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Le pape François à Vida Nueva : Je suis
victime de l'Esprit Saint
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Le 06 août 2023 -
E.S.M.
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Le souverain pontife accueille l'équipe de la revue
Vida Nueva pour une
rencontre dans le cadre de leur 65e anniversaire. Jorge Mario
Bergoglio estime que "les temps ne sont pas mûrs pour un
troisième concile du Vatican".
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Le Pape durant l’interview, avec
les « camarades » de Vida Nueva -
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François : une "victime de l'Esprit Saint" qui a fort à faire...
Une nouvelle - et significative - interview du pape est publiée par Vida
Nueva.
Le 06 août 2023 -
E.S.M. -
"Vida Nueva" se définit ainsi : Vida Nueva est un magazine
hebdomadaire d'information religieuse qui se veut une voix engagée
au sein de l'Église. Il a une vocation universelle et un regard sur
le particulier ; il navigue sur la mer en offrant une parole
opportune, véridique, professionnelle, conciliante et toujours
encourageante. Après presque 60 ans d'expérience, Vida Nueva
continue d'être à l'avant-garde de l'information religieuse en
Espagne et dans le monde, avec rigueur et objectivité, offrant
information, analyse, évaluation, approche et point de vue. Nous
sommes une voix au sein de l'Église. Nous ne sommes pas la voix de
l'Église. Nous cherchons à être une voix engagée dans l'Église, une
voix significative dans la société et une voix libre, claire,
respectueuse et proactive.
Le pape François à Vida Nueva : "Je suis
victime de l'Esprit Saint...".
Le souverain pontife accueille l'équipe de la revue pour une
rencontre dans le cadre de notre 65e anniversaire.
"Le Synode est le rêve de Paul VI", partage-t-il lors du dialogue à
Santa Marta
Jorge Mario Bergoglio estime que "les temps ne sont pas mûrs pour un
troisième concile du Vatican".
"Cela a commencé par une idée folle et nous voilà". C'est ainsi que
commence l'accueil du pape François. Par le naturel avec lequel il a
pénétré tous les recoins d'un pontificat qui a déjà dépassé une
décennie et qui ne sent ni l'usure ni la liquidation par fermeture.
C'est du moins ce que l'on ressent. Non seulement au premier coup
d'œil, mais aussi lorsque la conversation s'engage sur n'importe
quel sujet.
Malgré ses limites physiques dues à son mauvais genou, ses forces ne
lui font pas défaut. Encore moins son enthousiasme. C'est pourquoi
la nécessité de lui poser la question de sa démission ne se fait
même pas sentir dans la conversation avec lui. Elle n'est ni vue ni
attendue. Surtout, en raison de sa lucidité et de son agilité à
supporter un troisième degré, pendant plusieurs heures, en sautant
d'un sujet à l'autre. Il les connaît tous, comme un prêtre de
bidonville habitué à traiter aussi bien avec une femme qui travaille
de l'aube au crépuscule pour élever sa famille qu'avec un trafiquant
de "paco" qui tente d'accrocher les enfants du bidonville.
François réagit. Il réfléchit. Il pose des questions. Il propose. Il
plaisante. Et il rit. Il rit beaucoup. Il ne relativise pas, mais
donne l'importance qu'il faut aux problèmes qui se posent. Brutal
avec tout ce qui ronge en s'accumulant. Miséricordieux quand
quelqu'un ouvre son cœur en dehors de l'interrogatoire
journalistique. Il caresse les blessures. Il console. Il conjugue
des verbes d'action. Mais aussi de contemplation. Il écoute. Il
accueille. Surtout, il accueille. Dès la minute zéro. Faire voir aux
autres qu'ils ne se sentent pas étranges, aliénés ou jugés. C'est ce
que perçoit l'équipe de Vida Nueva dès qu'elle franchit la barrière
qui s'élève inévitablement lorsqu'on se sait reçu par le successeur
de Pierre.
À l'occasion du 65e anniversaire de la revue, François partage la
table avec ceux qui, jour après jour, semaine après semaine, font
avancer les éditions imprimées et numériques de ce projet de
communication qui a commencé alors qu'une brise commençait à
souffler en prévision d'un coup de vent conciliaire et qui,
aujourd'hui, semble se renouveler avec un vent frais qui continue à
pointer vers Jésus de Nazareth et l'Évangile. Sans règles du jeu ni
restrictions, un dialogue s'est instauré au cours de plusieurs
séances d'une rencontre où se sont entrecroisés un regard sur le
passé, une analyse du présent et des rêves pour l'avenir.
