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Benoît XVI, maître de l'espérance humaine et chrétienne
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Le 26 novembre 2024 -
E.S.M.
- Lors de la cérémonie de remise du Prix Ratzinger
2024, ce vendredi 22 novembre, le cardinal Pietro Parolin,
secrétaire d'État du Saint-Siège, est revenu sur
l'encouragement du Pape Benoît XVI « à porter dans la foi
et l'espérance, le poids terrible de la haine et du mal
qui oppressent notre époque », avec un « esprit ouvert », à
la recherche de la vérité dans le Christ.
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Benoît XVI, maître de l'espérance humaine et chrétienne
Alessandro Di Bussolo - Cité du Vatican
Le 26 novembre 2024 -
E.S.M. -
Lors de la cérémonie de remise du Prix Ratzinger 2024, vendredi 22
novembre, le secrétaire d'État du Saint-Siège, le cardinal Pietro
Parolin est revenu sur l'encouragement du Pape Benoît XVI «à porter
dans la foi et l'espérance, le poids terrible de la haine et du mal
qui oppressent notre époque», avec un « esprit ouvert », à la
recherche de la vérité dans le Christ.
« Dans les temps sombres que nous traversons, Benoît XVI est un
maître qui nous aide à lever le regard et à retrouver des bases
solides pour continuer à regarder vers l'avant, vers l'unité, la
vérité, la beauté, l'amour ». Avec courage et passion, il «nous
encourage à porter dans la foi et l'espérance le poids terrible de
la haine et du mal qui font rage, qui oppriment notre époque et
écrasent chaque jour d'innombrables vies humaines autour de nous».
C'est ainsi que, lors de la cérémonie de remise du prix Ratzinger
2024, le cardinal secrétaire d'État Pietro Parolin, a évoqué la
figure du pape Benoît XVI décédé il y a moins de deux ans.
L'événement a eu lieu vendredi 22 novembre, dans la salle royale du
Palais apostolique, organisé par la Fondation vaticane Joseph
Ratzinger-Benoît XVI, qui décerne depuis 2011 le prix dédié au pape
bavarois.
La voix de l’espérance
Dans son discours prononcé après la remise des prix au théologien
irlandais Cyril O'Regan et au sculpteur japonais Etsurō Sotoo, le
cardinal Parolin, à la lumière de l'ouverture imminente du Jubilé,
«placé sous le signe de l'espérance», a tenu à souligner que « la
voix de Benoît XVI est l'une des voix fortes de l'espérance qui doit
nous accompagner ». Il a ainsi rappelé son encyclique
Spe Salvi, « entièrement consacrée à l'espérance humaine et à
l'espérance chrétienne ».
Le cardinal-secrétaire d'État a souligné la « consonance »
avec la pensée, la sensibilité, le témoignage humain et chrétien de
Benoît XVI qui, suivant sa devise épiscopale « Cooperatores
Veritatis », a consacré sa vie « à faire resplendir la vérité
sous toutes ses formes, avec l'intelligence, la recherche et
l'enseignement, avec le génie et l'effort de l'expression
artistique, avec le témoignage de son service humain et ecclésial
».
La tâche ouverte de la recherche de la
vérité
Dans ses réflexions de théologien, et dans son enseignement d'évêque
et de pape, qui ont porté sur un très large éventail de problèmes et
de thèmes, « Ratzinger-Benoît », pour le cardinal Parolin, «
n'a jamais perdu la capacité de mettre en évidence sa relation
avec Dieu à travers la recherche de la vérité ». En cela, son
idée « que la raison humaine doit toujours rester “ouverte”, que
chaque discipline ne doit pas s'enfermer dans un positivisme stérile
» a été féconde. Et bien qu'il soit « convaincu que la
réponse ultime à ces questions se trouve dans la vérité révélée dans
le Christ, la recherche de cette vérité et sa compréhension plus
profonde restent toujours une tâche ouverte et surprenante, sans
laquelle la dignité de la personne humaine est dévalorisée et le
sens de son voyage est perdu ».
«Une voix humble au service du Seigneur»
Concernant l'œuvre du théologien irlandais Cyril O'Regan, professeur
de théologie à l'université Notre-Dame (États-Unis), le secrétaire
d'État du Saint-Siège a rappelé que dans ses écrits dédiés à -
Benoît XVI, il définissait sa voix comme « caractérisée par une
profonde humilité, par un désir clair d'être une voix non pas de
lui-même, mais de la tradition de l'Église, au service de la voix du
Seigneur Jésus ». Et sa vision « a toujours été centrée sur
Dieu ». Une humilité que le pape bavarois attribuait plutôt à
saint Benoît, qui ne se mettait pas en avant, mais « cherchait à
s'insérer dans la grandeur de la Vérité elle-même ».
