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Vatican : une majorité de cardinaux créés par Bergoglio garantit-elle mécaniquement un successeur bergoglien ?
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Le 10 juillet 2023 -
E.S.M.
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Une majorité de cardinaux électeurs créée par le
pape Bergoglio garantit-elle mécaniquement un successeur
bergoglien ? François assure-t-il son héritage?
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Vatican : une majorité de cardinaux électeurs créés par Bergoglio garantit-elle mécaniquement un successeur bergoglien ?
Le pape François nomme 21 nouveaux cardinaux, dont Mgr Fernández
Le 10 juillet 2023 -
E.S.M. - Le pape François a déclaré
dimanche qu'il créerait 21 nouveaux cardinaux, dont le chef
doctrinal du Vatican récemment nommé, l'archevêque Víctor Manuel
Fernández, lors d'un consistoire le 30 septembre.
Le pape, âgé de 86 ans, a fait cette annonce depuis une fenêtre
donnant sur la place Saint-Pierre, après avoir récité la prière de
l'Angélus le 9 juillet.
Voici la liste complète :
Mgr Robert Francis Prevost, préfet du Dicastère pour les évêques
(États-Unis)
Mgr Víctor Manuel Fernández, préfet du Dicastère pour la doctrine de
la foi (Argentine)
Mgr Christophe Pierre, nonce apostolique aux États-Unis (France)
Patriarche Pierbattista Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem
(Italie)
Mgr Emil Paul Tscherrig, Nonce apostolique en Italie (Suisse)
Mgr Stephen Chow Sau-yan, S.J., évêque de Hong Kong (Chine)
Mgr José Cobo Cano, archevêque de Madrid (Espagne)
Mgr Stephen Brislin, archevêque de Cape Town (Afrique du Sud)
Mgr Claudio Gugerotti, préfet du Dicastère pour les Églises
orientales (Italie)
Mgr Ángel Sixto Rossi, archevêque de Córdoba (Argentine)
Mgr Luis Rueda Aparicio, archevêque de Bogota (Colombie)
Mgr Grzegorz Ryś, Archevêque de Lodz (Pologne)
Mgr Stephen Ameyu Martin Mulla, Archevêque de Juba (Sud Soudan)
Mgr Protase Rugambwa, archevêque coadjuteur de Tabora (Tanzanie)
Mgr Sebastian Francis, évêque de Penang (Malaisie)
Mgr François-Xavier Bustillo, évêque d'Ajaccio (France)
Mgr Américo Emanuel Alves Aguiar, évêque auxiliaire de Lisbonne
(Portugal)
Père Ángel Fernández Artime, Recteur Majeur de l'Ordre des Salésiens
(Espagne)
Trois d'entre eux sont âgés de plus de 80 ans :
Mgr Agostino Marchetto, nonce apostolique (Italie)
Mgr Diego Rafael Padrón Sánchez, archevêque émérite de Cumanà
(Venezuela)
Père Luis Pascual Dri, OFM Cap, confesseur au sanctuaire de
Notre-Dame de Pompéi à Buenos Aires (Argentine).
Depuis son élection en 2013, le pape François a créé 121 cardinaux
issus de 66 pays lors de huit consistoires.
Le dernier consistoire pour créer de nouveaux cardinaux a eu lieu le
27 août 2022. Parmi les nouveaux cardinaux figuraient le cardinal
Robert McElroy de San Diego et le cardinal Arthur Roche, préfet du
dicastère pour le culte divin et la discipline des sacrements.
Dix membres du Collège des cardinaux ont atteint l'âge de 80 ans
depuis le dernier consistoire, perdant ainsi leur chance de
participer à une future élection papale. Sept autres cardinaux
auront 80 ans avant la fin de l'année, dont les cardinaux Angelo
Camastri et Leonardo Sandri.
Immédiatement après le consistoire de 2020, le pape François avait
nommé 83 des membres du collège des cardinaux habilités à voter lors
d'un futur conclave. Benoît XVI avait nommé 38 des cardinaux
électeurs et Jean-Paul II en avait nommé 11.
En vue du prochain consistoire, il y a actuellement 121 cardinaux
électeurs, dont 81 (67 %) ont été nommés par le pape François.
Courtney Mares est correspondante à Rome pour la Catholic News
Agency. Diplômée de l'université de Harvard, elle a réalisé des
reportages dans des bureaux de presse sur trois continents et a reçu
la bourse Gardner pour son travail avec les réfugiés nord-coréens.
D'après La Croix (Loup Besmond de Senneville), le pape François a
choisi des hommes de confiance, de nombreux hommes proches de
François, dont deux Français.
