L'Évangile du jour et son
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Calendrier de l'année liturgique complété chaque semaine
Vingt-et-unième dimanche du temps ordinaire
Saint(s) du jour : Ste Natacha (4ème s.)
Livre d'Isaïe 66,18-21
Parole du Seigneur : Je viens rassembler les hommes de toute nation et de
toute langue. Ils viendront et ils verront ma gloire :
je mettrai un signe au milieu d'eux ! J'enverrai des rescapés de mon peuple
vers les nations les plus éloignées, vers les îles lointaines qui n'ont pas
entendu parler de moi et qui n'ont pas vu ma gloire : ces messagers de mon
peuple annonceront ma gloire parmi les nations.
Et, de toutes les nations, ils ramèneront tous vos frères, en offrande au
Seigneur, sur des chevaux ou dans des chariots, en litière, à dos de mulets
ou de dromadaires. Ils les conduiront jusqu'à ma montagne sainte, à
Jérusalem, comme les fils d'Israël apportent l'offrande, dans des vases
purs, au temple du Seigneur.
Et même je prendrai des prêtres et des lévites parmi eux. Parole du
Seigneur.
Psaume 117(116),1-2.
Louez le Seigneur, tous les peuples ; fêtez-le, tous les pays !
Son amour envers nous s'est montré le plus fort ; éternelle est la fidélité
du Seigneur !
Lettre aux Hébreux 12,5-7.11-13
et vous avez oublié cette parole de réconfort, qui vous est adressée comme à
des fils : Mon fils, ne néglige pas les leçons du Seigneur, ne te décourage
pas quand il te fait des reproches.
Quand le Seigneur aime quelqu'un, il lui donne de bonnes leçons ; il corrige
tous ceux qu'il reconnaît comme ses fils.
Ce que vous endurez est une leçon. Dieu se comporte envers vous comme envers
des fils ; et quel est le fils auquel son père ne donne pas des leçons ?
Quand on vient de recevoir une leçon, on ne se sent pas joyeux, mais plutôt
triste. Par contre, quand on s'est repris grâce à la leçon, plus tard, on
trouve la paix et l'on devient juste.
C'est pourquoi il est écrit : Redonnez de la vigueur aux mains défaillantes
et aux genoux qui fléchissent,
et : Nivelez la piste pour y marcher. Ainsi, celui qui boite ne se tordra
pas le pied ; bien plus, il sera guéri.
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 13,22-30
Dans sa marche vers Jérusalem, Jésus passait par les villes et les villages
en enseignant.
Quelqu'un lui demanda : « Seigneur, n'y aura-t-il que peu de gens à être
sauvés ? » Jésus leur dit :
« Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite, car, je vous le déclare,
beaucoup chercheront à entrer et ne le pourront pas.
Quand le maître de la maison se sera levé et aura fermé la porte, si vous,
du dehors, vous vous mettez à frapper à la porte, en disant : 'Seigneur,
ouvre-nous', il vous répondra : 'Je ne sais pas d'où vous êtes.'
Alors vous vous mettrez à dire : 'Nous avons mangé et bu en ta présence, et
tu as enseigné sur nos places.'
Il vous répondra : 'Je ne sais pas d'où vous êtes. Éloignez-vous de moi,
vous tous qui faites le mal.'
Il y aura des pleurs et des grincements de dents quand vous verrez Abraham,
Isaac et Jacob et tous les prophètes dans le royaume de Dieu, et que vous
serez jetés dehors.
Alors on viendra de l'orient et de l'occident, du nord et du midi, prendre
place au festin dans le royaume de Dieu.
Oui, il y a des derniers qui seront premiers, et des premiers qui seront
derniers. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Césaire d'Arles (470-543), moine et évêque
Sermon 7 ; CCL 103, 37s (trad. SC 175, p. 341s rev.)
« Jésus passait par les villes et les villages en enseignant »
Faites bien attention, frères très chers : les saintes Écritures nous ont
été transmises pour ainsi dire comme des lettres venues de notre patrie.
