Ci-dessus moteur de recherche


ACCUEIL

BENOÎT XVI

LÉON XIV

CHRIST MISERICORDIEUX

L'EVANGILE DU JOUR

LA FAMILLE

TEXTES DU VATICAN

JEAN PAUL II

FARNESE LOUIS-CHARLES

ACTUALITE DE L'EGLISE

CATECHESES

LITURGIE

LES JEUNES

FIDELES LAICS

JOUR DU SEIGNEUR

SERVANTS DE MESSE

SPIRITUALITE

THEOLOGIE

VOCATIONS

VOYAGE APOSTOLIQUE

GALERIE PHOTOS

TV VATICAN

MEDITATIONS

QUI SOMMES NOUS

NOUS CONTACTER
 
BIBLIOTHEQUE
.
STATISTIQUES
 
Ouverture du site
19 Avril 2005
 

L'irrécusable affirmation de st Paul, souligne Benoît XVI, est actuelle

 

Le 21 octobre 2007 - (E.S.M.) - Le pape Benoît XVI, dans son exhortation Sacramentum Caritatis, souligne que la célébration de l'Eucharistie implique la Tradition vivante. L'irrécusable affirmation de saint Paul est encore aujourd'hui au coeur de chaque messe.

« Lève-toi, resplendis, Jérusalem, car elle est venue, ta lumière ! » Pour agrandir l'image: C'est ici

L'irrécusable affirmation de st Paul, souligne Benoît XVI, est actuelle

Dans le prolongement de Sacramentum Caritatis de Benoît XVI
1) LA MESSE :   Le Mystère eucharistique
2) LA SAINTE LITURGIE: (page précédente) La liturgie expression de la beauté et de la sublimité du Dieu
3) À TRAVERS LES SIÈCLES :

Dans le Sacrement de l'autel, explique le pape Benoît XVI, le Seigneur vient à la rencontre de l'homme, créé à l'image et à la ressemblance de Dieu (cf. Gn 1, 27), se faisant son compagnon de route. (S.C. 2)

Nous sommes au printemps de l’an 55. Saint Paul écrit aux Corinthiens : «Pour moi, j’ai appris comme venant du Seigneur ce que je vous ai transmis : à savoir que le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain et, après avoir rendu grâces, le rompit et dit : “Ceci est mon corps, livré pour vous; faites ceci en mémoire de moi.” De même, après le repas, il prit la coupe en disant : “Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang; chaque fois que vous en boirez, faites-le en mémoire de moi ”(1 Co 11 23-25)». C’est le plus ancien récit de l’institution de l’Eucharistie qui soit parvenu jusqu’à nous. Aujourd’hui encore, il est au cœur de chaque messe.

La liturgie eucharistique est essentiellement actio Dei (...) son fondement n'est pas à la disposition de notre arbitraire et il ne peut subir la pression des modes du moment. L'irrécusable affirmation de saint Paul, affirme Benoît XVI, vaut aussi dans ce cas: « Les fondations, personne ne peut en poser d'autres que celles qui existent déjà: ces fondations, c'est Jésus Christ » (1 Co 3, 11). La célébration de l'Eucharistie implique la Tradition vivante. L'Église célèbre le Sacrifice eucharistique en obéissance au commandement du Christ. (S.C. 37)

Par son commandement « Faites cela en mémoire de moi » (Lc 22, 19; 1 Co 11, 25), Jésus nous demande de correspondre à son offrande et de la représenter sacramentellement. Par ces paroles, écrit Benoît XVI, le Seigneur exprime donc, pour ainsi dire, le désir que son Église, née de son sacrifice, accueille ce don, développant, sous la conduite de l'Esprit Saint, la forme liturgique du Sacrement. (S.C. 11)

