Benoît XVI définit Marie de Nazareth comme l'icône
de l'Église naissante |
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Rome, le 04 septembre 2007 -
(E.S.M.) - Jean-Paul II le Grand désigne Marie
comme la Dame Eucharistique. Benoît
XVI, pour sa part, désigne Marie de Nazareth, icône de l'Église
naissante. Elle nous montre que chacun de nous est appelé à accueillir
le don que Jésus fait de lui-même dans l'Eucharistie.
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La
Vierge Marie, l’Immaculée, Mère de Dieu et notre Mère -
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Benoît XVI définit Marie de Nazareth comme l'icône de l'Église naissante
Première partie
(suite)
: Eucharistie, Mystère à croire : qui
correspond au § 6 à 33 du Saint-Père. Ce qui est écrit "en noir"
appartient au texte du pape Benoît XVI, le commentaire de Léonce
Grattepanche en "bleu".
Pour lire les pages précédentes voir
table en fin de texte.
L'Eucharistie
et la Vierge Marie
(§ 33)
:
(10)
La Vierge Marie, l’Immaculée,
est pour le pèlerin l’aboutissement parfait de notre foi, notre espérance et
notre charité. Elle est l’illustration vivante de ce que nous sera
l’eschatologie. Marie, la nouvelle Ève par son Assomption, Jésus le nouvel
Adam par son Ascension nous montrent ce que sera notre victoire avec Dieu et
en Lui. Et s'il est vrai,
souligne Benoît XVI, que nous sommes tous
encore en chemin vers le plein accomplissement de notre espérance, cela
n'enlève pas qu'on puisse reconnaître dès maintenant avec gratitude que ce
que Dieu nous a donné trouve sa parfaite réalisation dans la Vierge Marie,
Mère de Dieu et notre Mère: son Assomption au ciel, corps et âme, est pour
nous signe d'espérance certaine, en tant qu'elle nous montre à nous,
pèlerins dans le temps, le but eschatologique que le sacrement de
l'Eucharistie nous fait goûter dès maintenant.-
L’Immaculée est la Nouvelle
Arche, elle symbolise à juste titre le Tabernacle Vivant qui, cachée,
ignorée pour le monde aura rendu son Dieu présent dans le monde dès
l’instant de son fiat.
Marie fut annoncée comme image de l’Église par l’arche de Noé, l’arche d’Alliance
de Moïse, elle est la figure vivante et sainte de l’Église. Elle en exprime
la parfaite maternité :
« […] et elle poussa un grand cri et
dit : « Bénie es-tu entre les femmes, et béni le fruit de ton ventre ! Et
d’où m’est-il donné que vienne vers moi la mère de mon Seigneur ? »
( Luc,
1, 42-44).
Marie,
dès l’instant de son fiat, devient pour l’éternité la mère de Dieu fait
homme. Son fiat procède de sa liberté, d’une liberté absolue, totale qui n’a
d’autre entrave que cette liberté qui lui aurait permise de dire non. Mais
Marie au cœur de cette liberté reconnut pour vrai le plan de Dieu dans le
moment de l’Annonciation. Elle y adhéra tout de suite dans la foi.
- En Marie très sainte,
retrace le pape Benoît XVI,
nous voyons aussi parfaitement actualisée la modalité sacramentelle par
laquelle Dieu rejoint et engage la créature humaine dans son initiative
salvifique. –
Dès le moment de son fiat,
Marie devient collaboratrice du Rédempteur : la divine présence en elle lui
vaut de grandir dans la lumière et l’intention divine et dès cet instant
elle devient non seulement la mère de Dieu,
mais aussi la mère de l’humanité qui marche vers son salut et plus
spécialement la mère des enfants de Dieu adoptés par le sacrifice de son
Fils. Marie et Jésus dans une union d’intention et d’amour parfait appellent
toute l’humanité au salut.
De l'Annonciation à la Pentecôte,
Marie de Nazareth apparaît comme la personne dont la liberté est totalement
disponible à la volonté de Dieu. Son Immaculée Conception se révèle
précisément dans sa docilité inconditionnelle à la Parole divine. La foi
obéissante est la forme que sa vie assume en chaque instant devant l'action
de Dieu. –
Jésus sur
la Croix ne crée pas Marie Mère du genre humain, mais il lui confirme
l’universalité de sa maternité. Sa mission maternelle universelle, elle
l’accepta dans son fiat dans lequel elle vit sa maternité s’étendre à tout
le genre humain. Marie fut la parfaite co-rédemptrice dès son fiat jusqu’à
la Résurrection de son Fils. Elle participa en tant que créature à la
Passion de son Fils qui est sa chair et son sang, elle fut avec lui immolée,
même si cette immolation ne fut pas sanglante. Elle est le symbole vivant et
dynamique du sacrifice spirituel du peuple de Dieu, de l’Église.
