|
La sainteté, c'est l'amour pour Dieu et la pratique de la charité
envers le prochain
|
Le 21 décembre 2023 -
E.S.M.
-
En toutes circonstances, sa charité fraternelle, se manifesta
parfois à un degré héroïque : « La sainteté, c'est l'amour pour Dieu
et les efforts dans la pratique de la charité envers le prochain »,
écrivait cette âme généreuse.
|
|
Sœur Faustine -
Pour agrandir l'image
►
Cliquer
Pages précédentes :
-
INTRODUCTION
-
CHAPITRE Ier - UNE VIE COMME LA NOTRE
CHAPITRE II - ELLE A SU AIMER
Nous avons vu que Sœur Faustine entra au couvent de la Compagnie de Marie
Mère de la Miséricorde, comme par hasard, et après avoir frappé à la porte
de plusieurs Communautés, où on ne la reçut pas. Mais, le 1er août 1925,
lorsqu'elle s'adressa chez les Sœurs de Marie Mère de la Miséricorde, et
qu'elle y fut reçue, elle ne se sentit, pas de joie et ne cessa depuis lors,
d'en remercier le Bon Dieu.
Cependant, après trois semaines de séjour dans la maison des Sœurs, elle
constata, que les travaux laissaient peu de temps pour les exercices de
piété ; en outre plusieurs choses ne lui plaisaient pas. Aussi l'idée lui
vint de quitter la Communauté pour entrer dans une Congrégation
contemplative. Tourmentée à cette pensée, Sœur Faustine résolut de tout dire
à la Mère Supérieure ; mais, ne pouvant lui parler, elle s'adressa à
Nôtre-Seigneur, Le suppliant d'éclairer les ténèbres dans lesquelles elle se
débattait. Le trouble augmenta tellement qu'il lui inspira la résolution de
quitter la maison, sans même prévenir la Supérieure. Les religieuses
dormaient, le silence et la nuit régnaient dans la Communauté lorsque Sœur
Faustine, inquiète et troublée, entra dans sa cellule. Tourmentée,
désorientée, elle se jeta à terre et commença. à prier ardemment Dieu de lui
faire connaître sa volonté.
Au bout d'un instant, au milieu d'une grande clarté, sur les rideaux de son
lit, la Sœur vit la Sainte Face de Jésus, vivante et pleine de douleurs,
couverte de plaies et de larmes qui tombaient sur le couvre-lit. « O mon
Jésus, s'écria Sœur Faustine, qui est-ce qui T'a fait tant de peine et causé
tant de douleurs ? » — « C'est toi, répondit Jésus, si tu quittes ta
Congrégation. Je t'ai appelée ici et non ailleurs, et c'est ici que j'ai
préparé pour toi de grandes grâces. »
Alors l'humble religieuse demanda
pardon à Jésus et changea immédiatement de résolution. Le lendemain, en
allant se confesser, elle avoua au confesseur ce qui s'était passé la
veille. Le prêtre lui répondit que la volonté du Bon Dieu était qu'elle
restât dans la Congrégation où elle avait été reçue.
Toute sa vie durant,
Sœur Faustine suivit ce conseil et ne cessa de remercier le Seigneur de la
grâce de sa vocation. La vie de communauté établit entre les membres qui en
font partie un contact perpétuel et des rapports ininterrompus. Chaque jour
on regarde les mêmes visages, on rencontre les mêmes difficultés : ce qui
constitue une véritable école de formation pour les caractères. Un grand
respect envers les Supérieures, une abnégation pleine d'amour et de
dévouement envers les religieuses : cela exige parfois des efforts
héroïques, impossibles à fournir sans un très grand amour de Dieu. Sœur
Faustine le reconnaît dans son journal : « O Seigneur, c'est un mystère que
nous comprendrons seulement dans l'éternité. » Les Supérieures et
l'entourage de Sœur Faustine reconnurent en elle cette compréhension de la
théorie et de la pratique de la vie en Communauté. Un jour, pendant la
récréation, étant encore au noviciat, Sœur Faustine s'émerveilla à la vue
des petits poissons qui sautillaient dans l'eau, ce qui modifiait l'aspect
de la surface; elle s'écria : « Dieu veille sur ces petites créatures. Qu'il
en soit béni ! » Une autre novice courut de l'autre côté du bassin et,
prenant un petit caillou, le jeta dans l'eau. Il bondit, retomba devant Sœur
Faustine qui était alors penchée sur le rebord, éclaboussant son visage, son
bonnet et son voile. Lorsque celle-ci se releva, le rire fut général. La
Mère Marie-Joseph, maîtresse des novices, voyant ce qui se passait, appela
