Jean-Paul II a souvent répété que la diversité
ne doit pas nuire à l’unité |
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Rome, le 25 février 2008 - La diversité liturgique peut être source
d’enrichissement, elle peut aussi provoquer des tensions, des
incompréhensions réciproques et même des schismes. Dans ce domaine, il
est clair que la diversité ne doit pas nuire à l’unité. Elle ne peut
s’exprimer que dans la fidélité à la foi commune, (...) et à la
communion hiérarchique.
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Jean-Paul II devant un portrait de sainte Thérèse d'Avila
(1993) -
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Le pape Jean-Paul II a souvent répété que la diversité ne doit pas nuire à
l’unité
Extrait du livre de
Mgr Rifan que vous pouvez-vous procurer dans la boutique en ligne sur ►
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(pages
précédentes)
1)
Introduction :
Le magistère vivant de l’Église
2)
Le pape, guide de l’Église
universelle, successeur de saint Pierre :
Jésus a institué le collège apostolique
3) La réforme de la réforme
liturgique :
16.02.08
4) Application de ces principes théologiques à la
question de la messe : La
beauté et de la profondeur du missel de saint Pie V
5)
Critères et limites à observer :
§ 4. Critères et limites à observer
Nous avons parlé dans la page qui précède des vrais et sains motifs qui poussèrent et
poussent un grand nombre de catholiques à l’amour légitime et à la
préférence envers la richesse liturgique du rite traditionnel, et, par
conséquent, en faveur de sa conservation.
Mais il faut reconnaître et regretter que, parfois, dans l’adhésion et la
résistance, on a fait des critiques illégitimes à la réforme liturgique [Par
exemple, l’affirmation fausse selon laquelle six théologiens protestants
auraient participé à l’élaboration des nouveaux textes liturgiques,
compromettant ainsi la pureté de la doctrine catholique traditionnelle. La
Salle de presse du Saint- Siège a répondu officiellement, le 25 février
1976, que, comme certains membres de communautés protestantes avaient
exprimé en 1965 le désir d’accompagner les travaux de la Commission
pontificale pour l’application de la Constitution sur la liturgie (le Consilium, composé de 2 présidents, 58
membres, 121
consulteurs et 73 conseillers, tous catholiques, bien sûr), en août 1966,
six théologiens
de différentes dénominations protestantes furent admis comme simples
observateurs
(tout comme le Bienheureux Pape Pie IX avait convié, en 1868,
tous les
chrétiens schismatiques et protestants à assister au concile Vatican I),
mais que ces
observateurs protestants ne participèrent pas à l’élaboration des textes du
nouveau Missel. Il ne serait pas honnête, par conséquent, de continuer à
user d’un tel argument, qui ne correspond pas à la vérité]
et on a franchi les limites permises par la doctrine catholique. [Sur
les difficultés rencontrées par la réforme liturgique, le Pape Jean-Paul II
affirmait : « […] certains ont reçu les nouveaux livres avec quelque
indifférence […] ; d’autres, malheureusement, se sont repliés de manière
unilatérale et exclusive sur les formes liturgiques précédentes, perçues par
certains comme seule garantie de sécurité dans la foi ; ; d’autres enfin ont
promu des innovations fantaisistes, prenant leurs distances par rapport aux
normes établies par l’autorité du Siège apostolique ou des évêques,
perturbant l’unité de l’Église et la piété des fidèles, heurtant même
parfois les données de la foi. » (Jean-Paul II, Lettre apostolique Vicesimus
quintus, à
l’occasion du 25e anniversaire de
Sacrosanctum Concilium, 4 décembre 1988, n° 11)]
Souvent, dans le souci de défendre des choses correctes et sous la pression
des attaques des opposants, même avec une droite intention, on peut
commettre des erreurs et des exagérations que, après une période de plus
grande réflexion, on doit rectifier et corriger. Saint Pie X remarquait que,
dans la chaleur de la bataille, il est difficile de mesurer la précision et
la portée des coups. D’où des fautes ou des excès, compréhensibles, mais
incorrects. On peut comprendre et expliquer des erreurs, mais non les
justifier.
