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19 Avril 2005
 

Benoît XVI dénonce les éternelles rengaines visant à affaiblir l'Église

Le 29 décembre 2024 - E.S.M. -  Dans cet extrait d'un entretien de Peter Seewald avec le Cardinal Ratzinger/Benoît XVI, le Saint-Père insiste sur le fait qu'il ne s’agit pas d’intimider les gens ; mais nous ne devons pas non plus leur cacher le danger auquel ils sont confrontés et dont ils ne peuvent être sauvés que par le Seigneur Jésus.

Le ciel et la terre passeront, mais mes Paroles ne passeront point (Luc 21-33) - Pour agrandir l'image ► Cliquer  

Le chapitre qui suit est le prolongement d'un entretien de Peter Seewald avec le Cardinal Ratzinger/Benoît XVI, alors préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi et traduit de l'allemand par Nicole Cazanova

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    - Appartenir à l'Église a t'il encore un sens ?
    - Le bien de l'Église est plus important que ses biens

1) Les leitmotivs de la critique

 Question : A propos des critiques que l'on adresse à l'Église, vous avez parlé un jour du « canon classique des questions » : ordination des femmes, contraception, célibat, remariage des divorcés... Cette énumération des points critiques date de 1984. Le référendum sur des sujets concernant le christianisme, organisé en 1995 en Autriche, en Allemagne et en Suisse, montre que ce canon n'a pas changé d'un iota. La discussion semble tourner en rond et se fatiguer. Peut-être certains éclaircissements aideraient-ils à avancer. Il me semble que bien des gens ne savent pas de quoi il s'agit exactement quand ils parlent de la papauté ou du sacerdoce, qu'ils ne connaissent pas la signification de ces concepts.
   Le  Cardinal Ratzinger/Benoît XVI : Je soulignerais encore une fois que ce sont là certainement de vrais problèmes, mais je crois que nous nous égarons quand nous les élevons au rang de questions clés et que nous en faisons l'unique sujet de la chrétienté. Un argument très simple (que d'ailleurs Johann Baptist Metz a exprimé dans un article sur les référendums religieux) s'élève contre cette façon de voir : ces problèmes sont résolus dans le protestantisme qui a suivi en cela un autre chemin. Il est cependant notoire qu'il n'a pas trouvé ainsi la meilleure manière d'être chrétien dans le monde d'aujourd'hui et que la problématique du christianisme, la difficulté d'être chrétien, est pour lui tout aussi dramatique qu'auparavant. Metz, si je me souviens bien, a demandé pourquoi nous devrions faire de nous un double de la chrétienté protestante. Il est bon, dit-il, que l'expérience ait été faite. Car il s'avère que ce n'est pas cela, ce ne sont pas ces problèmes qui pourraient causer aujourd'hui l'échec du christianisme. Que la solution de ces choses ne rend pas l'Évangile plus attrayant ni l'existence du chrétien plus facile, et ne parvient même pas à obtenir cet accord qui rétablirait la cohésion de l'Église. Je crois qu'il faudrait comprendre une fois pour toutes que ce ne sont définitivement pas de ces problèmes dont souffre l'Église.

2) Le dogme de l'infaillibilité

    Alors commençons, s'il vous plaît, par un point sur lequel les protestants ont tranché depuis très longtemps déjà, le dogme de l'infaillibilité. Que signifie ce dogme réellement ? Est-il bien ou mal interprété si l'on considère que tout ce que dit le Saint-Père est automatiquement sacré et juste ? Je voudrais poser cette question en abordant ces leitmotives de la critique, parce qu'elle touche visiblement les gens, pour quelque raison que ce soit.
  