la, coupable ; c'est alors que Sœur Faustine, s'agenouillant, demanda pardon
pour elle ; mais Mère Marie-Joseph, insensible à cette prière, commanda à la
généreuse enfant d'ôter son bonnet et son voile couverts de boue et de les
échanger avec ceux de la religieuse espiègle, qui dut les porter jusqu'au
soir. Sœur Faustine, voyant la peine de sa compagne, lui dit : « Je
vais prier pour vous, ma Sœur, supportez tout pour l'amour de Jésus, II sait
combien cela vous coûte. »
Les rapports de Sœur Faustine avec ses
Supérieures étaient remplis d'esprit de foi. Elle voyait en elles les
représentants de Dieu et elle était convaincue qu'il manifestait sa volonté
par leur intermédiaire : « Quel bonheur, dit-elle un jour à la Mère Borgia
au sujet d'une réprimande de la Supérieure aux Sœurs, le Bon Dieu est avec
les Supérieures. » Elevée dans la discipline familiale, les rapports de Sœur
Faustine avec les autorités lui furent rendus plus faciles.
A l'âge de 3
ans, son père plaisantait, et lui commanda de quitter le toit paternel, sous
prétexte qu'elle ne ressemblait à aucune personne de la famille. Elle fit
son petit paquet et se dirigea vers la maison voisine, où habitait la
famille Kasprzak. La maman, touchée de la conduite de sa petite fille,
l'appela, lui disant de revenir ; l'enfant était déjà dans la rue. En
grandissant, Hélène fut toujours docile et fidèle à
remplir ses devoirs, la meilleure de toutes les enfants. Plus tard, étant en
service chez Madame Wieczorek, celle-ci l'estimait fort à cause de son
travail consciencieusement accompli et son obéissance; elle déclara que ses
ordres étaient toujours fidèlement et prestement exécutés.
Cette conduite se maintint, mais avec plus de fidélité encore, lorsque «
Sœur Faustine fut au couvent. Après son noviciat, elle fut envoyée par ses
Supérieures comme Sœur cuisinière à Wilno. Peu après son arrivée, la
Supérieure de cette maison écrivait à la Maîtresse des novices : « Sœur
Faustine est à la cuisine, elle édifie toutes les religieuses par sa
conduite. » Quelques années plus tard, la même Supérieure déclara : « Sœur
Faustine accepte tous les emplois qui lui sont confiés et, malgré son manque
de pratique, l'esprit d'obéissance les lui fait remplir convenablement.» Les
enfants même remarquaient le grand esprit d'obéissance de la religieuse.
Sœur Ludwina, étonnée des nombreux changements de notre Sœur, dit un jour :
« Je ne comprends pas pourquoi cette Sœur est si souvent changée de maison.
Elle est si bonne, ne parle mal de personne, remplit tous ses offices de son
mieux et accepte chaque changement sans murmurer. » Cette même religieuse
demanda un jour à une Mère pourquoi Sœur Faustine avait de fréquents
déplacements. La Supérieure répondit : « Les unes sont changées de maison à
cause de leur caractère, les autres parce qu'elles sont plus nécessaires
autre part ; il n'est pas toujours facile d'effectuer ces changements sans
faire murmurer l'intéressée ! mais Sœur Faustine est du nombre de celles qui
les acceptent surnaturellement. » Elle estimait l'obéissance plus que la
prière ou la mortification. Sa devise était : « Autant de dépendance, autant
de sainteté. » Dans ses plus petites actions même, elle n'agissait que sous
l'approbation des Supérieures, se conformait volontiers aux avis et désirs
d'autrui. Elle-même raconte qu'après ses vœux perpétuels, la Mère générale
lui dit : « Alors, ma Sœur, vous restez bien tranquille ; ne vous
préparez-vous pas à aller ailleurs? » — « J'attends la volonté de Dieu,
répondit Sœur Faustine, où vous me commanderez d'aller, j'irai, car ce sera
la volonté de Dieu. »
Son obéissance aveugle à ses Directeurs spirituels la poussa à noter tout ce
qui se rapportait à ses visions : « Jésus, écrit-elle, Tu vois comme il
m'est difficile d'écrire ce que je ressens en moi-même. Tu me commandes
d'écrire, cela me suffit, je le ferai. »
Son avis sur l'obéissance, elle le résume en trois points : « L'âme qui
désire avancer dans la perfection de son état et profiter de ses confessions
doit :
1° Etre sincère et ouverte,
2° humble,
3° obéissante.