Notre patrie, en effet, c'est le paradis ; nos parents, ce sont les
patriarches, les prophètes, les apôtres et les martyrs ; nos concitoyens,
les anges ; notre roi, le Christ. Quand Adam a péché, nous avons été pour
ainsi dire jetés dans l'exil de ce monde. Mais parce que notre roi est
fidèle et miséricordieux plus qu'on ne peut le penser ou le dire, il a
daigné nous envoyer, par l'intermédiaire des patriarches et des prophètes,
les saintes Écritures, comme des lettres d'invitation par lesquelles il nous
invitait dans notre éternelle et première patrie… En raison de son ineffable
bonté, il nous a invités à régner avec lui.
Dans ces conditions, quelle idée se font d’eux-mêmes les serviteurs qui…ne
daignent pas lire les lettres qui nous invitent à la béatitude du Royaume ?…
« Celui qui ignore sera ignoré » (1Co 14,38). Certainement, celui qui
néglige de chercher Dieu dans ce monde par la lecture des textes sacrés,
Dieu à son tour refusera de l'admettre dans la béatitude éternelle. Il doit
craindre qu'on ne lui ferme les portes, qu'on ne le laisse dehors avec les
vierges folles (Mt 25,10) et qu'il ne mérite d'entendre : « Je ne sais pas
qui vous êtes ; je ne vous connais pas ; écartez-vous de moi, vous tous qui
faites le mal »… Celui qui veut être écouté favorablement de Dieu doit
commencer par écouter Dieu. Comment aurait-il le front de vouloir que Dieu
l'écoute favorablement, s'il en fait si peu de cas qu’il néglige de lire ses
préceptes ?
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le lundi
de la 21e semaine du temps ordinaire
Saint(s) du
jour : Sainte Monique (+ 388), Saint Césaire d'Arles (470-543)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 23,13-22
Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous
fermez à clé le Royaume des cieux devant les hommes ; vous-mêmes n'y entrez
pas, et ceux qui essayent d'y entrer, vous ne leur permettez pas d'entrer !
Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous
parcourez la mer et la terre pour faire un seul converti, et quand vous y
avez réussi, vous en faites un homme voué à la géhenne, deux fois pire que
vous !
Malheureux êtes-vous, guides aveugles, vous qui dites : 'Si l'on fait un
serment par le Temple, il est nul ; mais si l'on fait un serment par l'or du
Temple, on doit s'en acquitter.'
Insensés et aveugles ! Qu'est-ce qui est le plus important : l'or ? ou bien
le Temple par lequel cet or devient sacré ?
Vous dites encore : 'Si l'on fait un serment par l'autel, il est nul ; mais
si l'on fait un serment par l'offrande posée sur l'autel, on doit s'en
acquitter.'
Aveugles ! Qu'est-ce qui est le plus important : l'offrande ? ou bien
l'autel par lequel cette offrande devient sacrée ?
Celui qui fait un serment par l'autel fait donc un serment par l'autel et
par tout ce qui est posé dessus ;
et celui qui fait un serment par le Temple fait un serment par le Temple et
par Celui qui l'habite ;
et celui qui fait un serment par le ciel fait un serment par le trône divin
et par Celui qui siège sur ce trône.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de
l'Église
Confessions, VII, 10
Le Christ nous appelle à voir la lumière sur nous-même
Averti par mes lectures à faire un retour sur moi-même, je suis entré dans
le fond de mon coeur, sous ta conduite. Je l’ai pu parce que tu t’es fait
mon soutien. J'y suis entré, et j’ai vu, de je ne sais quel oeil, plus haut
que ma pensée, une lumière immuable. Ce n'était pas la lumière ordinaire que
perçoivent les yeux du corps, ni une lumière du même genre mais plus
puissante, plus éclatante, remplissant tout de son immensité. Non, ce
n'était pas cela, mais une lumière différente, très différente de tout cela.
