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19 Avril 2005
 

Benoît XVI poursuit la comparaison de Jésus et de Moïse

 

Rome, le 18 août 2007 - (E.S.M.) - Dans cette page surnaturelle et édifiante, Benoît XVI, nous indique que même Moïse n'aperçoit que le dos de Dieu, car son visage, « personne ne peut le voir ». La limite imposée à Moïse est claire. Un peu plus loin le pape mentionne : "seul celui qui est Dieu voit Dieu" - donc Jésus.

Le pain de vie  -  Pour agrandir l'image: C'est ici

Benoît XVI poursuit la comparaison de Jésus et de Moïse

Chapitre 8 : Les grandes images de l'Évangile de Jean  -  Pages précédentes, voir à la fin du texte

9) Le pain de vie (1) - Moïse n'aperçoit que le dos de Dieu  (290 à 293)

Après l'eau, la vigne et le vin, Benoît XVI aborde le troisième symbole de ce chapitre huit, le pain.

Benoît XVI rappelle également que le thème du pain a déjà été largement abordé avec les tentations de Jésus (p.45).

Nous avons vu, écrit le pape, que toute la problématique de la mission du Messie était déjà contenue dans la tentation de transformer les pierres du désert en pains. Et dans la façon dont Satan déforme cette injonction transparaît déjà la réponse positive de Jésus, qui se manifeste clairement et définitivement, la veille de sa passion, dans le don de son corps comme pain pour la vie du monde.

Nous avons encore rencontré la thématique du pain lors de l'interprétation de la quatrième demande du Notre Père où nous avons tenté d'embrasser du regard toutes les dimensions de cette demande, et ainsi toute l'ampleur de ce thème du pain ( Benoît XVI).

À la fin du ministère de Jésus en Galilée, la multiplication des pains devient, d'une part, le signe éminent de la mission messianique de Jésus, et, d'autre part aussi, la croisée des chemins de son ministère qui, dès lors, prend clairement la direction de la croix. Les trois Évangiles synoptiques rapportent comment cinq mille hommes ont été miraculeusement nourris (cf. Mt 14, 13-21 ; Mc 6, 32-44 ; Lc 9, 10-17). Matthieu et Marc évoquent, en outre, une seconde multiplication des pains pour quatre mille hommes (cf. Mt 15, 32-38 ; Mc 8, 1-9).

Ici, nous ne pouvons pas aborder les richesses théologiques contenues dans ces deux récits. Je me limiterai donc au récit de la multiplication des pains racontée par Jean (6, 1-15). Il est vrai, précise Benoît XVI, qu'elle non plus ne fera pas l'objet d'un examen plus approfondi, car notre regard se portera tout de suite sur l'interprétation de cet événement que Jésus, dans son grand discours du pain, propose le lendemain dans la synagogue sur l'autre rive du lac. Et là encore, nous devrons nous limiter. Ce grand discours, si souvent médité et si souvent décortiqué par les exégètes, nous ne pouvons pas l'examiner en détail. Je voudrais seulement tenter de dégager ses grandes lignes et surtout le replacer dans l'ensemble de la tradition dans laquelle il s'insère et à partir de laquelle il doit être compris.

Le contexte déterminant dans lequel tout le chapitre s'inscrit est la comparaison de Jésus et de Moïse. Jésus est le Moïse définitif, le plus grand Moïse, le « prophète » que Moïse avait annoncé dans son discours au seuil de la Terre sainte et dont Dieu avait dit : « Je mettrai dans sa bouche mes paroles, et il leur dira tout ce que je lui prescrirai » (Dt 18, 18). Ce n'est donc pas un hasard si, à la fin de la multiplication des pains et avant la tentative d'instaurer Jésus comme roi, on trouve ceci : « C'est vraiment lui le grand Prophète, celui qui vient dans le monde » (Jn 6, 14). Pareillement, les gens disent après l'annonce de l'eau vive lors de la fête des Tentes : « C'est vraiment lui, le grand Prophète ! » (Jn 7, 40). Sur l'arrière-fond de Moïse, se dessine l'exigence que Jésus doit manifester. Dans le désert, Moïse a fait jaillir l'eau du rocher. Jésus promet l'eau vive, nous l'avons vu (Le pape Benoît XVI montre la prodigieuse cohérence de l'Écriture). Le grand don cependant qui était présent dans les esprits, c'était la manne. Moïse avait donné le pain du ciel. Dieu lui-même avait nourri Israël en marche avec le pain céleste. Pour un peuple dont un grand nombre souffrait de la faim et de la fatigue du labeur quotidien, ce fut la promesse des promesses, qui condensait d'une certaine façon tous les espoirs : la fin de toute misère, un don qui calmerait la faim pour tous et pour toujours.