L'âme désobéissante ne remportera aucune victoire, même si Jésus Lui-même la
confessait. Le plus éclairé des confesseurs ne peut aider l'âme
désobéissante. A quels malheurs s'expose l'âme désobéissante ! Elle n'avance
nullement dans le chemin de la perfection et s'engage dans un chemin
difficile. Au contraire, Dieu comble de ses grâces les âmes obéissantes. »
Voici les résolutions prises pendant la retraite faite à Cracovie en 1935,
résolutions qui furent fidèlement tenues :
« Ne rien faire sans la permission de son confesseur et l'approbation de ses
Supérieures, mais surtout en ce qui concerne les inspirations et les ordres
du Seigneur. »
Grâce à cet esprit d'obéissance, Sœur Faustine
gagna l'estime et même l'affection de ses Supérieures : la Mère Josefa Brzoz,
Maîtresse des novices, et la Mère Michaela, Supérieure générale.
Etant un jour à la cuisine avec une postulante qui fit une petite
observation, Sœur Faustine répondit : « Telle est la volonté des
Supérieures, et cela doit nous suffire. » Dans les rapports avec son
entourage, l'humble religieuse était pleine de charité et d'abnégation,
supportant toutes les fréquentes contrariétés rencontrées sur sa route.
Déjà, dans son enfance, elle aidait sa mère selon ses forces, étant toujours
bonne pour ses frères et sœurs, ne se fâchant jamais avec eux. Lorsqu'elle
gardait le troupeau, elle réunissait autour d'elle, non seulement les
enfants, mais les adultes, leur racontant ce qu'elle avait lu dans le livre
de piété de son père. Tous l'écoutaient attentivement. En service, à Lodz,
chez Madame Sadowska, elle avait l'habitude de réunir les enfants de sa
patronne le soir pour leur raconter des histoires amusantes qui les
faisaient rire et elle riait avec eux. Toujours souriante et pleine de
charité, de dévouement héroïque parfois, elle écrit, le 25 octobre 1935 : «
Mon plus grand repos est lorsque je rends service à mes Sœurs, m'oubliant
moi-même, ne pensant qu'à leur faire plaisir. »
A la cuisine, malgré ses nombreuses occupations, elle servait les
retardataires, donnait les renseignements demandés à son expérience, cédait
en tout à ses aînées, renonçant à un moment de repos pour aider quand il le
fallait. En récréation, elle était gaie, parlait volontiers avec ses Sœurs
de choses spirituelles, sans rien dire jamais de ce qui se passait dans son
âme, ni sur sa vie intérieure. Lorsqu'on lui posait des questions
indiscrètes, sa réponse s'exprimait dans un sourire. Toutes les religieuses
sont d'accord pour reconnaître son amour fraternel.
Sœur Faustine aimait beaucoup sa famille, priait pour elle, écrivant aux
siens. En février 1935, les Supérieures lui permirent d'aller voir sa mère
gravement malade ; sa bonté pour tous laissa après son passage une
impression toute d'estime et d'amour.
D'un cœur sensible à toutes les misères, elle aurait voulu pouvoir toutes
les secourir. Elle traitait les pauvres avec respect et les secourait avec
dévouement. A Wilno, un pauvre femme vint demander une chemise. Sœur
Faustine alla quêter auprès de la Supérieure. Hélas ! pas de chemise Alors,
la quêteuse plaida si charitablement la cause qu'elle obtint de donner sa
propre chemise à la malheureuse. Fin septembre 1937, tandis que Sœur
Faustine avait l'office de portière, à Lagiewniki, il se présenta, certain
jour, un jeune homme pauvrement vêtu, pieds et tête nus ; il paraissait
avoir bien froid, car il pleuvait ce jour-là et la température était
glaciale ; le jeune homme aux vêtements déchirés demandait à manger. « Je me
rendis à la cuisine, écrit Sœur Faustine, mais il n'y avait plus rien pour
les pauvres. En cherchant, je trouvai un peu de soupe, j'y trempai du pain
et la fis chauffer. Quand elle fut chaude, je la servis au pauvre. Au bout
d'un moment, revenant chercher l'assiette, il me fit comprendre qu'il était
le Seigneur du Ciel et de la terre. Je le vis comme II se présenta à moi,
puis II disparut et, tandis que je retournais à la maison, réfléchissant à
ce qui venait de se passer à la porte, j'entendis au fond de mon âme une
voix qui disait : « Ma fille, j'entends la voix des pauvres qui partent de
la maison en Me bénissant et la charité que tu exerces dans la mesure de
l'obéissance me plaît tant que Je suis descendu de mon trône, afin de venir
goûter ta miséricordieuse charité. »
« Depuis ce temps, ma charité envers les pauvres
et les indigents augmente encore », écrit Sœur Faustine.
