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Le meeting de Rimini rend hommage à Benoît XVI
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Le 25 août 2023 -
E.S.M.
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Le meeting de Rimini qui a lieu du 20 au 25 août, est un
grand rassemblement estival et international, organisé
par Communion et Libération qui rassemble des
ecclésiastiques et de nombreuses personnalités de la
société civile. Le cardinal Ratzinger, alors qu'il était
préfet de la Foi, en fut invité de prestige à plusieurs
reprises, prononçant des discours qu'on ne saurait
oublier. Cette année, le Meeting lui a rendu un bel
hommage, hommage au grand théologien et au grand pape
qu'il fut.
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Le meeting de Rimini rend hommage à Benoît XVI
Benoît XVI nous a enseigné « l’humanité de la foi »
Le 25 août 2023 -
E.S.M. -
Au cours de l’hommage que le Meeting a rendu à Ratzinger, la
vaticane portugaise Aura Miguel et Mgr Bellandi ont expliqué
pourquoi les gens l’aimaient : « Il était vraiment ami avec Jésus et
il nous a aidés à élargir notre raisonnement »
Pourquoi y avait-il autant de monde aux funérailles de Benoît XVI,
le 5 janvier, place Saint-Pierre ? Pourquoi des gens du monde entier
se sont-ils rassemblés à Rome, à l'approche de l'Épiphanie, « pour
un pape émérite qui, au cours des dix dernières années, s'est tenu à
l'écart de la vie publique et qui a eu mauvaise presse ? Il y a une
simple phrase du Rogito inséré dans le cercueil du Pontife qui
l'explique, selon la vaticaniste portugaise Aura Miguel : « Benoît
XVI a placé le thème de Dieu et de la foi au centre de son
pontificat, dans la recherche continue du visage de le Seigneur
Jésus-Christ et aider chacun à le connaître".
Benoît XVI, "véritable ami de Jésus"
Au cours de l’hommage que le Meeting a rendu mardi à Joseph
Ratzinger, «un acte de gratitude et de reconnaissance», comme l’a
dit le modérateur Andrea D’Auria, directeur du Centre international
de Communion et libération, la vaticaniste portugaise Miguel a donné
du pape allemand la plus belle définition qu’on puisse trouver. Le peuple chrétien (et pas
seulement) l’a suivi non seulement parce qu’il était intelligent, un
grand intellectuel et un géant de la théologie ; non seulement parce
qu'il était sensible, profond et brillant ; non seulement parce que,
comme aucun autre, il a su défier humblement les esprits de notre
temps et corriger courageusement l’Église face au terrible fléau des
abus. Les gens l'aimaient parce que "Benoît XVI était vraiment un
ami de Jésus, parce qu'il mettait toujours Jésus au centre".
Ce n’est pas tout, poursuit le correspondant du Vatican qui a suivi
Ratzinger lors de 24 voyages papaux à travers le monde. Les fidèles
étaient fascinés par son « humble rapport à la vérité ». Le thème de
la vérité et sa recherche à travers l'union de la raison et de la
foi ont été au centre de son pontificat. Et ce n'est pas un hasard
si en 1977, lorsqu'il fut ordonné archevêque de Munich, il choisit
notoirement comme devise : "Cooperatores veritatis". Il se
considérait comme un collaborateur de la vérité et l'expliquait
ainsi : « Puisque dans le monde d'aujourd'hui le sujet de la «
vérité » a presque disparu, parce qu'il apparaît trop grand pour
l'homme, et pourtant tout s'effondre, s'il n'y a pas de vérité,
cette devise épiscopale m'a semblé le plus en phase avec notre
époque, le plus moderne, dans le bon sens du terme".
Ce que signifie être des « catholiques
adultes »
La recherche de la vérité, note à juste titre le correspondant du
Vatican, "a fait de lui un homme prudent et réaliste". Et comme tous
les hommes intelligents, il « appréciait la foi des simples », comme
le démontrent clairement ces phrases contenues dans son
autobiographie, Ma vie : « Malgré toutes les recherches
scientifiques et technologiques, la capacité de saisir ce qui compte
vraiment est donnée au plus petit. ». Et comme archevêque de
Munich, s'adressant à ses pairs, il disait : "Ce ne sont pas les
érudits
qui déterminent ce qui est vrai dans la foi baptismale, mais c'est
elle qui détermine ce qui est valable dans l'interprétation des
érudits. Il devrait être simple d'évaluer les intellectuels."
Benoît XVI – dont le cardinal Christoph Schönborn disait : « Son
œuvre théologique est comparable à celle de saint Augustin en termes
d'étendue et de complétude » – a estimé qu'il fallait le juger par
les simples. Et qu'il n'était pas machiavélique captatio
benevolentiae, on peut le comprendre dans un passage de son homélie
à l'occasion de la
Messe pro eligendo pontife en 2005, à l'ouverture
du conclave qui le verra élu au trône de Pierre. Il dit aux
cardinaux :
« Nous sommes appelés à être de véritables adultes dans la foi. Nous
ne devons pas rester des enfants dans la foi, en état de
minorité. (…) Posséder une foi claire, selon le Credo de l'Église,
est souvent qualifié de fondamentalisme. Tandis que le relativisme,
c'est-à-dire se laisser porter « ici et là par n'importe quel vent
de doctrine », apparaît comme la seule attitude jusqu'à nos jours.
