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Benoît XVI : Des racines en Bavière - Rien que la vérité de Mgr Gänswein

Le 06 mai 2023 - E.S.M. - Nous remercions Mgr Gänswein, qui nous dévoile son intimité de vie aux cotés de notre grand et bien aimé pape Benoît XVI, aux travers de son dernier livre "Rien que la vérité "

Benoît XVI et Mgr Gänswein- Pour agrandir l'image ► Cliquer

Benoît XVI : Des racines en Bavière

Rien que la vérité de Mgr Gänswein (extraits)

Le 06 mai 2023 - E.S.M. - II y a une réponse de Benoît XVI, dans le livre d'entretiens Lumière du monde, qui me semble extrêmement significative pour décrire comment l'homme et le pape Joseph Ratzin-ger ont constamment perçu les relations humaines les plus étroites, elles qui, au fil des années, avaient naturellement évolué du lien affectif avec les membres de sa famille d'origine au lien du cœur avec ceux qui ont collaboré étroitement à son ministère : « La famille papale m'est très chère. Et je reçois des visites d'amis de l'ancien temps. En général, je peux donc dire que je ne vis pas dans un monde artificiel entouré de courtisans, mais que je fais plutôt - grâce à de nombreuses rencontres — directement et en personne l'expérience du monde normal, de la vie quotidienne de notre époque. »
    
     Les sentiments très intenses qui ont régné au sein du foyer de Ratzinger trouvaient leurs racines dans l'histoire du début du xxe siècle, les événements de la guerre n'ayant permis qu'un mariage tardif- le 9 novembre 1920 -, entre le gendarme Joseph, âgé de 43 ans, et la femme au foyer Maria Peintner, âgée de 36 ans. La première fille, Maria, est née le 7 décembre 1921 et le deuxième fils, Georg, le 15 janvier 1924. Le futur pontife, Joseph (ainsi orthographié dans le registre des baptêmes, comme le veut la coutume en Bavière, au lieu du plus traditionnel Josef), est né le 16 avril 1927.
     Après le discernement de la vocation sacerdotale des deux garçons, l'entrée au séminaire a représenté un sacrifice financier considérable, car la maigre pension de leur père ne suffisait pas à payer les deux frais de scolarité, malgré les aides accordées par le diocèse. La mère et la sœur ont donc commencé à travailler pour aider au financement de ces études : la première en tant que cuisinière dans un hôtel de Reit-im-Winkl, la seconde dans un bureau à Traunstein.

     Pour cette raison également, Joseph, comme son frère Georg (ils ont été ordonnés le même jour, le 29 juin 1951), ont toujours été très reconnaissants envers leurs parents (Joseph est décédé en 1959 et Maria en 1963) et leur sœur Maria. Dans son autobiographie Ma vie, le cardinal confie que « la lumière de la bonté de ma mère est restée et est devenue pour moi de plus en plus un témoignage concret de la foi par laquelle elle s'est laissé modeler. Je ne pourrais citer une preuve plus convaincante de la véracité de la foi que l'humanité sincère et franche que cette foi a fait naître chez mes parents. » En ce qui concerne sa sœur, il a écrit que « par sa présence, sa façon de vivre la foi, son humilité, elle a préservé le climat de la foi partagée, celle dans laquelle nous avons grandi, qui a mûri avec nous et s'est imposée au fil du temps ».

Maria ne s'est jamais mariée et, après avoir rejoint les tertiaires franciscains à l'âge de vingt ans sous le nom de Claire, elle a constamment accompagné son frère, s'occupant de la vie domestique dans les différentes résidences où il s'est installé au fil du temps, jusqu'à Rome. Sur le mémento de son décès, survenu le 2 novembre 1991 à la suite d'une attaque cérébrale alors qu'elle se rendait à Ziegetsdorf, dans le cimetière où se trouvait la tombe de ses parents, on peut lire : « PENDANT TRENTE-QUATRE ANS, ELLE A SERVI SON FRÈRE JOSEPH À TOUTES LES ÉTAPES DE SON PARCOURS, AVEC UN DÉVOUEMENT INLASSABLE, BONTÉ ET HUMILITÉ. »

