Le pape Benoît XVI s'adresse aux
pèlerins francophones |
 |
Cité du Vatican, le 12 décembre 2007 -
(E.S.M.)
- Accueillant les pèlerins francophones, ce matin, le pape Benoît
XVI, et leur a demandé de grandir dans la foi et l'amour de Dieu en ce
temps de l'Avent.
|
Le pape Benoît XVI
salle Paul VI
Le pape Benoît XVI s'adresse aux pèlerins francophones
Avant la catéchèse du Saint Père Benoît XVI, a été lu un extrait de l'Evangile de
saint
Matthieu sur les Béatitudes (5,1-12)
Heureux les pauvres de cœur : le Royaume des
cieux est à eux ! Heureux les doux : ils obtiendront la terre promise !
Heureux ceux qui pleurent : ils seront consolés ! Heureux ceux qui ont faim
et soif de la justice : ils seront rassasiés ! Heureux les miséricordieux :
ils obtiendront miséricorde ! Heureux les cœurs purs : ils verront Dieu !
Heureux les artisans de paix : ils seront appelés Fils de Dieu ! Heureux
ceux qui sont persécutés pour la justice : le Royaume des cieux est à eux !
Heureux serez-vous si l'on vous insulte, si l'on vous persécute et si l'on
dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi.
Réjouissez-vous, soyez dans l'allégresse, car votre récompense sera grande
dans les cieux ! "(1)
Le pape Benoît XVI s'adresse aux pèlerins
francophones
Chers frères et sœurs,
Un Père de l’Église retient ce matin toute notre attention, saint Paulin de
Nole. Originaire de Bordeaux, il faisait partie d’une des plus riches
familles. Après de brillantes études, il devint Gouverneur en Campanie.
Voyant la foule se presser sur la tombe du martyr saint Félix, il se
convertit. Il tomba en disgrâce auprès des responsables politiques, mais sa
foi lui fit dire que « l’homme sans le Christ n’est que poussière et ombre »
(Chant X, 289). Il se mit à
l’école de saint Ambroise, puis compléta sa formation théologique à Bordeaux
auprès de l’Évêque saint Delphin, de qui il reçut le Baptême. Il épousa une
noble de Barcelone, Teresia, avec laquelle il eut un fils, qui mourut
quelques jours après sa naissance. C’est alors qu’il se sentit appelé à
suivre totalement le Christ dans une vie ascétique rigoureuse. Avec son
épouse, il se retira à Nole, où ils vécurent en frère et sœur. Paulin fut
ordonné prêtre à Barcelone. Vers 409, à la mort de l’Évêque de Nole, il fut
choisi pour lui succéder. Il déploya son action pastorale notamment envers
les pauvres. Il laisse l’image d’un authentique pasteur de la charité,
donnant tous ses biens. De ses relations avec son précepteur Ausone, il
garda le goût pour la poésie et les lettres. Mais c’est de l’Écriture qu’il
tira son inspiration et la lumière pour son existence. La lectio divina
le conduisait sur la voie de la perfection. Ses écrits sont des chants de
foi et d’amour, et il en ressort aussi le sens de l’Église comme mystère
d’unité, poussant les fidèles à l’amitié et à la communion spirituelle, sous
la conduite de l’Esprit Saint. Le témoignage de Paulin de Nole nous aide
aussi à comprendre ce que présente le Concile parlant de l’Église comme
communion intime avec Dieu et de l’unité du genre humain.
Je suis heureux de vous accueillir chers pèlerins francophones. Que
l’exemple de saint Paulin de Nole vous aide à grandir dans la foi et l’amour
de Dieu en ce temps de l’Avent. Avec ma Bénédiction apostolique.