"En annonçant sa décision de créer 21 nouveaux cardinaux – dont 18
de moins de 80 ans, électeurs en cas de conclave –, le pape François
a, dimanche 9 juillet, choisi de nommer des hommes de confiance pour
rejoindre les rangs de ceux que l’on appelait jadis les princes de
l’Église. Parmi ceux qui recevront la barrette rouge le 30 septembre
prochain, à la veille du Synode sur l’avenir de l’Église, figurent
quelques noms très attendus, mais aussi quelques surprises. (...) La
liste énoncée par François à la fin de son angélus dominical, place
Saint-Pierre, comprend des noms très inattendus, à commencer par
deux Français : l’évêque d’Ajaccio, Mgr François Bustillo, ainsi que
Mgr Christophe Pierre, nonce aux États-Unis et homme de confiance du
pape au cœur d’une Église américaine plus polarisée que jamais. Ils
portent ainsi à six le nombre de cardinaux électeurs français en cas
de conclave."
"Dans les noms lus par le pape, on retrouve aussi des responsables
catholiques présents sur des lignes de fracture ou des terrains
difficiles du monde, comme l’évêque de Hong Kong, l’archevêque de
Juba (Soudan du Sud) ou encore le patriarche latin de Jérusalem. Les
trois futurs cardinaux de plus de 80 ans – donc non électeurs –
partagent tous la vision de l’Église portée par le pape : Mgr
Agostino Marchetto, particulièrement préoccupé par la question des
migrants, le Vénézuélien Diego Rafael Padron Sanchez et le père Luis
Pascal Dri, l’ancien confesseur du pape en Argentine."
"Le rééquilibrage géographique voulu par le pape se poursuit,
mais de manière moins marquée que lors de précédents consistoires,
qui avaient frappé par la présence d’hommes venant de pays dont
aucun cardinal n’avait jamais été originaire. Le 30 septembre
prochain, le Collège cardinalice comprendra ainsi 137 électeurs,
dont 53 Européens, 24 Asiatiques, 19 Africains et 17 d’Amérique du
Nord ; 16 d’entre eux proviendront d’Amérique du Sud, 5 d’Amérique
centrale et 3 d’Océanie. Au total 99 auront été créés par François,
soit plus de 70 % des cardinaux de moins de 80 ans."
De Courtney Mares
sur Catholic News Agency :
Une majorité de cardinaux électeurs créés
par Bergoglio garantit-elle mécaniquement un successeur bergoglien ?
Peut-on diviser l'Église du Christ, y compris dans son avenir, en "
bergogliens " et " anti-bergogliens " ? Il faut toujours se rappeler
que le Trône de Pierre n'est pas dynastique et que le Christ n'est
pas venu pour établir une dynastie.
(L.B., R.C. - édité par la rédaction de 'Il sismografo') Avec
l'annonce hier de la création de 21 nouveaux cardinaux, dont 18 sont
électeurs, un thème médiatique récurrent est immédiatement revenu :
le pape François en 10 ans a nommé plus de 140 cardinaux, il a donc
désormais une force électorale suffisante (73%) pour faire élire un
successeur qui garantira la vigueur des réformes qu'il a introduites
ainsi que le style et la manière d'être un pape.
Selon ce raisonnement, largement diffusé dans certains milieux, il y
aurait une sorte de lien automatique entre le fait d'être créé
cardinal par le pape Bergoglio et celui de faire partie d'un groupe
qui se formerait dans un éventuel conclave pour élire un
continuateur du pontificat du pape Bergoglio en tant qu'évêque de
Rome.
Facile à dire et même à envisager, mais très difficile à mettre en
œuvre aussi mécaniquement car, avec toutes ses fautes et ses
misères, l'Église catholique n'est pas un parti politique ou une
multinationale avec un PDG et des milliers et des milliers
d'employés répartis en diverses catégories. Et puis,
penser de cette
manière torpide, signifierait que la création de cardinaux serait la
manière pour le pape régnant de toiletter une majorité préétablie au
profit de sa personne et de sa mémoire. Une véritable abomination.
Le Conclave de mars 2013, selon ce raisonnement, aurait donc dû
élire un Ratzinger, en l'occurrence le Card. Angelo Scola, mais cela
ne s'est pas produit. Il peut y avoir des dizaines de raisons à
cela, mais le fait est que cela ne s'est pas passé comme l'avaient
prédit les experts du supposé lien automatique.