Envers ses compagnes, sa charité était telle que certaines venaient chercher
près d'elle conseils et encouragements. Toujours consolées, mais surtout par
le secours des prières de Sœur Faustine, les Sœurs recouraient à son
charitable concours. Lors de son séjour à l'hôpital, des étrangères même ont
également profité de sa bonté, ce qui lui valut, de la part de personnes mal
disposées, le surnom de « pelle à ordures. »
« Seigneur, mon maître, écrit-elle, fais que je n'attende jamais le secours
de qui que ce soit, mais j'essayerai de consoler, de soulager, et d'aider
mon prochain, bien que l'on m'appelle « pelle à ordures », parce que chacun
vient verser sa peine dans mon cœur. Je le laisse ouvert à tous ceux qui
souffrent : ils y ont place; à cause de cela, la mienne est dans le Cœur de
mon Jésus. »
En toutes circonstances, sa charité fraternelle, se manifesta parfois à un
degré héroïque : « La sainteté, c'est l'amour pour Dieu et les efforts dans
la pratique de la charité envers le prochain », écrivait cette âme
généreuse.
A SUIVRE :
-
CHAPITRE III - LES PROFONDEURS DE L'AME
-
CHAPITRE IV - VICTIME DE L'AMOUR ETERNEL
-
CHAPITRE V - LE GRAND ET SAINT MESSAGE -
CHAPITRE VI - UNE MISSION A CONTINUER
-
CHAPITRE VII - UNE VIE A IMITER
Si vous souhaitez répandre la dévotion au
Christ Miséricordieux, nous mettons gracieusement à votre
disposition des images avec des prières, soit sous forme de
triptyque :
cliquez ici soit l'image traditionnelle (pdf)
cliquez ici comprenant le chapelet à la Miséricorde divine et
des prières.
Seuls
les frais de port seront à votre charge. Pour une lettre de 20
gr soit 7 images ou 2 triptyques en courrier vert, la poste applique
à partir du 1er janvier 2024 le tarif de 1,29 €. Pour 35
images soit 100 gr, de 21 à 100 gr :
2,58 € ; Pour une quantité plus importante par exemple 90
images soit 250 gr (de 101 gr à 250 gr) : 4,30 €, 180 images
soit 500 gr : 6,30 €; etc. (tarif
la poste janvier 2024)
Pour commander des images, merci de nous adresser un mail à
p.francart@orange.fr
et nous vous enverrons par retour le lien vers paypal pour vous
acquitter des frais d'envoi.
Si vous désirez nous écrire par courrier poste : 18, rue du Général de Gaulle - 65700 Maubourguet
►
Promesses du Christ à ceux qui répandent la Dévotion aux Christ
Miséricordieux |
Il est bon de rappeler que le Christ a promis
(P.J.
1074-1075) que
les âmes qui propagent la vénération de ma miséricorde, je
les protège durant toute leur vie, comme une tendre mère son
nourrisson, et à l’heure de la mort, je ne serai pas pour elles un
Juge, mais le Sauveur miséricordieux. En cette dernière heure, l’âme
n’a plus rien pour sa défense si ce n’est ma miséricorde ; heureuse
l’âme qui, sa vie durant, se plongeait dans la source de la
miséricorde, car la justice ne l’atteindra pas.
►
Petit Journal de Sœur Faustine en intégral
►
Retour sur la table : "Christ Miséricordieux "
Les
lecteurs qui désirent consulter les derniers articles publiés par le
site
Eucharistie Sacrement de la Miséricorde, peuvent cliquer
sur le lien suivant
► E.S.M.
sur Google actualité |
Sources :Texte original des écrits de sœur Faustine-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne
constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 21.12.2023
|