 Vous venez déjà de dénoncer une erreur. Ce dogme ne signifie effectivement pas que le pape est infaillible dans tout ce qu'il dit. Il signifie tout simplement ceci : qu'il existe dans le christianisme, du moins selon la foi catholique, une ultime instance de décision. Pour qu'en fin de compte on puisse décider absolument sur les questions essentielles et que nous puissions être sûrs que l'héritage du Christ est interprété avec exactitude. Sous une forme quelconque, ce caractère absolu est présent dans toute communauté de foi chrétienne, mais il ne se rapporte précisément pas au pape.
    Pour l'Église orthodoxe aussi, il est clair que les décisions du concile sont infaillibles, en ce sens que je peux leur faire confiance quand elles affirment : ici, l'héritage du Christ est bien interprété, c'est notre foi commune. Chacun ne doit pas pour ainsi dire distiller à nouveau cet héritage et l'extraire de la Bible, mais à l'Église est donnée la possibilité d'une certitude commune. La différence avec l'orthodoxie, c'est seulement que le christianisme romain reconnaît une autre instance, outre le concile œcuménique, qui soit capable de donner cette assurance : le successeur de saint Pierre. Le pape est naturellement tenu à des conditions qui garantissent — et l'engagent en outre très profondément — qu'il ne décidera pas selon sa conscience subjective, mais dans la grande communauté de la tradition.

    Il a toutefois fallu très longtemps pour trouver cette solution.
   
Il y a eu aussi des conciles avant l'existence d'une théorie des conciles. Les Pères du concile de Nicée, en 325, le premier concile, ne savaient pas ce qu'est un concile, c'était l'empereur qui l'avait réuni. Malgré tout, ils comprenaient déjà qu'ils n'avaient pas parlé seulement eux-mêmes, mais qu'ils pouvaient dire (ce que dit aussi le concile des Apôtres) : « L'Esprit Saint et nous-mêmes avons décidé...» (Actes des Apôtres, XV, 28), c'est-à-dire : le Saint-Esprit a décidé avec nous, à travers nous. Le concile de Nicée parle ensuite de trois primats qu'il y a dans l'Église, Rome, Antioche et Alexandrie. Il nomme ainsi des instances de contrôle, rattachées toutes les trois à la tradition de saint Pierre. Rome et Antioche sont les sièges épiscopaux de saint Pierre, Alexandrie, siège épiscopal de saint Marc, fut reliée également à la tradition de Pierre pour former cette triade.
    Les évêques de Rome ont su très tôt et très clairement qu'ils restaient dans la tradition de saint Pierre et qu'ils avaient aussi, en même temps que la responsabilité, la promesse qui les aide à l'assumer. C'est devenu très net durant la crise arienne, quand Rome était la seule instance capable de tenir tête à l'empereur. L'évêque de Rome, qui naturellement doit écouter l'ensemble de l'Église et n'est pas lui-même créateur de foi, a une fonction qui se situe dans la ligne de la promesse faite à Pierre. Dans la réalité, cela n'a été formulé conceptuellement qu'en 1870.
    Peut-être devrait-on encore noter qu'entre-temps on comprend de plus en plus, même hors de la chrétienté catholique, qu'une instance capable de maintenir l'unité est nécessaire à l'ensemble. Cela s'est manifesté par exemple dans le dialogue avec les anglicans. Les anglicans sont prêts à reconnaître que l'on s'est pour ainsi dire laissé guider par la Providence en fixant la tradition du primat à Rome, même s'ils ne veulent pas rapporter directement au pape la promesse faite à Pierre. Dans d'autres parties du protestantisme aussi, on reconnaît que la chrétienté doit avoir un porte-parole qui l'incarne en personne. Et dans l'Eglise orthodoxe aussi, des voix s'élèvent pour s'exprimer de façon critique sur la dislocation de l'Église en autocéphalies (églises nationales) et considèrent en revanche comme utile le retour au principe de Pierre. Ce n'est pas une reconnaissance du dogme romain, mais les convergences deviennent de plus en plus évidentes.

  A suivre ...
       3) Mauvaise Nouvelle au lieu de Bonne Nouvelle

       4) Nous sommes le peuple de Dieu
    
   5) Autorité sacrée et amour fraternel
       6) Le célibat des prêtres
       7) La contraception
       8) L'avortement

      9) Les divorcés remariés
    10) L'ordination des femmes
    
 
 

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Sources :Texte original des pensées du Cardinal J. Ratzinger-  E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 29.12.24

 

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