Texte intégral
de la catéchèse du Saint Père ►Français
-
Italien
Synthèse de la
catéchèse du Saint Père ►
Benoît XVI nous présente Saint Paulin de Nole
Vidéo de la
catéchèse ►Cliquez
Saint Paulin Evêque de Nole
Notre Saint Père Paulin naquit à Bordeaux, vers 353, au sein d'une famille
de la plus haute aristocratie romaine, qui possédait d'immenses domaines en
Gaule, en Campanie et en Espagne. Il reçut une éducation raffinée auprès
d'Ausone, le plus grand orateur de ce temps, et excella tant dans l'art
poétique qu'il reste honoré comme l'un des plus grands poètes de la
chrétienté latine. A peine parvenu à l'âge adulte, de hautes charges
politiques lui furent confiées : il devint membre du Sénat, reçut la dignité
de consul et même la charge de gouverneur de Campanie (380). Séjournant
quelque temps en Espagne pour ses affaires, il y épousa la riche matrone
Thérasia, puis revint s'établir sur ses terres d'Aquitaine, partageant son
temps entre la gestion de ses affaires et les activités littéraires. La
rencontre de Saint Victrice de Rouen et de Saint Martin de Tours qui le
guérit d'une maladie à l'úil, ainsi qu'un pèlerinage au tombeau de Saint
Félix à Nole, en Campanie, mais surtout la salutaire influence de Delphin,
Evêque de Bordeaux, lui firent prendre conscience de la vanité de sa vie
mondaine pour se tourner vers Dieu. Baptisé à Noël 389 par Delphin, il
commença aussitôt à mener une vie ascétique et à se détacher des biens de ce
monde.
Installé en Espagne pendant quatre années, il fut ordonné Prêtre contre son
gré, à Barcelone, à la suite des pressions du peuple qui admirait ses vertus
(393). Pendant ce séjour, la perte de son fils nouveau-né approfondit sa
conversion et son renoncement au monde, et il commença à liquider sa fortune
pour acquérir les biens célestes. « Moyennant toutes mes richesses,
écrit-il, j'achetai le droit de porter ma croix; de tous mes biens
terrestres, je payai l'espoir du ciel; car l'espérance et la foi valent
mieux que les richesses de la chair ». Puis, rentrant en Aquitaine, il
rendit la liberté à ses esclaves, ouvrit ses greniers aux pauvres et employa
l'argent qu'il tirait de la vente de ses terres et de ses maisons au rachat
des captifs et à l'assistance des déshérités. De là, il se rendit à Milan,
où il rencontra Saint Ambroise qu'il considérait comme son père spirituel,
puis à Rome où l'admiration que lui portait un grand nombre pour sa
conversion lui attira la jalousie de certains membres du haut clergé, et le
pape lui-même le reçut froidement. Quant aux membres de l'aristocratie qui
étaient restés païens, ils considéraient dette vie pénitente comme une
extravagance et reprochaient à Paulin d'avoir privé l'Etat de ses services.
Tandis que le saint était blâmé par tous les gens du siècle, il était loué
par les hommes de Dieu : Saint Martin disait à son propos qu'il était
presque le seul homme au monde à pratiquer tous les préceptes évangéliques,
et Saint Jérôme lui écrivit pour lui prodiguer des conseils sur la vie
ascétique.
Saint Paulin se retira alors à Nole, où il organisa, auprès de l'hospice
qu'il avait fait construire pour les pèlerins pauvres lors de son premier
pèlerinage, une communauté d'ascètes. Son épouse, avec laquelle il ne vivait
depuis sa conversion que comme frère et soeur, s'installa à proximité et
l'assistait dans toutes ses activités charitables. Dépouillé de tous ses
biens, il portait un cilice de pénitent en poil de chameau, mangeait, le
soir venu, un pain grossier agrémenté d'herbes et de légumes dans une
vaisselle de terre, et s'adonnait avec ponctualité aux prières et aux
hymnes, la nuit comme le jour. Chaque année, le 14 janvier, des foules de
pèlerins venaient là pour célébrer la fête de Saint Félix dans la vaste
basilique que Paulin avait fait ériger, avec un baptistère et de nombreux
bâtiments pour assurer l'hospitalité. Mais la réputation de l'homme de Dieu
attirait, elle aussi, tout autant les visiteurs, pieux aristocrates ou
ascètes, comme Sainte Mélanie l'Ancienne et ensuite sa petite-fille Sainte
Mélanie la Jeune. La retraite et la vie pénitente ne firent pas abandonner à
Paulin son activité poétique, et il continuait d'entretenir une vaste
correspondance avec les grands hommes d'Eglise de ce temps : notamment Saint
Augustin, Saint Ambroise et Saint Sulpice Sévère, ainsi qu'avec de hauts
personnages de Gaule et de Rome auxquels il inspirait les vertus
évangéliques.
