Benoît XVI nous rappelle que l'homme a toujours
besoin d’être «sauvé». |
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Le 25 août 2007 -
(E.S.M.) - L'enfer
existe éternellement pour tous ceux qui ferment leur cœur à l'amour du
Père", évocation du pape Benoît XVI. Le Saint-Père rappela que par
malheur, "dès ses origines l'humanité, séduite par les mystifications du
Malin, s'est détournée de l'amour de Dieu, dans la méprise d'une
autosuffisance impossible.
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Vous aurez certainement
reconnu Judas !
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C'est ici
Homélie pour le vingt-et-unième Dimanche dans l'Année
(Évangile
du
Dimanche 26 août 2007)
Au lieu de chercher à savoir s'il y a beaucoup ou peu de sauvés, le pape Benoît XVI souligne
en de nombreuses pages, qu'il faut
s'appliquer à être du nombre des élus et pour
cela ne pas craindre sa peine ni différer l'effort.
Nous vous
engageons à relire entre autres, le très beau passage de Benoît XVI sur la nécessité
d'implorer la protection divine afin d'être délivré du
Malin. Pour lire
cette page : ►
Benoît XVI
Préliminaires avant de lire l'Évangile de ce dimanche :
« Combattez pour entrer par la porte étroite.
» Suivant une comparaison familière aux Juifs d'alors, le bonheur éternel
est comparé à un festin qui se trouve dans le palais d'un roi. La porte
qui y conduit, est étroite, d'un difficile accès : elle n'est autre
que la pénitence, dont Jésus avait dit peu auparavant qu'elle s'imposait à
quiconque ne voulait pas périr (Luc 13, 3).
Bientôt il ne sera plus temps de se présenter, car le Maître de la maison
se sera levé et aura fermé la porte. Alors beaucoup chercheront à
entrer et ne le pourront pas. Ils auront laissé
passer l'heure de la miséricorde et du pardon. Ils seront condamnés
par le Maître de maison à rester au dehors, là où il y aura des pleurs et
des grincements de dents. Telles sont les
perspectives d'avenir pour chaque individu et aussi pour Israël tout entier.
Au cas où Israël ne ferait pas pénitence, il alléguerait en vain qu'il a vu
le Fils de l'homme traverser ses places et se mêler à ses enfants. Ni la
chair ni le sang ne fondent un droit au salut, mais la conversion du cœur.
C'est pourquoi, tandis que des compatriotes de Jésus seront exclus du festin
céleste pour leur impénitence, on verra siéger à l'intérieur du palais, avec
les patriarches et les prophètes, des invités qui ne seront pas des
Israélites selon la chair, mais des païens convertis
(MT. 8, 10-13). Et ils
viendront de l'Orient et de l'Occident, du Nord et du Midi, et ils se
mettront à table dans le royaume de Dieu. Ainsi s'opérera une sorte de
renversement des rôles : Israël précédait le monde de la gentilité dans la
connaissance et le service de Dieu, puisque le salut vient des Juifs
(Jn. 4, 22). Maintenant il va
suivre. Ainsi arrivera-t-il que des derniers seront les premiers et que
des premiers seront les derniers. La parole ne s'applique pas à tous les
individus, comme si toux ceux qui furent les premiers par l'appel de Dieu,
devaient occuper le dernier rang dans le royaume céleste ou rester à la
porte du festin. Patriarches et prophètes protestaient contre cette
interprétation : premiers par la vocation, ils restent à la place d'honneur
pour la récompense. Jésus compare l'ensemble des Juifs, depuis sa venue, à
l'ensemble de la Gentilité. A considérer les deux groupes, il annonce qu'il
y aura des Gentils sauvés avant des Juifs, et même, comme l'entendra plus
tard saint Paul, que l'ensemble de la gentilité précédera dans le royaume de
Dieu l'ensemble du peuple d'Israël. Par ces paroles prophétiques, dont le
livre des Actes montrera dans l'Église naissante les premières réalisations
(Act., XIII, 46-48), Jésus
donnait à son interlocuteur et par lui aux Pharisiens un grave
avertissement. « Parce que vous êtes Israélites, vous vous
croyez assurés d'être introduits au festin du ciel. Prenez garde à ne pas
mériter d'entendre du Maître du palais, devenu votre juge, le redoutable
Nescio vos l »
Homélie de D. Bruno Attuyt, curé :
« Jésus est la porte pour le Royaume de Dieu»
« Seigneur, n’y aura-t-il que peu de gens à être sauvé ? ». La question du
nombre des sauvés, et plus largement, le discours élitiste qu’elle
sous-entend, habite de façon récurrente l’interrogation religieuse de
l’humanité. Tous les mouvements sectaires et fondamentalistes en ont fait
leur protocole de rédemption. Mettez en pratique les recettes qu’elles
proposent et vous serez assurés de faire partie des sauvés. Il est facile de
constater qu’une telle conception enracine l’homme dans un l’orgueil et un
égocentrisme qui le fait, dans la contradiction ou l’adversité, réagir soit
par la violence soit par «Les pleurs et les grincements de dents ».
Le Christ n’entre pas dans cette dialectique, au contraire il souligne
comment celui qui se revendiquerait d’un passe-droit quelconque à son égard
n’a pas choisi la voie du bien car il se croit plus digne que les autres par
la supposée proximité au Christ qu’il revendique. Jésus renvoie au sens de
la vie dont la finalité est la communion et la convivialité dans le royaume
de Dieu. Vivre c’est aimer, aimer c’est donner. Sa vie en est la source, le
témoignage et la réalisation. Celui qui s’y engage en expérimente la dure
réalité, les choix et les renoncements que cela implique.On comprend alors
pourquoi le Christ utilise la métaphore de la porte étroite.
