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Rencontre de Georg Gänswein avec le cardinal Ratzinger la foi
chrétienne sous le bras
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Le 09 mai 2023 -
E.S.M.
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Nous continuons la lecture du livre de Mgr Georg
Gänswein et découvrons page après page comment ce lien
d'amitié et de confiance est né et s'est consolidé année
après année entre le cardinal devenu pape Benoît XVI et
Georg Gänswein.
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Benoît XVI et
Mgr Gänswein-
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Rencontre de Georg Gänswein avec le cardinal Ratzinger la foi chrétienne
sous le bras
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racines en Bavière
Le 09 mai 2023 -
E.S.M. -
Comme d'innombrables autres personnes, j'ai dû ma première « rencontre »
avec Ratzinger à son livre La foi chrétienne hier et aujourd'hui. Il l'avait
écrit en 1968, mais je n'en ai pris connaissance qu'en 1974, alors que
j'allais avoir 18 ans. C'est mon curé qui m'a suggéré de le lire pour
m'éclairer, à un moment où je commençais à envisager d'entrer au séminaire,
mais où j'étais encore plongé dans ma vie tranquille à Riedern-am-Wald,
petite ville de quelques centaines d'habitants du sud-ouest de l'Allemagne.
Mon père, Albert, était forgeron et ma mère, Gertrud, femme au foyer;
j'étais l'aîné de cinq enfants (avec deux frères et deux sœurs). Je ne
connaissais pas grand-chose du monde et, à l'adolescence, j'aimais être un
peu rebelle, avec de longs cheveux bouclés et un air anticonformiste.
J'écoutais du rock, des Beatles à Pink Floyd en passant par Cat Stevens,
mais aussi de la musique populaire, et je jouais de la clarinette dans
l'orchestre du village. Avec Ratzinger, nous en parlions parfois, et moi, en
l'entendant au piano, je lui confirmais qu'il avait bien fait de ne jamais
cesser de pratiquer : pour ma part, ayant abandonné la clarinette en
entrant au séminaire, il m'avait été impossible de le reprendre par la
suite, à la fois parce que j'étais devenu « rouillé » et parce que la
clarinette nécessitait au moins un petit groupe pour jouer. Dans mes rêves
de jeunesse, je me voyais devenir agent de change et gagner beaucoup
d'argent. Entre-temps, je suis allé au lycée, j'ai gagné un peu d'argent de
poche en distribuant le courrier à vélo et j'ai fait beaucoup de sport: du
ski, du football et plus tard du tennis.
Pour ne pas décevoir le curé, j'ai commencé à lire le livre de Ratzinger. Et
le défi passionnant que le professeur d'université de Tùbingen, alors âgé de
4l ans, avait lancé dans la préface, expliquant l'intention de ce texte, m'a
fasciné : « Comprendre la foi d'une manière nouvelle, comme une possibilité
d'humanité authentique dans notre monde d'aujourd'hui, en l'interprétant,
sans dégrader sa valeur dans un bavardage qui ne masque qu'avec difficulté
un vide spirituel total. »
La lecture de ces pages n'a pas été facile pour moi, je me suis néanmoins
rendu compte qu'elles traitaient de questions importantes et délicates, à
commencer par la situation de l'homme face au problème de Dieu. Cependant,
certaines des explications que Ratzinger a insérées ici et là — comme le
Hans insensé qui échange ses biens en aggravant toujours ses pertes, ou le
clown qui tente en vain de donner l'alarme pour un incendie - m'ont fait
comprendre que l'auteur de ce volume était une personne d'esprit, également
capable de rendre accessible la réflexion sur les questions fondamentales de
la foi.
Après avoir réussi mon examen de fin d'études secondaires, m'interrogeant
sur la voie à suivre à l'université, j'ai pensé à étudier la théologie et la
philosophie à Fribourg-en-Brisgau. À la même époque, j'ai décidé d'entrer au
séminaire diocésain
et j'ai retrouvé La foi chrétienne comme manuel obligatoire : chaque
semaine, nous devions lire un certain nombre de pages, puis il y avait un
dialogue entre les professeurs et les étudiants. Cette fois, j'ai beaucoup
mieux compris la richesse de ce texte et, à partir de là, la perspective
présentée par Ratzinger est devenue pour moi une boussole doctrinale.
Je l'ai lu une troisième fois, peu avant mon ordination sacerdotale, alors
que je travaillais dans une paroisse et qu'avec les fidèles nous
approfondissions les affirmations du Credo, en utilisant précisément le
schéma de La foi chrétienne. Puis à nouveau en 1999, au cours d'une semaine
d'exercices spirituels, je l'ai relu, et cette fois, comme je travaillais
dans la Congrégation depuis quelques années et le fréquentais
quotidiennement, la voix du cardinal a résonné dans mon esprit comme s'il
prononçait ces mots. Par rapport à mes lectures précédentes, le contexte
différent et ma plus grande maturité ont fait que ces réflexions m'ont parlé
d'une manière directe et personnelle, avec une vigueur plus nourrissante
pour ma vie spirituelle.
