(s) du jour : Saint Amédée de Savoie (1435-1472)

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 10,31-42

Les Juifs allèrent de nouveau chercher des pierres pour lapider Jésus.
Celui-ci prit la parole : « J'ai multiplié sous vos yeux les oeuvres bonnes de la part du Père. Pour laquelle voulez-vous me lapider ? »
Les Juifs lui répondirent : « Ce n'est pas pour une oeuvre bonne que nous voulons te lapider, c'est parce que tu blasphèmes : tu n'es qu'un homme, et tu prétends être Dieu. »
Jésus leur répliqua : « Il est écrit dans votre Loi : J'ai dit : Vous êtes des dieux.
Donc, ceux à qui la parole de Dieu s'adressait, la Loi les appelle des dieux ; et l'Écriture ne peut pas être abolie.
Or, celui que le Père a consacré et envoyé dans le monde, vous lui dites : 'Tu blasphèmes', parce que j'ai dit : Je suis le Fils de Dieu.
Si je n'accomplis pas les oeuvres de mon Père, continuez à ne pas me croire.
Mais si je les accomplis, quand bien même vous refuseriez de me croire, croyez les oeuvres. Ainsi vous reconnaîtrez, et de plus en plus, que le Père est en moi, et moi dans le Père. »
Les Juifs cherchaient de nouveau à l'arrêter, mais il leur échappa.
Il repartit pour la Transjordanie, à l'endroit où Jean avait commencé à baptiser. Et il y demeura.
Beaucoup vinrent à lui en déclarant : « Jean n'a pas accompli de signe ; mais tout ce qu'il a dit au sujet de celui-ci était vrai. »
Et à cet endroit beaucoup crurent en lui.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

COMMENTAIRE DU JOUR

Méliton de Sardes (?-v.195), évêque
Homélie pascale, 57-67 (trad. coll. Icthus vol. 10, p. 35 rev ; cf SC 123)

Le mystère de la Pâque du Seigneur

Le mystère de la Pâque s'est accompli dans le corps du Seigneur. Mais déjà il avait annoncé ses propres souffrances dans les patriarches, les prophètes et tout son peuple ; il les avait confirmées par un sceau dans la Loi et les prophètes. Ce futur inouï et grandiose a été préparé de longue date ; préfiguré depuis longtemps, le mystère du Seigneur a été rendu visible aujourd'hui, car ancien et nouveau est le mystère du Seigneur...

Veux-tu donc voir le mystère du Seigneur ? Regarde Abel comme lui assassiné, Isaac comme lui enchaîné, Joseph comme lui vendu, Moïse comme lui exposé, David comme lui traqué, les prophètes comme lui malmenés au nom du Christ. Regarde enfin la brebis immolée sur la terre d'Égypte, qui frappa l'Égypte et sauva Israël par son sang.

Par la voix des prophètes aussi s'annonçait le mystère du Seigneur. Moïse dit au peuple : « Vous verrez votre vie suspendue sous vos yeux, nuit et jour, et vous ne croirez pas à votre vie » (Dt 28,66). Et David : « Pourquoi les nations en tumulte et ce vain grondement des peuples ? Les rois de la terre se sont soulevés, les princes ont ensemble conspiré contre le Seigneur et son Oint » (Ps 2,1). Et Jérémie : « Je suis comme un agneau innocent amené à l'abattoir. Ils trament de mauvais desseins contre moi, disant : Allons..., arrachons-le de la terre des vivants, et nul ne se souviendra plus de son nom » (11,9). Et Isaïe : « Comme une brebis, il fut mené au sacrifice ; comme un agneau muet devant le tondeur, il n'ouvre pas la bouche. Qui racontera sa naissance ? » (53,7)

Bien d'autres événements ont été annoncés par de nombreux prophètes touchant le mystère de la Pâque, qui est le Christ... C'est lui qui nous a délivrés de la servitude du monde comme de la terre d'Égypte, et nous a arrachés à l'esclavage du démon comme de la main de Pharaon.

source: http://www.levangileauquotidien.org

 

Samedi 31 mars 2007

Le samedi de la 5è semaine de Carême

Saint(s) du jour :  Saint Benjamin (+420)
 