Une porte marque un seuil, un lieu de passage entre deux endroits. Frapper à
une porte, c’est demander à être accueilli dans la maison d’un autre plus
qu’à faire valoir des droits d’entrée. Ouvrir à celui qui frappe à la porte,
c’est accueillir celui qui vient à notre rencontre ou que l’on a invité. «
Passer par la porte », c’est faire de sa vie une vie pour l’autre. C’est
ainsi que le Christ s’identifiera à la porte : « Moi, je suis la porte. Si
quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra aller et
venir, et il trouvera un pâturage. Le voleur ne vient que pour voler,
égorger et détruire. Moi je suis venu pour que les hommes aient la vie, pour
qu’ils l’aient en abondance» (Jean 10,9-10).
Le Christ va plus loin, dans son propre passage, sa Pâque, il opère un
retournement de valeur. Si Dieu est comparable à un maître de maison qui
peut rejeter et fermer la porte, Jésus, par sa mort sur la croix, est le
dernier des rejetés qui devient par sa résurrection le premier des vivants.
À tous ceux qui choisissent ou ont choisi le chemin de la vie, du don de soi
et de l’accueil de l’autre pour aller jusqu’à Lui, il assure une place dans
le Royaume de Dieu.
«J’en ai la certitude : ni la mort ni la vie, ni les esprits ni les
puissances, ni le présent ni l’avenir, ni les astres, ni les cieux, ni les
abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de
Dieu qui est en Jésus Christ notre Seigneur» (Romains 8, 38-39).
« Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ? Et le Roi leur répondra : Amen, je
vous le dis: chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont
mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait »
(Matthieu 25,39-40).
(1) "L'enfer existe éternellement
pour tous ceux qui ferment leur cœur à l'amour du Père",
évocation du pape Benoît XVI. Le pape rappela que
malheureusement, "dès ses origines l'humanité, séduite par les mensonges du
Malin, s'est fermée à l'amour de Dieu, dans l'illusion d'une autosuffisance
impossible (cfr Gn 3.1-7)" :
►
Benoît XVI
(2) TOUT LE MONDE SERA-T-IL SAUVE ?
Extraits du livre de Jean-Paul II : « Entrez dans l’Espérance
» : Pour lire toute le
texte : ► (L'actualité
vivante de l'Église catholique - Jean-Paul II).
Homélie pour le vingt-et-unième Dimanche dans
l'Année - Année C
- (Lc. 13, 22-30) :
Seigneur, n'y aura-t-il qu'un petit nombre d'hommes qui soient sauvés
Archives
Dans un passage du De Trinitate (St
Augustin), nous pouvons lire dans le dernier passage, certains éléments de
manière, disons, plus émouvante. Louez,
enfants, le
Seigneur».
« Frères, vous le savez et vous avez plusieurs fois entendu dans
l’Évangile le Seigneur dire: “Laissez
venir à moi les petits
enfants car le royaume des cieux leur
appartient”; et encore: “Si l’on ne reçoit pas le royaume de Dieu
comme un enfant, on n’y entrera pas”. C’est pourquoi, mes très chers
frères, quand vous entendez chanter dans les psaumes: “Louez,
enfants, le
Seigneur”, ne pensez pas [Augustin parlait ici surtout
à des personnes adultes] que cette exhortation ne vous concerne pas vu
que vous êtes sortis de l’enfance du corps et que vous vous trouvez dans la
fleur de la jeunesse ou dans l’âge vénérable de la vieillesse; en effet,
l’Apôtre vous dit à tous: “Vous ne devez pas devenir des
enfants dans votre esprit, mais soyez petits quant au mal, pour être
parfaits dans l’esprit”. Mais y a-t-il un mal plus grand que la superbe ?
[Ici, c’est très beau] En effet, la superbe, présumant une grandeur
vide, ne permet pas que l’homme avance sur la voie droite et entre par la
porte étroite». La voie étroite dont parle Jésus (Mt 7, 13-14)
n’est pas difficile parce qu’elle est étroite, comme nous avons tendance à
le penser sans nous en apercevoir. Elle est étroite
parce qu’elle est petite, et ainsi
seuls les enfants
peuvent y marcher. C’est là quelque chose
de merveilleux. Et ainsi la porte étroite n’est pas étroite parce
qu’elle est difficile mais elle est étroite parce qu’elle est
petite. Et quand un homme est superbe, il se grandit, et ainsi il ne
peut passer par la petite porte.
La superbe rend grand et ne permet donc pas de marcher
sur la route étroite et ne laisse pas entrer par la porte étroite, «
l’enfant, au contraire, entre facilement par des passages étroits et, pour
cette raison, personne, s’il n’est enfant [s’il n’est petit] n’entre
dans le royaume des cieux». La porte du royaume
des cieux et la route du royaume des cieux sont étroites. Il faut donc être
des enfants,
des petits, pour y entrer. Si l’on est enfant, petit, on entre
partout. Ce puer facile intrat est quelque chose d’extraordinaire. La
route étroite et la porte étroite sont faciles si l’on est enfant.
Les enfants
passent partout. Cette lecture d’Augustin est merveilleuse.
Sources: E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 25.08.2007 - BENOÎT XVI -
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