En 2013, l'évêque de Rome le plus plébiscité et donc le plus nouveau
s'est appelé Jorge Mario Bergoglio, devenu plus tard le pape
François. Le lien mécanique n'a pas tenu, et ce n'était pas la
première fois : cela pourrait également être le cas à l'avenir.
Lors du conclave, les cardinaux électeurs reçoivent un coup de main
de l'Esprit Saint, mais ces illustres cardinaux ne le comprennent
pas toujours. À en juger par certains des papes que l'Église a eus
au cours de son histoire mouvementée, il semblerait que l'Esprit
Saint ait pris congé, qu'il se soit absenté. Cependant, les
cardinaux électeurs, assistés par l'esprit divin, doivent penser par
eux-mêmes, avoir leurs propres idées sur l'état de l'Église et du
monde, sur les défis de l'évangélisation au début de la décennie du
Grand Jubilé de 2033, sur l'ensemble de l'humanité et ses urgences
pressantes. [1]
Les électeurs, dans l'éventualité d'un Conclave, ne seraient jamais
des militants ou des clans de cliques pro-Bergoglio ou anti-Bergoglio.
Il pourrait y avoir un cas de fanatisme aveugle, mais la grande
majorité des électeurs d'un Conclave comprennent qu'ils ne sont pas
là à la demande de forces étrangères, pour diviser le gouvernement
de l'Église, pour remplir une promesse faite à un ami ...
La question principale est simple mais gigantesque : trouver à ce
moment-là pour l'Eglise fondée par le Christ le guide, le Pasteur
universel, qui peut le mieux conduire la barque de Pierre "dans le
monde d'aujourd'hui, soumis à des changements rapides et agité par
des questions d'une grande importance pour la vie de foi" et
annoncer l'Evangile. (Declaratio)
Aucun cardinal électeur n'acceptera jamais d'établir un lien
mécanique, presque une dette à honorer, entre sa barette rouge et un
engagement électoral avec le pape régnant.
Ce serait une véritable insulte, une calomnie, à l'égard de l'évêque
de Rome sur le trône de Pierre.
Chaque pape et chaque pontificat ont une histoire unique
Il n'y a pas de succession dynastique dans l'Église catholique. Le
pape en exercice n'est pas le successeur de ceux qui ont régné avant
lui. Bergoglio n'a jamais été le successeur de Ratzinger, qui
lui-même n'a jamais été le successeur de Wojtyla. Le pape, en tant
qu'évêque élu de Rome, est le successeur de saint Pierre et c'est
une autre chose que les adeptes de la logique du lien mécanique
devraient toujours se rappeler pour ne pas nuire à l'Église.
Chaque pontife, chaque pontificat a sa propre histoire et cette
diversité dans la continuité de la foi fait partie de l'essence même
de l'Église du Christ. Le Conclave c'est aussi cela et non
l'élection du secrétaire général du parti.
Enfin, une remarque minime mais importante : même dans les Conclaves
des dernières décennies, comme il y a des siècles, on a vu et
entendu des laïcs ou des groupes de laïcs essayer d'influencer
certains cardinaux électeurs. Il s'agit de véritables lobbies laïco-cléricaux
qui, pour diverses raisons, tentent d'interférer de l'extérieur afin
de remporter des victoires présumées d'une ligne sur l'autre, d'un
pape sur l'autre, ou simplement de rester dans l'Église en tant que
groupe de pouvoir intouchable. Souvent, ces lobbies - nuisibles et
toxiques - se renvoient la balle.
***
[1] L'Esprit Saint est-il responsable de l'élection du Pape ?
Réponse du cardinal Ratzniger (1997)
L'Avvenire du 13 mars 2013 a rappelé la réponse que Joseph Ratzinger
avait donnée en 1997 à la question sur l'action de l'Esprit Saint au
Conclave.
"Je ne dirais pas cela, dans le sens où c'est l'Esprit Saint qui le
choisit. Je dirais que l'Esprit Saint ne prend pas exactement le
contrôle de la chose, mais qu'en bon éducateur qu'il est, il nous
laisse beaucoup d'espace, beaucoup de liberté, sans nous abandonner
complètement. Le rôle de l'Esprit doit donc être compris dans un
sens beaucoup plus élastique, et non pas comme s'il nous dictait le
candidat pour lequel nous devrions voter. La seule sécurité qu'il
offre est probablement que la chose ne peut pas être totalement
ruinée. Il y a trop d'exemples de papes que l'Esprit Saint n'aurait
manifestement pas choisis".
Du
Sismografo
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Sources : belgicatho.be
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E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne
constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 10.07.2023
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