Elle n'était pas non plus au-dessus de ma pensée comme l'huile surnage
au-dessus de l'eau, ni comme le ciel s'étend au-dessus de la terre. Elle
était au-dessus parce que c’est elle-même qui m'a fait ; et moi au-dessous,
parce que je suis son ouvrage. Pour la connaître, il faut connaître la
vérité ; et celui qui la connaît, connaît l'éternité ; c'est la charité qui
la connaît. O éternelle vérité, vraie charité, chère éternité ! Tu es mon
Dieu, et je soupire après toi jour et nuit.
Quand j’ai commencé à te connaître, tu m’as élevé vers toi pour me montrer
que j'avais encore bien des choses à comprendre et combien j'en étais encore
incapable. Tu m'as fait voir la faiblesse de mes regards, en lançant sur moi
ta splendeur, et j'ai frémi d'amour et d'effroi. J’ai découvert que j’étais
loin de toi, dans la région de la dissemblance, et ta voix me venait, comme
des hauteurs : « Je suis le pain des grands ; grandis, et tu me mangeras. Et
ce n'est pas toi qui me changeras en toi, comme cela se passe pour la
nourriture de ta chair ; mais toi, tu seras changé en moi ».
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le mardi
de la 21e semaine du temps ordinaire
Saint(s) du
jour : Saint Augustin (+ 430)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 23,23-26
Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous payez
la dîme sur la menthe, le fenouil et le cumin, mais vous avez négligé ce
qu'il y a de plus grave dans la Loi : la justice, la miséricorde et la
fidélité. Voilà ce qu'il fallait pratiquer sans négliger le reste.
Guides aveugles ! Vous enlevez le moucheron avec un filtre, et vous avalez
le chameau !
Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous
purifiez l'extérieur de la coupe et de l'assiette, mais l'intérieur est
rempli de cupidité et d'intempérance !
Pharisien aveugle, purifie d'abord l'intérieur de la coupe afin que
l'extérieur aussi devienne pur.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Pierre Damien (1007-1072), ermite puis évêque, docteur de l'Église
Opuscule 51 ; PL 145, 749s (trad. Migne 1992, p. 125 rev.)
« Vous avez négligé ce qu’il y a de plus grave dans la Loi : la justice, la
miséricorde et la fidélité »
Si tu veux cheminer correctement, avec discrétion et avec fruit sur la route
de la vraie religion, tu dois être austère et rigide avec toi-même, mais
paraître toujours joyeux et ouvert avec les autres, t'efforçant en ton coeur
de cheminer sur les sommets de la droiture, tout en sachant t'abaisser avec
bonté vers les faibles. Bref, devant le jugement de ta conscience, tu dois
modérer les rigueurs de la justice, de telle sorte que tu ne sois pas dur
pour les pécheurs, mais accessible au pardon et indulgent…
Estime ton péché dangereux et mortel ; celui des autres, nomme-le fragilité
de la condition humaine. La faute que tu estimes chez toi digne d’une
correction sévère, pense que, chez les autres, elle ne mérite qu’un petit
coup de baguette. Ne sois pas plus juste que le juste : crains de commettre
le péché, mais n'hésite pas à pardonner au pécheur. La vraie justice n'est
pas celle qui précipite les âmes des frères dans le piège du désespoir... Il
est bien dangereux le feu qui, en brûlant des buissons, menace d'embraser la
maison elle-même avec l'ardeur de ses flammes. Non, celui qui épluche
volontiers les défauts des autres n'évitera pas le péché, car, même s'il est
mû par le zèle de la justice, tôt ou tard, il se laissera aller au
dénigrement.
