Quand Benoît XVI nous parle de la beauté et de
la profondeur du missel de saint Pie V |
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Le 19 février 2008 - Le Saint-Père
a lui-même il y a quelque temps, attiré notre attention sur la
beauté et la profondeur du missel de saint Pie V
[…] la liturgie de
1962 est un rite autorisé de l’Église catholique et une source précieuse
de compréhension liturgique pour tous les autres rites
[…].
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La messe dans
sa forme traditionnelle -
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Quand Benoît XVI nous parle de la beauté et de la profondeur du missel de
saint Pie V
Extrait du livre de
Mgr Rifan que vous pouvez-vous procurer dans la boutique en ligne sur ►
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1)
Introduction :
Le magistère vivant de l’Église
2)
Le pape, guide de l’Église
universelle, successeur de saint Pierre :
Jésus a institué le collège apostolique
3) La réforme de la réforme
liturgique :
16.02.08
Deuxième partie : Conséquences, Applications
Première conséquence : Application de ces principes théologiques à la
question de la messe
§ 3. La conservation aujourd’hui de la messe dans sa forme traditionnelle
Poussés par le légitime désir de conserver la richesse liturgique du rite
traditionnel, et choqués, non sans raison, dans leur foi et leur piété par
les abus, les sacrilèges et les profanations auxquels a donné prise la
réforme liturgique (cf. aussi notes 41, 52, et 77), les catholiques de la
ligne traditionnelle, ne voulant pas voir « la liturgie transformée en show
» (cf. note 42) et ne désirant pas pactiser avec les erreurs et profanations
qu’ils ont constatées, se sont attachés légitimement aux formes
traditionnelles de la liturgie.
Pour cette raison, ils méritent toute notre compréhension, nos éloges et
notre appui, tous ceux qui luttent pour la conservation de la Liturgie dans
sa forme traditionnelle.
Pour cette raison aussi, tous nos applaudissements sont acquis au
Motu Proprio tellement souhaité du pape Benoît XVI qui concédera
(Ndlr: a concédé) la liberté
universelle pour la Messe dans le rite romain traditionnel, ce qui sera au
bénéfice de toute l’Église. Le cardinal George, archevêque de Chicago,
affirme que la messe de saint Pie V est « une source précieuse de
compréhension liturgique pour tous les autres rites […].
Cette liturgie
appartient à l’Église tout entière comme le riche véhicule de l’esprit qui
doit rayonner aussi sur la célébration de la troisième édition typique du
missel romain actuel… » (cf. citation complète dans la note
48, ci-après).
Pour tous ces motifs encore, dans notre Administration apostolique, en vertu
de la faculté à nous concédée par le Saint-Siège, nous conservons le rite de
la Messe dans sa forme traditionnelle, c’est-à-dire l’antique forme du rite
romain, comme le font également de nombreuses communautés religieuses,
groupes et milliers de fidèles dans le monde entier. Nous l’aimons, nous la
préférons et la conservons parce qu’elle est, pour nous,
la meilleure
expression liturgique des dogmes eucharistiques et un solide aliment
spirituel, [«
On ne peut pas considérer que le rite dit de saint Pie V soit éteint et l’autorité
du Saint-Père a exprimé son accueil bienveillant envers les fidèles qui,
tout en
reconnaissant la légitimité du rite romain renouvelé selon les indications
du concile Vatican II, restent attachés au rite précédent et y trouvent
une
nourriture spirituelle solide dans leur chemin de sanctification.
[…]
L’’ancien
rite romain conserve donc dans l’Église son droit de citoyenneté au sein de
la
multiformité des rites catholiques tant latins qu ’orientaux
[…]. »
(Cardinal
Darío Castrillón Hoyos, préfet de la Congrégation du Clergé, dans l’homélie
prononcée lors de la messe célébrée dans le rite de saint Pie V, dans la
Basilique de
Sainte-Marie Majeure, à Rome, le 24 mai 2003, en action de grâces pour le
25e
anniversaire du pontificat du pape Jean-Paul II, en présence de cinq
cardinaux et de
milliers de prêtres et de fidèles. Cette messe commença avec la lecture
d’un message
du Pape, qui remerciait tous les présents et s’unissait à eux).]
pour sa richesse, sa beauté, son élévation, sa noblesse et la
solennité de ses cérémonies, [48
« Le Saint-Père a lui-même il y a
quelque temps, attiré notre attention sur la
beauté et la profondeur du missel de saint Pie V
[…]
la liturgie de 1962 est
un rite
autorisé de l’Église catholique et une source précieuse de compréhension
liturgique
pour tous les autres rites
[…]. Cette liturgie appartient à l’Église tout
entière comme
le riche véhicule de l’esprit qui doit rayonner aussi dans la célébration
de la troisième
édition typique du missel romain actuel… » (Cardinal Francis George,
Archevêque de Chicago, États-Unis)]
pour son sens du sacré [«
Bien qu’il y ait de nombreux motifs qui peuvent avoir poussé un
grand
nombre de fidèles à trouver refuge dans la liturgie traditionnelle, le plus
important
d’entre eux est que là ils ont trouvé préservée la dignité du sacré » (Le
pape Benoît XVI quand il était cardinal Ratzinger, conférence aux évêques du Chili,
Santiago,
13 juillet 1988).]
