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Le pape François, son héritage

Le 17 juillet 2023 - E.S.M. -  Les nouveaux évêques et cardinaux, et la relation avec l’opinion publique, sont probablement les deux plus grands héritages du pape François. Ce prochain consistoire – qui en couvre deux car il remplace aussi les cardinaux qui auront 80 ans en 2024 – souligne l’approche du Pape. L’épiscopat change, mais les structures ne changent pas nécessairement.

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Le pape François, son héritage

Le 17 juillet 2023 - E.S.M. - Après une série de mesures qui semblent avoir assuré son héritage, la question se pose : quel sera l'héritage du pape François ? Que laissera ce pontificat à l'Église universelle ? Ce n'est pas une mince affaire, car elle concerne aussi l'avenir du pontificat lui-même. La vision du pape François sera-t-elle maintenue ? Comment cette vision se concrétisera-t-elle ? Et qu'est-ce qui sera nouveau ?

Ce sont toutes des questions complexes car elles se heurtent à des difficultés pratiques, à savoir la difficulté de définir le pontificat du pape François. Le pontificat du pape François était-il une papauté de transition ou de construction ? Et si c'était de la construction, qu'a-t-il construit ?

En général, on parle du pontificat du pape François comme d'un pontificat qui a renouvelé l'élan synodal de l'Église. Après tout, le pape François a mis l'Église catholique sur un chemin synodal, a convoqué deux synodes extraordinaires et deux synodes ordinaires, et en célèbre un qui dure deux ans. La question à se poser est de savoir ce que l'on entend par synodalité.

Le mot synodalité n’a jamais été utilisé pendant le Concile Vatican II, pas plus que le mot collégialité, parce qu’il était considéré comme peu concrète. Si par synodalité nous entendons une manière pour l’Église de recevoir des suggestions des périphéries et de les faire siennes, alors cette synodalité était déjà présente dans la vie de l’Église. Cela s’est produit, par exemple, avec les Œuvres pontificales missionnaires, qui sont nées des laïcs et sont devenues pontificales, par exemple, parce que les papes ont reconnu leur valeur. Si, au contraire, par synodalité, nous entendons une discussion toujours ouverte, alors c’est ce que nous vivons avec le pape François.

Mais probablement même cette discussion toujours ouverte ne rend pas justice au pontificat du pape François. En dix ans, le pape François a gouverné comme personne d’autre. Il prend personnellement des décisions, accélère et ralentit les changements quand il le juge opportun, renvoie ou retire les fonctionnaires qui, selon lui, ne devraient plus travailler au Vatican, et change même au moins quatre fois de secrétaire – même Gonzalo Aemilius, le secrétaire de l’Uruguay, a quitté son poste de secrétaire du pape pour retourner à Montevideo, selon des informations récentes.

On peut soutenir que le thème central du pontificat du pape François est le gouvernement, pas tout le reste. Et au fil des ans, le gouvernement a vu les loyalistes s’épuiser et de nouvelles personnes arriver, toujours avec une seule personne au centre : le pape François.

Le pape François a souvent dit qu’il voulait une conversion des cœurs, et ses derniers gestes et son consistoire semblent démontrer que le pape a à cœur le processus de sélection des évêques, d’abord et avant tout. Par conséquent, le pape François veut que cette nouvelle mentalité reste dans l’Eglise, et beaucoup de ses nominations le démontrent.

En Italie, par exemple, de nombreux nouveaux évêques ont été créés cardinal. Aux États-Unis, il favorise ses proches alliés au synode, créant les cardinaux Cupich, Gregory et McElroy comme pour rééquilibrer les choix de l’épiscopat américain, certainement plus conservateur. Les nouveaux cardinaux du Pape ont un âge moyen peu élevé; les nouveaux archevêques de Madrid, Bruxelles et Buenos Aires sont environ 60 et ont donc au moins 20 ans de vie devant eux.

Quand le Pape veut que quelqu’un continue à gouverner même après la fin du pontificat, il le fait évêque ou cardinal. C’est une tendance commune, qui, cependant, montre après dix ans de pontificat. C’est une pléthore de nouveaux évêques et cardinaux qui seront difficiles à remplacer par un successeur.

