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19 Avril 2005
 

L'eau, écrit Benoît XVI, est l'un des éléments originaires de la vie

 

Rome, le 07 août 2007 - (E.S.M.) -  L'Esprit et l'eau, le ciel et la terre, le Christ et l'Église, forment un tout. Ainsi, la « renaissance » a lieu. Dans le sacrement, précise Benoît XVI, l'eau représente la terre maternelle, la sainte Église, qui reçoit la création en elle et qui la représente.

La piscine de Béthesda  -  Pour agrandir l'image: C'est ici

L'eau, écrit Benoît XVI, est l'un des éléments originaires de la vie

Chapitre 8 : Les grandes images de l'Evangile de Jean  -  Pages précédentes
1) Introduction : la question johannique
 (p. 245 à 249)
L'image de Jésus proposée par Jean
2) C'est le Paraclet qui interprète et conduit à la vérité  (p. 249 à 255) Benoît XVI
3) Le caractère Ecclésial du 4e Évangile (p.255 à 259) Benoît XVI
4) L'Évangile de Jean repose entièrement sur l'Ancien Testament (p.260 à 264) Benoît XVI

5) Les grandes images de l'Évangile de Jean - L'eau (1) (p.265 à 268)

Le symbolisme de l'eau dans l'Évangile de Jean

L'eau, écrit Benoît XVI, est l'un des éléments originaires de la vie et par conséquent aussi l'un des symboles premiers de l'humanité. Elle se présente à l'homme sous différents aspects et donc aussi sous différentes acceptions.

Tout d'abord nous avons la source, l'eau jaillissant toute fraîche du sein de la terre. La source est origine, commencement dans sa pureté ; elle est encore limpide et intacte. Ainsi, la source apparaît comme l'élément proprement créateur, mais aussi comme le symbole de fécondité, de maternité.

Ensuite, nous avons le fleuve. Les grands fleuves - le Nil, l'Euphrate, le Tigre - sont les grands dispensateurs de vie, quasi divins, dans les grands pays qui entourent Israël. En Israël, c'est le Jourdain qui donne vie à ce pays. Lors du baptême de Jésus cependant, nous avons vu que le symbolisme du fleuve présente également une autre face. Par sa profondeur, il représente aussi le danger. La descente dans la profondeur peut par conséquent signifier la descente dans la mort, et la remontée à la surface, la renaissance.

Pour finir, explique Benoît XVI, nous avons la mer comme puissance admirée et sidérante par sa majesté, mais surtout comme antipode, redouté de tous, de la terre, qui est l'espace vital de l'homme. Le créateur a assigné à la mer sa limite, qu'elle n'a pas le droit de dépasser. Elle n'a pas le droit d'engloutir la terre. La traversée de la mer Rouge est devenue pour Israël avant tout un symbole de salut, tout en renvoyant naturellement aussi à la menace qui fut fatale aux Égyptiens. Si les chrétiens considéraient la traversée de la mer Rouge comme une préfiguration du Baptême, c'est pourtant la mer comme symbole de mort qui domine. Elle devient l'image du mystère de la Croix. Pour renaître, l'homme doit d'abord entrer avec le Christ dans la « mer Rouge », descendre avec lui dans la mort, pour accéder de nouveau à la vie avec le Ressuscité.

Après ces remarques d'ordre général, nous abordons, dans la perspective de l'histoire des religions, le symbolisme de l'eau dans l'Évangile de Jean. Ce symbolisme de l'eau traverse l'Évangile de bout en bout. Nous le rencontrons d'abord dans l'entretien avec Nicodème au troisième chapitre. Pour pouvoir entrer dans le royaume de Dieu, l'homme doit devenir autre, il doit naître de nouveau d'eau et d'Esprit (cf. Jn 3, 5). Qu'est-ce que cela signifie ?

Le Baptême comme entrée dans la communauté du Christ est interprété comme une" renaissance, qui, par analogie avec la naissance naturelle par fécondation de l'homme et conception de la femme, implique un double principe : l'esprit divin et « l'eau, comme "mère universelle de la vie naturelle — élevée dans le sacrement par la grâce, à la ressemblance de la Theotokos virginale" (Theotokos : littéralement « celle qui a enfanté Dieu ». P. Rech, Inbild des Kosmos. Eine Symbolik der Schôpfung, vol. II, p. 303, voir bibliographie, p. 401) ».

En d'autres termes, la renaissance implique le pouvoir créateur de l'Esprit de Dieu, mais par le sacrement, elle implique aussi le sein maternel de l'Église qui accueille et qui accepte. Photina Rech cite Tertullien : « Jamais le Christ n'est sans l'eau (Tertullien, Traité du baptême, IX, 4 in SCh, n. 35, p. 79) », et interprète correctement cette expression un peu énigmatique de l'écrivain ecclésiastique.

 «Jamais le Christ ne fut et n'est sans l'ecclesia (P. Rech, Inbild des Kosmos, op. cit., vol. II, p. 304) ». L'Esprit et l'eau, le ciel et la terre, le Christ et l'Église, forment un tout. Ainsi, la « renaissance » a lieu. Dans le sacrement, précise Benoît XVI, l'eau représente la terre maternelle, la sainte Église, qui reçoit la création en elle et qui la représente.

