Implorons la protection divine, écrit
Benoît XVI, pour être délivré du
Malin |
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ROME, le 10 Juin 2007 -
(E.S.M.) - La nouvelle traduction du Notre
Père, constate Benoît XVI, dit « du mal », sans distinguer entre « le
mal » et « le Malin », mais en fin de compte, les deux sont
indissociables.
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Paolo Ucello - St Georges et le dragon
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Implorons la protection divine, écrit Benoît XVI, pour être délivré du Malin
LA PRIÈRE DU SEIGNEUR - Analyse du pape Benoît XVI
(p. 189 à 192)
JÉSUS DE NAZARETH
"Mais délivre-nous du mal"
La dernière demande du Notre Père reprend l'avant-dernière, en lui
donnant une tournure positive ; c'est pourquoi les deux demandes sont
intimement liées. Si, dans l'avant-dernière demande, la négation dominait
(ne pas donner de l'espace au mal au-delà de ce qui est supportable), dans
la dernière demande nous venons au Père avec l'espérance centrale de notre
foi : « Sauve-nous, rachète-nous, libère-nous !
» C'est enfin la demande de rédemption. De quoi voulons-nous être
rachetés ? La nouvelle traduction du Notre Père dit « du mal », sans
distinguer entre « le mal » et «
le Malin », mais en fin de compte, les deux
sont indissociables. Oui, nous voyons devant nous le dragon dont
parle l'Apocalypse (chap. 12 et 13).
Jean a dépeint « la bête qui monte de la mer », des sombres abîmes du mal,
avec les attributs du pouvoir politique romain. Ainsi, il a donné un visage
très concret à la menace à laquelle étaient confrontés les chrétiens de son
temps : la mainmise totale sur l'homme, qu'a instauré le
culte impérial, érigeant et faisant culminer le pouvoir politique, militaire
et économique dans une toute-puissance totale et exclusive. Voilà la
forme même du mal qui risque de nous engloutir, allant de pair avec la
décomposition de l'ordre moral par une forme cynique de scepticisme et de
rationalisme. Face à cette menace, le chrétien du temps de la persécution
fait appel au Seigneur comme à la seule puissance en mesure de le sauver :
délivre-nous du mal.
L'Empire romain et ses idéologies ont beau avoir sombré, comme tout cela est
pourtant actuel ! Aujourd'hui aussi il y a, d'une part, les puissances du
marché, du trafic d'armes, du trafic de drogue, du trafic d'êtres humains,
puissances qui pèsent sur le monde et qui jettent l'humanité dans des
contraintes auxquelles on ne peut résister. Aujourd'hui aussi, il y a,
d'autre part, l'idéologie de la réussite, du bien-être, qui nous dit :
Dieu n'est qu'une fiction, il ne fait que nous prendre
du temps et il nous fait perdre l'appétit de vivre. Ne te soucie pas de lui
! Cherche seulement à jouir de la vie autant que tu peux. Ces
tentations aussi paraissent irrésistibles. Le Notre Père dans son
ensemble - et cette demande en particulier — veut nous dire :
c'est uniquement quand tu auras perdu Dieu que tu te
seras perdu toi-même ; alors, tu ne seras plus qu'un produit fortuit de
l'évolution. Alors, le « dragon » aura vraiment vaincu.
Aussi longtemps qu'il ne pourra t'arracher Dieu,
malgré tous les malheurs qui te menacent, tu seras toujours resté
foncièrement sain. Il est donc juste que la nouvelle traduction
nous dise : délivre-nous du mal. Les malheurs peuvent être utiles à notre
purification, mais le mal est destructeur. C'est pourquoi nous demandons
profondément que nous ne soit pas arrachée la foi
qui nous fait voir Dieu, qui nous unit
au Christ. C'est pourquoi nous demandons que les biens ne nous
fassent pas perdre le bien lui-même ; que, dans la perte des biens, nous ne
perdions pas pour nous-mêmes le Bien, Dieu ; que nous ne nous perdions pas
nous-mêmes. Délivre-nous du mal ! Là encore, Cyprien, l'évêque martyr qui
avait lui-même à surmonter la situation de l'Apocalypse, a trouvé des
paroles splendides : « Quand nous avons dit : délivrez-nous du mal, il ne
reste plus rien à demander. Nous implorons la
protection divine contre l'esprit du mal, et, après l'avoir obtenue, nous
sommes en sûreté contre les assauts du démon et du monde. Car comment
craindre le siècle, quand Dieu nous couvre de son égide
(11) ? » Cette certitude a soutenu les martyrs en leur donnant la
joie et la confiance dans un monde plein d'angoisse, en les « délivrant » en
profondeur et en leur donnant la véritable liberté.