Evidemment, si notre vie ne nous paraissait pas si brillante, celle des
autres ne nous semblerait pas si laide. Et si, comme il le faudrait, nous
étions pour nous des juges sévères, les fautes d'autrui ne trouveraient pas
en nous des censeurs aussi rigoureux.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Martyre
de Saint Jean-Baptiste (mémoire)
Saint(s) du jour : Martyre de St Jean-Baptiste (1er s.)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 6,17-29
Car c'était lui, Hérode, qui avait fait arrêter Jean et l'avait mis en
prison. En effet, il avait épousé Hérodiade, la femme de son frère Philippe,
et Jean lui disait : « Tu n'as pas le droit de prendre la femme de ton
frère. »
Hérodiade en voulait donc à Jean, et elle cherchait à le faire mettre à
mort. Mais elle n'y arrivait pas
parce que Hérode avait peur de Jean : il savait que c'était un homme juste
et saint, et il le protégeait ; quand il l'avait entendu, il était très
embarrassé, et pourtant, il aimait l'entendre.
Cependant, une occasion favorable se présenta lorsque Hérode, pour son
anniversaire, donna un banquet à ses dignitaires, aux chefs de l'armée et
aux notables de la Galilée.
La fille d'Hérodiade fit son entrée et dansa. Elle plut à Hérode et à ses
convives. Le roi dit à la jeune fille : « Demande-moi tout ce que tu veux,
je te le donnerai. »
Et il lui fit ce serment : « Tout ce que tu me demanderas, je te le
donnerai, même si c'est la moitié de mon royaume. »
Elle sortit alors pour dire à sa mère : « Qu'est-ce que je vais demander ? »
Hérodiade répondit : « La tête de Jean le Baptiste. »
Aussitôt la jeune fille s'empressa de retourner auprès du roi, et lui fit
cette demande : « Je veux que tout de suite tu me donnes sur un plat la tête
de Jean Baptiste. »
Le roi fut vivement contrarié ; mais à cause du serment fait devant les
convives, il ne voulut pas lui opposer un refus.
Aussitôt il envoya un garde avec l'ordre d'apporter la tête de Jean. Le
garde s'en alla, et le décapita dans la prison.
Il apporta la tête sur un plat, la donna à la jeune fille, et la jeune fille
la donna à sa mère.
Lorsque les disciples de Jean apprirent cela, ils vinrent prendre son corps
et le déposèrent dans un tombeau.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Origène (vers 185-253), prêtre et théologien
Homélie 27 sur St Luc, 2-4 (trad. SC 87, p. 347)
Précurseur du Christ dans sa naissance et dans sa mort
Admirons Jean Baptiste surtout à cause du témoignage suivant : « Parmi les
enfants des femmes, personne ne dépasse Jean Baptiste » (Lc 7,28) ; il a
mérité de s'élever à une telle réputation de vertu que bien des gens
pensaient qu'il était le Christ (Lc 3,15). Mais il y a bien plus admirable
encore : Hérode le tétrarque jouissait du pouvoir royal et était à même de
le faire mourir quand il le voudrait. Or, il avait commis une action injuste
et contraire à la loi de Moïse en prenant la femme de son frère. Jean, sans
avoir peur de lui, ni faire acception de la personne, sans se soucier du
pouvoir royal, sans craindre la mort…, sans se dissimuler tous ces dangers,
a réprimandé Hérode avec la liberté des prophètes et lui a reproché son
mariage. Jeté en prison pour cette audace, il ne se préoccupe ni de la mort
ni d'un jugement à l'issue incertaine, mais, dans ses chaînes, ses pensées
allaient au Christ qu'il avait annoncé.
Ne pouvant aller le trouver en personne, il envoie ses disciples pour
s'informer : « Es-tu celui qui doit venir ou faut-il en attendre un autre ?
» (Lc 7,19) Notez bien que, jusque dans sa prison, Jean enseignait. Même
dans ce lieu il avait des disciples ; même en prison Jean accomplissait son
devoir de maître et instruisait ses disciples par des entretiens sur Dieu.
Dans ces circonstances, le problème de Jésus se trouvait posé, et Jean lui
envoie donc quelques disciples…
Les disciples reviennent et rapportent à leur maître ce que le Sauveur les
avait chargés d'annoncer. Cette réponse est pour Jean une arme pour
affronter le combat ; il meurt avec assurance et de grand coeur se laisse
décapiter, assuré par la parole du Seigneur lui-même que celui en qui il
croyait était vraiment le Fils de Dieu. Telle a été la liberté de Jean
Baptiste, telle a été la folie d'Hérode qui, à de nombreux crimes, a ajouté
d'abord l'emprisonnement, puis le meurtre de Jean Baptiste.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le jeudi de la 21e semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour
: St Fiacre (Fèvre), abbé (+ 670)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 24,42-51
Veillez donc, car vous ne connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra.