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 11,45-57

Les nombreux Juifs, qui étaient venus entourer Marie et avaient donc vu ce que faisait Jésus, crurent en lui.
Mais quelques-uns allèrent trouver les pharisiens pour leur raconter ce qu'il avait fait.
Les chefs des prêtres et les pharisiens convoquèrent donc le grand conseil ; ils disaient : « Qu'allons-nous faire ? Cet homme accomplit un grand nombre de signes.
Si nous continuons à le laisser agir, tout le monde va croire en lui, et les Romains viendront détruire notre Lieu saint et notre nation. »
Alors, l'un d'entre eux, Caïphe, qui était grand prêtre cette année-là, leur dit : « Vous n'y comprenez rien ;
vous ne voyez pas quel est votre intérêt : il vaut mieux qu'un seul homme meure pour le peuple, et que l'ensemble de la nation ne périsse pas. »
Ce qu'il disait là ne venait pas de lui-même ; mais, comme il était grand prêtre cette année-là, il fut prophète en révélant que Jésus allait mourir pour la nation.
Or, ce n'était pas seulement pour la nation, c'était afin de rassembler dans l'unité les enfants de Dieu dispersés.
A partir de ce jour-là, le grand conseil fut décidé à le faire mourir.
C'est pourquoi Jésus ne circulait plus ouvertement parmi les Juifs ; il partit pour la région proche du désert, dans la ville d'Éphraïm où il séjourna avec ses disciples.
Or, la Pâque des Juifs approchait, et beaucoup montèrent de la campagne à Jérusalem pour se purifier avant la fête.
Ils cherchaient Jésus et, dans le Temple, ils se disaient entre eux : « Qu'en pensez-vous ? Il ne viendra sûrement pas à la fête ! »
Les chefs des prêtres et les pharisiens avaient donné des ordres : quiconque saurait où il était devait le dénoncer, pour qu'on puisse l'arrêter.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

COMMENTAIRE DU JOUR

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
Sermon 28 sur le Cantique des cantiques (trad. Solms, Christs romans, Zodiaque 1963, p. 147 rev.)

« Il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple »

Afin de blanchir la multitude, un seul s'est laissé noircir…, car « il est bon, dit l'Ecriture, qu'un seul homme meure pour le peuple ». Il est bon qu’un seul prenne « la ressemblance de la chair de péché » (Rm 8,3), et que toute la race ne soit pas condamnée pour le péché. La splendeur de l'essence divine se voile donc en la forme d'esclave, pour sauver la vie de l’esclave. L'éclat de la vie éternelle s’assombrit dans la chair pour purifier la chair. Pour éclairer les fils des hommes, le plus beau des enfants des hommes (Ps 44,3) doit s’obscurcir dans sa Passion, accepter la honte de la croix. Exsangue dans la mort, qu'il perde toute beauté, tout honneur, pour s'acquérir, belle et glorieuse, son Epouse sans tache ni ride, l’Église (Ep 5,27).

Mais sous cette tente noire (Ct 1,5)…, je reconnais le roi… Je le reconnais et je l’embrasse. Je vois sa gloire qui est à l'intérieur ; je devine l’éclat de sa divinité, la beauté de sa force, la splendeur de sa grâce, la pureté de son innocence. La couleur misérable de l’infirmité humaine le couvre ; son visage est comme caché, défait, à l’heure où pour nous ressembler il est éprouvé comme nous, mais n’a pas péché.

Je reconnais aussi la forme de notre nature souillée, je reconnais cette tunique de peau, le vêtement de nos premiers parents (Gn 3,21). Mon Dieu s’en est revêtu, prenant la forme de l'esclave, devenu semblable aux hommes (Ph 2,7) et habillé comme eux. Sous cette peau de chevreau, signe du péché, dont se couvrit Jacob (Gn 27,16), je reconnais la main qui n’a pas péché, la nuque jamais courbée sous l'emprise du mal. Je sais, Seigneur, que par nature tu es doux, humble de coeur, abordable, paisible, souriant, toi qui as été « oint de l’huile de joie plus que tes compagnons » (Mt 11,29;Ps 44,8). D'où te vient donc cette rude ressemblance d'Esaü, cette affreuse apparence du péché ? Ah, c'est la mienne !... Je reconnais mon bien, et sous mon visage je vois mon Dieu, mon Sauveur.