Au fond, chaque étape correspondait à une contextualisation de plus en plus
précise de la question fondamentale proposée par Ratzinger : « Quel sens et
quelle portée a aujourd'hui la profession de foi chrétienne "Je crois", dans
les conditions de notre existence actuelle et dans la situation que nous
vivons dans le présent par rapport à la réalité en général ? » J'ai été
constamment interpellé par sa certitude que « tout être humain doit, d'une
manière ou d'une autre, prendre position sur les convictions fondamentales,
et personne ne peut le faire autrement que sous la forme d'une foi ». Et
j'ai été rassuré et encouragé par son explication selon laquelle « croire de
manière chrétienne signifie s'abandonner avec confiance au sens qui me
soutient et qui soutient le
monde ; cela signifie l'accepter comme la fondation solide sur laquelle je
peux me tenir sans crainte. La foi chrétienne est la rencontre avec
l'homme-Jésus, et dans cette rencontre, elle perçoit le sens du monde en
tant que personne ».
Le 31 mai 1984, en la solennité de l'Ascension du Seigneur, j'ai été ordonné
prêtre par l'archevêque de mon diocèse de Fribourg-en-Brisgau, Oskar Saier,
et quelques mois plus tard, j'ai lu la traduction allemande du dialogue
entre Ratzinger et l'écrivain Vittorio Messori, publié en italien sous le
titre Entretien sur la foi. J'ai été frappé par la liberté avec laquelle le
préfet parlait de tant de sujets, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de
l'Église, allant même jusqu'à critiquer certaines dérives après le concile
Vatican II, notamment dans les domaines de la liturgie et de la pastorale.
Je me souviens que lorsque j'ai acheté le livre, je l'ai emporté avec moi
lors de mon excursion habituelle dans la Forêt-Noire, le mardi, jour où je
n'avais pas d'obligations d'enseignement à l'école et où le curé me
dispensait du service paroissial. Je prenais un sandwich et quelque chose à
boire et je m'installais dans un endroit agréable dans les bois : cette
fois-là, je suis rentré très tard au presbytère parce que j'avais été
absorbé par ma lecture jusqu'à ce que la nuit tombe, tant j'étais passionné
par ces pages.
Après deux ans en tant que vicaire, j'ai été envoyé à Munich pour étudier le
droit canonique à l'université Ludwig-Maximilian. Au début, ce sujet ne me
passionnait pas du tout, mais j'ai peu à peu mieux compris son sens et sa
finalité, si bien qu'après avoir obtenu ma licence et mon doctorat, je suis
retourné dans le diocèse en 1993, à la demande de Mgr Saier, comme assistant
personnel et avec le poste de vicaire à la cathédrale.
En automne 1994, j'ai été informé que le nonce en Allemagne avait demandé à
mon archevêque de m'envoyer à Rome pour collaborer à la Congrégation pour le
culte divin et la discipline des sacrements, car on avait besoin d'un expert
en droit canonique. Mgr Saier n'était pas du tout content de me laisser
partir et a essayé de résister. Mais l'insistance du Vatican était motivée
par deux arguments précis : d'abord, on faisait remarquer que l'archidiocèse
de Fribourg, le plus important d'Allemagne en termes de nombre de baptisés
après Cologne, n'avait jamais fourni de prêtre aux bureaux du Saint-Siège ;
ensuite, s'adressant plus personnellement à Mgr Saier (qui avait exprimé
quelques réserves à l'égard de la Curie vaticane), on faisait remarquer
qu'on ne pouvait pas critiquer le centralisme romain si l'on n'était pas
ensuite disposé à proposer des personnes aptes à en améliorer la qualité.
En fait, il s'agissait d'un avis largement répandue dans mon pays, puisque
le cardinal Ratzinger lui-même, dans son livre-interview avec Vittorio
Messori, avait déclaré sans ambage : « De mon Allemagne, j'ai souvent
regardé l'appareil romain avec scepticisme, peut-être avec méfiance et
impatience. En arrivant ici, je me suis rendu compte que cette Curie est
bien supérieure à sa réputation. La grande majorité est composée de
personnes qui y travaillent dans un véritable esprit de service. Il ne peut
en être autrement, étant donné les salaires modestes qui seraient considérés
comme le seuil de pauvreté ici. Et aussi du fait que le travail de la
plupart d'entre eux est très peu gratifiant, se déroulant en coulisses, dans
l'anonymat, préparant des documents ou des discours qui seront attribués à
d'autres personnes au sommet de la structure. »
Le 7 janvier 1995, je me suis donc présenté au cardinal préfet Antonio Maria
Javierre Ortas, qui m'a affecté à la section disciplinaire, qui s'occupait à
l'époque, entre autres, de la laïcisation des prêtres qui avaient demandé
une dispense du célibat et des cas de mariages consacrés mais non consommés.