De la même manière, les préoccupations de ceux qui s'expriment non
seulement en tant que rédacteurs, mais aussi en tant que simples
chrétiens, alternent avec celles des non-croyants. Ou en tant que
non-croyants. (...) Ceux qui prennent la parole sont ceux qui sont
sur le terrain : répondant au téléphone aux abonnés -qui appellent
tantôt sous les applaudissements, tantôt en se faisant taper sur les
doigts-, ou réclamant à cor et à cri que les annonceurs leur
confient un bout de chemin de plus sur la route commune. Un à un,
les invités se présentent. Quelqu'un lance que, depuis cette fumée
blanche du 13 mars 2013, il croit un peu plus à l'Esprit Saint.
L'interpellé relève le gant, comme s'il devait lui aussi justifier
sa présence dans la salle. Mais il le fait sans sourciller.
FRANCOIS : Je vais vous dire une chose. Je suis victime de l'Esprit
Saint... Je pensais rentrer chez moi après l'élection du pape.
J'avais même préparé mon sermon à Buenos Aires pour le dimanche des
Rameaux et le jeudi saint. Pendant le conclave, il y a eu plusieurs
détails révélateurs, mais je ne les ai pas vraiment remarqués sur le
moment. Je les ai vus plus tard, au fil du temps. Je n'ai même pas
été inquiet lorsque le premier vote a eu lieu et que certains ont
pointé mon nom.
Ce soir-là, je suis monté au cinquième étage de la Casa Santa Marta
pour porter au cardinal de La Havane, Jaime Ortega, les notes qu'il
m'avait demandées sur les paroles que j'avais prononcées lors des
congrégations générales, lorsque j'avais parlé de la joie douce et
réconfortante de l'évangélisation, du danger d'une Église
autoréférentielle et de la mondanité spirituelle, ainsi que de la
nécessité d'aller dans les périphéries. En lui donnant le journal,
il m'a dit : "Oh, comme c'est bien ! Je prends un souvenir du Pape".
Sur le moment, je n'ai même pas remarqué la remarque. Lorsque j'ai
pris l'ascenseur pour descendre au premier étage, où je me trouvais,
le cardinal Errázuriz est entré dans la pièce et m'a dit :
"Avez-vous déjà préparé le discours ? "Lequel ? "Celui que vous
devez prononcer sur le balcon". Je l'ai également ignoré, comme si
rien ne s'était passé.
De la même manière, il s'est passé quelque chose dans la salle à
manger le lendemain au déjeuner. Un autre cardinal m'a parlé et m'a
demandé de venir parler à un groupe d'électeurs européens : "Votre
Éminence, venez, nous voulons en savoir plus sur l'Amérique latine.
Parlez-nous. Je ne me suis pas rendu compte qu'ils me faisaient
passer un examen. La goutte d'eau qui a fait déborder le vase, c'est
lorsqu'un cardinal ami s'est ensuite approché de moi pour me
demander des nouvelles de ma santé. J'ai démenti certaines rumeurs à
mon sujet, sans leur accorder la moindre importance. A tel point que
je suis allé faire une sieste tranquille. Ensuite, je suis allé
voter comme n'importe quel électeur. Avant d'arriver à la chapelle
Sixtine, j'ai rencontré le cardinal Ravasi et nous avons discuté en
nous promenant. Je lui ai avoué que j'utilisais ses livres pour
enseigner, et à partir de là, nous avons commencé à parler, en
évitant tout, jusqu'à ce que nous entendions une voix au loin : "Tu
entres ou tu n'entres pas ? Parce que je ferme la porte...". Nous
avons failli être enfermés dehors...
Je vous le dis parce qu'au fond, on est victime de la Providence, de
l'Esprit Saint. C'est ainsi que je suis entré dans le conclave et
c'est ainsi que j'en suis sorti. Lors du premier vote de
l'après-midi, alors que tout était presque évident, le cardinal
Hummes, qui était derrière moi, s'est approché de moi et m'a dit :
"Ne t'inquiète pas, c'est comme ça que l'Esprit Saint travaille". Et
lorsque j'ai été élu lors du vote final, il m'a dit ce que j'avais
déjà dit tant de fois : "N'oubliez pas les pauvres". Conclusion : je
partage cela pour que vous puissiez voir que l'Esprit Saint existe
et je crois qu'il m'a placé là.
Ceux qui sont dans la salle continuent à se faire connaître. Un
espace opérationnel, le lieu où se réunit le Conseil des Cardinaux.