source: http://www.levangileauquotidien.org

Dimanche 1er avril 2007

Dimanche des Rameaux et de la Passion

Saint(s) du jour :  Saint Hugues (1053-1132), Saint Valéry (+ 619)

Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 22,14-71.23,1-56

Quand l'heure fut venue, Jésus se mit à table, et les Apôtres avec lui.
Il leur dit : « J'ai ardemment désiré manger cette Pâque avec vous avant de souffrir !
Car je vous le déclare : jamais plus je ne la mangerai jusqu'à ce qu'elle soit pleinement réalisée dans le royaume de Dieu. »
Il prit alors une coupe, il rendit grâce et dit : « Prenez, partagez entre vous.
Car je vous le déclare : jamais plus désormais je ne boirai du fruit de la vigne jusqu'à ce que vienne le règne de Dieu. »
Puis il prit du pain ; après avoir rendu grâce, il le rompit et le leur donna, en disant : « Ceci est mon corps, donné pour vous. Faites cela en mémoire de moi. »
Et pour la coupe, il fit de même à la fin du repas, en disant : « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang répandu pour vous.
Cependant la main de celui qui me livre est là, à côté de moi sur la table.
En effet, le Fils de l'homme s'en va selon ce qui a été fixé. Mais malheureux l'homme qui le livre ! »
Les Apôtres commencèrent à se demander les uns aux autres lequel d'entre eux allait faire cela.
Ils en arrivèrent à se quereller : lequel d'entre eux, à leur avis, était le plus grand ?
Mais il leur dit : « Les rois des nations païennes leur commandent en maîtres, et ceux qui exercent le pouvoir sur elles se font appeler bienfaiteurs.
Pour vous, rien de tel ! Au contraire, le plus grand d'entre vous doit prendre la place du plus jeune, et celui qui commande, la place de celui qui sert.
Quel est en effet le plus grand : celui qui est à table, ou celui qui sert ? N'est-ce pas celui qui est à table ? Eh bien moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert.
Vous, vous avez tenu bon avec moi dans mes épreuves.
Et moi, je dispose pour vous du Royaume, comme mon Père en a disposé pour moi.
Ainsi vous mangerez et boirez à ma table dans mon Royaume, et vous siégerez sur des trônes pour juger les douze tribus d'Israël.
Simon, Simon, Satan vous a réclamés pour vous passer au crible comme le froment.
Mais j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne sombre pas. Toi donc, quand tu sera revenu, affermis tes frères. »
Pierre lui dit : « Seigneur, avec toi, je suis prêt à aller en prison et à la mort. »
Jésus reprit : « Je te le déclare, Pierre : le coq ne chantera pas aujourd'hui avant que, par trois fois, tu aies affirmé que tu ne me connais pas. »
Puis il leur dit : « Quand je vous ai envoyés sans argent, ni sac, ni sandales, avez-vous manqué de quelque chose ? »
Ils lui répondirent : « Mais non. » Jésus leur dit : « Eh bien maintenant, celui qui a de l'argent, qu'il en prenne, de même celui qui a un sac ; et celui qui n'a pas d'épée, qu'il vende son manteau pour en acheter une.
Car, je vous le déclare : il faut que s'accomplisse en moi ce texte de l'Écriture : Il a été compté avec les pécheurs. De fait, ce qui me concerne va se réaliser. »
Ils lui dirent : « Seigneur, voici deux épées. » Il leur répondit : « Cela suffit. »
Jésus sortit pour se rendre, comme d'habitude, au mont des Oliviers, et ses disciples le suivirent.
Arrivé là, il leur dit : « Priez, pour ne pas entrer en tentation. »
Puis il s'écarta à la distance d'un jet de pierre environ. Se mettant à genoux, il priait :
« Père, si tu veux, éloigne de moi cette coupe ; cependant, que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne. »
Alors, du ciel, lui apparut un ange qui le réconfortait.
Dans l'angoisse, Jésus priait avec plus d'insistance ; et sa sueur devint comme des gouttes de sang qui tombaient jusqu'à terre.
Après cette prière, Jésus se leva et rejoignit ses disciples qu'il trouva endormis à force de tristesse.
Il leur dit : « Pourquoi dormez-vous ? Levez-vous et priez, pour ne pas entrer en tentation. »
Il parlait encore quand parut une foule de gens. Le nommé Judas, l'un des Douze, marchait à leur tête. Il s'approcha de Jésus pour l'embrasser.
Jésus lui dit : « Judas, c'est par un baiser que tu livres le Fils de l'homme ? »