Pour moi, ce n'était pas une tâche particulièrement enthousiasmante, car je
devais principalement m'occuper chaque jour de documenter les affaires de
personnes qui se trouvaient à un moment de leur vie très délicat, déçues de
leur vocation et incertaines de l'avenir. Toutefois, j'ai été rassuré de
savoir que l'engagement était limité à trois ans, délai que Saier était prêt
à accorder avant de me faire revenir dans son diocèse. ( - 102)
Une prolongation illimitée
À l'époque, je séjournais au Vatican, dans le collège teutonique situé
entre la salle Paul-VI et le côté gauche de la basilique vaticane. La messe
quotidienne dans l'église adjacente de l'archiconfrérie de Notre-Dame était
à 7 heures et, chaque jeudi matin, le cardinal Ratzinger venait la célébrer
et restait ensuite pour le petit-déjeuner. Lorsque je lui ai été présenté,
j'ai eu l'occasion de lui dire que j'avais étudié à Munich et que j'avais
également été assistant pastoral dans la paroisse Saint-Pierre, la plus
ancienne de la ville, qu'il connaissait évidemment bien. Au fil des
semaines, les conversations sont devenues plus ciblées : il s'est enquis de
mon travail dans le domaine du culte divin et m'a demandé plus de détails
sur les études que j'avais réalisées.
Vers la mi-septembre 1995, en me saluant à la fin d'une de ces messes
matinales, Ratzinger m'a dit de venir le voir à la congrégation, car il
voulait me parler. Je ne savais pas
quoi penser, j'ai donc appelé son secrétaire, Mgr Josef Clemens, pour
prendre rendez-vous et — puisque nous nous étions déjà rencontrés - je lui
ai demandé amicalement s'il connaissait la raison de cette convocation, mais
il n'en avait aucune idée. Lorsque je suis entré dans le bureau du préfet,
j'étais un peu nerveux, car je craignais de me voir reprocher quelque chose
: au contraire, il m'a accueilli très cordialement et m'a expliqué qu'un
collaborateur germanophone allait bientôt revenir dans son diocèse et qu'il
avait donc besoin d'un remplaçant. Mon parcours d'études était adapté, alors
il m'a demandé si j'étais prêt à déménager.
J'ai bien sûr exprimé mon enthousiasme, mais j'ai également précisé que tout
devait être convenu avec le préfet du Culte Divin et mon archevêque.
Ratzinger s'est entretenu personnellement avec Javierre Ortas, tandis que
j'ai écrit à Saier, qui a répondu qu'il ne pouvait pas s'opposer à une
demande du préfet de la Doctrine de la Foi, tout en confirmant cependant le
mandat de trois ans. Ainsi, en mars 1996, j'ai été transféré à l'ancien
Saint-Office et j'ai été affecté à la section doctrinale, celle qui s'occupe
des questions relatives à la promotion et à la protection de la doctrine de
la foi et des mœurs.
Je me suis immédiatement senti à l'aise, car tant la collaboration entre les
différents collègues que les relations avec les supérieurs étaient
excellentes. Ma tâche spécifique consistait à aider à préparer les projets
de réponses de la congrégation aux nombreuses demandes d'éclaircissements
provenant du monde entier, ainsi que les documents d'autres organes du
Vatican dans lesquels la doctrine de la foi était impliquée.
En 1997, m'est parvenue une autre proposition inattendue, qui m'a rempli de
joie. Mgr Juan Ignacio Arrieta, alors doyen de la faculté de droit canonique
de l'université
pontificale de la Sainte-Croix, m'a proposé un poste d'enseignant. Nous
avions fait plus ample connaissance grâce au travail à la congrégation, car
nous lui demandions souvent son avis sur certaines des questions juridiques
que nous traitions. Je me suis évidemment immédiatement tourné vers le
cardinal Ratzinger pour obtenir son consentement : il m'a seulement demandé
si je pensais pouvoir accomplir cette tâche de manière adéquate, sans
prendre du temps sur la Doctrine de la Foi, et à ma réponse affirmative, il
m'a simplement répondu : « Très bien, alors. »
Une fois écoulé le mandat de trois ans qui était prévu, mon archevêque, qui
était en confiance avec Ratzinger, m'a informé que, si une prolongation de
cinq ans du mandat était demandée, la permission serait accordée. Lorsqu'il
a expiré en mars 2001, le préfet a exprimé ses remerciements dans une lettre
officielle pour l'autorisation précédente et a demandé à Saier un nouveau
renouvellement de cinq ans, renouvellement qu'il a obtenu. C'est ainsi que,
en 2003, j'ai pu prendre la suite de Mgr Clemens comme secrétaire
particulier du préfet. Puis, avant que cette prolongation ne prenne fin en
mars 2006, le cardinal est devenu pape, et pour l'archevêque, il n'était
plus question de faire des difficultés...