Vous le savez bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la
nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n'aurait pas laissé percer le
mur de sa maison.
Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c'est à l'heure où vous n'y penserez pas
que le Fils de l'homme viendra.
Quel est donc le serviteur fidèle et sensé à qui le maître de maison a
confié la charge de son personnel pour lui donner la nourriture en temps
voulu ?
Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera à son travail !
Amen, je vous le déclare : il lui confiera la charge de tous ses biens.
Mais si ce mauvais serviteur se dit : 'Mon maître s'attarde',
et s'il se met à frapper ses compagnons, s'il mange et boit avec les
ivrognes,
son maître viendra le jour où il ne l'attend pas et à l'heure qu'il n'a pas
prévue :
il se séparera de lui et le mettra parmi les hypocrites ; là il y aura des
pleurs et des grincements de dents.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Clément d'Alexandrie (150-vers 215), théologien
Le Pédagogue, II, 9 (trad. cf. SC 108 et Migne 1991, p. 183)
« Tenez-vous donc prêts »
Dans le sommeil il faut être prêt à se réveiller facilement. En effet
l'Écriture dit : « Que vos reins soient ceints et vos lampes allumées. Soyez
semblables à des gens qui attendent leur maître à son retour des noces, afin
de lui ouvrir dès qu'il arrivera et frappera » (Lc 12,35-36). Car un homme
endormi ne sert à rien de plus que celui qui est mort. C'est pourquoi il
faut se lever fréquemment pendant la nuit pour bénir Dieu.
Heureux ceux qui veillent pour lui ; ils se rendent pareils aux anges que
nous appelons des « veilleurs ». Un homme endormi ne vaut rien, pas plus
qu'un homme sans vie. Mais celui qui a la lumière est éveillé et les
ténèbres n'ont pas de prise sur lui, ni le sommeil, tout comme les ténèbres.
Il est donc éveillé à Dieu, celui qui a été illuminé, et celui-là vit, car «
ce qui a été fait en lui c’était la vie » (Jn 1,4). « Heureux l'homme, dit
la Sagesse, qui m'écoutera, et celui qui sera fidèle à mes voies, veillant à
ma porte jour après jour et gardant le seuil de ma maison » (Pr 8,34).
Donc, « ne nous endormons pas comme le reste des hommes, mais restons
éveillés et sobres », ainsi que le dit l'Écriture. « Car ceux qui dorment
dorment la nuit, et ceux qui s'enivrent le font la nuit », c'est-à-dire dans
l'obscurité de l'ignorance. « Mais nous puisque nous appartenons au jour,
soyons sobres » (1Th 5,6-8). « Car vous tous vous êtes des fils de la
lumière et du jour ; nous n'appartenons pas à la nuit ni aux ténèbres » (1Th
5,5).
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le vendredi de la 21e
semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : St Raymond
Nonnat, cardinal (+ 1240)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 25,1-13
« Alors, le Royaume des cieux sera comparable à dix jeunes filles invitées à
des noces, qui prirent leur lampe et s'en allèrent à la rencontre de
l'époux.
Cinq d'entre elles étaient insensées, et cinq étaient prévoyantes :
les insensées avaient pris leur lampe sans emporter d'huile,
tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leur lampe, de l'huile en
réserve.
Comme l'époux tardait, elles s'assoupirent toutes et s'endormirent.
Au milieu de la nuit, un cri se fit entendre : 'Voici l'époux ! Sortez à sa
rencontre.'
Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et préparèrent leur lampe.
Les insensées demandèrent aux prévoyantes : 'Donnez-nous de votre huile, car
nos lampes s'éteignent.'