Voyant ce qui allait se passer, ceux qui entouraient Jésus lui dirent : « Seigneur, faut-il frapper avec l'épée ? »
L'un d'eux frappa le serviteur du grand prêtre et lui trancha l'oreille droite.
Jésus répondit : « Laissez donc faire ! » Et, touchant l'oreille de l'homme, il le guérit.
Jésus dit alors à ceux qui étaient venus l'arrêter, chefs des prêtres, officiers de la garde du Temple et anciens : « Suis-je donc un bandit, pour que vous soyez venus avec des épées et des bâtons ?
Chaque jour, j'étais avec vous dans le Temple, et vous ne m'avez pas arrêté. Mais c'est maintenant votre heure, c'est la domination des ténèbres. »
Ils se saisirent de Jésus pour l'emmener et ils le firent entrer dans la maison du grand prêtre. Pierre suivait de loin.
Ils avaient allumé un feu au milieu de la cour et ils s'étaient tous assis là. Pierre était parmi eux.
Une servante le vit assis près du feu ; elle le dévisagea et dit : « Celui-là aussi était avec lui. »
Mais il nia : « Femme, je ne le connais pas. »
Peu après, un autre dit en le voyant : « Toi aussi, tu en fais partie. » Pierre répondit : « Non, je n'en suis pas. »
Environ une heure plus tard, un autre insistait : « C'est sûr : celui-là était avec lui, et d'ailleurs il est Galiléen. »
Pierre répondit : « Je ne vois pas ce que tu veux dire. » Et à l'instant même, comme il parlait encore, un coq chanta.
Le Seigneur, se retournant, posa son regard sur Pierre ; et Pierre se rappela la parole que le Seigneur lui avait dite : « Avant que le coq chante aujourd'hui, tu m'auras renié trois fois. »
Il sortit et pleura amèrement.
Les hommes qui gardaient Jésus se moquaient de lui et le maltraitaient.
Ils lui avaient voilé le visage, et ils l'interrogeaient : « Fais le prophète ! Qui est-ce qui t'a frappé ? »
Et ils lançaient contre lui beaucoup d'autres insultes.
Lorsqu'il fit jour, les anciens du peuple, chefs des prêtres et scribes, se réunirent, et ils l'emmenèrent devant leur grand conseil.
Ils lui dirent : « Si tu es le Messie, dis-le nous. » Il leur répondit : « Si je vous le dis, vous ne me croirez pas ;
et si j'interroge, vous ne répondrez pas.
Mais désormais le Fils de l'homme sera assis à la droite du Dieu Puissant. »
Tous lui dirent alors : « Tu es donc le Fils de Dieu ? » Il leur répondit : « C'est vous qui dites que je le suis. »
Ils dirent alors : « Pourquoi nous faut-il encore un témoignage ? Nous-mêmes nous l'avons entendu de sa bouche. »
Ils se levèrent tous ensemble et l'emmenèrent chez Pilate.
Ils se mirent alors à l'accuser : « Nous avons trouvé cet homme en train de semer le désordre dans notre nation : il empêche de payer l'impôt à l'empereur, et se dit le Roi Messie. »
Pilate l'interrogea : « Es-tu le roi des Juifs ? » Jésus répondit : « C'est toi qui le dis. »
Pilate s'adressa aux chefs des prêtres et à la foule : « Je ne trouve chez cet homme aucun motif de condamnation. »
Mais ils insistaient : « Il soulève le peuple en enseignant dans tout le pays des Juifs, à partir de la Galilée jusqu'ici. »
A ces mots, Pilate demanda si l'homme était Galiléen.
Apprenant qu'il relevait de l'autorité d'Hérode, il le renvoya à ce dernier, qui se trouvait lui aussi à Jérusalem en ces jours-là.
A la vue de Jésus, Hérode éprouva une grande joie : depuis longtemps il désirait le voir à cause de ce qu'il entendait dire de lui, et il espérait lui voir faire un miracle.
Il lui posa beaucoup de questions, mais Jésus ne lui répondit rien.
Les chefs des prêtres et les scribes étaient là, et l'accusaient avec violence.
Hérode, ainsi que ses gardes, le traita avec mépris et se moqua de lui : il le revêtit d'un manteau de couleur éclatante et le renvoya à Pilate.
Ce jour-là, Hérode et Pilate devinrent des amis, alors qu'auparavant ils étaient ennemis.
Alors Pilate convoqua les chefs des prêtres, les dirigeants et le peuple.
Il leur dit : « Vous m'avez amené cet homme en l'accusant de mettre le désordre dans le peuple. Or, j'ai moi-même instruit l'affaire devant vous, et, parmi les faits dont vous l'accusez, je n'ai trouvé chez cet homme aucun motif de condamnation.
D'ailleurs, Hérode non plus, puisqu'il nous l'a renvoyé. En somme, cet homme n'a rien fait qui mérite la mort.
Je vais donc le faire châtier et le relâcher. »

