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Benoît XVI rappelle le contexte particulier du XIV ème siècle
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ROME, le 15 septembre 2006 - Rappelant le contexte particulier du
XIV-XV ème siècle, Benoît XVI, a cité, sans se l'approprier, une
phrase de l'empereur byzantin Manuel II Paléologue, (qui régna de
1391 à 1425).
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Le pape Benoît XVI
Vives réactions
après les déclarations de Benoît XVI sur l'islam
La presse turque et de nombreux dignitaires musulmans indignés
Les
déclarations du pape Benoît XVI sur l'islam, à Ratisbonne, ont provoqué de
vives réactions dans la presse turque. De nombreux dignitaires musulmans de
par le monde ont également exprimé leur indignation ou réclamé des
explications.
Le pape doit se rendre en
Turquie
du 28 au 30 novembre. Ses propos sur l'islam, tenus le 12 septembre à
l'Université de Ratisbonne en Bavière, ont rencontré un écho très diversifié
dans la presse turque. Si le quotidien "Hürriyet" constate simplement que
Benoît XVI dénonce l'islam radical, le journal à fort tirage "Sabah", après
voir titré "un pape indélicat", attaque son article en affirmant que le
pape, avant sa visite en Turquie, "a actualisé des affirmations remplies de
haine d'un empereur byzantin à l'égard du prophète Mahomet".
Un terrain délicat
Le journal
musulman modéré "Zaman" a qualifié le discours du pape de "commentaire
dangereux de la foi musulmane". Avec ses affirmations, il a "attristé les
musulmans et renforcé les préjugés dans la société allemande". Selon le
journal de gauche libérale "Milliyet", le pape a utilisé l'empereur Manuel
II Paléologue comme "bouclier".
Rappelant le contexte particulier du XIV-XV ème siècle,
Benoît XVI s'est aventuré sur le terrain délicat des relations avec l'islam
lors de son voyage en Allemagne. Il a livré à Ratisbonne une réflexion
teintée de méfiance sur une religion qui ne condamnerait pas assez nettement
la violence au nom de la foi et où "la volonté de Dieu" serait selon lui
déconnectée de la raison. "Montre-moi ce que
Mahomet a apporté de nouveau, et tu ne trouveras que des choses méchantes et
inhumaines, comme son ordre de diffuser par les moyens de l'épée la foi
qu'il professait", a notamment affirmé Benoît XVI, citant, sans
se l'approprier, une phrase de l'empereur byzantin Manuel II Paléologue.
(qui régna de 1391 à 1425).
Prolongeant les
propos tenu ces jours derniers sur les dangers d'une certaine forme de
religion, le Souverain Pontife a condamné une fois de plus le fanatisme et
son corollaire, la violence. Pour lui, le christianisme, "rencontre de la
Foi et de la Raison", est la seule réponse. "Agir contre la raison est un
acte contraire à la nature divine".
Le soir même, le nouveau directeur de la salle de
presse du Saint-Siège, le Père Federico Lombardi, est intervenu auprès des
journalistes pour expliquer que "le pape ne voulait pas donner une
interprétation de l'islam dans un sens violent". (1)
(1)
Déclaration du porte-parole du Saint-Siège,
le P. Federico Lombardi
Vatican, le jeudi 14 septembre 2006 - Source : site du Vatican
A propos des réactions des dirigeants musulmans sur certains passages du
discours du Saint-Père à l’université de Ratisbonne, il convient de relever
– comme il résulte d’une lecture attentive du texte – que ce que le pape a à
cœur est un refus clair et radical de la motivation religieuse de la
violence. Son intention n’était certes pas de développer une étude
approfondie sur le djihad et sur la pensée musulmane sur ce sujet, et encore
moins d’offenser la sensibilité des musulmans. Bien au contraire, ce qui
ressort clairement des discours du pape, c’est un avertissement adressé à la
culture occidentale, pour qu’elle évite « le mépris de Dieu et le cynisme
qui considère que se moquer du sacré est un droit à la liberté » (discours
du 10 septembre) ; une juste considération de la dimension religieuse est en
effet une prémisse essentielle à un dialogue fructueux avec les grandes
cultures et religions du monde. Et justement, en concluant son discours à
l’université de Ratisbonne, Benoît XVI a affirmé : « Les cultures
profondément religieuses du monde voient justement, dans l’exclusion du
divin de l’universalisme de la raison, une attaque à leurs convictions les
plus intimes. Une raison sourde au divin et qui relègue la religion dans le
champ d’une sous-culture est incapable de s’insérer dans le dialogue des
cultures ». Il est donc clair que le Saint-Père souhaite cultiver une
attitude de respect et de dialogue envers les autres religions et cultures,
et de toute évidence aussi l’islam. (fin
de la déclarations)
Vives
réactions dans les milieux musulmans
De nombreuses
réactions d'indignation ou d'étonnement sont apparues dans le monde musulman
à la suite des propos du pape sur l'islam, notamment de l'Islamic Society of
North america (ISNA), du président de la communauté pakistanaise en Italie,
du secrétaire général du Conseil central des musulmans d'Allemagne, et de
plusieurs responsables et analystes musulmans pakistanais. Le président du
Conseil français du culte musulman Dalil Boubakeur, a réclamé jeudi "une
clarification" du Vatican. Quant à Ali Bardakoglu, directeur du département
des affaires religieuses auprès du gouvernement turc, il a vivement dénoncé
jeudi les déclarations "haineuses et hostiles" faites par le pape Benoît XVI
sur l'islam, estimant qu'elles mettaient en cause sa prochaine
visite en Turquie.
Instrumentalisation du discours du pape Benoît
XVI ! Benoît
XVI L'Eglise face à
l'islam, défi pour Benoît XVI:
Benoît XVI
Benoît XVI souhaite un
dialogue avec l'islam dans la réciprocité:
Benoît XVI Le Pape Benoît XVI
face au défi de l'islamisation de l'Europe - Dossier >>>
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Sources: Vatican - E.S.M.
Eucharistie sacrement de la miséricorde - 15.09.2006 - BENOÎT XVI |