Aujourd'hui, il y a des voix avec des accents différents. Parce
qu'au sommet de Vida Nueva avec François, il y a les vaticanistes de
la maison avec résidence en Italie. Il y a aussi ceux qui racontent
la réalité de l'Amérique depuis les délégations situées au Mexique,
en Colombie et en Argentine. Certains en personne. D'autres, depuis
l'écran, avec un décalage horaire qui appelle la tequila, le café et
le maté. Ceux qui sont devant le pape lui offrent un cadeau
personnel : une histoire, une croix, une vieille édition de
"L'Imitation du Christ" de Thomas de Kempis... Et quelques livres.
FRANCOIS : Le Synode était le rêve de Paul VI. À la fin du Concile
Vatican II, il s'est rendu compte que l'Église en Occident avait
perdu la dimension synodale. C'est pourquoi il a créé le Secrétariat
pour le Synode des évêques, afin de commencer à y travailler. À
l'occasion du 50e anniversaire, ce document signé par moi a été
publié, que j'ai rédigé avec un groupe de théologiens, et dans
lequel la doctrine synodale est claire et ancrée.
J'ai récemment appelé un couvent pour parler à une religieuse. Tout
allait bien jusqu'à ce qu'elle me dise : "Mais ce Synode ne va-t-il
pas changer notre doctrine ? Je lui ai répondu : "Dis-moi, ma chère,
qui t'a mis ça dans la tête ? Il s'agit d'aller de l'avant pour
retrouver cette dimension synodale que l'Église orientale a et que
nous avons perdue.
Je me souviens qu'au synode de 2001 [sur "L'évêque : serviteur de
l'Évangile de Jésus-Christ pour l'espérance du monde"], j'étais
secrétaire. L'après-midi, on m'apportait les documents des groupes
et je restais sur place pour préparer les votes. Ensuite, le
cardinal chargé de la coordination arrivait, vérifiait les documents
et commençait à dire : "Ceci ne doit pas être voté... Ceci ne doit
pas être voté non plus". Je répondais : "Votre Éminence, cela vient
des groupes...". Mais les choses ont été "purifiées". Nous avons
progressé et, aujourd'hui, tout est voté et écouté.
Un exemple est le Synode de l'Amazonie [qui s'est tenu en 2019].
Tout le monde est venu en parlant des viri probati et, une fois à
l'intérieur, nous avons vu comment l'action de l'Esprit Saint l'a
progressivement changé. On a parlé des 'viri probati', oui, mais
aussi d'autres choses importantes, comme le travail des catéchistes,
des diacres permanents, des séminaires régionaux ou l'implication
des prêtres dans les territoires. Ce sont des avancées qui sont
venues de l'intérieur et, en fin de compte, la question des 'viri
probati' est restée là.
Il y a une chose que je ne cesse de répéter : dans le Synode, le
protagoniste est l'Esprit Saint. Celui qui ne croit pas en Lui et ne
prie pas pendant le Synode ne peut aller nulle part. Cela ne viendra
pas à lui. Il arrivera avec une idéologie, une position politique,
mais rien de vrai sans un climat de prière. C'est pourquoi j'insiste
pour que, dans la méthode de travail de toutes les sessions de
l'assemblée, après toutes les trois interventions, il y ait un
moment de prière et de silence, pour méditer. Dans le Synode, le
protagoniste est l'Esprit Saint. Et si nous sommes fidèles, l'Esprit
Saint nous poussera là où nous ne pouvons même pas l'imaginer.
Nous avons aussi l'exemple du e. De l'extérieur,
la communion pour les divorcés nous a été imposée comme un grand
thème. Dans ce cas, il y avait la psychologie de la vague, qui
cherchait à s'étendre. Mais, heureusement, le résultat est allé
beaucoup plus loin... beaucoup plus loin.
QUESTION : Ce
Synode de synodalité semble tout couvrir : des
propositions de renouveau liturgique à la nécessité de plus de
communautés évangélisatrices, en passant par une véritable option
préférentielle pour les pauvres, un véritable engagement pour
l'écologie intégrale, l'accueil des collectifs LGTBI... Était-il
question de lui donner la forme d'un Concile Vatican III ?
RÉPONSE : Le temps n'est pas venu pour un Concile Vatican III. Il
n'est pas non plus nécessaire pour le moment, étant donné que
Vatican II n'a pas encore été mis en route. Vatican II était très
risqué et doit être mis en œuvre. Mais il y a toujours cette crainte
que nous ayons tous été secrètement infectés par les "vieux
catholiques" qui, dès Vatican I, prétendaient être les "dépositaires
de la vraie foi". Toutes ces propositions de "mauvais lactose"
doivent être combattues avec des arguments clairs. Il est important
de s'opposer aux sophismes.