Ils se mirent à crier tous ensemble : « Mort à cet homme ! Relâche-nous Barabbas. »
Ce dernier avait été emprisonné pour un meurtre et pour une émeute survenue dans la ville.
Pilate, dans son désir de relâcher Jésus, leur adressa de nouveau la parole.
Mais ils criaient : « Crucifie-le ! Crucifie-le ! »
Pour la troisième fois, il leur dit : « Quel mal a donc fait cet homme ? Je n'ai trouvé en lui aucun motif de condamnation à mort. Je vais donc le faire châtier, puis le relâcher. »
Mais eux insistaient à grands cris, réclamant qu'il soit crucifié ; et leurs cris s'amplifiaient.
Alors Pilate décida de satisfaire leur demande.
Il relâcha le prisonnier condamné pour émeute et pour meurtre, celui qu'ils réclamaient, et il livra Jésus à leur bon plaisir.
Pendant qu'ils l'emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène, qui revenait des champs, et ils le chargèrent de la croix pour qu'il la porte derrière Jésus.
Le peuple, en grande foule, le suivait, ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur Jésus.
Il se retourna et leur dit : « Femmes de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ! Pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants !
Voici venir des jours où l'on dira : 'Heureuses les femmes stériles, celles qui n'ont pas enfanté, celles qui n'ont pas allaité !'
Alors on dira aux montagnes : 'Tombez sur nous', et aux collines : 'Cachez-nous'.
Car si l'on traite ainsi l'arbre vert, que deviendra l'arbre sec ? »
On emmenait encore avec Jésus deux autres, des malfaiteurs, pour les exécuter.
Lorsqu'on fut arrivé au lieu dit : Le Crâne, ou Calvaire, on mit Jésus en croix, avec les deux malfaiteurs, l'un à droite et l'autre à gauche.
Jésus disait : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu'ils font. » Ils partagèrent ses vêtements et les tirèrent au sort.
Le peuple restait là à regarder. Les chefs ricanaient en disant : « Il en a sauvé d'autres : qu'il se sauve lui-même, s'il est le Messie de Dieu, l'Élu ! »
Les soldats aussi se moquaient de lui. S'approchant pour lui donner de la boisson vinaigrée,
ils lui disaient : « Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! »
Une inscription était placée au-dessus de sa tête : « Celui-ci est le roi des Juifs. »
L'un des malfaiteurs suspendus à la croix l'injuriait : « N'es-tu pas le Messie ? Sauve-toi toi-même, et nous avec ! »
Mais l'autre lui fit de vifs reproches : « Tu n'as donc aucune crainte de Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi !
Et puis, pour nous, c'est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n'a rien fait de mal. »
Et il disait : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton Règne. »
Jésus lui répondit : « Amen, je te le déclare : aujourd'hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »
Il était déjà presque midi ; l'obscurité se fit dans tout le pays jusqu'à trois heures, car le soleil s'était caché.
Le rideau du Temple se déchira par le milieu.
Alors, Jésus poussa un grand cri : « Père, entre tes mains je remets mon esprit. » Et après avoir dit cela, il expira.
A la vue de ce qui s'était passé, le centurion rendait gloire à Dieu : « Sûrement, cet homme, c'était un juste. »
Et tous les gens qui s'étaient rassemblés pour ce spectacle, voyant ce qui était arrivé, s'en retournaient en se frappant la poitrine.
Tous ses amis se tenaient à distance, ainsi que les femmes qui le suivaient depuis la Galilée, et qui regardaient.
Alors arriva un membre du conseil, nommé Joseph ; c'était un homme bon et juste.
Il n'avait donné son accord ni à leur délibération, ni à leurs actes. Il était d'Arimathie, ville de Judée, et il attendait le royaume de Dieu.
Il alla trouver Pilate et demanda le corps de Jésus.
Puis il le descendit de la croix, l'enveloppa dans un linceul et le mit dans un sépulcre taillé dans le roc, où personne encore n'avait été déposé.
C'était le vendredi, et déjà brillaient les lumières du sabbat.
Les femmes qui accompagnaient Jésus depuis la Galilée suivirent Joseph. Elles regardèrent le tombeau pour voir comment le corps avait été placé.
Puis elles s'en retournèrent et préparèrent aromates et parfums. Et, durant le sabbat, elles observèrent le repos prescrit.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

