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19 Avril 2005
 

Benoît XVI demande que la liturgie soit expression de la beauté et de la sublimité du Dieu

 

Le 18 octobre 2007 - (E.S.M.) - La liturgie nous propose de voir Dieu et de vivre avec Lui. C'est, en quelque sorte, le message fort que Benoît XVI à proposé au million de jeunes venus "adorer Jésus", pendant l'Année de l'Eucharistie.

Exposition du Très Saint Sacrement-  Pour agrandir l'image: Cliquez

Benoît XVI demande que la liturgie soit expression de la beauté et de la sublimité du Dieu

Dans le prolongement de Sacramentum Caritatis de Benoît XVI
1) LA MESSE : (page précédente) Le Mystère eucharistique

En avant-propos, nous pourrions citer cette phrase du pape Benoît XVI rendant visite au monastère cistercien de Heiligenkreuz, à 30 km de Vienne : "Quant au cours de réflexions sur la liturgie - fait observer Benoît XVI - on se demande comment la faire plus intéressante, plus belle et attirante alors, la partie est déjà perdue. Je vous demande donc que la liturgie se fasse en ayant le regard vers Dieu dans la communion des saints, de l'Église vivante de tous les lieux et de tous les temps, afin qu'elle soit expression de la beauté et de la sublimité du Dieu ami des hommes". (Discours du Saint Père)

2) LA SAINTE LITURGIE

Le mot grec leitourgia (liturgie) est issu de leitos, public, et ergon, action, fonction. Il désignait à Athènes, dans l’Antiquité, une prestation publique, officielle, accomplie en vue du bien commun; comme, par exemple, l’équipement d’un navire de guerre ou la réalisation d’une grande œuvre théâtrale. Dans le langage chrétien, on utilisa très tôt ce mot pour désigner la messe (de nos jours encore appelée en Orient La Divine Liturgie) et, par la suite, l’ensemble des fonctions sacrées. La célébration ou l’administration d’un sacrement, nous avons déjà eu l’occasion de le remarquer au chapitre précédent, est un acte liturgique à part entière. Inversement, toute la liturgie peut être regardée comme un grand sacramental. C’est cette doctrine, développée par Pie XII dans l’encyclique Mediator Dei, que nous trouvons résumée au n° 7 de la constitution Sacrosanctum Concilium, du 4 décembre 1963 : «C’est donc à juste titre que la liturgie est considérée comme l’exercice de la fonction sacerdotale de Jésus-Christ, exercice dans lequel la sanctification de l’homme est signifiée par des signes sensibles, et dans lequel le culte public intégral est exercé par le Corps mystique de Jésus-Christ, c’est-à-dire par le Chef et par ses membres.» Il y a donc deux mouvements dans la liturgie. L’un descendant : le Christ sanctifiant les hommes; et l’autre ascendant : le Christ rendant à son Père le culte qui lui est dû — et que lui seul, Prêtre parfait, peut lui rendre — culte auquel il associe tous les fidèles, membres de son Corps mystique.

Que signifie précisément culte public ? On peut considérer trois degrés dans le culte que l’homme rend à Dieu. Il y a tout d’abord la prière individuelle : «Pour toi, quand tu veux prier, retire-toi dans ta chambre, ferme sur toi la porte, et prie ton Père qui est là, dans le secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra» (Mt 6 6). Mais l’homme est un être social et, s’il existe des pratiques d’ordre privé, il ne saurait y avoir de religion individuelle. Aussi Notre-Seigneur exhorte-t-il à la prière collective : «Si deux d’entre vous, sur la terre, unissent leurs voix pour demander quoi que ce soit, cela leur sera accordé par mon Père qui est aux cieux. Que deux ou trois, en effet, soient réunis en mon Nom, je suis au milieu d’eux» (Mt 18 19-20). Mais ce culte collectif, est-ce toujours le culte public ? Non, car le culte public est proprement la prière du Christ et de son Eglise, autrement dit la prière officielle de l’Eglise, célébrée en son nom. Prenons deux cas extrêmes. Un ermite, dans son oratoire perdu dans la montagne, célèbre la messe, ou bien récite l’office de vêpres : prière publique, parce que liturgique. Une foule de plusieurs milliers de personnes chante l’Ave Maria devant la grotte de Lourdes : prière privée. La même foule assiste ensuite à la messe : prière publique. L’Eglise a toujours reconnu au culte public une efficacité particulière : «Si la prière de deux personnes ensemble a une telle force, combien plus celle de l’évêque et de toute l’Eglise (Saint Ignace d’Antioche, Lettre aux Éphésiens, 6).

