Le 05 mars 2023 - E. S. M. - La dernière rencontre en tête à tête entre les deux, a eu lieu il y a près de deux mois, le 9 janvier, et elle est intervenue au lendemain des polémiques fracassantes nées de la sortie du livre Rien que la vérité (Piemme). Hier matin, le pape François et Monseigneur Georg Gänswein se sont à nouveau rencontrés dans la bibliothèque privée du Palais apostolique. Sur la table était probablement l'avenir du secrétaire particulier de Benoît XVI qui depuis trois ans est de facto évincé du poste de préfet de la maison pontificale après l'explosion de l'affaire Sarah.

L'interview

Après l'exposition médiatique dans les jours qui ont suivi la mort de Benoît XVI, Monseigneur Gänswein avait annulé les sorties publiques. Un silence rompu il y a quelques nuits avec l'interview donnée sur Rai Uno dans la nouvelle émission de Bruno Vespa, Five Minutes. C'est précisément à cette occasion que l'archevêque allemand a anticipé l'audience accordée par François hier soir et a précisé qu'elle serait décisive pour sa future destination, réaffirmant sa loyauté et sa fidélité à François mais défendant son choix de dire la vérité dans le livre .

La mémoire de Benoît XVI

Depuis les obsèques de Benoît XVI, Monseigneur Gänswein n'a cessé de cultiver la mémoire de celui qui l'a voulu à ses côtés dès 1996, alors qu'il occupait le poste de préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi.

Il l’a fait en célébrant la messe le premier mois après la mort du Pape émérite, dans les Grottes du Vatican où il repose maintenant, le 31 janvier 2023. Dans son homélie, il a rappelé que Ratzinger était "l’un des plus grands et des plus influents théologiens de tous les temps arrivé sur la chaire de Pierre". Jeudi dernier, le préfet de la maison pontificale a célébré une autre messe sur la tombe de Benoît XVI et a lu son testament spirituel aux fidèles présents - y compris les autres femmes qui ont composé la famille pontificale ces dernières années.

En plus de ces deux occasions, ces derniers mois, de nombreux pèlerins ont rencontré Mgr Gänswein, les memores Domini et la secrétaire, sœur Brigit Wansing, qui ont accompagné la vie quotidienne de Benoît XVI en visitant le tombeau sous la basilique Saint-Pierre au monastère Mater Ecclesiae. Surtout tôt le matin, la famille papale continuait à se rendre près de la tombe de l'avant-dernier pape pour réciter le chapelet.

L'avenir

Il n'est pas évident que Mgr Gänswein pourra s'installer définitivement dans l'appartement de Santa Marta qui, comme il l'a révélé dans Rien que la vérité, François lui a attribué en 2018, après lui avoir refusé la résidence dans le Palais apostolique autrefois réservée à ceux qui détenaient le rôle de préfet de la maison pontificale. Comme prévu sur Rai Uno, l'archevêque allemand s'attend à ce que la décision sur son avenir soit imminente. Beaucoup s'attendent à le voir loin de Rome après 18 ans au Vatican. Au lendemain de la mort de Benoît XVI, le scénario le plus probable était une affectation à l'étranger comme nonce apostolique dans l'un des quatorze sièges actuellement vacants. Cependant, les polémiques qui ont surgi à la suite de la publication du livre semblent avoir fait baisser les prix de cette hypothèse.

La possibilité de le voir comme titulaire d'un diocèse allemand, en revanche, était considérée comme compliquée en raison de l'orientation théologique et pastorale décidément pas conforme à la majorité de l'épiscopat allemand. Cependant, au cours des dernières heures en Allemagne, certains commencent à considérer cela comme une hypothèse qui n'est plus si étrange. Un indice pourrait pourrait nous être donné dans le futur voyage de Mgr Gänswein, attendu en Bavière la semaine prochaine. C'est précisément dans la région d'origine du cardinal Ratzinger, que se trouve l'un des deux diocèses allemands libres, celui de Bamberg, qui attend un archevêque depuis novembre dernier, suite à la démission de Mgr Ludwig Schick.

La destination de Bamberg semble plus crédible que celle de l'autre siège allemand vacant, Paderborn, où l'archevêque est choisi par le chapitre de la cathédrale sur une liste fournie par le pape et tirée à son tour d'une liste de noms préalablement établie par le chapitre lui-même. Un système, dû au Concordat avec la Prusse qui n'existe pas pour la direction de l'archidiocèse de Bamberg, sur lequel le Pape a le dernier mot en vertu du Concordat avec la Bavière.

Rien n'est pris pour acquis

La future mission de Mgr Gänswein - si elle devait vraiment arriver - n'est pas du tout acquise. En effet, en cette décennie de pontificat, François a habitué tout le monde à l'imprévisibilité de ses décisions. Les relations avec le secrétaire particulier de Benoît XVI n'ont pas été faciles dès le départ et après la polémique sur le livre écrit avec Saverio Gaeta, il est difficile de penser qu'elles puissent se rétablir de quelque manière que ce soit. Les voix les plus critiques de ce pontificat n'ont plus reçu de charge depuis leur retrait de leur précédente (charge). C'est le cas du cardinal américain Raymond Leo Burke qui n'est patron de l'Ordre Souverain Militaire de Malte que formellement depuis 2017, n'étant plus impliqué dans la vie du SMOM alors qu'il était alors âgé de 69 ans. Ainsi le cardinal Gerhard Ludwig Müller qui, ayant terminé son mandat de préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi à l'âge de 69 ans, est resté à Rome sans aucune affectation.

Nous verrons dans les prochaines heures si Mgr Gänswein, 66 ans, sera mis à la retraite de facto depuis 2020. En attendant, ce qu'on peut retenir de l'audience d'hier au Palais apostolique, c'est qu'elle a été de courte durée. : prévu à 9 heures du matin, en effet, à 9h30, c'était déjà fini puisqu'une photographie prise à cette heure-là, montre l'audience du Pape accordée à Mgr José Manuel Lorca et prévue dans la programmation immédiatement après celle de Mgr Gänswein.

Nico Spuntoni - Traduction E.S.M.

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Sources : Nico Spuntoni - Traduction E.S.M
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Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 05.03.2023

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