Immédiatement après, au chapitre 4, nous rencontrons Jésus au puits de Jacob. Le Seigneur promet à la Samaritaine l'eau qui deviendra une source, une source jaillissant en vie éternelle (cf. Jn 4, 14) en celui qui la boit, de sorte que celui qui en boit ne connaîtra plus la soif. Ici, le symbolisme du puits est lié à l'histoire du salut d'Israël. Lors de la vocation de Nathanaël, Jésus s'était déjà révélé comme le nouveau, le plus grand Jacob. Au-dessus de la pierre qui lui servait d'oreiller pendant son sommeil, Jacob avait vu, dans une vision nocturne, les anges de Dieu monter et descendre. Jésus prédit à Nathanaël que ses disciples verront le ciel ouvert au-dessus de lui, et qu'ils verront monter et descendre les anges de Dieu (cf. Jn 1, 51). Ici, près du puits de Jacob, nous rencontrons Jacob comme le grand ancêtre qui a donné le puits et, avec le puits, l'eau, l'élément fondamental de la vie. Mais l'homme ressent une soif plus grande, au-delà de l'eau du puits, parce qu'il est en quête d'une vie qui transcende la sphère biologique.

Nous allons rencontrer la même tension intrinsèque à l'être humain dans le chapitre sur le pain. Moïse a donné la manne, il a donné le pain venu du ciel. Mais c'était tout de même du « pain » terrestre. La manne est une promesse. Le nouveau Moïse donnera de nouveau du pain. Et il faudra donner plus, plus que ce que la manne a pu être. On voit de nouveau que l'homme est tendu vers l'infini, vers un autre « pain », qui sera vraiment le « pain venu du ciel ».

 Ainsi, les promesses de l'eau nouvelle et du pain nouveau se correspondent. Elles correspondent à l'autre dimension de la vie, à laquelle l'homme aspire inévitablement. Jean distingue entre bios et zoé, la vie biologique et la vie plus vaste qui, étant elle-même source, n'est pas soumise à la mort ni à la destinée qui marquent la création tout entière. Dans l'entretien avec la Samaritaine, l'eau redevient, certes sous une forme différente, le symbole du Pneuma, de la véritable puissance de vie qui étanche la soif la plus profonde de l'homme en lui donnant la vie intégrale qu'il attend sans la connaître.

Dans le chapitre suivant, le cinquième, l'eau apparaît plutôt en passant. C'est l'histoire de l'homme, infirme depuis trente-huit ans, qui attend la guérison de la descente dans la piscine de Béthesda, mais qui ne trouve personne pour l'aider à y entrer. Jésus le guérit par son pouvoir. Il accomplit sur le malade ce que ce dernier attendait du contact avec l'eau thérapeutique. Dans le septième chapitre, qui selon une hypothèse convaincante des exégètes modernes, suivait à l'origine sans doute directement le cinquième, nous trouvons Jésus à la fête des Tentes avec son rituel solennel du don de l'eau ; nous allons y revenir en détail.

Et puis, nous rencontrons de nouveau le symbolisme de l'eau au chapitre 9. Jésus guérit un aveugle de naissance. Le processus de guérison implique que l'aveugle, sur ordre de Jésus, doit se laver dans la piscine de Siloé. Ainsi, il recouvre la vue. Siloé, « ce nom signifie : Envoyé », commente l'évangéliste pour ses lecteurs qui ne connaissent pas l'hébreu (Jn 9, 7). Mais c'est plus qu'une simple note philologique. Cela nous indique la véritable raison du miracle. Car « l'Envoyé », c'est Jésus. En fin de compte, c'est Jésus par lequel et dans lequel il se laisse purifier pour recouvrer la vue. Le chapitre tout entier, signale Benoît XVI, s'avère une explication du baptême qui nous rend la vue. Le Christ dispense la lumière et, par l'intermédiaire du sacrement, il nous ouvre les yeux.

Dans un sens analogue, mais tout de même différent, l'eau apparaît au chapitre 13, à l'heure de la dernière Cène, lors du lavement des pieds. Jésus se lève de table, dépose son vêtement et prend un linge dont il se ceint. Il verse ensuite de l'eau dans un bassin et commence à laver les pieds des disciples (cf. 13, 4-5). L'humilité de Jésus, qui se fait serviteur des siens, est le bain de pieds purificateur qui rend les hommes dignes de s'asseoir à la table de Dieu.

Et pour finir, l'eau apparaît à nos yeux encore une fois, grande et mystérieuse, à la fin de la Passion. Jésus mort, ses jambes ne furent pas brisées, mais un des soldats « avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l'eau » (Jn 19, 34). Indubitablement, Jean a voulu indiquer les deux sacrements principaux de l'Église, le Baptême et l'Eucharistie, qui jaillissent du cœur transpercé de Jésus et par lesquels, de cette manière, l'Église naît du côté de Jésus. (à suivre)

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Sources:  www.vatican.va - E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 07.08.2007 - BENOÎT XVI - Table Jésus

 

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