Les prévoyantes leur répondirent : 'Jamais cela ne suffira pour nous et pour
vous ; allez plutôt vous en procurer chez les marchands.'
Pendant qu'elles allaient en acheter, l'époux arriva. Celles qui étaient
prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces et l'on ferma la porte.
Plus tard, les autres jeunes filles arrivent à leur tour et disent :
'Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !'
Il leur répondit : 'Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas.'
Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l'heure.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Théodore le Studite (759-826), moine à Constantinople
Petites Catéchèses, n° 130 (trad. Migne 1993, p. 279)
Tout moment est propice
Frères, il y a un temps pour les semailles et un autre pour la moisson, un
temps pour la paix et un autre pour la guerre, un temps pour l'occupation et
un autre pour le loisir (cf Qo 3). Mais pour le salut de l'âme, tout moment
est propice, et toute journée est favorable, si du moins nous le voulons.
Ainsi donc, soyons toujours en mouvement vers le bien, faciles à mouvoir,
pleins de fraîcheur, mettant les paroles en actes. « Car, dit l'apôtre Paul,
ce ne sont pas ceux qui écoutent la loi qui sont justes devant Dieu, mais
ceux qui mettent la loi en pratique qui seront justifiés » (Rm 2,13)… Est-ce
le temps de la guerre spirituelle ? Il faut combattre avec ardeur et
poursuivre avec l'aide de Dieu les pensées démoniaques qui se lèvent en
nous…; si, au contraire, c'est le temps de la moisson spirituelle, il faut
moissonner avec ardeur et rassembler dans les greniers spirituels les
provisions de la vie éternelle…
C'est toujours le temps de la prière, le temps des larmes, le temps de la
réconciliation après les fautes, le temps de ravir le Royaume des cieux.
Pourquoi tarder désormais ? Pourquoi remettre à plus tard ? Pourquoi
renvoyons-nous de jour en jour l'amélioration ? « Ce monde tel que nous le
voyons n’est-il pas en train de passer ? » (1Co 7,31)… Durerons-nous
indéfiniment ?… L'exemple des dix vierges ne vous effraie-t-il pas ? « Voici
l'époux, dit l'Evangile, sortez à sa rencontre ». Et les vierges sages sont
allées à sa rencontre avec des lampes brillantes et elles sont entrées pour
les noces ; tandis que les vierges folles retardées par l'absence de bonnes
oeuvres, criaient : « Seigneur, Seigneur, ouvre-nous. Mais il a répondu : En
vérité, je vous le dis, je ne vous connais pas » et il ajoute : « Veillez
donc car vous ne savez ni le jour ni l'heure ». Il faut donc veiller et
éveiller l'âme à la sobriété, à la componction, à la sanctification, à la
purification, à l'illumination, pour éviter que la mort ne nous ferme la
porte et qu'il n'y ait personne pour nous ouvrir ou nous aider.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Samedi 1er septembre 2007 |
Le
samedi de la 21e semaine du Temps Ordinaire
Saint(s) du jour : St Gilles, abbé (+ 720)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 25,14-30
« C'est comme un homme qui partait en voyage : il appela ses serviteurs et
leur confia ses biens.
A l'un il donna une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au
troisième un seul, à chacun selon ses capacités. Puis il partit.
Aussitôt, celui qui avait reçu cinq talents s'occupa de les faire valoir et
en gagna cinq autres.
De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres.
Mais celui qui n'en avait reçu qu'un creusa la terre et enfouit l'argent de
son maître.
Longtemps après, leur maître revient et il leur demande des comptes.
Celui qui avait reçu les cinq talents s'avança en apportant cinq autres
talents et dit : 'Seigneur, tu m'as confié cinq talents ; voilà, j'en ai
gagné cinq autres. —
Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je
t'en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître.'
Celui qui avait reçu deux talents s'avança ensuite et dit : 'Seigneur, tu
m'as confié deux talents ; voilà, j'en ai gagné deux autres. —
Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je
t'en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître.'