COMMENTAIRE DU JOUR

Saint Romanos le Mélode (?-vers 560), compositeur d’hymnes
Hymne 32 (trad. SC 128, p.31s rev)

« Béni soit celui qui vient, lui, notre Roi » (Lc 19,38)

Porté sur ton trône dans le ciel, ici-bas sur l'ânon, Christ qui es Dieu, tu accueillais la louange des anges et l'hymne des enfants qui te criaient : « Tu es béni, toi qui viens rappeler Adam »…

Voici notre roi, doux et pacifique, monté sur le petit de l'ânesse, qui vient en hâte pour subir sa Passion et pour enlever les péchés. Le Verbe, monté sur une bête, veut sauver tous les êtres doués de raison. Et l'on pouvait contempler sur le dos d'un ânon celui que portent les Chérubins et qui jadis enleva Elie sur un char de feu, celui qui « de riche qu’il était, s’est fait pauvre » volontairement (2Co 8,9), celui qui en choisissant la faiblesse donne la force à tous ceux qui lui crient : « Tu es béni, toi qui viens rappeler Adam »...

Tu manifestes ta force en choisissant l'indigence… Les vêtements des disciples étaient une marque d'indigence, mais à la mesure de ta puissance étaient l'hymne des enfants et l'affluence de la foule qui criait : « Hosanna -- c'est-à-dire : Sauve donc -- toi qui es au plus haut des cieux. Sauve, Très-Haut, les humiliés. Aie pitié de nous, par égard pour nos palmes ; les rameaux qui s'agitent remueront ton coeur, ô toi qui viens rappeler Adam »...

--Ô créature de ma main, répondit le Créateur..., je suis venu moi-même. Ce n’était pas à la Loi de te sauver, puisqu’elle ne t’avait pas créé, ni aux prophètes, qui étaient comme toi mes créatures. C’est à moi seul qu’il appartient de t’affranchir de ta dette. Je suis vendu pour toi, et je te libère ; je suis crucifié à cause de toi, et tu échappes à la mort. Je meurs, et je t’apprends à crier : « Tu es béni, toi qui viens rappeler Adam ».

Ai-je autant aimé les anges ? Non, c'est toi, le misérable, que j'ai chéri. J'ai caché ma gloire et moi, le Riche, je me suis fait pauvre délibérément, car je t'aime beaucoup. Pour toi, j'ai souffert la faim, la soif, la fatigue. J'ai parcouru montagnes, ravins et vallons en te cherchant, brebis égarée ; j'ai pris le nom de l'agneau pour te ramener en t'attirant par ma voix de pasteur, et je veux donner ma vie pour toi, afin de t'arracher à la griffe du loup. Je supporte tout pour que tu cries : « Tu es béni, toi qui viens rappeler Adam ».

source: http://www.levangileauquotidien.org

Eucharistie sacrement de la miséricorde / Christus.fr

 

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