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Mgr Gänswein s'exprime sur le synode allemand : aucune valeur
juridique
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Le 21 avril 2023 -
E.S.M.
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Le secrétaire de Benoît XVI, Mgr. Georg Gänswein,
revient avec trois
entretiens en trois jours. Pas de nouvelles sur son
avenir, mais amplement d'espace pour le controversé Synodaler Weg que le prélat ne considère pas du tout
utile pour les besoins des fidèles ou contraignant sur
le plan canonique. Au contraire, cela a contribué au
déclin de la foi.
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Mgr. Georg Gänswein -
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Mgr Gänswein s'exprime sur le synode allemand : aucune valeur juridique
Le 21 avril 2023 -
E.S.M. -
Mgr. Georg Gänswein s'en prend au controversé "chemin synodal
allemand": un chemin qui a aggravé la crise de la foi et qui n'a
même pas force de loi. Et il le dit en tant qu'avocat canonique : en
fait, peu se souviennent que le secrétaire de Benoît XVI (et au
moins formellement préfet de la Maison pontificale) est diplômé de
la Ludwig-Maximilians-Universität de Munich précisément en
droit canonique, matière qu'il puis enseigné à Rome à l'Université
pontificale de la Sainte-Croix.
Le long silence qui a suivi "l'affaire médiatique" qui a
explosé après la publication de Rien que la vérité semble
désormais appartenir au passé. L'archevêque allemand est lentement
réapparu sur la scène publique, des occasions liturgiques au
suffrage et à la mémoire du pape émérite au salon de Bruno Vespa,
début mars. Mais cette fois il le fait avec trois interviews en
trois jours consécutifs (à faire pâlir d'envie le pape François qui
accorde lui aussi des interviews sans nombre et à tirage serré). Le
dimanche 16 avril, jour du 96e anniversaire de la naissance de
Benoît XVI, il était l'invité de Verissimo, dirigé par Silvia
Toffanin. Lundi 17 avril, c'était au tour de l'émission
autrichienne Zib 2. Enfin, dans son Allemagne natale, le mardi 18 avril,
une longue interview est parue sur la Passauer Neue Presse
(certains extraits des deux derniers ont été relancés en Italie par
Silere non possum ), c'est le titre du journal de Passau
et les « limites » sont celles que le synode allemand ne peut
franchir. Toute la seconde moitié de l'interview est consacrée au
thème, tandis que la première partie parle du présent et de l'avenir
de l'archevêque. Rien de nouveau sur la rumeur de rendez-vous au
Costa Rica qui semblait imminente après l'audience avec le pape
François en mars ("Non, je ne sais plus rien"). Ayant quitté
le monastère Mater Ecclesiae, où il a vécu à côté de Benoît XVI
jusqu'au 31 décembre, "je vis maintenant dans une maison à côté
de Santa Marta, où vit le pape François" et "j'exerce mes
fonctions d'exécuteur testamentaire". Mgr Gänswein a hérité "d'une
belle croix bavaroise en bois qu'il [Ratzinger] avait lui-même dans
sa maison en tant que cardinal". Et la tâche de détruire la
correspondance privée ("lettres que les parents de Ratzinger
écrivaient à leurs enfants et puis eux aussi, entre frères") :
un "moment douloureux", "mais j'ai évidemment accompli son
dernier souhait sans me dérober".
La conversation passe ensuite au « 11 septembre de l'Église
», c'est-à-dire au fléau des abus, au casus belli qui a
déclenché le Synodaler Weg avec toutes ses dérives, toujours
en cours. « Je doute que le chemin synodal, tel qu'il s'est
développé, ait été la bonne réponse à la crise des abus », dit
Mgr Gänswein, notemment parce que les « thèmes » du synode «
vont bien au-delà de la réponse nécessaire à la crise des abus
», en déviant « sur des objectifs complètement différents
», qui présentent plutôt le risque de conduire « hors de l'unité
de l'Église universelle ». Plus que des réponses, le synode
allemand a déclenché « des tensions au sein de l'Église
catholique en Allemagne et avec le Saint-Siège », qui à
l'occasion de la visite ad limina des évêques allemands en novembre
2022 puis avec la lettre des cardinaux Parolin, Ouellet et Ladaria,
« a montré clairement et sans équivoque les limites qui doivent
être prises au sérieux ».
Et Mgr Gänswein est aussi
clair et sans équivoque : « Je ne considère pas le cheminement
synodal comme une réponse utile aux besoins réels des fidèles »,
ajoutant « en tant que canoniste » (comme nous l'avons dit au
début), qu'il « n'a aucune
valeur
juridique
contraignante
au
sens
du
droit
canonique
». De plus, la réponse immédiate du Vatican à la lettre des évêques
de Cologne, Eichstätt, Augsbourg, Passau et Ratisbonne (les
quelques voix opposées dans l'épiscopat allemand) "démontre
l'urgence avec laquelle le Vatican aborde la question". Une
situation si grave que l'archevêque confie : "Je prie et j'espère
qu'une scission pourra être évitée".
En bref, la "voie" allemande s'avère être un remède
pire
que le mal. "Le déclin
de la foi s'est de fait accru après le cheminement synodal", dit
Mgr Gänswein, niant l'autre "accroche" (rappelée par
l'intervieweur) selon laquelle il faut faire quelque chose pour
raviver la foi. Il faut le faire, mais la vraie réponse vient "de
l'approfondissement de la foi et non des questions structurelles. La
foi, si je la prends au sérieux, ne s'éveille à une vie nouvelle
qu'à travers une véritable conversion et un approfondissement
personnels », ce qui « suppose un engagement et une
détermination personnels. C'est un combat et ça le sera toujours."
En somme, ce n'est pas une Église à la mode que souhaite Mgr
Gänswein, qui conclut en évoquant les paroles prophétiques,
remontant à 1958, d'"un jeune professeur de théologie nommé
Joseph Ratzinger", selon lequel "l'Église du futur" sera
"une Église de petites minorités qui vivent de foi et la
témoignent et la transmettent dans ce monde. Ne sommes-nous pas
aujourd'hui les témoins de cette prophétie ?". En effet, si à
première vue les "vents" synodaux peuvent recueillir un
consentement illusoire (mais à quoi : à une enveloppe vidée de
l'intérieur ?), l'Eglise ne doit pas craindre la perte d'"influence
politique et sociale", ce n'est pas son objectif - affirme-t-il
- "mais témoigner de l'Evangile de Jésus-Christ, la Bonne
Nouvelle, par des paroles et des actions".
Lanuovabq.it- Traduction
E.S.M
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Sources : Lanuovabq.it
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Traduction
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne
constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 21.04.2023
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