Benoît XVI a le souci de la vie spirituelle du
peuple de Dieu |
 |
Le 12 novembre 2007 -
(E.S.M.)
-
Aussi Dieu prescrit-il à Moïse : «Tu feras pour Aaron, ton frère [le premier grand-prêtre], des vêtements sacrés qui lui feront une splendide parure… Tu
tisseras la tunique en lin fin (Ex 28 2,
39)…» La blancheur éclatante du lin sera
aussi la parure du Seigneur transfiguré
(Mc 9 3).
|
Le
cardinal Ratzinger revêtu des ornements sacerdotaux -
Pour agrandir l'image:
►
C'est ici
LE CÉLÉBRANT ET SES MINISTRES
Dans le prolongement de
Sacramentum Caritatis du pape Benoît XVI
1) LA MESSE : ►
Le Mystère eucharistique
2) LA SAINTE LITURGIE:
(page précédente) ►
La liturgie expression de la beauté et de la sublimité du Dieu
3) À TRAVERS LES SIÈCLES : ►
L'irrécusable affirmation de st Paul
4) L’ÉGLISE :
le lien profond entre la beauté et la liturgie
5) LE CÉLÉBRANT ET SES MINISTRES :
De même que les neuf chœurs des anges célèbrent autour du trône de Dieu la
liturgie céleste, de même qu’ils assistaient en silence Notre-Seigneur dans
l’offrande de son sacrifice à Gethsémani et sur le Calvaire, de même les
ministres de l’autel assistent le prêtre dans la célébration de la liturgie
ici-bas. Aux sept Esprits qui, au dire de saint Jean dans son Apocalypse
(Ap 1 4), se tiennent nuit et jour
devant le Trône de Dieu correspondent les sept diacres ordonnés par les
apôtres.
L’existence des Anges, rappelle Benoît XVI, nous est révélée
par Dieu lui-même, et se manifeste dans toute la Sainte Écriture.
(Benoît
XVI)
Lorsqu’il célèbre, soulignait le cardinal Dias,
le prêtre « est entouré d’une myriade de
témoins invisibles lorsqu’il renouvelle le sacrifice suprême de Jésus sur la
croix ». "À
chaque célébration de la Messe, le célébrant et son assemblée doivent être
conscients de la communion des saints
qui unit tous les membres de l’Église universelle
dans la foi, l’espérance et l’amour"
(Synode
2005, les anges et la communion des saints)
Pour les seconder, les sous-diacres, et les acolytes. Il existe
d’autres fonctions à la messe : le thuriféraire (chargé de l’encensoir) et
les céroféraires (qui portent des torches allumées à la consécration), qui
sont des subdivisions, en quelque sorte, du ministère d’acolyte.
En assignant au clergé, pour le service de l’autel, un vêtement liturgique,
l’Église se veut fidèle à un symbole fondamental : par son vêtement, l’homme
affirme son identité. «Enlevez les ornements liturgiques, dit le cardinal
Danneels, et le célébrant ne sera plus que monsieur Untel. Il ne sera plus
le prêtre. […] L’acteur du drame liturgique n’est pas l’homme, mais l’Homme-Dieu,
le Christ en personne. Sans cette vision de foi, la liturgie n’a aucun sens
: elle ressemble à un étrange et minable théâtre, qui ne justifie sûrement
pas un déplacement tous les dimanches. Elle n’a aucun intérêt et je
comprends qu’on n’y participe pas (Comment
entrons-nous dans la liturgie ? (D. C. du 18 fév. 1996, pp. 175, 172).»
Par son
Motu Proprio et les interventions qui s'en approchent, le pape
Benoît XVI a rappelé à tous les grandes vérités sur la liturgie, et il nous
a engagés à les faire passer dans la pratique.
Le pape Benoît XVI ne cesse d'attirer l'attention sur la situation de la
liturgie qu'il considère, pour le moins, comme inquiétante. Il sait
reconnaître et analyser les causes de ce malaise que nul ne peut contester;
il sait aussi les remèdes qu'il faudrait y apporter et il s'emploie à les
indiquer et à les proposer.
La liturgie doit être toujours belle, digne et bien
ordonnée.
Aussi Dieu prescrit-il à Moïse : «Tu feras pour Aaron, ton frère [le premier grand-prêtre], des vêtements sacrés qui lui feront une splendide parure… Tu
tisseras la tunique en lin fin (Ex 28 2,
39)…» La blancheur éclatante du lin sera aussi la parure du
Seigneur transfiguré (Mc 9 3).
Et saint Paul affirmera aux jeunes baptisés revêtus de l’aube blanche :
«Vous tous qui avez été baptisés dans le Christ, vous avez revêtu le Christ
(Ga 3 27).» Revêtus du Christ,
aussi, les élus dans le ciel «debout devant le trône et l’Agneau, vêtus de
robes blanches, des palmes à la main (Ga 3
27).» Revêtus du Christ, enfin, le célébrant et ses ministres,
parés de l’aube pour le service de l’autel.
Dans le clergé séculier, les ministres inférieurs portent souvent sur la
soutane le surplis, sorte d’aube raccourcie. Avant l’aube on revêt un
couvre-chef de lin blanc, l’amict, que les religieux portent sur la tête en
forme de capuchon, tandis que les clercs séculiers le portent autour du cou.
L’aube est serrée à la taille par
le cordon : au livre de l’Exode
(Ex 12 11), Dieu prescrit à Moïse
de manger la Pâque «les reins ceints», précaution destinée à faciliter la
marche, et qui symbolise de ce fait la disponibilité au service de Dieu et
le détachement des choses de la terre.
Les ministres sacrés (prêtre, diacre et sous-diacre) portent sur le bras
gauche une petite bande d’étoffe, le manipule, qui était dans l’antiquité
romaine un insigne de dignité. Le prêtre et le diacre revêtent de plus
l’étole, longue bande de tissu que le prêtre croise sur la poitrine tandis
que le diacre la porte en bandoulière sur l’épaule gauche.
Elle signifie le
pouvoir sacerdotal : on l’utilise pour l’administration des sacrements. Le
diacre et le sous-diacre endossent enfin les vêtements propres de leur
ordre, respectivement la dalmatique et la tunique. Quant au prêtre, il
célèbre la messe revêtu de la chasuble, large vêtement de forme conique
(d’où son nom de casula, petite maison) comportant juste une ouverture pour
passer la tête, et harmonieusement drapé sur les bras. Au cours des siècles
ce vêtement fut raccourci, puis échancré sur les côtés, avant d’aboutir à
l’époque moderne à la forme dite «boîte à violon».
(voir la photo du pape
Benoît XVI, ci-dessus)
Sous l’influence notamment
de dom Guéranger, restaurateur de la liturgie
romaine en France au siècle dernier, l’antique chasuble, de forme ample, a
retrouvé droit de cité. Pour célébrer la messe pontificale, l’évêque revêt,
en plus des ornements propres au prêtre, la dalmatique du diacre et la
tunique du sous-diacre, qui évoquent la plénitude du pouvoir sacerdotal. Il
porte de plus la mitre, les sandalia (sorte de souliers brodés), les gants,
et l’anneau, qui symbolise son union avec l’Église et avec son diocèse. Il
tient en mains la crosse, ou bâton pastoral, signe de la mission qu’il a
reçue de paître le troupeau du Seigneur.
à suivre... 6)
LA LANGUE SACRÉE
Sources: abbaye Ste Marie du Barroux - E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 12.11.2007 - BENOÎT XVI
- T/Liturgie |