Benoît XVI rend hommage à Mgr. Oscar
Romero |
 |
ROME, le 25 mars 2007 -
(E.S.M.) -
Le pape Benoît XVI a rendu hommage ce matin à Mgr. Oscar Romero, Archevêque de San
Salvador, assassiné le 24 mars 1980.
|
Mgr. Oscar Romero, Archevêque
de San Salvador
Benoît XVI rend hommage à Mgr. Oscar Romero
Journée de prière et de jeûne pour les missionnaires martyres
Le pape Benoît XVI a rendu hommage ce matin à Mgr. Oscar Romero, Archevêque de San
Salvador, assassiné le 24 mars 1980, rappelant que hier était célébrée" la
Journée de prière et de jeûne pour les missionnaires martyres : évêques,
prêtres, religieux, religieuses et laïques brisés dans l'accomplissement de
leur mission d'évangélisation et de promotion humaine".
"Le "oui" de Marie et
de Jésus à Dieu "se renouvelle dans le "oui" des saints,
spécialement des martyrs qui sont tués à cause de l'Evangile", a déclaré
Benoît XVI. "Je le souligne en rappelant que hier, 24 Mars, anniversaire de
l'assassinat de Mgr. Oscar Romero, Archevêque de San Salvador, a été
célébrée la Journée de prière et de jeûne pour les missionnaires martyres :
évêques, prêtres, religieux, religieuses et laïques brisés dans
l'accomplissement de leur mission d'évangélisation et de promotion humaine."
"Les missionnaires martyres, comme le dit le thème de cette année, rappelle
Benoît XVI, sont
"l'espérance pour le monde", car ils témoignent que l'amour du Christ est
plus fort que la violence et que la haine. Ils n'ont pas cherché le martyre,
mais ils ont été prêts à donner leur vie pour rester fidèles à l'Évangile.
Le martyre chrétien se justifie seulement comme suprême acte d'amour à Dieu
et envers ses frères."
Aujourd'hui, le Saint Père nous a dit:
L'obéissance du Fils, dit Benoît XVI, se
reflète dans l'obéissance de la Mère :
Benoît XVI
Benoît XVI évoque l'Annonciation du Seigneur :
Benoît XVI
Benoît XVI invite les jeunes à une Liturgie Pénitentielle :
Benoît XVI
Benoît XVI: le Seigneur condamne le péché, non le pécheur:
Benoît XVI
Benoît XVI accueille les jeunes de Saint Jean de Passy :
Benoît XVI
Oscar Romero, né en 1917 à Ciudad Barrios, était archevêque au
Salvador, assassiné le 24 mars 1980.
Après avoir accédé à la prêtrise en 1942, Romero gravit les échelons
successifs de la hiérarchie ecclésiastique et devient secrétaire du diocèse
à San Miguel au Salvador. Apprécié également du Vatican pour son tempérament
apte à calmer les esprits, il est nommé archevêque de San Salvador en 1977.
Conscient de la corruption du pouvoir en place, Romero refuse désormais
d'apparaître dans les cérémonies publiques en présence de l'armée ou du
gouvernement. Plus que jamais, Romero considère l'Eglise comme moyen de
défier l'oppresseur et de protéger les persécutés. « Une Eglise qui ne
s'unit pas aux pauvres et, à partir d'eux, ne dénonce pas les injustices
commises contre eux, déclare-t-il, n'est pas la véritable Eglise de
Jésus-Christ ». Dès lors, chaque dimanche, dans sa cathédrale ainsi qu'à des
stations de radio, il dénonce les exactions commises par la junte militaire
au pouvoir, massacres, assassinats et autres atteintes aux droits de
l'Homme, proclamant haut et fort que « les torturés et les assassinés sont
de nouveaux Christs mis à mort par le péché ».
Conscient de la menace qui planait sur lui, il avait pris soin de rassurer
ses fidèles réaffirmant ainsi sa foi en la résurrection : « si je suis tué,
disait-il, je surgirai dans le peuple du Salvador ». Et de rajouter : « nous
accomplissons dans notre vie seulement une fraction minuscule de
l'entreprise magnifique qu'est le travail de Dieu... nous plantons les
graines qui un jour croîtront ».
Et ce qu'il prévoyait arriva : alors qu'il venait de lire la parabole du
grain de blé qui doit mourir afin de porter ses fruits, Oscar Romero est
assassiné en pleine messe, au moment de l'eucharistie. Une immense foule
assista aux obsèques de l'archevêque martyr et des milliers de personnes de
tous horizons viennent, aujourd'hui, se recueillir sur sa tombe pour trouver
l'envie et la force de poursuivre leur combat pour la Paix. « Notre foi
chrétienne exige que nous nous impliquions en ce monde », disait Oscar
Romero, donnant une orientation nouvelle à l'Evangile : la promotion et la
défense des droits humains…
La date du 24 mars a été consacrée comme
celle de la célébration des missionnaires décédés de mort violente pour leur
fidélité à la mission. Le fait que durant les premiers siècles de notre ère
la plupart des martyrs (témoins) le furent pour ne pas avoir admis
l’existence d’autres dieux ou ‘Césars’, cela a contribué à faire en sorte
qu’aujourd’hui encore beaucoup de personnes perçoivent le martyre comme un
affrontement de religions.
En réalité, à toutes les époques ont
existé des personnes qui considéraient la justice ou l’attention aux pauvres
comme des composantes inséparables de leur foi. L’une d’entre eux, à l’abri
de tout soupçon, fut Saint Laurent, diacre de Rome au IVème siècle. Ses
persécuteurs voulaient lui soustraire les biens de l’Église qu’ils croyaient
entre ses mains. Laurent se présenta à ses bourreaux, accompagné de pauvres,
en disant qu’ils étaient la seule richesse de l’Église. Il fut puni en étant
brûlé vif, à tel point que les iconographies le représentent toujours avec
une grille.
D’autres, comme Oscar Arnulfo Romero,
furent assassinés pour avoir défendu les pauvres et avoir invoqué la fin de
la sanglante répression militaire dans son pays. Il y a eu des personnes
tuées par des déséquilibrés, comme père Andrea Santoro; ou pour avoir
défendu les droits des paysans sans terre. Certains ont été assassinés par
des personnes qui ne les connaissaient pas, d’autres par celles à qui ils
avaient donné leur propre vie. Certains sont morts pour des motifs religieux
et d’autres parce que leurs assassins voulaient de l’argent destiné aux
pauvres....
La raison de la main qui a porté à leur
mort n’a pas vraiment d’importance, de même que la raison pour laquelle ils
se trouvaient à cet endroit en particulier, donnant leur vie goutte à
goutte, ou disposés à la verser entièrement d’un seul coup. Telle est la
raison de notre souvenir. La raison de célébrer le fait que la vie vaut ….
Vaut autant que celui pour laquelle nous la vivons ou pour qui nous sommes
disposés à la donner… C’est pour cela que nous choisissons de rappeler et
célébrer tous les membres de l’Église qui, avant d’abandonner leur
engagement de témoignage et d’apostolat, sont morts de façon violente ou ont
sacrifié leur vie, conscients du risque encouru.
En 2006, sur la base des bilans établis
par des sources missionnaires, 24 d’entre eux ont perdu la vie. D’autres,
surtout des laïcs, auront certainement échappé à notre liste, mais
certainement pas à Dieu.
(traduction d’un article de père Niels
Berthel Johansen, Société du Verbe Divin)
Sources:
www.vatican.va
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 25.03.2007 - BENOÎT XVI |