En tant que secrétaire de Ratzinger, j'ai cessé d'effectuer le travail de
bureau que j'accomplissais auparavant, car suivre la correspondance dense et
les rendez-vous du préfet était très exigeant. Dès le début, il m'a accordé
une confiance totale pour ouvrir le courrier et gérer son agenda, dont
j'avais un double, que nous vérifiions constamment pour organiser les jours
suivants. Lorsqu'il ne s'agissait pas de lettres aux sujets délicats, que je
lui transmettais alors directement, j'essayais de rédiger une réponse ou de
confier le sujet à un
collaborateur plus spécialisé, afin de lui soumettre un projet sur lequel il
pourrait travailler. En revanche, pour chaque demande d'entretien, je
préparais un mémo pour lui dire quel en était le sujet, et s'il s'agissait
d'une affaire institutionnelle ou personnelle.
À l'époque, je vivais à Sainte-Marthe et, parfois, le cardinal venait
déjeuner avec moi au réfectoire. En plus de la Doctrine de la Foi, les
voyages pour des événements officiels, les conférences et les célébrations
liturgiques pour lesquelles j'étais également son maître de cérémonie, nous
ont permis de nous côtoyer d'avantage. Notre amitié a grandi progressivement
et pour lui, j'ai été « don Giorgio » (ou plutôt « don Ciorcio », avec son
intonation allemande typique) jusqu'à la fin, même s'il n'a jamais voulu
s'adresser à moi en me tutoyant : même pendant sa période de pape émérite,
il a continué à s'adresser à moi et aux Memores avec le vouvoiement, selon
une forme de respect qui l'a toujours caractérisé.
Je dois avouer que j'ai ressenti une forte émotion lorsqu'il a récupéré et
m'a fait lire le texte de l'homélie qu'il avait prononcée en tant que diacre
le dimanche 23 avril 1950 à la messe des enfants de Freising, homélie
centrée précisément sur mon saint patron (nom que je partageais avec son
frère) : « Le dragon est le terrible cauchemar de toute l'humanité, c'est le
monstre devant lequel nous tremblons, c'est la formidable force du mal que
nous appelons le diable. Celui qui possède la cuirasse et l'épée n'a rien à
craindre, car les armes de Dieu sont plus fortes que le dragon. Saint
Georges n'est pas là pour que nous l'admirions, mais pour nous faire
comprendre ce que nous devons faire. Il nous dit qu'il y a un dragon et il
nous dit que nous sommes tous appelés à devenir ceux qui tuent le dragon. »
En général, Ratzinger arrivait avec ponctualité à la congrégation à 9
heures, après avoir célébré la messe chez lui et récité le bréviaire, et
avec une idée précise des questions à traiter au cours de la journée, ayant
étudié l'après-midi précédent la documentation que je lui avais fournie.
Lorsqu'il arrivait, nous avions l'habitude de plaisanter sur son état
d'esprit, en l'évaluant avec une « note » qui paraphrasait cinq
appréciations académiques : summa cum laude, magna cum laude,
cum laude,
sufficit, pour arriver à non sufficit, quand tout allait mal... Le dernier
cas était assez rare, mais déjà le sufficit exprimait la demande implicite
que je ne lui soumette pas de problèmes exigeants et substantiellement
désagréables. La note était également liée à la qualité de son sommeil de la
veille, car il a toujours très mal dormi. Le pape François lui a dit un jour
qu'il ne dormait que six heures, mais comme une pierre. Et Benoît XVI de
répondre avec un sourire triste : « C'est un cadeau que votre prédécesseur
n'a malheureusement pas eu ! » ( 102 - 106)
Extraits de "Rien que la vérité" de Mgr Gänswein (à
suivre ...)
-
Mgr Gänswein : Jean-Paul II était un saint
(33 - 37)
-
Ratzinger comme un chef d'orchestre de Jean Paul II
(47 -54)
-
Benoît XVI : la campagne électorale à l'envers
(55-69)
-
Benoît XVI : Des racines en Bavière (93 - 97)
-
La foi chrétienne sous le bras ( 102 - 106)
-
Mgr Gänswein au quotidien avec Benoît XVI (106 - 110)
Mgr Gänswein : Dans l'appartement du pape (115 - 119)
-
Mgr Georg Gänswein : Rien d'autre que la vérité - ma vie aux côtés
de Benoît XVI - Postface (341 - 344)
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Sources
: Rien d'autre que la vérité - édition Artège
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne
constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 09.05.2023
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