     Le cardinal Schönborn a raconté une anecdote touchante sur cette époque : « Ratzinger avait eu une attaque cérébrale en septembre 1991. Il est allé à l'hôpital, ce n'était pas grave, il s'est vite remis. Un peu plus d'un mois plus tard, sa chère sœur Maria a eu une terrible attaque et est décédée le jour même. Nous étions très émus, car nous ne savions pas comment Ratzinger allait réagir à la mort de sa sœur. Le lendemain du conclave, lorsque notre cher professeur et ami est entré dans la salle du petit-déjeuner de Sainte-Marthe, vêtu de blanc, il nous a salués et je lui ai dit : "Saint-Père, hier, pendant votre élection, j'ai beaucoup pensé à votre sœur Maria et je me suis demandé si votre sœur avait demandé au Seigneur de prendre sa vie et de laisser celle de son frère." Il a répondu : "Je pense que oui." Ce fut le moment le plus émouvant de toutes nos rencontres. »

     Je n'ai pas connu personnellement Maria, qui est morte bien avant mon arrivée à Rome. Cependant, à plusieurs reprises, en tant que cardinal et en tant que pape, Ratzinger m'a évoqué sa figure avec une profonde affection, et j'ai compris combien le lien affectif avec elle était intense, au point qu'il est resté très affecté de ne pas avoir pu se rendre à son chevet pour un dernier adieu.

     L'épisode suivant est l'un des moments intensément émouvants des dernières années de sa vie, lorsqu'il a voulu à tout prix rendre visite à son frère mourant à Ratisbonne. Mgr Georg était censé venir au Vatican en mars 2020, mais la covid avait rendu sa venue impossible. Puis il est tombé malade et son état a commencé à se détériorer ; à un moment donné, Benoît s'est rendu compte que la situation devenait critique. Dans le même temps, le pape émérite ressentait une gêne au niveau des yeux et des oreilles, et l'oto-rhino-laryngologiste a diagnostiqué une forme aiguë de zona (le fameux « feu de Saint-Antoine »), qui a défiguré son visage et lui a ensuite causé d'intenses douleurs au nerf trijumeau (selon le médecin, c'était un signe de stress intense). À cela se sont ajoutés des problèmes de marche, qui l'obligeaient à se déplacer en fauteuil roulant. Aussi, le Dr Patrizio Polisca, son médecin personnel depuis le 15 juin 2009, et les autres spécialistes consultés n'étaient-ils pas favorables à ce voyage. Mais il était catégorique, de sorte que, après avoir informé le pape François (qui s'est rendu disponible pour toute aide possible), le voyage a été effectué entre le 18 et le 22 juin 2020 - grâce à la collaboration de l'armée de l'air italienne pour les vols et du gouvernement bavarois pour les déplacements en Allemagne — quelques jours seulement avant la mort de Mgr Georg, le 1er juillet.

     Lorsque Georg Ratzinger s'était vu conférer la citoyenneté d'honneur de Castel Gandolfo le 21 août 2008, Benoît XVI avait prononcé des paroles d'une extrême tendresse : « Depuis le début de ma vie, mon frère a toujours été pour moi non seulement un compagnon mais aussi un guide fiable. Il a été pour moi un guide et une référence par la clarté et la détermination de ses positions. Il m'a toujours montré le chemin à prendre, même dans les situations difficiles. Mon frère a mentionné que nous avons depuis atteint la dernière étape de notre vie, la vieillesse. Les jours à vivre se raccourcissent progressivement. Mais même à ce stade, mon frère m'aide à accepter le fardeau de chaque jour avec sérénité, humilité et courage. »

     Pour Benoît, cette perte a été humainement lourde, mais en même temps il m'a dit plusieurs fois qu'il ressentait aussi la consolation du Seigneur dans la certitude que Georg vivait dans son étreinte. Et le pape émérite a également continué à faire mémoire de sa présence en écoutant fréquemment des enregistrements de concerts du chœur Regensburger Domspatzen, longtemps dirigé par son frère.

Extraits de "Rien que la vérité" de Mgr Gänswein (à suivre ...)

- Mgr Gänswein : Jean-Paul II était un saint (33 - 37)
- Ratzinger comme un chef d'orchestre de Jean Paul II (47 -54)
- Benoît XVI : la campagne électorale à l'envers (55-69)
- Benoît XVI : Des racines en Bavière (93 - 97)
- La foi chrétienne sous le bras ( 102 - 106)
- Mgr Georg Gänswein : Rien d'autre que la vérité - ma vie aux côtés de Benoît XVI - Postface (341 - 344)

 

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Sources : Rien d'autre que la vérité - édition Artège -  E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.)
06.05.2023

 

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