« Vois ; cet enfant est là pour la chute et le
relèvement de beaucoup en Israël, et pour être un signe en butte à la
contradiction – et toi-même, une épée te transpercera l’âme ! – afin que de
bien des cœurs soient révélés les raisonnements. » (Luc,2, 34-35).
Marie ne va plus cesser de prier pour le salut du genre humain. Elle sera
associée à toute la mission de son Fils et de son Dieu.
-
De
l'Annonciation à la Croix, Marie est celle qui accueille la Parole faite
chair en elle et qui va jusqu'à se taire dans le silence de la mort. C'est
elle, enfin, qui reçoit dans ses bras le corps livré, désormais inanimé, de
Celui qui vraiment a aimé les siens « jusqu'au bout »
(Jn 13, 1). Les
Pères synodaux, signale le pape Benoît XVI, ont justement affirmé que « Marie inaugure la participation
de l'Église au sacrifice du Rédempteur ». - Jean-Paul
II le Grand désigne Marie comme la Dame Eucharistique. Elle est la créature
qui soit la plus étroitement unie, liée au mystère eucharistique : le corps
et le sang de son Fils sont les siens, elle fut le premier ciboire et
calice, le premier tabernacle ; n’est-ce pas sa chair clouée et son sang sur
la Croix ! Ne fut-elle pas la première à croire en la Résurrection de son
Fils ! Elle est la première créature à mériter son Ascension. Marie est
Co-Rédemptrice, co-médiatrice, co-avocate. -
Et Benoît XVI de conclure, Elle est l'Immaculée qui accueille
inconditionnellement le don de Dieu et, de cette façon, elle est associée à
l'œuvre du salut. Marie de Nazareth, icône de l'Église naissante, nous
montre que chacun de nous est appelé à accueillir le don que Jésus fait de
lui-même dans l'Eucharistie.
La vie de foi, d’espérance
et de charité sans Marie est très difficile. Le chrétien se charge alors
d’un poids qui n’est pas prévu pour l’âme du baptisé. Marie est pour nous
plus mère que notre mère naturelle. Sa maternité n’a aucune limite, sa
mission est de nous amener à son Jésus en vue d’une vie d’union, en vue d’un
cœur à cœur. Refuser Marie dans sa vie spirituelle s’est se couper de bien
des grâces… C’est vivre en orphelin. Si physiquement et moralement nous
avons besoin d’amour, de tendresse, d’affection. Nous en avons tout autant
besoin spirituellement et Marie est la source de cette affection qui n’a
rien d’une guimauve. Mettre Marie dans sa vie de cœur à cœur avec Jésus,
c’est introduire une authentique virilité dans notre vie spirituelle qui
tend à toujours rechercher les consolations. Marie est le contraire de la
mièvrerie, les âmes qui se confient à elle sont formées à une école virile,
celle de la femme forte. Les fruits qui en découlent sont abondants. La mère
de Dieu, notre mère, est généreuse, car rien de ce qu’elle demande ne peut
lui être refusé. Certains courants charismatiques en appellent à Marie, à
une maternité rose bonbon, pour justifier une fausse vie spirituelle qui
s’arrête sur le plan de l’émotion, de l’affect dans ce qui a de plus
malsain, de plus puéril. Marie n’a rien à voir avec ces enfantillages. C’est
tout le contraire, elle forme à recevoir les reproches de Dieu le Père pour
l’amendement du pénitent… Elle est l’éducatrice du dépouillement pour mieux
nous revêtir des habits de gloire pour mieux se revêtir du Christ-Jésus .
Pages précédentes :
L'Introduction
: Jésus est
l'étoile polaire de la liberté humaine
(1)
:
(§ 1 à 5)
►
Benoît XVI
Première partie
:
La foi de l'Église est
essentiellement une foi eucharistique :
(2)
(§ 6 à 8)
►
Benoît XVI
Jésus
véritable Agneau immolé :
(3)
(§ 9 à 11)
► Benoît
XVI
Le rôle décisif de l'Esprit Saint dans la
célébration de l'Eucharistie :
(4)
(§ 12 et 13)
►
Benoît XVI
Eucharistie, principe causal de l'Église et
communion ecclésiale :
(5) (§ 14 et 15)
►
Benoît XVI
I. Sacramentalité de l'Église
et initiation
chrétienne :
(6)
(§ 16 et 17)
►
Benoît XVI
II. Eucharistie et
Sacrement de la Réconciliation :
(7) (§ 20 à 21)
►
Benoît XVI
III et IV.
L'Onction des malades et le Sacrement de l'Ordre :
(8)
(§ 22 à 26)
Benoît XVI
V.
Indissolubilité du mariage
(§ 27 à 29)
et les fins dernières de l'homme
(§ 30 à 32)
:
(9)
Benoît XVI
L'Eucharistie et
la Vierge Marie
(§ 33)
:
(10)
Table Sacramentum Caritatis :
►
Exhortation post-Synodale sur l'Eucharistie
Sources:
lescatholiques.free.fr -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 04.09.2007 - BENOÎT XVI -
Table Sacramentum Caritatis |