C'est la même confiance que saint
Paul a si merveilleusement exprimée : « Si Dieu est pour nous, qui sera
contre nous ?...Qui pourra nous séparer de l'amour du Christ ? la détresse ?
l'angoisse ? la persécution ? la faim ? le dénuement ? le danger ? le
supplice ?... Oui, en tout cela nous sommes les grands vainqueurs grâce à
celui qui nous a aimés. J'en ai la certitude : ni la mort ni la vie, ni les
esprits ni les puissances, ni le présent ni l'avenir, ni les astres, ni les
cieux, ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer
de l'amour de Dieu qui est en Jésus Christ notre Seigneur »
(Rm 8, 31-39).
En ce sens, la dernière demande nous ramène aux trois premières. En
demandant d'être délivrés de la puissance du mal, nous demandons, en fin de
compte, le Règne de Dieu, nous demandons de nous unir à sa volonté, de
sanctifier son nom. Certes, les hommes de prière ont eu, de tout temps, une
vision plus large de cette demande. Dans les tribulations du monde, ils
demandaient aussi à Dieu de mettre fin aux « malheurs » qui dévastent le
monde et notre vie.
Cette manière tout humaine d'interpréter la demande est entrée dans la
liturgie. Dans toutes les liturgies, à l'exception de la liturgie byzantine,
la dernière demande du Notre Père est développée par une prière particulière
qui, dans la liturgie romaine ancienne, disait : « Délivre nous de tout mal,
passé, présent et à venir. Par l'intercession... de tous les saints donne la
paix à notre temps, afin que par ta miséricorde nous vivions toujours libres
du péché et assurés dans toutes nos épreuves. » On sent l'écho des
nécessités dans les temps troublés, on perçoit le cri qui réclame une
rédemption complète. Cet « embolisme » par lequel on renforce dans les
liturgies la dernière demande du Notre Père montre l'aspect humain de
l'Église. Oui, nous pouvons, nous devons demander au Seigneur qu'il délivre
le monde, nous-mêmes et les hommes, et les peuples qui souffrent en grand
nombre des tribulations qui rendent la vie presque insupportable.
Nous pouvons et nous devons considérer cette extension de la dernière
demande du Notre Père comme un examen de conscience qui nous est
adressé, comme une exhortation à collaborer afin que la suprématie des «
maux » soit brisée. Mais nous ne devons jamais perdre de vue la véritable
hiérarchie des biens et le lien entre les maux et le Mal par excellence.
Notre demande ne doit pas tomber dans la superficialité. Au centre de cette
interprétation de la demande du Notre Père se trouve aussi le fait
que « nous soyons délivrés des péchés », que nous discernions le « Mal »
comme la véritable adversité et que jamais nous ne soyons empêchés de
tourner notre regard vers le Dieu vivant.
Fin du cinquième chapitre :
LA PRIÈRE DU SEIGNEUR
(pages 151 à 192)
La prière du Seigneur, cinquième chapitre du livre
du Saint-Père Benoît XVI, "Jésus de Nazareth :
1) La vérité, indique Benoît XVI, c'est d'abord
Dieu, le Royaume de Dieu :►
Benoît XVI
2) Benoît XVI désigne le Malin comme l'ultime
menace pour l'homme :►
Benoît XVI
3) Notre Père qui es aux cieux : ►
Benoît XVI
4) Que ton nom soit sanctifié :
►
Benoît XVI
5) Que ton règne vienne : ►
Benoît XVI
6) Benoît XVI commente que la terre devienne "ciel" : ►
Benoît XVI
7)
Benoît XVI explique que nous pouvons demander
et nous devons demander
:
►
03.06.07
8) Si nous appartenons au Christ, le reste n'a plus
aucun pouvoir :
►
04.06.07
9) Avec le Christ, précise Benoît XVI, nous devons
résorber le mal par l'amour :►
Benoît XVI
10) Benoît XVI explique que Dieu ne laisse
pas tomber l'homme : ►
Benoît XVI
VERS LA LIBÉRATION INTÉRIEURE
(suite des
notes de cours)
(...) Ces mots du Pater: Délivrez-nous du mal doivent donc être pour
nous, tout ensemble un acte de foi dans la Rédemption et un appel à Dieu
pour qu'il nous fortifie.
Cependant, si les enfants de Dieu eux-mêmes doivent confesser leur faiblesse
et demeurer dans l'humilité, il n'est pas vrai qu'ils soient, relativement
au péché et au mal, dans la même situation que les enfants de ténèbres. En
effet, ce que la faiblesse des enfants de Dieu peut leur faire perdre à
chaque instant, la grâce du Christ leur permet de le conserver ou de le
retrouver: Si quelqu'un vient à pécher, nous avons comme avocat auprès de
Dieu, Jésus-Christ le Juste (1Jn 2 1).
