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Mgr Gänswein : Jean-Paul II était un saint
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Le 14 avril 2023 -
E.S.M.
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Après les déclarations choc de Pietro Orlandi
sur le pape Jean-Paul II et
le silence de Bergoglio, relisons le témoignage de Mgr
Gänswein : "Jean-Paul II était un saint " !
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BLe pape Jean Paul II et le
cardinal Rfatgzinger-
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Mgr Gänswein : Jean-Paul II était un saint
Chapitre 2 : Le philosophe et le théologien - Deux âmes qui s'accordent
(extraits)
Le 14 avril 2023 -
E.S.M. -
« Je rends grâce à Dieu pour la présence et l'aide du cardinal
Ratzinger, qui est un ami de confiance » : des mots gravés dans la
pierre, ceux avec lesquels Jean-Paul II, dans ses mémoires de 2004,
Levez-vous ! Allons ! a évoqué sa relation de plusieurs
décennies avec le préfet de la congrégation pour la Doctrine de la
Foi. Au point d'inspirer à Joaquin Navarro-Valls, porte-parole
historique et confident du pape Wojtyla, un commentaire emblématique
: « Les paroles écrites par le pape un an avant sa mort sont sans
précédent ; ce sont des paroles par lesquelles, pour la première
fois, il mentionne avec un éloge explicite et très éloquent un
collaborateur vivant, auquel il exprime sa gratitude pour une amitié
sincère. Cela suggère une relation très étroite. »
Pour sa part, Benoît XVI n'a pas ménagé ses efforts
pour lui exprimer sa reconnaissance. Je peux personnellement
témoigner que l'une de ses premières préoccupations en tant que pape
a été de s'acquitter de ce que son prédécesseur avait prévu, à
commencer par la visite pastorale à
Bari pour la conclusion du Congrès eucharistique national (29
mai 2005) et le voyage apostolique à
Cologne pour les Journées mondiales de la jeunesse (18 au 21
août 2005).
En privé, il m'a donné l'ordre de compléter, dans la
mesure du possible, ce qui avait été laissé inachevé. Je voudrais
rappeler ici le témoignage du journaliste Filippo Anastasi, à
l'époque coordinateur de l'information religieuse au Giornale
Radio RAI : « Peu avant sa mort, j'avais exprimé à Wojtyla mon
désir de le présenter à mes collaborateurs. Le pape nous avait
accordé une audience privée, mais le jour même, il a été admis à
l'hôpital Gemelli, avec l'issue que nous connaissons. Quelques mois
après l'élection de Benoît XVI, j'ai reçu un appel téléphonique de
son secrétaire : "Benoît XVI a le plaisir et l'intention de
maintenir les engagements de son prédécesseur et il vous invite donc
au Palais apostolique pour une audience privée." Nous y sommes ainsi
tous allés. »
Par la suite, le pape Ratzinger a expressément souhaité
que son premier voyage à l'étranger le conduise en
Pologne, du 25 au 28 mai 2006. Dans son discours à la Curie du
Vatican le 22 décembre de la même année, le pape a confié que
c'était « un devoir intime de gratitude pour tout ce que Jean-Paul
II, au cours du quart de siècle de sa mission, m'a donné
personnellement et surtout à l'Eglise et au monde. Le plus grand
cadeau qu'il nous ait fait est sa foi
inébranlable et la radicalité de son dévouement ».
Peu de gens savent que, dans le musée aménagé dans la
maison natale de Karol Wojtyla à Wadowice, plusieurs objets envoyés
par Benoît XVI sont exposés : trois bagues que Jean-Paul II lui
avait offertes lorsqu'il était préfet, trois lettres du pape
polonais et une photographie les montrant ensemble lors de la
célébration du dixième anniversaire du pontificat du pape Wojtyla le
30 octobre 1988. Benoît XVI a personnellement visité ce lieu le 27
mai 2006, lors de son voyage en Pologne, et y a laissé un bas-relief
de la Vierge et une pensée dans son livre d'or.
Il y avait une nette différence de caractère et de
style entre les deux hommes : du point de vue de la formation, Karol
Wojtyla était un philosophe, tandis que Joseph Ratzinger était un
théologien (le cardinal m'a dit un jour que Jean-Paul II lui-même
lui avait confié qu'il se sentait plus ancré dans la philosophie que
dans la théologie). En fin de compte, on pourrait dire que le pape
Wojtyla était plus orienté vers le questionnement philosophique et
la recherche intellectuelle, tandis que Ratzinger était plus orienté
vers la clarté théologique et la rigueur interprétative. Mais il
était clair pour nous tous que ces éléments se rejoignaient dans une
complémentarité.