Une dictature du relativisme s'instaure qui ne reconnaît rien comme
définitif et qui ne laisse comme dernière mesure que son propre ego
et ses désirs. Nous, en revanche, avons une autre mesure : le Fils
de Dieu, le véritable homme. Il est la mesure du véritable
humanisme. « Adulte » n'est pas une foi qui suit les courants de la
mode et les dernières nouveautés ; une foi adulte et mûre est
une foi profondément enracinée dans l'amitié avec le Christ. C'est
cette amitié qui nous ouvre à tout ce qui est bon et qui nous donne
le critère permettant de discerner entre le vrai et le faux, entre
imposture et vérité.".
"Un homme plein de désir"
Benoît XVI n'était pas cet homme froid et inaffectif décrit par les
journaux, qui ne manquaient jamais une occasion de l'attaquer parce
qu'ils le craignaient. En effet, il était « plein de désir,
condition essentielle pour que la compréhension de la foi devienne
une compréhension de la réalité ». Mais tous les désirs ne sont pas
bons et ordonnés à leur véritable objectif, celui de connaître Dieu,
a-t-il rappelé lors d'une
catéchèse de 2012, à l'âge de 85 ans :
« Il faut promouvoir une sorte de pédagogie du désir. (…) D'abord,
apprendre ou réapprendre le goût des joies authentiques de la vie.
(…) Même les adultes ont besoin de retrouver ces joies, de désirer
des réalités authentiques, en se purifiant de la médiocrité dans
laquelle ils peuvent se retrouver empêtrés. Il deviendra alors plus
facile de laisser tomber ou de rejeter tout ce qui, bien
qu’apparemment attrayant, s’avère insipide, source d’addiction et
non de liberté. Et cela fera ressortir ce désir de Dieu dont nous
parlons. (…) Nous avons tous besoin de parcourir un chemin de
purification et de guérison du désir. Il ne s’agit donc pas
d’étouffer le désir qui est dans le cœur de l’homme, mais de le
libérer, pour qu’il puisse atteindre sa véritable hauteur".
«Benoît XVI nous a fait élargir notre
raison»
Si Ratzinger a été aimé, c'est parce que, commente le correspondant
du Vatican, "il n'a jamais cessé de nous aider à élargir notre
raison pour reconnaître Dieu présent et juger la réalité". Il
l'a fait également avec une production théologique sans fin et avec
des discours qui resteront dans l'histoire. Au cours du Meeting, àauquel assistait également Andrea Tornielli, la tâche
ingrate et ardue de les résumer a été confiée à Mgr Andrea Bellandi,
archevêque métropolitain de Salerne-Campagna-Acerno.
Bellandi a rappelé en effet comment, pour Benoît XVI, la césure
contemporaine entre raison et foi, qui finit par « étouffer l'homme
», découle de la prétention humaine à connaître la vérité
exclusivement par la méthode scientifique-positive, qui relègue la
foi dans la sphère du subjectif et du d'opinion.
Comme il l’a dit magistralement au
Reichstag de Berlin en 2011 :
«La raison positiviste, qui se présente de manière exclusive et
incapable de percevoir quoi que ce soit au-delà de ce qui est
fonctionnel, ressemble aux bâtiments en béton armé sans fenêtres,
dans lesquels on se donne le climat et la lumière et non on ne veut
plus recevoir les deux. choses du vaste monde de Dieu. Et pourtant,
nous ne pouvons pas nous faire l'illusion que, dans ce monde
auto-construit, nous puisons aussi secrètement dans les "ressources"
de Dieu que nous transformons en nos propres produits. Nous devons
recommencer à ouvrir grandes les fenêtres, nous devons revoir
l’immensité du monde, le ciel et la terre et apprendre à utiliser
tout cela de la bonne manière.
Une amitié qui ouvre les portes de la vie
Benoît XVI restera dans l'histoire et dans le cœur de tous les
chrétiens car, conclut Mgr Bellandi, "il a passé sa vie à montrer
l'humanité de la foi".
C’est ce qu’il a tenu à témoigner dès le premier jour de son
pontificat, lorsque, reprenant Jean-Paul II, il a déclaré lors de sa
première messe en tant que pontife, le 24 avril 2005 : « Celui qui
laisse entrer le Christ ne perd rien, rien – absolument rien de ce
que la vie est libre, belle et grande. Ce n’est que dans cette
amitié que les portes de la vie sont grandes ouvertes. C’est
seulement dans cette amitié que se révèle véritablement le grand
potentiel de la condition humaine. Ce n'est que dans cette amitié
que nous expérimentons ce qui est beau et ce qui libère. (…) N'ayez
pas peur du Christ ! Il n'enlève rien et donne tout. » L'existence
humaine, rappelle le titre de la Rencontre, est une amitié
inépuisable.
LeoneGrotti - tempi.it
- Traduction
E.S.M
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Sources
: tempi.it
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne
constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 25.08.2023
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