Saint Thomas d’Aquin nous enseigne : « On ne peut pas justifier une action
mauvaise, même faite avec une bonne intention ». [Saint
Thomas d’Aquin, De Decem praeceptis…, 6 (cf. CEC 1759)]
C’est pour cette raison que, dans leur lettre au Pontife romain du 15 août
2001, les prêtres de l’ancienne Union Sacerdotale Saint-Jean-Marie-Vianney,
maintenant constituée par le pape en Administration apostolique, [«
En ce temps fort de votre ministère épiscopal que représente la visite ad
limina, c’est pour moi une grande joie de vous accueillir, vous qui avez la
responsabilité pastorale de l’Église, dans la Région "Est 1" du Brésil, à laquelle
appartiennent les
diocèses de l’État de Rio de Janeiro, et “l’Union Saint-Jean-Marie-Vianney”,
que
j’ai voulu instituer à Campos comme Administration apostolique personnelle »
(Discours du Saint-Père le Pape Jean-Paul II aux évêques de la Région Est 1,
en visite ad limina, le 5 septembre 2002] ont
écrit : « Et si, éventuellement, dans la chaleur de la bataille pour la
défense de la vérité catholique, nous avons commis quelque erreur ou causé
quelque peine à Votre Sainteté, bien que notre intention ait toujours été de
servir la Sainte Église, nous supplions humblement que vous nous pardonniez
paternellement ».
Il est nécessaire de toujours ajuster la pratique avec les principes que
nous défendons. Si nous reconnaissons les autorités de l’Église, il est
nécessaire de les respecter comme telles, sans jamais les discréditer, quand
nous attaquons les erreurs. De toute éventuelle erreur ou exagération du
passé sous cet aspect, nous ne voyons aucun problème à nous corriger.
Les principes, l’adhésion aux vérités de notre foi et le rejet des erreurs
condamnées par l’Église subsistent comme auparavant. Ce qui est nécessaire,
c’est d’éviter les généralisations, les amplifications et les attributions
indues et injustes. La justice et la charité, même dans le combat, sont
indispensables. S’il y a eu quelque défaillance aussi sur ce point, se
corriger n’est pas un déshonneur. Après tout, se tromper est humain,
pardonner est divin, se corriger est chrétien, et persévérer dans l’erreur
est diabolique.
L’objectif de la présente Orientation pastorale n’est pas de refroidir la
lutte contre le modernisme ou les autres hérésies qui cherchent à
s’infiltrer dans la Sainte Église de Dieu, et encore moins de pactiser avec
quelque erreur que ce soit, mais bien de faire en sorte que notre attaque
soit efficace, basée sur la vérité, sur la justice et sur l’honnêteté. Dans
le cas contraire, elle serait inefficace, préjudiciable et même offensante
pour Dieu, Notre Seigneur et son Église.
C’est seulement ainsi que nous collaborerons réellement avec la hiérarchie
de l’Église dans ce combat contre le mal. C’est ce que nous écrivîmes au
pape Jean-Paul II, dans notre lettre du 15 août 2001 : « Nous demandons officiellement à
collaborer avec Votre Sainteté à la propagation de la Foi et de la doctrine
catholique, dans le zèle pour l’honneur de la Sainte Église — “Signum levatum in nationes” —
et dans le combat contre les erreurs et les hérésies
qui tentent de détruire la Barque de Pierre, inutilement puisque “les portes
de l’Enfer ne prévaudront pas contre Elle” ».
Et le Saint-Père, avec bonté, a accueilli notre offre : « Nous y avons lu
avec une grande joie pastorale que vous désirez “collaborer avec le
successeur de saint Pierre dans l’oeuvre de la propagation de la foi et de
la doctrine catholique, pour l’honneur de la Sainte Église — “Signum levatum
in nationes (Is 11,12)” — ; et dans le combat contre ceux qui s’efforcent de
détruire la barque de Pierre, inutilement puisque les portes de l‘Enfer ne
prévaudront pas contre elle (Mt 16,18)." »
Ainsi, on ne peut jamais utiliser l’adhésion à la liturgie traditionnelle
dans un esprit de contestation envers l’autorité de l’Église, ou de rupture
de communion. Il faut conserver l’adhésion à la tradition liturgique sans
pécher contre la saine doctrine du Magistère et sans jamais offenser la
communion ecclésiale. Comme je l’ai écrit dans mon premier message pastoral,
le 5 janvier 2003 : « Conservons la Tradition et la Liturgie traditionnelle,
en union avec la Hiérarchie et le Magistère vivant de l’Église, et non en
opposition avec eux ».
