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19 Avril 2005
 

Pape François, un changement d'ère

Le 25 avril 2023 - E.S.M. - Aujourd'hui débute le premier Conseil des cardinaux de la nouvelle ère du pontificat du pape François. Bien sûr, ce n'est pas le premier Concile tenu après la promulgation de la Constitution Apostolique  Praedicate Evangelium, la réforme de la Curie, qui a été la principale raison pour laquelle le Pape a décidé de rassembler autour de lui un groupe de huit cardinaux, qui sont devenus plus tard neuf avec l'ajout du cardinal Parolin. Mais c'est le premier Concile qui naît autour du changement générationnel du pontificat.

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Pape François, un changement d'ère

Le 25 avril 2023 - E.S.M. - Aujourd'hui débute le premier Conseil des cardinaux de la nouvelle ère du pontificat du pape François. Bien sûr, ce n'est pas le premier Concile tenu après la promulgation de la Constitution Apostolique  Praedicate Evangelium, la réforme de la Curie, qui a été la principale raison pour laquelle le Pape a décidé de rassembler autour de lui un groupe de huit cardinaux, qui sont devenus plus tard neuf avec l'ajout du cardinal Parolin. Mais c'est le premier Concile qui naît autour du changement générationnel du pontificat.

Début mars, le pape François a renouvelé le Conseil. Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'État du Vatican - qui n'avait même pas été inclus au départ dans le Concile, et qui l'a ensuite été par le pape sans aucune nomination officielle - est resté. Les autres restants sont le cardinal Fridolin Ambongo Besungu, archevêque de Kinshasa ; le cardinal Oswald Gracias, archevêque de Bombay ; et le cardinal Sean Patrick O'Malley, archevêque de Boston.

Les nouvelles entrées sont celles du cardinal Fernando Vérgez Alzaga, président du gouvernorat de l'État de la Cité du Vatican ; le cardinal Juan José Omella Omella, archevêque de Barcelone ; le cardinal Gérald Lacroix, archevêque de Québec; le cardinal Jean-Claude Hollerich, archevêque de Luxembourg ; et le cardinal Sérgio da Rocha, archevêque de São Salvador de Bahia (Brésil).

Par conséquent, cinq membres sur neuf ont été renouvelés. Le seul cas de remplacement par fonction est probablement celui du cardinal Vérgez, qui va occuper le poste au sein du Conseil qui appartient au gouverneur de l'État de la Cité du Vatican, l'ancien cardinal Giuseppe Bertello.

Pour le reste, le profil des cardinaux choisis est varié. Le cardinal Omella a été créé par le pape François en 2017, deux jours seulement après la rencontre avec la nouvelle présidence de la Conférence épiscopale espagnole, qui, à l'époque, avait élu le cardinal Ricardo Blazquez Perez comme président et le cardinal Canizares comme vice-président. Le choix d'Omella n'était pas en contradiction avec la tradition, étant archevêque de Barcelone et son prédécesseur ayant juste dépassé l'âge de 80 ans. Mais, dans un consistoire de seulement cinq cardinaux, avec une attention particulière aux banlieues, le choix du pape François était un signal clair de vouloir un changement générationnel, un tournant aussi dans la mentalité de la Conférence des évêques.

Le cardinal Lacroix a beaucoup grandi en considération, et certains le placent même dans les index de « papabilità » pour la succession du pape François. Lacroix a également neuf ans d'expérience dans les zones de guerre en Colombie, aime beaucoup le pape et a géré avec succès le récent voyage du pape au Canada.

Le cardinal Hollerich jouit d'une grande visibilité médiatique et a donné plusieurs interviews, même avec des ouvertures audacieuses sur des sujets doctrinaux. Comme lorsqu'il a noté que "le pape ne veut pas d'un sacerdoce féminin, et je lui suis complètement obéissant, mais les gens continuent à en discuter". Le pape l'a nommé rapporteur général du synode sur la synodalité et l'a maintenant nommé au conseil des cardinaux, lui manifestant une certaine sympathie.

Enfin, avec le cardinal Sergio da Rocha, le pape François inclut un Brésilien au Conseil des cardinaux suite au départ du cardinal Oscar Rodriguez Maradiaga, qui a plus de 80 ans et est donc la première victime du changement générationnel. Le cardinal Rodriguez Maradiaga avait été un protagoniste de la vague de réformes au début du pontificat, avec une forte présence médiatique qui n'a commencé à décliner qu'à partir du moment où il a quitté tous ses postes.

Restera à savoir quel sera désormais le poids du Conseil des cardinaux et si les suggestions des cardinaux seront écoutées par le pape François ou si lui, au contraire, continuera à gouverner seul. En effet, la recomposition du Conseil s'inscrit dans un changement d'ère plus général qui ne concerne pas seulement les personnes les plus proches du Pape mais l'ensemble de la Curie romaine.

Mgr Robert Prévost a été assermenté la semaine dernière comme nouveau préfet du Dicastère pour les évêques, en remplacement du cardinal Marc Ouellet, qui restera à Rome et se consacrera à l'étude de la théologie de la synodalité.