« La prière communautaire de la liturgie doit, elle aussi, tendre à ce qu'on ne parle pas seulement les uns aux autres, comme le rappelait jadis celui qui est devenu Benoît XVI, mais bien à Dieu. C'est alors que nous parlerons le mieux et le plus profondément ensemble. » (La célébration de la Foi , p. 70)
La liturgie nous propose de voir Dieu et de vivre avec Lui. C'est, en quelque sorte, le message fort que Benoît XVI à proposé au million de jeunes venus "adorer Jésus", pendant l'Année de l'Eucharistie. (Chers jeunes devenez différents)

Mais si nous voulons saisir vraiment le secret de la liturgie, il nous faut voir avant tout en elle un chant du Ciel : «Dans la liturgie terrestre nous participons par un avant-goût à cette liturgie céleste qui se célèbre dans la sainte cité de Jérusalem à laquelle nous tendons comme des voyageurs, où le Christ siège à la droite de Dieu, comme ministre du sanctuaire et du vrai tabernacle; avec toute l’armée de la milice céleste, nous chantons au Seigneur l’hymne de gloire; en vénérant la mémoire des saints, nous espérons partager leur société; nous attendons comme Sauveur notre Seigneur Jésus-Christ, jusqu’à ce que lui-même se manifeste, lui qui est notre vie, et alors nous serons manifestés avec lui dans la gloire» (Constitution Sacrosanctum Concilium, n° 8).

Mais, de même que la lumière du soleil, en traversant un prisme, se répand en rayons de diverses couleurs, de même aussi cet unique cantique céleste, traversant l’infirmité de la vie présente, se divise en mélodies diverses : la liturgie chrétienne, née simultanément dans les différentes parties du monde, en a adopté les différents modes d’expression. Ainsi voit-on très tôt se dessiner deux grands ensembles liturgiques : celui d’Occident, de tradition latine, et celui d’Orient.

En Occident, mentionnons tout d’abord le rit romain qui, de l’Eglise de Rome, «mère et maîtresse de toutes les Églises», s’étendra progressivement jusqu’à supplanter presque totalement les autres rits latins. Il se caractérise par des cérémonies d’une beauté sobre, mais qui n’exclut pas une certaine majesté; des prières concises, d’une grande précision dogmatique, à la forme littéraire soignée, rythmée par le cursus. L’Eglise romaine s’y montre la digne héritière de près de huit siècles de civilisation gréco-latine. Fortement apparentés au rit romain, et ayant survécu jusqu’à notre époque, citons les rits lyonnais, milanais (ou ambrosien), dominicain, cartusien (de l’ordre des chartreux). La Gaule, de son côté, a connu dès les premiers siècles une liturgie latine très différente du rit romain, nettement influencée par les liturgies orientales, auxquelles elle emprunte un lyrisme parfois exubérant, la liturgie gallicane. Mais le rit romain, imposé d’autorité par Charlemagne dans tout le royaume franc, la supplantera définitivement au VIII e siècle… non sans lui emprunter au passage quelques splendeurs. Proche du rit gallican, le rit mozarabe (ou wisigothique), en usage en Espagne, connaîtra à la fin du XI e siècle un sort semblable : afin de renforcer l’unité de l’Eglise, les papes lui substitueront le rit romain, sauf à Tolède où, en vertu d’un privilège, il a été conservé jusqu’au XX e siècle.

En Orient, les différents rits forment deux grandes familles : le type syrien et le type alexandrin. Au premier groupe se rattachent les rits assyro-chaldéen, syro-malabar, jacobite, maronite, byzantin et arménien. Au deuxième groupe les ritscopte et éthiopien. Mais, de tous, le plus répandu est sans conteste le rit byzantin (liturgies de saint Jean Chrysostome et de saint Basile), adopté par toutes les Églises de la Communion orthodoxe.