Sotoo et la pierre qui devient la voix de
la création
Parlant de l'œuvre du sculpteur japonais Etsurō Sotoo, le cardinal
Parolin a souligné sa contribution « dans l'immense entreprise de
la construction de la Sagrada Familia », la basilique de
Barcelone, suivant les instructions laissées par l'architecte Antoni
Gaudí. « La pierre, apparemment dure et inerte, grâce au travail
créatif de l'architecte et du sculpteur, au labeur de l'artisan et
de l'ouvrier », a-t-il expliqué, « devient la voix vivante de
la création de Dieu et la manifestation de sa beauté et de son amour
», un espace où l'assemblée de l'Église, elle-même constituée de
pierres vivantes construites sur la pierre qu'est le Christ, «
rencontre Dieu dans la prière et dans la célébration des sacrements
».
O'Regan et le christianisme comme mode de
vie
Mgr Rino Fisichella, pro-préfet du dicastère pour l'Évangélisation,
et le cardinal Gianfranco Ravasi, président émérite du Conseil
pontifical de la culture, ont présenté les deux lauréats lors de la
cérémonie, devant le secrétaire d'État. Mgr Fisichella, en
présentant le théologien irlandais, a rappelé la forte connotation
ecclésiale de son œuvre, qui rappelle que le christianisme est une
forme de vie, avant d'être une forme de pensée.
Benoît XVI, un théologien augustinien
Dans son discours le théologien irlandais Cyril O'Regan. O'Regan a
souligné que Benoît XVI est à tous égards « un théologien
augustinien ». «J'aime à penser, a-t-il ajouté, que Benoît, de
même qu'il souhaite que nous soyons assimilés et formés par
l'Écriture en tant que Parole de Dieu, souhaite également que nous
nous reconnaissions inscrits dans les pages d'un texte plein
d'aspiration et d'accomplissement dans lequel nous trouvons Dieu
parce que Dieu a déjà trouvé dans le Christ», à savoir les
Confessions de saint Augustin.
La Sagrada Familia
Intervenant à son tour, le sculpteur Etsurō Sotoo a expliqué qu'il
travaillait actuellement sur le projet de l'intérieur de la Tour de
Jésus, la tour la plus grande et la plus importante de la Sagrada
Familia, dans laquelle « mes réflexions sur le firmament moderne
rappellent l'idée de l'essence simple: “Père, Fils et
Saint-Esprit”». Elle mesure 60 mètres de haut et sera remplie de
plus de 32 000 pièces de céramique colorée. Revenant sur « le jour
inoubliable où la Sagrada Familia a été consacrée par le pape Benoît
XVI,
le 7 novembre 2010 », il a confié avoir ressenti « comme
aujourd'hui, que travailler sur la Sagrada Familia n'est pas
seulement un projet architectural ou artistique, mais une vocation,
un dessein divin ». Antoni Gaudí, auteur principal de la Sagrada
Familia, « a utilisé de nombreux symboles nouveaux pour transmettre
directement au monde, et en particulier aux jeunes, le sens de la
Bible, qui va au-delà des mots, au-delà du langage ». Comme l'a dit
le Pape Benoît XVI lors de la consécration: « Non pas avec des mots,
mais avec des pierres ».
De nouvelles initiatives
Au cours de la cérémonie, le père Federico Lombardi, président de la
Fondation Joseph Ratzinger-Benoît XVI, a indiqué qu'avec les deux
nouveaux récipiendaires du prix, la « communauté» mondiale des
lauréats s'est élargie à 18 pays différents. Une communauté qui «se
reconnaît dans les grands idéaux de Benoît XVI: cultiver une “raison
ouverte”, une intelligence de la recherche et du dialogue, qui
transcende les disciplines et les arts, faisant de nous des
“coopérateurs de la vérité”, afin qu'elle puisse nourrir les
esprits, les cœurs, la vie ». Il a ajouté qu'avec le temps, « il ne
nous semble pas que notre mission s'épuise, mais plutôt qu'elle se
confirme. De différents pays et continents, nous recevons très
souvent des informations de nouvelles initiatives culturelles et
académiques, d'instituts, de chaires, de projets de recherche, etc.
qui se réfèrent à Joseph Ratzinger - Benoît XVI, à sa pensée et à
son œuvre ».
Le père Lombardi n'a cité que la plus récente, la création d'une
« Chaire Benoît XVI » à l'Université Saint Mary's du Minnesota,
présidée par le père James Burns. Une initiative qui vise à
contribuer « dans une perspective interdisciplinaire au projet
éducatif des jeunes en se référant en particulier au Magistère des
trois derniers pontifes ». Il a conclu en exprimant sa confiance dans
la fécondité de l'héritage de Benoît XVI « qui s'avère ouvert à un
horizon universel, semant des graines et produisant des fruits dans
le monde entier ».
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Sources
: vaticannews.va
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne
constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 31.10.2024
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