Jeunes prêtres...
François n'ignore pas les résistances à la réforme qu'il a en main.
Elles l'inquiètent, mais ne l'accablent pas non plus. Lorsqu'il
aborde cette question, il le fait avec la sérénité de celui qui sait
que ce qu'il propose n'est pas une idée, mais un atterrissage
conciliaire qui n'a pas fait son chemin dans les paroisses, les
diocèses et les différents épiscopats.
Un prêtre qui vit à Santa Marta et qui a rejoint par hasard le
groupe Vida Nueva prend la parole. La Providence. Le prêtre, qui a
un pied à la Curie et l'autre dans son diocèse, se fait l'écho
auprès du Pape lui-même de cette opposition qu'il sent à Rome... et
loin de Rome : "Je suis préoccupé par la rigidité des jeunes
prêtres...".
FRANCOIS : Cette rigidité est celle de bonnes personnes qui veulent
servir le Seigneur. Ils réagissent ainsi parce qu'ils ont peur de
l'époque d'insécurité que nous vivons, et cette peur ne leur permet
pas de marcher. Nous devons supprimer cette peur et les aider.
D'autre part, cette armure cache beaucoup de pourriture. J'ai déjà
eu à intervenir dans certains diocèses de plusieurs pays avec des
paramètres similaires. Derrière ce traditionalisme, nous avons
découvert des problèmes moraux et des vices graves, des doubles
vies. Nous connaissons tous des évêques qui, ayant besoin de
prêtres, ont utilisé des personnes qui avaient été renvoyées
d'autres séminaires pour immoralité.
Je n'aime pas la rigidité parce qu'elle est un mauvais symptôme de
la vie intérieure. Le pasteur ne peut pas se permettre d'être
rigide. Il doit être prêt à faire face à tout ce qui se présente.
Quelqu'un m'a dit récemment que la rigidité des jeunes prêtres est
due au fait qu'ils sont fatigués du relativisme actuel, mais ce
n'est pas toujours le cas. Je demande aux évêques de se méfier de
cette dérive et d'être clairs sur le fait qu'il n'y a pas que les
"bienheureux Imeldas" qui font les meilleurs prêtres. Si l'un
d'entre eux vous fait une tête de 'saint' en roulant des yeux,
méfiez-vous. Nous avons besoin de séminaristes normaux, avec leurs
problèmes, qui jouent au football, qui ne vont pas dans les
quartiers pour dogmatiser... Cela m'a aidé de demander des rapports
aux femmes des paroisses, aux curés et aux frères chez qui les
séminaristes sont allés...
Q.- Une fois que ces prêtres identifiés comme "rigides" ont été
ordonnés, comment les accompagner pour qu'ils rejoignent Vatican II
? Parce que, au fond, ils souffrent de ne pas pouvoir accepter ce
qui vient ?
R.- On a besoin de ces pasteurs à poigne, de ces prêtres qui sont
vivants et qui ont dépassé l'âge mûr. Ils ont l'expérience et la
patience pour les accompagner. Lentement, ils les "amollissent".
Quand ils voient que l'accueil du Concile n'est pas une menace pour
le magistère, ils "s'assouplissent". Mais ce n'est pas facile, car
le cléricalisme est toujours là.
Il y a des gens qui vivent enfermés dans un manuel de théologie,
incapables d'entrer dans les questions et de faire avancer la
théologie. La théologie stagnante me rappelle que l'eau stagnante
est la première à se corrompre, et que la théologie stagnante
engendre la corruption. Les mouvements de gauche et de droite qui
restent stagnants créent de la corruption.
Je me souviens que, lorsque le père Arrupe a dit que le pape devait
intervenir sur l'analyse marxiste de la réalité dans la théologie de
la libération, ils se sont heurtés à une théologie qui stagnait et
privait la richesse de ce qui était une théologie de la libération
plus sérieuse, créée par Gustavo Gutiérrez. D'ailleurs, l'autre
jour, j'ai vu une photo de lui à l'occasion de son 95e anniversaire
et de la façon dont le cardinal Pedro Barreto lui a remis son
pectoral. ....
Q.- Avez-vous pu lire le rapport que vous avez commandé sur les
séminaires espagnols ?