De son côté, le pape Jean-Paul II constatait en 1988 : « La diversité
liturgique peut être source d’enrichissement, elle peut aussi provoquer des
tensions, des incompréhensions réciproques et même des schismes. Dans ce
domaine, il est clair que la diversité ne doit pas nuire à l’unité. Elle ne
peut s’exprimer que dans la fidélité à la foi commune, […] et à la communion
hiérarchique. » [Jean-Paul II, Lettre apostolique Vicesimus quintus,
4 décembre 1988]
Toutes les personnes autorisées, théologiens et liturgistes, cités plus
haut, comme celui qui était alors le cardinal Ratzinger, notre pape Benoît
XVI,
le cardinal Ferdinando Antonelli, qui fut secrétaire de la Commission
conciliaire de liturgie, et le cardinal Édouard Gagnon, qui eurent certaines
réserves quant à la manière dont fut faite la réforme liturgique
post-conciliaire, spécialement dans son application pratique, demeurèrent
toujours à l’intérieur des limites permises par la doctrine catholique,
dogmatique et canonique, et dans le respect envers le Magistère de l’Église.
Ces limites, imposées aux réserves et critiques par la théologie catholique,
nous empêchent, par exemple, de dire que le Novus Ordo Missae, la Messe
promulguée par le Saint-Père Paul VI, serait hétérodoxe ou non catholique.
Sa promulgation [« Pour terminer, Nous voulons donner
force de loi à tout ce que Nous avons exposé plus haut sur le nouveau Missel
romain. […] Nous ordonnons que les prescriptions de cette Constitution
entrent en vigueur le 30 novembre prochain de cette année, premier dimanche
de l’Avent. Nous voulons que ce que Nous
avons
établi et prescrit soit tenu pour ferme et efficace maintenant et à
l’avenir, nonobstant,
si c’est nécessaire, les Constitutions et Ordonnances apostoliques données
par nos
Prédécesseurs et toutes les autres prescriptions même dignes de mention
spéciale et
pouvant déroger à la loi. » (Paul VI, constitution Constitution apostolique
Missale
Romanum, du 3 avril 1969, par laquelle est promulgué le Missel Romain,
restauré selon le décret du concile oecuménique Vatican II, pour perpétuelle
mémoire)] (forme, au sens philosophique) est la garantie contre
toute irrégularité doctrinale qui aurait pu se produire dans sa confection
(matière), même s’il est vrai qu’elle peut être améliorée dans son
expression liturgique. Et c’est sa promulgation officielle, et non son mode
de confection, qui en fait un document du Magistère de l’Église. [Conformément
à ce que nous dirons sur le concile Vatican II
(citation du
Père Julio Meinvielle, cf. note 103111), l’acte qui procède vraiment du
magistère, et
qui mérite l’assistance du Saint-Esprit, c’est le texte dans sa pleine
formulation
objective, promulgué par le Pape, sans égard pour l’opinion
particulière qu’ont
pu soutenir Mgr Annibale Bugnini ou les membres du Consilium. Des cas
similaires s’étaient déjà produits dans l’histoire, où le rédacteur d’une
encyclique papale émit une opinion interprétative d’une encyclique en
discordance avec le texte formulé objectivement et promulgué par le Pape, le
seul à être évidemment valide comme acte du magistère, quelle que fût l’idée
du rédacteur]
Qui considérerait la Nouvelle Messe, en elle-même, comme invalide,
sacrilège, hétérodoxe ou non catholique, peccamineuse, et donc illégitime,
devrait en toute logique tirer les conséquences théologiques de cette
position et l’appliquer au pape et à tout l’épiscopat résidentiel du monde,
c’est-à-dire, à toute l’Église enseignante : en d’autres termes, soutenir
que l’Église a officiellement promulgué, conserve depuis des décennies et
offre à Dieu tous les jours un culte illégitime et peccamineux — proposition
réprouvée par le Magistère (cf. notes 78 et 79) — et que, par conséquent,
les portes de l’Enfer ont prévalu contre elle, ce qui serait une hérésie. Ou
alors, il serait en train d’adopter le principe sectaire que lui seul et
ceux qui pensent comme lui sont l’Église et que en dehors d’eux il n’y a pas
de salut, ce qui serait une autre hérésie. Ces positions ne peuvent pas être
acceptées par un catholique, ni en théorie, ni dans la pratique.