Moins d’un siècle plus tard, le philosophe Justin, qui mourra martyr, écrit pour l’empereur Antonin le Pieux sa Première Apologie. Il y décrit les pratiques chrétiennes (Apol. I, 65 - P.G. 6, 428) : «Le jour dit du soleil, tous, dans les villes ou à la campagne, se réunissent en un même lieu. On lit les Mémoires des Apôtres ou les écrits des Prophètes autant que le temps le permet. Quand le lecteur a fini, celui qui préside prend la parole pour exhorter l’assistance à l’imitation de ces belles choses. Ensuite nous nous levons tous ensemble et nous prions. La prière terminée, on apporte du pain et du vin avec de l’eau. Celui qui préside adresse à Dieu des prières et des actions de grâces autant qu’il peut, et le peuple répond par l’acclamation : Amen! Alors a lieu la distribution et le partage des aliments consacrés à chacun, et on envoie par les diacres leur part aux absents.»

On reconnaît sans peine l’ordonnance de notre messe. Il s’agit déjà de la messe du dimanche (“le jour du soleil”). La célébration commence par les lectures de l’Ancien Testament (“les écrits des Prophètes”) et les épîtres et évangiles (“les Mémoires des Apôtres”), que suit une homélie, puis la prière des fidèles. Ensuite l’offertoire (“on apporte du pain et du vin avec de l’eau”), puis la Prière eucharistique (canon), déjà conclue par l’Amen des participants. Et enfin la communion. La messe romaine, on le voit, n’a pas encore atteint tout son développement. On remarque l’absence de rites d’entrée (chant d’Introït et Kyrie apparaîtront quelques siècles plus tard), et la messe commence directement par les lectures : les petites églises domestiques n’ont pas l’ampleur des somptueuses basiliques que la Paix de l’Église (édit de Constantin, en 313) permettra d’édifier, et qui appelleront tout naturellement un déploiement liturgique grandiose. On remarque en outre chez saint Justin que la Prière eucharistique n’obéit pas encore à un formulaire fixé dans le détail : une certaine part d’improvisation est laissée au célébrant, qu’on aurait tort d’ailleurs de majorer. Sous l’Ancien Testament, et plus tard dans l’Église primitive, l’improvisation obéissait à des règles très précises : les différents thèmes de l’«action de grâces», souvent préparés à l’avance, s’enchaînaient selon un modèle dynamique stéréotypé; et le fidèle reconnaissait au passage nombre d’expressions clefs. Très rapidement, d’ailleurs, la jeune prière de l’Église se fixa, et, par une sorte de sélection naturelle, les meilleures formules s’imposèrent, et le reste tomba bien vite dans l’oubli.

Dans son exhortation, le pape Benoît XVI, observe que depuis les multiples formes des premiers siècles,  jusqu'à la diffusion du rite romain; depuis les indications claires du Concile de Trente et du Missel de saint Pie V jusqu'au renouveau liturgique voulu par le Concile Vatican II : à chaque étape de l'histoire de l'Église, la célébration eucharistique, en tant que source et sommet de la vie et de la mission de l'Église, resplendit de toute sa richesse multiforme dans le rite liturgique. (S.C. 3)

Permettons-nous maintenant un bond de quatre siècles, qui va nous mener à l’époque de saint Grégoire le Grand (540 – 604). L’ordonnance générale des textes et des cérémonies de la messe romaine est déjà à peu de choses près celle que nous connaissons aujourd’hui : le cortège des ministres s’avance en direction du sanctuaire au chant de l’Introït. Arrivé devant l’autel, le célébrant prie en silence quelques instants (c’est l’origine des prières au bas de l’autel). Les autres rites s’enchaînent : Kyrie, Gloria, Collecte chantée par le célébrant, Épître lue par un sous-diacre, Graduel et Alléluia exécutés par les chantres, Évangile proclamé par un diacre escorté de flambeaux, et que tous écoutent debout. Puis les rites de l’offertoire, qui consistent surtout à l’époque dans la procession et la réception des offrandes et le chant de la Secrète, la Préface, le Canon (à d’infimes variantes près celui que nous trouvons aujourd’hui dans notre missel traditionnel), le Pater, la communion, etc.