Avant de revenir sur cette conception qui nous permet de comprendre le sixième chapitre de l'Évangile de Jean, nous devons compléter l'image de Moïse, car c'est le seul moyen de faire apparaître également l'image de Jésus que Jean avait à l'esprit. Le point central de notre réflexion, d'où nous étions partis pour ce livre et auquel nous revenons sans cesse, consiste à dire que Moïse a parlé face à face avec Dieu lui-même, « comme on s'entretient d'homme à homme » (Ex 33, 11 ; cf. Dt 34, 10). C'est seulement parce qu'il a parlé avec Dieu lui-même qu'il a pu apporter aux hommes la parole de Dieu. Mais cette présence immédiate de Dieu qui constitue le cœur même de la mission de Moïse comme sa raison intime est néanmoins assombrie. Car au moment où l'on évoque son amitié, son rapport direct avec Dieu, la demande de Moïse qui dit « laisse-moi contempler ta gloire » reçoit immédiatement la réponse suivante : « Quand passera ma gloire, je te mettrai dans le creux du rocher et je t'abriterai de ma main jusqu'à ce que j'aie passé. Puis je retirerai ma main, et tu me verras de dos, mais mon visage, personne ne peut le voir » (Ex 33, 18-23). Même Moïse n'aperçoit que le dos de Dieu, car son visage, « personne ne peut le voir ». La limite imposée à Moïse est claire.

La clé déterminante, approfondi Benoît XVI, pour l'image de Jésus transmise par l'Évangile de Jean se trouve dans l'énoncé à la fin du prologue : « Dieu, personne ne l'a jamais vu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, c'est lui qui a conduit à le connaître » (Jn 1, 18). Seul celui qui est Dieu voit Dieu - donc Jésus. Il parle véritablement à partir de la vision du Père, il parle à partir du dialogue perpétuel avec le Père, un dialogue qui constitue sa vie. Si Moïse n'a montré, n'a seulement pu nous montrer que le dos de Dieu, alors Jésus, par contre, est la Parole qui vient de Dieu, à partir de la contemplation vivante et de l'union avec lui.

Ici entrent en jeu deux autres dons de Moïse, qui trouveront leur aboutissement dans le Christ. Dieu a communiqué son nom à Moïse, créant ainsi la possibilité de la relation entre lui et les hommes. En transmettant ce nom qui lui a été révélé, Moïse devient le médiateur de la véritable relation que les hommes entretiennent avec le Dieu vivant. Nous avons déjà médité ce point lorsque nous avons examiné la première demande du Notre Père ( Benoît XVI). Dans sa prière sacerdotale, Jésus souligne qu'il révèle le nom de Dieu ; il parachève donc, à cet égard aussi, l'œuvre commencée par Moïse. Lors de notre examen de la prière sacerdotale, nous devrons regarder cet énoncé plus en détail. Dans quelle mesure Jésus est-il allé au-delà de Moïse en révélant le « nom » de Dieu ?

L'autre don de Moïse par lequel Israël devient ce qu'il est, c'est-à-dire le peuple de Dieu, est étroitement lié à la vision de Dieu, à la manifestation de son nom et à la manne. C'est la Torah, la Parole de Dieu indiquant le chemin et conduisant à la vie. Israël a pris de plus en plus clairement conscience du fait que c'était vraiment là le don fondamental et durable de Moïse, et que le signe distinctif d'Israël consistait à connaître la volonté de Dieu et ainsi le juste chemin de la vie. Le grand Psaume 119 [118] laisse éclater la joie et la gratitude pour ce don. (Psaume 119 - les "délices de la Loi")

Pour terminer aujourd'hui cette page surnaturelle et édifiante, Benoît XI déplore qu'une conception réductrice de la Loi, résultat d'une exégèse réductrice de la théologie paulinienne, nous empêche de voir cette joie d'Israël, la joie de connaître la volonté de Dieu et ainsi de pouvoir, de devoir vivre cette volonté.

Nous verrons dans la prochaine page comment ce développement ramène au discours sur le Pain de vie, même si cela semble inattendu. (à suivre)

Chapitre 8 : Les grandes images de l'Evangile de Jean  -  Pages précédentes
1) Introduction : la question johannique
 (p. 245 à 249)
L'image de Jésus proposée par Jean
2) C'est le Paraclet qui interprète et conduit à la vérité (p. 249 à 255)
Benoît XVI
3) Le caractère Ecclésial du 4e Évangile (p.255 à 259)
Benoît XVI
4) L'Évangile de Jean repose entièrement sur l'Ancien Testament (p.260 à 264)
Benoît XVI
5) L'eau (1) - Les grandes images de l'Évangile de Jean (p.265 à 268) Benoît XVI
6) L'eau (2) - Jésus est le rocher vivant, dont jaillira l'eau nouvelle (p.269 à 274)
Benoît XVI

7) La vigne et le vin (1) - Les éléments fondamentaux des sacrements de l'Église (275 à 279) Benoît XVI
8) La vigne et le vin (2) - Le chant de la vigne (280 à 284) Benoît XVI
9) Le pain de vie (1) - Moïse n'aperçoit que le dos de Dieu (290 à 293)
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Sources:  www.vatican.va - E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 18.08.2007 - BENOÎT XVI - Table Jésus

 

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