Celui qui avait reçu un seul talent s'avança ensuite et dit : 'Seigneur, je
savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n'as pas semé, tu
ramasses là où tu n'as pas répandu le grain.
J'ai eu peur, et je suis allé enfouir ton talent dans la terre. Le voici. Tu
as ce qui t'appartient.'
Son maître lui répliqua : 'Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je
moissonne là où je n'ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l'ai
pas répandu.
Alors, il fallait placer mon argent à la banque ; et, à mon retour, je
l'aurais retrouvé avec les intérêts.
Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix.
Car celui qui a recevra encore, et il sera dans l'abondance. Mais celui qui
n'a rien se fera enlever même ce qu'il a.
Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dehors dans les ténèbres ; là il y
aura des pleurs et des grincements de dents !'
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Paulin de Nole (355-431), évêque
Lettre 34, 2-4 ; PL 61, 345-346 (trad. Orval et Delhougne, Les Pères
commentent, p. 305)
« Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? » (1Co 4,7)
« Qu'as-tu que tu n'aies reçu ? » nous dit saint Paul (1Co 4,7). Ne soyons
donc pas avares de nos biens comme s'ils nous appartenaient... On nous en a
confié la charge ; nous avons l’usage d’une richesse commune, non la
possession éternelle d’un bien propre. Si tu reconnais que ce bien n’est à
toi ici-bas que pour un temps, tu pourras acquérir au ciel une possession
qui n'aura pas de fin. Rappelle-toi ces serviteurs dans l'Évangile qui
avaient reçu des talents de leur maître, et ce que le maître, à son retour,
a rendu à chacun d'eux ; tu comprendras alors que déposer son argent sur la
table du Seigneur pour le faire fructifier est beaucoup plus profitable que
de le conserver avec une fidélité stérile sans qu'il rapporte rien au
créancier, au grand dommage du serviteur inutile dont le châtiment sera
d'autant plus lourd...
Prêtons donc au Seigneur les biens que nous avons reçus de lui. Nous ne
possédons rien en effet qui ne soit un don du Seigneur, et nous n’existons
que parce qu’il le veut. Que pourrions-nous considérer comme nôtre, puisque,
en vertu d'une dette énorme et privilégiée, nous ne nous appartenons pas ?
Car Dieu nous a créés, mais il nous a aussi rachetés. Rendons grâces donc :
rachetés à grand prix, au prix du sang du Seigneur, nous ne sommes plus des
choses sans valeur… Rendons au Seigneur ce qu'il nous a donné. Donnons à
Celui qui reçoit en la personne de chaque pauvre. Donnons avec joie, pour
recevoir de lui dans l’allégresse, comme il l’a promis.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Vingt-deuxième dimanche du temps ordinaire
Saint(s) du jour : Ste Ingrid de Skänninge, princesse (+ 1282), BBx Martyrs
de Septembre, (+ 1792)
Livre de l'Ecclésiastique 3,17-18.20.28-29.
Mon fils, accomplis toute chose dans l'humilité, et tu seras aimé plus qu'un
bienfaiteur.
Plus tu es grand, plus il faut t'abaisser :tu trouveras grâce devant le
Seigneur.
Sa puissance est grande, et les humbles lui rendent gloire.
La condition de l'orgueilleux est sans remède, car la racine du mal est en
lui.
L'homme sensé médite les maximes de la sagesse ;l'idéal du sage, c'est une
oreille qui écoute.
Psaume 68(67),4-5.6-7.10-11.
Mais les justes sont en fête, ils exultent ; devant la face de Dieu ils
dansent de joie.
Chantez pour Dieu, jouez pour son nom, frayez la route à celui qui chevauche
les nuées. Son nom est Le Seigneur ; dansez devant sa face.
Père des orphelins, défenseur des veuves, tel est Dieu dans sa sainte
demeure.
A l'isolé, Dieu accorde une maison ; aux captifs, il rend la liberté ; mais
les rebelles vont habiter les lieux arides.
Tu répandais sur ton héritage une pluie généreuse, et quand il défaillait,
toi, tu le soutenais.