Mais attention! Tous les fidèles de rit byzantin ne sont pas pour autant des «orthodoxes» (séparés de Rome). Une chose est la question du rit, une autre celle de la communion ecclésiale : la liturgie byzantine est célébrée par des orthodoxes (dissidents), mais aussi par des Églises unies à Rome (melkites, ruthènes…). Inversement, la messe romaine est célébrée aussi par certains schismatiques (Vieux-Catholiques, etc.), parfois même de manière invalide (ministres anglicans n’ayant pas reçu validement le sacerdoce). Une telle variété de rits est-elle compatible avec l’unité de l’Eglise ? Les papes n’ont cessé de l’affirmer : «L’unité de culte n’empêche pas l’existence dans l’Eglise de divers rits approuvés, qui font mieux resplendir sa beauté et la font apparaître comme la fille du Souverain Roi, parée d’ornements variés» (Jean XXIII, Encycl. Ad Petri cathedram, du 29 juin 1959). Il ne s’agit certes pas pour chacun de faire ce qui lui plaît, mais de garder fidèlement les rits antiques : «La noble et glorieuse ancienneté de ces divers rits est l’ornement de toute l’Eglise […] Rien ne manifeste peut-être mieux la note de catholicité de l’Eglise de Dieu que l’hommage singulier de ces cérémonies de formes différentes, célébrées en langues vénérables par leur antiquité, consacrées davantage encore par l’usage qu’en ont fait les apôtres et les Pères. C’est presque le renouvellement du culte choisi rendu au Christ, le divin Fondateur de l’Eglise, par les Mages des différentes contrées de l’Orient qui vinrent pour l’adorer» (Léon XIII, Lettre Orientalium dignitas, du 30 nov. 1894).

Si nous nous demandons, en conclusion, quelle est la qualité la plus importante de la liturgie, nous répondrons, sans nul doute, le sens du sacré, c’est-à-dire du divin : la liturgie se doit d’exprimer la transcendance de Dieu. Dans l’Ancien Testament, dès le livre de l’Exode, nous voyons le culte divin réglé par Dieu lui-même, à commencer par l’architecture : «Yahvé parla à Moïse en ces termes : Fais-moi un sanctuaire, que je puisse résider parmi les enfants d’Israël. Tu te conformeras exactement dans l’exécution de la Demeure et de tout son mobilier, aux modèles que je vais t’en montrer …» (Ex 25 1, 8-9). De même, le livre du Lévitique ne sera qu’une sorte de cérémonial extrêmement précis, révélé par Dieu lui-même. Et ce qu’il révèle ainsi, Dieu entend bien le faire respecter. Que nul ne s’avise d’agir autrement, quand bien même son intention serait louable : «Les fils d’Aaron, Nadab et Abihu, prirent chacun leurs encensoirs. Ils y mirent du feu, sur lequel ils posèrent de l’encens, et ils présentèrent devant Yahvé un feu irrégulier, qu’il ne leur avait pas prescrit. De devant Yahvé jaillit alors une flamme qui les dévora, et ils périrent en présence de Yahvé…» (Lv 10 1-2).

La liturgie doit donc craindre plus que tout de tomber dans le vulgaire et l’arbitraire, comme c’est, hélas! un peu trop souvent le cas aujourd’hui, nous dit le cardinal Ratzinger qui est devenu le pape Benoît XVI : «La liturgie est devenue aux yeux de la plupart — bien plus, pour chaque communauté — un exercice de structuration où des groupes adéquats bricolent leurs propres “liturgies” d’une semaine sur l’autre avec un zèle souvent aussi admirable que déplacé. Cette rupture de la conscience liturgique profonde me paraît être la chose la plus fatale qui soit. Les frontières entre la liturgie et les réunions d’étudiants disparaissent imperceptiblement...» (Communio, novembre 1977, p. 42). "Les déformations arbitraires de la Liturgie, comme l'écrivait Benoît XVI, aux évêques, ont profondément blessé des personnes qui étaient totalement enracinées dans la foi de l’Église". Le Catéchisme des évêques de France dit, dans le même sens : «Par sa seule existence, l’action ritualisée empêche l’assemblée liturgique chrétienne de ramener ce qui va s’accomplir à la mesure de ses désirs ou de ses projets»  (Les évêques de France, Catéchisme pour adultes, Paris, 1991, p. 224).

à suivre... Vendredi, nous vous proposerons : 3) À TRAVERS LES SIÈCLES

Pour approfondir :
La pensée de Benoît XVI sur la crise liturgique actuelle : La crise liturgique actuelle

Tous les commentaires sur l'Exhortation Sacramentum Caritatis
Le Motu Proprio Le texte officiel et tous les commentaires (Table)

Texte intégral du Motu Proprio: Publication du "Motu Proprio Summorum Pontificum"
Motu Proprio Summorum Pontificum (doc word)

Lettre explicative:
Lettre du pape Benoît XVI aux évêques
Lettre du pape Benoit XVI accompagnant le motu proprio (doc word)

 

Sources:  abbaye Ste Marie du Barroux

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 18.10.2007 - BENOÎT XVI - T/Liturgie

 

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