Alors que l'enfant de ténèbres demeure désarmé et impuissant en face du mal,
l'enfant de Dieu, si faible soit-il, « peut » le combattre victorieusement,
en se tenant uni au Christ. Lorsqu'il
est faible, c'est alors qu'il est fort
(2 Co 12 10) et qu'il peut tout
en celui qui le rend fort (Ph 4 13).
Nourrir cette conviction dans notre cœur, lorsque nous redisons ces mots:
Délivrez-nous du mal, c'est leur donner leur vrai sens et leur portée
véritable.
Ce n'est pas encore tout, car à la lumière de la foi, le mot « délivrer » -
liberare - prend, lui aussi, une signification nouvelle. Dans les
débuts, l'enfant de Dieu lui-même n'entrevoit que très confusément ce que
Dieu entend par ce mot; mais il en prend progressivement conscience.
Demander à être délivré du mal, c'avait d'abord été pour lui: obtenir que
Dieu soit définitivement victorieux de ce mal et le détruise. Mais la
méditation de l'Écriture lui montre que nous avons bien plutôt à nous
considérer comme des « prisonniers » qui aspirent à sortir de leur prison, à
être libérés, et qui se tournent pour cela vers leur libérateur. Qu'avec la
grâce de Dieu nous parvenions à recouvrer une liberté que le mal et le
Mauvais tiennent en servitude, voilà ce que le Pater nous fait demander.
L'idée de péché est inséparable dans la Bible de la notion de captivité et
d'esclavage. L'homme est captif et esclave du péché
(Jn 8 34), et c'est en triomphant
de son emprise qu'il se libère (Jn 8 36).
Le Christ, en rachetant les pécheurs, libère du même coup des captifs.
Enchaînés et prisonniers à l'ombre de la mort
(Ps 107 10), ils sont rendus à la
liberté par celui qui tout ensemble éclaire leurs ténèbres et fait tomber
leurs chaînes (Jn 8 32).
D'esclaves qu'ils étaient, ils deviennent libres, de la liberté des enfants,
par la grâce de l'adoption divine: Quand vint la plénitude des temps,
Dieu envoya son Fils, né d'une femme, né sujet de la Loi, afin de racheter
les sujets de la Loi, afin de nous conférer l'adoption filiale... Aussi tu
n'es plus esclave, mais fils (Ga 4 4).
Cette libération demande cependant à être maintenue en acte. C'est pour
que nous restions libres que le Christ nous a libérés
(Ga 5 1). Aussi devons-nous tenir bon, afin de ne pas retomber
sous le joug de l'esclavage (Ga 5 1).
Cependant, de cette délivrance, l'enfant de Dieu ne peut dissocier la
manière dont elle lui a été acquise, il ne peut pas oublier que le Christ
l'a libéré par la souffrance, le sacrifice et la mort de la Croix et l'a
rendu libre en acceptant de faire non sa propre volonté mais celle de son
Père. En même temps qu'il découvre à la lumière du Christ les vrais chemins
de la libération, il prend conscience de l'esclavage où il se trouve, et la
première condition pour en être libéré, n'est-elle pas de connaître les
chaînes qui nous maintiennent prisonniers et de savoir qu'il est possible de
les faire tomber par les mérites et la grâce du Christ ?
LA LIBERTÉ DES ENFANTS DE DIEU
Comme ce personnage de l'Apocalypse qui se croyait riche alors qu'il était
misérable: Tu t'imagines: me voilà riche... je ne manque de rien, mais tu
ne le vois donc pas; c'est toi qui es malheureux, pitoyable, pauvre, aveugle
et nu (Ap 3 17), le
chrétien croit souvent posséder la liberté, tandis qu'il est encore
prisonnier de liens multiples. Qu'il répète alors la dernière des demandes
du Pater et dise au Seigneur: Délivrez-moi de tout ce
qui fait encore de moi un prisonnier et un esclave, car aussi longtemps que
je ne serai pas parvenu à la liberté, je ne pourrai me considérer
véritablement comme votre enfant, puisque ceux-là seulement entrent dans
votre royaume qui sont établis dans la liberté des enfants de Dieu
(Rm 8 21).
Cependant, le fait que nous nous tournions vers Dieu pour lui demander de
nous délivrer de ces attaches et de ces chaînes, est une preuve que nous ne
sommes pas entièrement séparés de lui, et que nous aspirons à lui être plus
intimement unis. Ce n'est pas le fait de l'esclave, mais bien de l'enfant,
de se tourner avec une absolue confiance
vers celui en qui il voit tout ensemble son libérateur et son Père, et c'est
même un des effets de notre appartenance à Dieu que d'être mieux éclairés
sur tout ce qui nous tient encore éloignés de lui. N'est-ce point
l'expérience dont Pascal témoigne dans son Mystère de Jésus: « - Si
tu connaissais tes péchés tu perdrais cœur. - Je le perdrai donc Seigneur,
car je crois leur malice sur votre assurance. - Non, car moi par qui tu
l'apprends, t'en peux guérir, et ce que je te dis, est un signe que je te
veux guérir. A mesure que tu les expieras tu les connaîtras...