Il résulte donc avec clarté de tout ce que nous avons enseigné jusqu’ici,
que, bien que nous ayons comme rite propre de notre Administration
apostolique la Messe dans le rite romain traditionnel, la participation d’un
fidèle, ou la concélébration de l’un de nos prêtres ou de son Évêque, à une
Messe dans le rite promulgué officiellement par la hiérarchie de l’Église,
déterminé par elle comme légitime, et adopté par elle, comme c’est le cas de
la Messe célébrée dans le rite romain actuel, ne peut pas être considérée
comme étant une action mauvaise ou passible de la moindre critique. Et cela
ne signifie pas la perte de notre identité liturgique, mais bien une
démonstration occasionnelle et opportune de notre communion avec les autres
Évêques, prêtres et fidèles, malgré la différence de rite.
On ne peut pas nier le fait objectif que de nos jours le rite de Paul VI est
le rite officiel de l’Église latine, célébré par le pape et par tout l’Épiscopat
catholique. Personne ne peut être catholique en maintenant une attitude de
refus de communion avec le pape et l’Épiscopat catholique. De fait,
l’Église
définit comme schismatique celui qui refuse de se soumettre au Pontife
Romain, ou de rester en communion avec les autres membres de l’Église qui
lui sont soumis (canon 751). Or, refuser continuellement et explicitement de
participer à toute Messe dans le rite célébré par le pape et par tous les
Évêques de l’Église, pour la raison qu’on juge que ce rite, en lui-même, est
incompatible avec la foi ou peccamineux, représente un refus formel de
communion avec le pape et avec l’Épiscopat catholique.
Le fait d’avoir, dans notre Administration apostolique, le rite de saint Pie
V comme rite propre et exclusif, conformément à ce que nous a concédé le
Saint-Siège, ne signifie pas que l’on ne peut jamais participer à la Messe
dans sa forme actuelle, en la considérant, dans la pratique, comme si elle
était invalide ou illicite, c’est-à-dire peccamineuse.
En outre, cela ne veut absolument pas signifier que nous sommes en train
d’approuver les abus et profanations qui se produisent avec une certaine
fréquence dans les Messes célébrées dans le nouveau rite. Nous sommes en
train de parler du rite en latin comme il fut promulgué par le Saint-Père
Paul VI, et approuvé par ses successeurs. Et une éventuelle participation
dans les messes du nouveau rite ne signifie pas une approbation de
quelconques abus (dont le pape s’est plaint), et qui ici ou là peuvent se
produire.
Nous ne sommes pas en train d’envoyer simplement les fidèles à la nouvelle
Messe. Si nous luttons tellement pour avoir la faculté de posséder et de
conserver le rite traditionnel, comme nous l’a concédé le Saint-Père avec la
création de l’Administration apostolique, c’est précisément pour que les
prêtres et les fidèles aient toujours un accès légitime et tranquille à ce
trésor liturgique de l’Église. On peut en outre, pour les motifs légitimes
que nous indiquons ici, participer à la seule Messe traditionnelle et la
célébrer exclusivement, comme nous le faisons dans notre Administration
apostolique, par faculté concédée par le Saint-Siège.
Ce n’était pas le propos spécifique de la présente Orientation pastorale
d’analyser et de passer complètement au crible tous les aspects de
l’actuelle réforme liturgique.Nous sommes plutôt en train de défendre le
Magistère et l’indéfectibilité de l’Église, laquelle continue de façon
pérenne, même avec les désastres actuels, auxquels a pu donner occasion la
réforme liturgique.
Notre propos, assurément, est de combattre ici l’erreur doctrinale de ceux
qui considèrent la nouvelle Messe, telle qu’elle fut promulguée
officiellement par la hiérarchie de l’Église, comme étant peccamineuse, et,
par conséquent, qui pensent impossible qu’on y assiste sans commettre un
péché, attaquant violemment ceux qui, en des circonstances déterminées, y
participent, comme s’ils avaient commis une offense à Dieu.