Maintenant, parmi les grands dicastères de la Curie, il ne reste plus qu'à nommer un nouveau préfet pour le Dicastère pour la Doctrine de la Foi. La possibilité de la nomination de l'évêque allemand Heiner Wilmer à l'ancien Saint-Office n'est pas encore totalement exclue. La rumeur de sa sélection avait circulé, suscitant immédiatement des inquiétudes dans le cercle traditionaliste pour certaines des positions de Wilmer, mais ensuite la nomination n'a pas eu lieu. Il faut dire que la possibilité de nommer Prévost au dicastère pour les évêques a également commencé à circuler en janvier 2022, plus d'un an et demi avant la décision du pape François.

Mais le changement d'ère ne concerne pas que la Curie.

Caritas Internationalis se réunit dans deux semaines pour désigner un nouveau secrétaire général après des mois de redressement judiciaire et l'annulation soudaine et presque inexplicable de la précédente direction, suite à une visite apostolique qui n'avait constaté ni abus ni problèmes financiers. Il y a cinq candidats au poste de président de la fédération, avec le cardinal Tagle sortant et avec un rôle possible pour le cardinal Mafi de Tonga ou l'archevêque de Tokyo Kikuchi, et un chemin difficile pour trouver un nouveau secrétaire général qui puisse supporter les pressions. En effet, qui accepterait un rôle au sein de Caritas après la dernière décapitation soudaine et l'entrée décisive dans la direction du Dicastère pour la promotion du développement humain intégral ?

Puis, le 3 mai, le Conseil Complet d'État de l'Ordre de Malte élira le nouveau Grand Maître. Là aussi, le pape François est intervenu avec force, imposant d'abord la réforme des Statuts, puis décapitant les dirigeants de Imperio en se rendant aux élections. S'il est vrai que les papes ont toujours eu la possibilité d'intervenir dans l'Ordre de Malte, et les papes l'ont fait dans le passé, il est également vrai que, dans le contexte international actuel, les actions du pape créent un précédent périlleux qui pourrait mettre en péril la Souveraineté de l'Ordre. Le pape François, cependant, a choisi la voie directe de la gestion des affaires.

D'ici la fin de l'année, le Collège des cardinaux ne sera composé que de 114 cardinaux ayant le droit de vote au Conclave et, par conséquent, le pape François pourrait convoquer un autre consistoire et ainsi renforcer la présence des barettes rouges créées par lui dans le Collège des Cardinaux. Le pape, à l'exception d'un an seulement, a convoqué un consistoire chaque année.

Actuellement, il y a 123 cardinaux électeurs ; parmi ceux-ci, le pape François en a créé 81, ce qui représente 65 % des électeurs. Trois cardinaux créés par le pape François auront 80 ans cette année et, s'il y a un consistoire dans la liste des nouveaux cardinaux, il y aura au moins deux préfets de dicastère qui ne sont pas encore cardinaux : Mgr Claudio Gugerotti, préfet du dicastère pour la Églises orientales et Mgr Robert Prévost, préfet du Dicastère pour les évêques.

Il y a, pour le pape François, de nombreuses décisions à prendre. Après tout, sa récente hospitalisation semble avoir accéléré ses décisions, publiant déjà deux motu proprio la semaine dernière, et, en tout cas, semblant intolérant aux discussions. On parle beaucoup de synodalité, et une grande partie du débat semble être en préparation du prochain synode des évêques. Cependant, ce qui manque, c'est la collégialité, le gouvernement du Pape avec ses frères évêques, une collégialité qui semble presque totalement hors de propos face aux relations et aux sympathies personnelles et non institutionnelles.

Il faut aussi en tenir compte lorsque l'on analyse le changement d'époque. Après tout, ce changement d'âge se produit alors que le pape lit la réalité à travers une perspective d'être en prolongation et avec un oeil anti-romain en tant qu'évêque de la périphérie. Le pape François soutient qu'on voit bien le monde depuis les périphéries.

On ne sait pas si le pape saura trouver un équilibre dans la poursuite de ce changement générationnel ou si ses décisions entraîneront d'autres déséquilibres et reculs. En dix ans de pontificat, des lois ont été faites et défaites, et les évêques ont été laissés libres de parler et parfois marginalisés pour ce qu'ils ont dit. Il est même arrivé que le Pape appelle deux personnes en qui il avait confiance pour travailler à la Curie, surmontant les obstacles, pour ensuite les laisser partir, pour des raisons différentes mais de manière similaire, comme l'archevêque Zanchetta et le théologien Luigi Maria Epicoco.

« Motus in fine velocior », le mouvement s'accélère quand la fin est proche, dit une ancienne devise latine. Le pape François a sans aucun doute accéléré de nombreuses décisions et se concentrera probablement sur celles qu'il juge les plus cruciales. Il y aura de nombreuses nominations, plusieurs motu proprio, et un climat général d'incertitude. Parce que le projet missionnaire est si beau, il trahit un autre point important : que le Pape est, avant tout, le garant de l'unité de l'Église.

By - Traduction  E.S.M

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Sources : mondayvatican -  Traduction  E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.)
25.04.2023

 

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