et de la
révérence, [« Dans le
Missel Romain dit de Saint Pie V,
[…] on trouve de très belles prières
par lesquelles le prêtre exprime les plus profonds sentiments d'‘humilité et
de révérence en présence des saints mystères : celles-ci
révèlent la
substance même de toute Liturgie. » (Pape Jean-Paul II, Message du 21
septembre
2001 à l’Assemblée plénière de la Congrégation pour le Culte divin et la
discipline
des sacrements, réunie sur le thème « Approfondir la vie liturgique au sein
du peuple de Dieu », § 3).]
pour son sens du mystère, [«
Le rite antique de la Messe sert précisément à beaucoup de personnes pour
maintenir vif ce sens du mystère]
:
pour sa plus grande précision
et rigueur dans les rubriques, ce qui représente une plus grande sécurité et
protection contre les abus, en ne donnant pas d’espace aux
« ambiguïtés,
libertés, créativités, adaptations, réductions et instrumentalisations »,
dont s’était plaint le pape Jean-Paul II. [Jean-Paul II,
Encyclique
Ecclesia De Eucharistia, 17 avril 2003, déjà
citée : « Il
n’y a pas de doute que la réforme liturgique du concile a produit de grands
bénéfices […]
Malheureusement, à côté de ces lumières, les ombres ne manquent pas.
[…]
dans
tel ou tel contexte ecclésial, des abus qui contribuent à obscurcir la foi
droite et la
doctrine catholique concernant cet admirable Sacrement. Parfois se fait jour
une
compréhension très réductrice du Mystère eucharistique. Privé de sa valeur
sacrificielle, il est vécu comme s’il n’allait pas au-delà du sens et de
la valeur d’une rencontre conviviale et fraternelle.
[…]
L’Eucharistie est un don trop
grand pour
pouvoir supporter des ambiguïtés et des réductions » (n° 10) « Il faut
malheureusement déplorer que, surtout à partir des années de la réforme
liturgique
post-conciliaire, en raison d’un sens mal compris de la créativité et de
l’adaptation,
les abus n’ont pas manqué, et ils ont été des motifs de souffrance pour
beaucoup […]
».]
Et le Saint-Siège reconnaît
notre adhésion susdite comme parfaitement légitime. [«
Mais tous les pasteurs et les autres fidèles doivent aussi avoir une
conscience
nouvelle non seulement de la légitimité mais aussi de la richesse que
représente pour
l’Église la diversité des charismes et des traditions de spiritualité et
d’apostolat.
Cette diversité constitue aussi la beauté de l’unité dans la variété :
telle est la
symphonie que, sous l’action de l’Esprit-Saint, l’Église
terrestre fait
monter vers le ciel. […] À tous ces fidèles catholiques qui se sentent
attachés à
certaines formes liturgiques et disciplinaires antérieures de la tradition
latine, je désire
aussi manifester ma volonté — à laquelle je demande que s’associent les
évêques et
tous ceux qui ont un ministère pastoral dans l’Église — de leur faciliter
la
communion ecclésiale grâce à des mesures nécessaires pour garantir le
respect de
leurs aspirations. […]
[En outre,]
on devra partout respecter les
dispositions
intérieures de tous ceux qui se sentent liés à la tradition liturgique
latine, et cela par
une application large et généreuse des directives données en leur temps par
le Siège
apostolique pour l’usage du missel romain selon l’édition typique de 1962
» (Pape
Jean-Paul II, Lettre apostolique
Motu proprio
Ecclesia Dei adflicta, 2
juillet 1988).]
Ainsi, vu qu’il s’agit d’une des richesses liturgiques catholiques, nous
exprimons à travers la Messe dans sa forme traditionnelle notre amour pour
la Sainte Église et notre communion avec elle.
En outre, ne se refroidit pas, mais se poursuit notre combat
contre les
hérésies liturgiques telles que la négation de la présence réelle du Christ
dans l’Eucharistie, la transformation de la Messe en un simple souper, la
négation ou l’obscurcissement du caractère sacrificiel et propitiatoire de
la Sainte Messe, la confusion entre le sacerdoce ministériel et le sacerdoce
commun des fidèles, la désacralisation de la sainte Liturgie, le manque de
vénération, d’adoration et de modestie dans les tenues au cours du culte
divin, la mondanisation de l’Église, etc.
Et contre ces erreurs nous résistons toujours, d’où qu’elles viennent. La
doctrine de la résistance demeure, identique : « si nous-même ou un ange
venu du ciel vous annonçait un Évangile différent de celui que nous vous
avons prêché, qu’il soit anathème » (saint Paul aux Galates, 1, 8). Cette
nôtre position doctrinale fut et continue à être la même que nous soutenons
toujours.
+
Fernando Arêas Rifan
Évêque titulaire de Cedamusa, Administrateur Apostolique.
(à suivre...)
§ 4.
Critères et limites à observer
Sources: www.barroux.org
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 19.02.2008 - BENOÎT XVI
- T/doctrine - T/théologie - T/Liturgie |