Au cours du moyen âge, la liturgie de la messe romaine va continuer à se développer et à s’enrichir, en particulier au contact de la liturgie gallicane. Diverses prières apparaissent : au bas de l’autel, pendant l’offertoire, avant et après la communion du prêtre, par exemple. Plusieurs gestes vont s’ajouter : génuflexions, signes de croix, inclinations, qui soulignent, pour un peuple de plus en plus sensible aux signes, l’aspect sacré, sacrificiel de la messe. Abstraction faite du courant de décadence de la fin du moyen âge, auquel le concile de Trente porta remède, on peut considérer que, du XIV e siècle au concile Vatican II, la messe romaine ne connaîtra pratiquement plus de modifications.

Au cours de cette histoire, nous avons considéré la messe romaine dans sa célébration solennelle, avec la présence du peuple et des ministres. C’est dans ce cadre que s’est développée la liturgie. A l’origine, l’Introït, le Kyrie, le Graduel ne sont pas des textes à lire par le célébrant, mais des chants exécutés par la schola ou l’assemblée : autre est la fonction du célébrant qui, médiateur entre Dieu et les hommes, prie au nom de tous et offre le sacrifice; autre la fonction du diacre, qui assiste le célébrant à l’autel et guide la prière de l’assemblée; autre la fonction des lecteurs, qui proclament la parole de Dieu; autre enfin la fonction des chantres et des acolytes. Si l’on veut bien comprendre les rites de la messe, il importe de garder cela présent à l’esprit. De nos jours encore, c’est dans sa célébration solennelle que la liturgie est pleinement manifestation, épiphanie de l’Église, regroupant, autour de l’évêque, les prêtres (La messe pontificale célébrée par l’évêque dans sa cathédrale comprend toujours la présence des chanoines, revêtus d’ornements sacrés, mais qui ne concélèbrent pas à proprement parler), les diacres, les sous-diacres, et les autres ministres, au milieu d’un grand concours de peuple. C’est alors qu’elle reflète le plus parfaitement possible la liturgie céleste, qui nous est montrée dans l’Apocalypse, avec son cortège d’Anciens, d’anges, avec la multitude des élus, groupés autour de l’autel et du trône de l’Agneau, au milieu des volutes d’encens et des chants plus suaves que le chant des citharistes. (Ap 14 2)

Mais les fastes de la liturgie pontificale ne sont pas à la portée de tous. Quel sera alors le sort des paroisses, qui ne disposent pas d’un clergé très nombreux, ou bien des petits monastères ? C’est dans ce contexte que va apparaître la messe solennelle, ou messe «avec diacre et sous-diacre», comme on dit souvent, sorte de réduction de la grandiose fonction pontificale, mais plus adaptée à de petites assemblées. Deux autres degrés, de moindre solennité, vont aussi apparaître rapidement : la messe chantée, où le célébrant devra tenir, en plus de son rôle propre, celui du diacre (chanter l’Évangile, mettre le vin dans le calice, congédier l’assemblée par le chant de l’Ite missa est), et celui du sous-diacre (lecture de l’Épître, purification du calice). Et enfin la messe lue, où le célébrant va cumuler toutes les fonctions, si l’on peut dire : en plus du rôle du diacre et du sous-diacre, il devra tenir celui des chantres, en récitant les pièces qu’ils ne sont plus là pour chanter : Introït, Graduel, Alléluia, Offertoire, etc. Pour cette raison, nombre des cérémonies de la messe basse s’expliqueront par les rites de la messe solennelle ou pontificale, dont elles sont en quelque sorte la réduction. Aussi notre explication suivra le déroulement de la liturgie solennelle, indiquant au besoin la simplification que certains rites connaissent à la messe basse.

à suivre... Lundi, nous vous proposerons : 4) L’EGLISE
 

Sources: www.vatican.va - abbaye Ste Marie du Barroux - E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 21.10.2007 - BENOÎT XVI - T/Liturgie

 

 » Sélection des derniers articles  
page précédente haut de page page suivante