R.- La première chose que je dois dire, c'est que les deux évêques
uruguayens qui se sont rendus en Espagne - Arturo Fajardo et Milton
Tróccoli - ont fait un excellent travail ; c'est l'un des meilleurs
que nous ayons. En gardant cette idée à l'esprit, et maintenant je
parle en général, au-delà de l'Espagne, il est clair qu'un séminaire
avec deux, trois ou cinq séminaristes ne fonctionne pas. Les grands
séminaires doivent créer de petites communautés, et ceux qui ont peu
de candidats doivent se regrouper. Il est nécessaire de
redimensionner et de générer une dynamique communautaire
raisonnable. Le nombre est la clé.
D'autre part, nous devons mettre l'accent sur une formation
humaniste. Ouvrons-nous à un horizon culturel universel qui les
humanise. Les séminaires ne peuvent pas être des cuisines
idéologiques. Les séminaires sont là pour former des pasteurs, pas
des idéologues. Le problème des séminaires est grave.
Q.- (...) Comment voyez-vous les évêques espagnols ?
R.- Ce sont de bons bergers. Ils voient déjà que dans les nouvelles
nominations d'évêques, non seulement en Espagne, mais dans le monde
entier, j'applique un critère général : une fois qu'un évêque est
résidentiel et qu'il est assigné, il est déjà marié à ce diocèse.
S'il en regarde un autre, il s'agit d'un "adultère épiscopal". S'il
cherche à être promu, il commet un "adultère épiscopal". C'est
pourquoi je vous demande de chercher des prêtres auxiliaires ou des
évêques auxiliaires. Un évêque auxiliaire est un veuf qui a quitté
sa paroisse, mais qui est maintenant dans le no man's land,
accompagnant la résidence.
Q.- Pourquoi ne venez-vous pas en Espagne ?
R.- Je n'irai dans aucun grand pays d'Europe avant d'avoir terminé
les petits. J'ai commencé par l'Albanie et, bien que je sois allé à
Strasbourg, je ne suis pas allé en France. Même si je vais à
Marseille, je ne vais pas en France.
Q.- Avez-vous d'autres voyages prévus que ceux annoncés
officiellement ?
R.- Nous travaillons sur le Kosovo, mais ce n'est pas encore défini.
Q.- Et l'Argentine, allez-vous vraiment y aller ?
R.- Je peux confirmer que c'est au programme. Nous verrons s'il est
possible de le faire, une fois l'année électorale terminée. Une fois
les élections passées, c'est possible. Pour l'instant, je ne pense
qu'à l'Argentine... et peut-être à l'Uruguay. Il y a eu plusieurs
tentatives auparavant, mais les élections ont fait échouer la
visite.
Q.- Comment se déroulent les négociations de paix face à la guerre
en Ukraine ?
R.- Le cardinal Matteo Zuppi, archevêque de Bologne, travaille
d'arrache-pied en tant que responsable des négociations. Il s'est
déjà rendu à Kiev, où l'on maintient l'idée de la victoire sans
opter pour la médiation. Il s'est également rendu à Moscou, où il a
trouvé une attitude que l'on pourrait qualifier de diplomatique du
côté russe. L'avancée la plus significative concerne le retour des
enfants ukrainiens dans leur pays. Nous faisons tout ce qui est en
notre pouvoir pour que chaque membre de famille réclamant le retour
de ses enfants puisse le faire.
A cette fin, j'envisage de nommer un représentant permanent pour
servir de pont entre les autorités russes et ukrainiennes. Pour moi,
dans la douleur de la guerre, c'est un grand pas. Après la visite du
cardinal Zuppi à Washington, la prochaine étape prévue est Pékin,
car tous deux détiennent également la clé de la désescalade du
conflit. Toutes ces initiatives constituent ce que j'appelle une
"offensive de paix". En outre, en novembre, avant le sommet des
Nations unies sur le climat qui se tiendra à Dubaï, nous
organiserons une réunion sur la paix avec les chefs religieux à Abou
Dhabi. Le cardinal Pietro Parolin coordonne cette initiative, qui
vise à se dérouler en dehors du Vatican, dans un territoire neutre
qui invite tout le monde à se rencontrer.
Q.- Et au Nicaragua, que peut-on faire de plus pour le peuple et
pour l'évêque emprisonné Rolando Álvarez ?
R.- Nous continuons, nous essayons de négocier.
Q.- Lors de votre récente rencontre avec Lula da Silva au Vatican,
lui avez-vous demandé d'intercéder auprès de Daniel Ortega pour la
libération de l'évêque ?
R.- Oui, je lui ai demandé de le faire.
De
Vida Nueva :
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Sources :belgicatho.be
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne
constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 06.08/2023
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