Sur les lieux où campait ton troupeau, tu le soutenais, Dieu qui es bon pour
le pauvre.
Lettre aux Hébreux 12,18-19.22-24.
Quand vous êtes venus vers Dieu, il n'y avait rien de matériel comme au
Sinaï, pas de feu qui brûle, pas d'obscurité, de ténèbres, ni d'ouragan,
pas de son de trompettes, pas de paroles prononcées par cette voix que les
fils d'Israël demandèrent à ne plus entendre.
Mais vous êtes venus vers la montagne de Sion et vers la cité du Dieu
vivant, la Jérusalem céleste, vers des milliers d'anges en fête
et vers l'assemblée des premiers-nés dont les noms sont inscrits dans les
cieux. Vous êtes venus vers Dieu, le juge de tous les hommes, et vers les
âmes des justes arrivés à la perfection.
Vous êtes venus vers Jésus, le médiateur d'une Alliance nouvelle, et vers
son sang répandu sur les hommes, son sang qui parle plus fort que celui
d'Abel.
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 14,1.7-14
Un jour de sabbat, Jésus était entré chez un chef des pharisiens pour y
prendre son repas, et on l'observait.
Remarquant que les invités choisissaient les premières places, il leur dit
cette parabole :
« Quand tu es invité à des noces, ne va pas te mettre à la première place,
car on peut avoir invité quelqu'un de plus important que toi.
Alors, celui qui vous a invités, toi et lui, viendrait te dire : 'Cède-lui
ta place',
et tu irais, plein de honte, prendre la dernière place. Au contraire, quand
tu es invité, va te mettre à la dernière place. Alors, quand viendra celui
qui t'a invité, il te dira : 'Mon ami, avance plus haut', et ce sera pour
toi un honneur aux yeux de tous ceux qui sont à table avec toi.
Qui s'élève sera abaissé ; qui s'abaisse sera élevé. »
Jésus disait aussi à celui qui l'avait invité : « Quand tu donnes un
déjeuner ou un dîner, n'invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents,
ni de riches voisins ; sinon, eux aussi t'inviteraient en retour, et la
politesse te serait rendue.
Au contraire, quand tu donnes un festin, invite des pauvres, des estropiés,
des boiteux, des aveugles ;
et tu seras heureux, parce qu'ils n'ont rien à te rendre : cela te sera
rendu à la résurrection des justes. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916), ermite et missionnaire au
Sahara
Retraite, Terre Sainte, Carême 1898
Suivre le Christ serviteur à la dernière place
[Le Christ :] Voyez [mon] dévouement aux hommes, et examinez quel doit être
le vôtre. Voyez cette humilité pour le bien de l'homme, et apprenez à vous
abaisser pour faire le bien…, à vous faire petit pour gagner les autres, à
ne pas craindre de descendre, de perdre de vos droits quand il s’agit de
faire du bien, à ne pas croire qu'en descendant, on se met dans
l'impuissance de faire du bien. Au contraire, en descendant, on m'imite ; en
descendant, on emploie, pour l'amour des hommes, le moyen que j'ai employé
moi-même ; en descendant, on marche dans ma voie, par conséquent, dans la
vérité ; et on est à la meilleure place pour avoir la vie, et pour la donner
aux autres... Je me mets au rang des créatures par mon incarnation, à celui
des pécheurs…par mon baptême : descente, humilité... Descendez toujours,
humiliez-vous toujours.
Que ceux qui sont les premiers se tiennent toujours par l'humilité et la
disposition d’esprit à la dernière place, en sentiment de descente et de
service. Amour des hommes, humilité, dernière place, en dernière place tant
que la volonté divine ne vous appelle pas à une autre, car alors il faut
obéir. L’obéissance avant tout, la conformité à la volonté de Dieu. Dans la
première place, soyez à la dernière par l'esprit, par l’humilité ;
occupez-la en esprit de service, en vous disant que vous n'y êtes que pour
servir les autres et les conduire au salut.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Eucharistie sacrement de la
miséricorde
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