Console-toi, tu ne me chercherais pas si tu ne m'avais trouvé ».
Ainsi, au plus profond de notre appel il y a une espérance et une confiance
finales. La grâce du Christ nous apporte tout ensemble la nostalgie de la
liberté des enfants de Dieu et le moyen de la recouvrer en vérité. Dire
délivrez-nous du mal c'est donc, pour soi et pour nos frères, se
comporter déjà en véritable enfant du Père qui est dans les cieux.
De fait, telle est bien la seule attitude qui puisse, en définitive,
éclairer cette mystérieuse demande du Pater et en permettre la réalisation.
En effet, quels que soient nos efforts, notre attachement à Dieu et notre
confiance en lui, le mal continuera à nous envelopper et à nous menacer, et
nous risquerons toujours de retomber dans le péché. C'est là notre
condition; si Dieu l'a voulue telle, n'est-ce pas pour que nous lui
manifestions notre amour librement et généreusement, au milieu des
difficultés, des tentations, des scandales ? L'enfant de Dieu doit vivre
«dangereusement», si dangereusement que, sans l'assurance que Dieu est son
Père, il serait nécessairement voué au découragement. Mais la connaissance
qu'il a de ce Père sur le cœur duquel il demeure, et dont il a appris dans
son Fils à connaître l'amour, le rassure, le fortifie, et lui enseigne le
divin abandon. L'expérience chrétienne, chaque jour renouvelée, lui montre
que Dieu n'abandonne jamais ses enfants; elle lui enseigne aussi que, bien
moins encore que nous, il se résigne au mal. L'Incarnation et la Rédemption
nous en apportent la preuve. Nous devons donc croire qu'il poursuit la lutte
avec des moyens qui nous demeurent souvent cachés, mais que sa conduite
envers nous, doit nous apprendre à découvrir.
Par ailleurs, la confiance et l'abandon qui nous
sont demandés, doivent nous apparaître
comme des réalités suprêmement actives. Si nous sommes invités à
accepter ce que Dieu veut pour nous, et si nous devons le supporter et le
«pâtir», nous devons plus encore « épouser » cette divine volonté en
participant au combat qu'il livre lui-même contre le mal et combattre avec
les armes qu'il met entre nos mains. L'abandon ne consiste donc pas
seulement à « s'en remettre » à Dieu lorsque vient l'épreuve, lorsque le sol
se dérobe, et lorsque la nuit se fait; il ne consiste même pas à dire à
Dieu: « Père, délivrez-moi de ce mal que je ne pourrais pas supporter sans y
succomber, ou sans m'enfoncer dans la révolte. Quant aux autres maux, ceux
qui doivent me purifier, me rapprocher de vous ou aider les autres à se
rapprocher de vous, qu'il en soit fait selon votre volonté. »
L'abandon véritable consiste à contempler avec componction et amour le
visage du Rédempteur et à y lire tout ensemble, la certitude de son Amour
pour nous, du choix qu'il a fait pour nous d'un chemin de souffrance qui
nous libère du péché, et de la volonté divine de travailler à la victoire
sur le mal.
OMNIA INSTAURARE IN CHRISTO
Devant le mystère du mal, notre espérance et notre
confiance reposent en définitive sur ce fait que le Christ n'a pas seulement
fait sienne la dernière demande du Pater, mais qu'il est venu travailler à
l'accomplir, et qu'il ne cesse d'y travailler, à la fois pour la gloire de
son Père et pour le salut des hommes. La dernière demande apparaît
donc inséparable de la première; elle est dans la pensée de Dieu un moyen au
service de cette « fin » dernière qu'est la sanctification du Nom de Dieu et
la glorification du Père des cieux.
Elle porte donc bien au-delà d'une demande de secours et de libération de
tout ce qui pèse sur nous et sur l'humanité; elle met au cœur des enfants de
Dieu la soif, par-delà leur libération mais grâce à elle, de participer avec
et dans le Christ à la reconquête d'un monde créé par Dieu et pour lui, et
qu'il s'agit de restituer à sa vocation.
Alors, dans la foi et la confiance en un Dieu «
aussi puissant qu'il est miséricordieux », un Dieu qui est Amour
et dont l'Amour resplendit sur la face du Crucifié, l'enfant de Dieu, plus
sensibilisé que jamais à la misère et à la détresse d'un monde submergé par
le mal et la souffrance, plus humble que jamais, car il a l'expérience de sa
propre faiblesse, mais aussi, plus confiant que jamais parce qu'« il a connu
l'Amour », fera route vers le Père, en travaillant au salut de ses frères.
Sources:
www.vatican.va
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 10.06.2007 - BENOÎT XVI -
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