En fin de compte, il ne peut pas y avoir trop de cas Mueller, c’est-à-dire d’un cardinal qui termine son mandat et est sans autre emploi. Le pape François n’a donc pas seulement créé de nouveaux évêques et cardinaux. Il a en quelque sorte forcé leur présence sur le successeur.

En effet, le pape François a attendu une transition générationnelle avant de prendre des décisions claires. Il a renversé la libéralisation de l’ancien rite avec les Traditionis custodes quand il venait de quitter l’hôpital en 2021, et après cette dernière hospitalisation, il a terminé la transition. Il y a quelque temps, une personne proche du pape François m’a dit que le pape avait un plan sur dix ans. En voyant toutes les initiatives prises ces derniers mois, il me semble une prophétie vivante.

Pourquoi dix ans ? Parce que dans dix ans, tous ceux qui auraient pu bloquer son plan, ou du moins mettre en évidence les failles de ses réformes, auraient quitté la Curie romaine.

Le nouveau préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a été élu presque par surprise, avec une longue lettre du Pape expliquant la raison de la nomination. Mais il serait probablement faux de penser que le pape n’aurait pas choisi Victor Manuel Fernandez comme préfet si Benoît XVI était encore vivant ou si le débat doctrinal avait été différent. Le pape l’aurait choisi de toute façon parce que la promotion de Fernandez à l’archevêque était une de ses premières décisions et parce que, à ce jour, très peu sont restés dans le dicastère de la Doctrine de la Foi qui avait travaillé dans l’ancien Saint-Office – l’archevêque de Noia a eu 80 ans le 10 juillet dernier, se retirant définitivement.

En fin de compte, de nombreuses questions sont sur la table, mais la question centrale demeure : qu’est-ce que le pape François a laissé derrière lui ? Et peut-être son héritage le plus incroyable est sa présence dans les médias, la nécessité de parler publiquement de choses qui dans le passé auraient été tabous, comme, par exemple, le scandale des abus dans l’Église, allant même jusqu’à accuser l’institution elle-même dans une campagne de communication qui semble exalter le Pape et mettre tout le reste en difficulté.

Dans ses allégations d’abus, le Pape reprend une croix que Jean-Paul II avait portée. Les scandales dans l’Église étaient apparus pour la première fois sous Jean-Paul II. Mais Jean-Paul II et Benoît XVI, malgré les demandes d’excuses, n’ont jamais accusé l’institution, la différence entre la responsabilité individuelle et institutionnelle qui leur reste évidente, réformant mais ne remettant jamais en cause l’Église elle-même.

Le pape François a inauguré une nouvelle saison : celle d’une Eglise attentive à l’opinion publique, qui est questionnée par l’opinion publique, et qui répond sans crainte de conséquences internes. Le cas des abus au Chili, que le pape François n’a approfondi qu’après les manifestations reçues dans le pays en 2018, est emblématique. Mais le rapport McCarrick, que le Pape souhaitait après les accusations portées par l’opinion publique, va aussi dans ce sens.

Autant les journaux l’aiment, concéder à l’opinion publique – ce que le Pape a appelé « l’autel de l’hypocrisie » – signifie céder du terrain, en laissant l’initiative aux médias. Pourtant, cette transparence renouvelée (et parfois naïve) est peut-être l’héritage le plus important du pape François. Il n’y a pas de retour en arrière par rapport à cette relation parfois délicate avec les médias. Une fois que vous ouvrez la porte, la porte reste ouverte.

Cette difficulté met en crise l’institution même de l’Église. De nombreuses allégations d’abus ne se révèlent pas être des cas d’abus. Exposer de simples allégations, c’est créer un précédent difficile à gérer.

Ainsi, les nouveaux évêques et cardinaux, et la relation avec l’opinion publique, sont probablement les deux plus grands héritages du pape François. Ce prochain consistoire – qui en couvre deux car il remplace aussi les cardinaux qui auront 80 ans en 2024 – souligne l’approche du Pape. L’épiscopat change, mais les structures ne changent pas nécessairement. Au contraire, les structures restent suspendues. Nous avons des dicastères et des commissions, et la façon dont ils sont définis aujourd’hui rappelle des formules qu’on appelait autrefois des positions pro-tempore. Ils le sont. Tout est pro tempore parce que tout est centré sur le Pape.

By - Traduction  E.S.M

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Sources : Mondayvatican -  Traduction  E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.)
17.07.2023

 

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