En 409, il fut consacré Evêque de Nole et dut remplir sa charge dans une
période particulièrement troublée. L'année suivante, à la suite de la prise
de Rome. les barbares pénétrèrent à Nole et arrêtèrent le Saint Evêque qui,
confirmé par une apparition de Saint Félix, leur fit face courageusement. En
prison, il éleva cette prière : « Seigneur, que je ne sois torturé ni pour
mon or ni pour mon argent, car où sont tous mes biens Tu le sais. » On
raconte qu'il se serait même livré en esclave aux barbares pour racheter le
jeune fils d'une pauvre veuve". Résumant son activité de pasteur, son
biographe écrit : « Il n'affecta pas de se faire craindre, mais il s'étudia
à se faire aimer de tout le monde. Comme il n'était pas touché des injures
qu'on lui faisait, rien n'était capable de le mettre en colère. Il ne
séparait jamais la miséricorde de la justice, et s'il était obligé de
châtier, il le faisait comme un père qui éduque. Sa vie était l'exemple de
toutes les bonnes oeuvres et son accueil le soulagement de tous les
éprouvés. Personne n'était éloigné de lui sans désirer s'en approcher, et
personne n'avait le bonheur de lui parler sans souhaiter ne plus jamais se
séparer de lui ». Les empereurs mêmes le tenaient en si haute considération
qu'ils le convoquèrent à un concile tenu à Ravenne, pour qu'il tranche entre
les deux prétendants à la succession du pape Zosime (419).
Les derniers jours du bienheureux étant arrivés, alors qu'il se trouvait
atteint d'une violente maladie au côté, Saint Janvier et Saint Martin lui
apparurent pour lui annoncer que sa délivrance était proche. Il célébra la
Sainte Liturgie, sur un autel dressé près de son lit, avec deux Evêques qui
étaient venus le visiter, et appela à la communion tous les pénitents qu'il
en avait écartés, puis il adressa une fervente prière à Dieu, les mains
tendues vers le ciel. Grâce à de l'argent providentiellement apporté par un
prêtre, il fit ensuite rembourser la dette qu'il avait contractée pour faire
confectionner des vêtements aux pauvres, puis, après avoir dit adieu à son
Clergé en prononçant des vœux de paix, il remit son âme au Seigneur, dans la
nuit du 22 juin 431. Ses précieuses Reliques reposent aujourd'hui dans la
Cathédrale de Nole. (Maison de Russie)
Le pape Benoît XVI consacre une partie du 4ème
chapitre du livre Jésus de Nazareth aux Béatitudes
Quatrième chapitre :
I. Le Sermon sur la montagne (p. 85 à 150)
1) De quoi s'agit-il ? ►
Benoît XVI
2) Le renversement des valeurs
►Benoît
XVI
3) Les pauvres de cœur ►
Benoît XVI
4) Les doux posséderont la terre
►
Benoît XVI
5) Le pays du roi de la paix
►
Benoît XVI
6) Le contre-pouvoir au
règne du mal ► Benoît
XVI
7)
Voir Dieu
(la vision intérieure des Béatitudes)
►
Benoît XVI
8) L'amour est la vraie « morale » du christianisme
►
Benoît XVI
Sources:
www.vatican.va -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 12.12.2007 - BENOÎT XVI |