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Benoît XVI : l'essence du christianisme
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Le 16 avril 2023 -
E.S.M.
- Ce n'est pas le partisan d'une confession qui est le
véritable chrétien nous explique le pape Benoît XVI mais celui qui,
par sa vie chrétienne, est devenu vraiment humain. N'est pas
véritablement chrétien, celui qui suit servilement un système de
normes, uniquement préoccupé de lui-même, mais celui qui est devenu
libre et disponible pour la bonté simple et humaine
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Foi et charité -
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Benoît : sans cette foi, la charité devient action autonome, se suffisant à
elle-même
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Le primat de l'accueil et la positivité chrétienne
7) Résumé
: l' « essence du christianisme »
Nous pouvons dire, me semble-t-il, en résumé, que les six
principes, dont nous avons essayé de comprendre les grandes lignes,
constituent comme la formule de structuration de
l'existence chrétienne, et
en même temps la formule qui définit l'essence de la réalité chrétienne, ils
sont l' « essence du christianisme
». Ils traduisent sans doute aussi ce que
nous appelons, avec un concept qui prête souvent à malentendu, la prétention
chrétienne à l'absolu. Ce que l'on veut dire par là apparaît surtout dans le
principe du « particulier », dans le principe du « pour », dans le principe
d' « accomplissement » et dans le principe de la « positivité ». Ces énoncés
fondamentaux font voir le sens particulier de la prétention que la foi
chrétienne affirme et doit affirmer face à l'histoire des religions, si elle
veut rester fidèle à elle-même.
Mais une dernière question se pose : si l'on a devant les
yeux les six principes, tels que nous les avons examinés, on fera peut-être
la même expérience que les physiciens qui ont cherché l'élément constitutif
ultime de l'être et qui ont cru tout d'abord l'avoir trouvé dans ce que l'on
a appelé justement les éléments. Or, à mesure que la recherche progressait,
on découvrait un nombre de plus en plus grand de ces éléments, et
aujourd'hui on en connaît plus d'une centaine. Ils ne pouvaient donc pas
être la réalité dernière, que l'on crut ensuite avoir découverte dans les
atomes. Mais ceux-ci également se révélèrent composés de particules
élémentaires, dont nous connaissons maintenant déjà à nouveau une telle
quantité que l'on ne peut plus s'en tenir là, et qu'il faut relancer la
recherche pour arriver peut-être tout de même à l'élément constitutif
ultime. Nous avons reconnu dans les six principes, en quelque sorte, les
particules élémentaires de la réalité chrétienne ; mais ne faut-il pas qu'il
y ait au-delà un noyau central, unique et simple, de cette réalité ?
Ce
noyau existe, et je crois, conclut Benoît XVI, que nous pouvons maintenant, après toutes nos
réflexions, dire, sans risquer de tomber dans une phraséologie sentimentale,
que les six principes se rejoignent finalement dans le principe unique de
l'amour. Disons-le brutalement, au risque même de prêter à malentendu :
ce
n'est pas le partisan d'une confession qui est le véritable chrétien, mais
celui qui, par sa vie chrétienne, est devenu vraiment humain.
N'est pas
véritablement chrétien, celui qui suit servilement un système de normes,
uniquement préoccupé de lui-même, mais celui qui est devenu libre et
disponible pour la bonté simple et humaine. Le principe de l'amour, pour
être authentique, doit assurément inclure la foi. C'est la seule façon pour
lui de rester ce qu'il est. Car sans la foi qui, nous l'avons vu, exprime la
nécessité où se trouve l'homme de recevoir, et l'insuffisance de toute
prestation qu'il pourrait fournir, sans cette foi, la charité devient action
autonome, se suffisant à elle-même. Elle perd sa réalité propre pour devenir
justice acquise par ses propres forces.
La foi et la charité sont interdépendantes et s'appellent
l'une l'autre. Il faut dire de même que dans le principe de l'amour est
présent aussi celui de l'espérance qui, dépassant le moment présent et
l'instant particulier, cherche le tout. Ainsi notre réflexion nous amène en
fin de compte tout naturellement aux trois termes par lesquels Paul
désignait les fondements du christianisme : « Présentement, la foi,
l'espérance et la charité demeurent toutes les trois, mais la plus grande
d'entre elles, c'est la charité » (1 Co 13, 13).
TABLE
DES CHAPITRES :
1)
L'individu et le tout
2)
Le principe « pour »
3)
La loi de l'incognito
4)
La loi de la surabondance
5)
Accomplissement et espérance
6)
Le primat de l'accueil et la positivité chrétienne
7)
Résumé : l'essence du christianisme
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Sources :Texte original des écrits du Saint Père Benoit XVI -
E.S.M.
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constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 16.07.2023
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