C'est le professeur Alfred Làpple, son ancien
responsable au séminaire de Freising, qui résume le mieux cela : «
La base philosophique et théologique commune aux deux était le
personnalisme, qui — dans un cheminement propre à chacun des deux -
en Pologne a influencé la pensée et fait naître l'espoir d'un avenir
de liberté, comme une alternative politique et culturelle à la
domination de l'État soviétique-marxiste. Le dialogue personnaliste
constituait l'accord fondamental permanent, se renforçant
mutuellement, entre le pape polonais et le préfet allemand : l'homme
n'est pas quelque chose, mais il est un je, qui, dans le dialogue,
fait l'expérience de la personne qui lui fait face comme le tu
divin. »
À plusieurs reprises, j'ai eu l'occasion d'observer
comment, lorsqu'il n'y avait pas un accord total sur une position ou
une initiative, il y avait constamment une attitude confiante
d'estime entre les deux, ce qui conduisait ensuite évidemment le
cardinal à faire tout ce qui était en son pouvoir pour se conformer
aux souhaits du pape. D'une certaine manière, ces années ont
également représenté pour Ratzinger une sorte d'apprentissage : «
Sans lui, mon parcours spirituel et théologique n'est même pas
imaginable », a-t-il déclaré le 4 juillet 2015, en recevant à Castel
Gandolfo le doctorat honoris causa de l'université pontificale
Jean-Paul II et de l'Académie de musique de Cracovie.
C'est à cette prise de conscience que j'attribue la
volonté de répondre à la sollicitation pressante de l' « entourage »
de Jean-Paul II, à partir de laquelle, sur la vague du « santo
subito » bruyamment proclamé lors des funérailles du pape Wojtyla,
on a préconisé la dispense de l'attente réglementaire de cinq ans
pour l'ouverture du procès de canonisation. Benoît XVI s'est senti
stimulé par le grand enthousiasme populaire, si bien qu'il a demandé
au cardinal José Saraiva Martins, préfet de la Congrégation pour la
Cause des Saints, de préparer le décret lu le 13 mai 2005 dans la
basilique Saint-Jean-de-Latran à l'issue de la rencontre avec le
clergé de Rome, et permettant la proclamation rapide de Karol
Wojtyla comme bienheureux, le 1er mai 2011, et comme saint, le 27
avril 2014.
Le pape Ratzinger l'a déclaré publiquement dès les
premiers jours qui ont suivi son élection : «
Le fait que Jean-Paul II était un saint m'est
apparu de plus en plus clairement au fil des années de travail avec
lui. Tout d'abord, bien sûr, son intense relation avec Dieu, son
immersion dans la communion avec le Seigneur, d'où sa joie, au
milieu des grandes épreuves qu'il a dû endurer, et le courage avec
lequel il a accompli sa tâche dans une période vraiment difficile.
Jean-Paul II n'a pas demandé d'applaudissements et n'a jamais
regardé autour de lui en s'inquiétant de l'accueil qui serait
réservé à ses décisions. Il a agi en
fonction de sa foi et de ses convictions, et était
également prêt à prendre des coups. Le
courage de la vérité est à mes yeux un critère de premier ordre de
la sainteté. Ce n'est qu'à partir de sa relation avec
Dieu qu'il est possible de comprendre son inlassable engagement
pastoral. Mon souvenir de Jean-Paul II est rempli de gratitude. Je
ne pouvais et ne devais pas essayer de l'imiter, mais j'ai essayé de
poursuivre son héritage et sa tâche du mieux que je pouvais. Je suis
donc certain qu'aujourd'hui encore sa bonté m'accompagne et sa
bénédiction me protège. »
Les propos que Ratzinger a tenus dans le texte
commémorant le 20e anniversaire du pontificat du pape Wojtyla
restent d'une intimité émouvante : « On connaît probablement mieux
Jean-Paul II quand on a concélébré avec lui et qu'on s'est laissé
entraîner dans le silence intense de sa prière, que quand on a
analysé ses livres ou ses discours. Car c'est précisément en
participant à sa prière que l'on puise dans ce qui est propre à sa
nature, au-delà de toute parole. Cet aspect central explique
pourquoi, bien qu'il soit un grand intellectuel, qui dans le
dialogue culturel du monde contemporain possède une voix propre et
importante, il a également conservé cette simplicité qui lui permet
de communiquer avec chaque personne. »
Extraits du chapitre II de
"Rien d'autre que la vérité" de Mgr Gänswein et Saverio Gaeta -
édition Artège
►
Affaire Orlandi : accusations absurdes et infamantes contre saint Jean Paul II
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Sources : Rien d'autre que la vérité - édition Artège
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constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.)
14.04.2023
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