Nous avons déjà rapporté plus haut que, conformément à ce que statue le
Droit canonique, il relève exclusivement de l’autorité de l’Église de
déterminer ce qui est valide et licite dans la célébration, l’administration
et la réception des Sacrements, vu qu’ils sont les mêmes pour toute l’Église
et appartiennent au dépôt divin (cf. CDC, can. 841[«
Les sacrements étant les mêmes pour l’Église tout entière et faisant partie
du dépôt divin, il revient à la seule autorité suprême de l’Église
d’approuver ou de déterminer ce qui est requis pour leur validité ; ; et il
appartient à cette même autorité suprême ou à toute autre autorité
compétente, selon le can. 838, § 3 et 4,
de fixer ce
qui a trait à la licéité de leur célébration, de leur administration et de
leur réception,
ainsi qu’au rite à observer dans leur célébration »). Ce serait donc
usurper la place de l’autorité suprême de l’Église de dire que la Messe dans
le rite romain actuel est invalide ou illicite, ou, comme certains le
disent, ne permet pas d’accomplir le précepte dominical.
Il y en a malheureusement certains qui pensent que l’unique motif pour
célébrer la Messe ou y assister dans le rite traditionnel est que la
Nouvelle Messe est invalide ou hétérodoxe et, par conséquent, illicite. Or,
les motifs très sérieux et graves que nous avons fournis plus haut sont
suffisants pour notre adhésion à la Messe traditionnelle telle que nous l’a
concédée le Saint-Siège, et dispensent de recourir au précédent argument
qui, d’ailleurs serait faux et injuste. Et c’est seulement la vérité et la
justice qui doivent être notre norme dans cette lutte. C’est seulement la
vérité qui nous rendra libres (Jn 8,32). Dans le cas contraire, nous serions
en train de frapper dans le vide (1 Cor 9,26).
C’est à bien à juste titre qu’un écrivain catholique d’actualité, Michael Davies, grand défenseur de la Messe traditionnelle et de grand renom dans
les milieux traditionalistes écrivait ce qui suit : « À l’intérieur du
mouvement traditionaliste, certains ont prétendu que la Nouvelle Messe
n’avait pas été promulguée en forme selon les normes reconnues de la loi
canonique, que ce n’est pas une Messe officielle de l’Église catholique,
qu’en y assistant, on n’accomplit pas le précepte dominical, qu’elle est
mauvaise, néfaste ou même intrinsèquement mauvaise.
Vu que le pape Paul VI était un vrai pape, et que le Missel de 1970
constitue ce qui est connu sous le nom de loi disciplinaire universelle, de
telles allégations sont absolument indéfendables à la lumière de la doctrine
de l’indéfectibilité de l’Église. Aucun vrai pape ne pourrait imposer ou
même autoriser pour un usage universel un rite liturgique qui serait en
lui-même dommageable pour les fidèles. Les allégations complètement
intenables auxquelles je me suis référé sont l’illustration d’une attitude
troublante qui prévaut dans certains secteurs du mouvement traditionaliste,
où le fait d’attaquer le Missel de 1970 semble être plus prioritaire que de
combattre en faveur de celui de 1570. Il n’existe absolument aucun espoir
que le Vatican reconnaisse des prêtres qui soutiennent de telles hypothèses
indéfendables, ce qui ne semble pas troubler ceux-ci. Et ils ne semblent pas
troublés non plus par le fait que ces théories ne sont approuvées par aucun
théologien compétent extérieur au mouvement traditionaliste, ni par le fait
que le consensus d’opinion à l’intérieur du mouvement rejette celles-ci.
Certains de ces prêtres sans aucun doute s’imaginent qu’on ne peut pas être
un vrai traditionaliste sans accepter que la Nouvelle Messe est mauvaise. La
documentation qui suit devrait être suffisante pour prouver que ce sont en
réalité ceux qui adoptent cette position qui ne peuvent pas prétendre être
des catholiques traditionnels, vu que maintenir qu’un rite sacramentel
approuvé par le Pontife Romain est mauvais est totalement incompatible avec
l’enseignement traditionnel de l’Église ». [Michael Davies, 31 mai 1997, Introduction à la 2e édition de son livre
I am with
you always [Je suis avec vous pour toujours], Longprairie (Minnesota),
The
Neumann
Press, p. 15-16. Michael Davies (1936-2004) fut le président international
d’Una
Voce, mouvement pour la défense de la Messe Traditionnelle, existant
dans plus de 40 pays, président effectif de 1995 à 2003, et président
honoraire de 2003 à 2004. Il est l’auteur de dizaines de livres en défense
de la Tradition, surtout de la liturgie traditionnelle]
(à suivre...)
§ 5. Un très grave avertissement
Toutes les pages sont
dans la table :
Articles sur la Liturgie
Sources: www.vatican.va
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 24.02.2008 -
T/doctrine
de l'Église - T/theologie
- T/Liturgie |