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Les saints sont immédiatement dans la joie du Ciel

Le 15 novembre 2023 - E.S.M. -  Dans le cadre des questions réponses entre Nicolas Diat et le cardinal Sarah nous avons publié une page concernant l'enfer, nous vous proposons de poursuivre cette lecture sur quelques réflexions ayant trait plus précisément au purgatoire.

Notre Dame de Fatima et les âmes du purgatoire - Pour agrandir l'image ► Cliquer  

 

Comment définir le purgatoire ?

    Je n'ignore pas qu'il s'agit d'une notion très difficile à comprendre. Des saints ont beaucoup parlé de cette question, comme Catherine de Sienne. Dans Le Livre des Dialogues, elle écrivait : « Si les pauvres hommes pouvaient soupçonner ce que sont le purgatoire et l'enfer, ils préféreraient mourir dix fois que d'endurer de tels supplices un seul jour. » De la même façon, saint Augustin  n'hésitait pas à s'exprimer sur ce sujet, dans ses sermons : « L'apôtre dit : il sera sauvé comme à travers le feu. . . On méprise ce feu à cause des mots "il sera sauvé". Il est certain pourtant que ce feu sauveur sera plus terrible que toutes les souffrances qu'un homme puisse endurer en cette vie. »
    Qui dit vrai ? Saint Augustin, ou nous-mêmes, qui considérons plus ou moins confusément que le purgatoire est une notion désuète sans intérêt ?
    En fait, je voudrais partir de mes racines africaines animistes. Chez mes ancêtres païens, lorsqu'un homme meurt d'une maladie brutale ou d'un accident tragique, le corps est interrogé. On demande directement au décédé ce qui lui a occasionné cette mort subite.
    Par exemple, je me rappelle parfaitement un homme païen, originaire d'un village voisin, qui était décédé à Ourous par suite de brûlures très graves. Pour entrer dans sa maison, le convoi funéraire devait traverser une rivière. Mais les coutumes interdisent de traverser une rivière avec un mort. Il fut donc enseveli non loin d'Ourous, dans une petite brousse. Au moment des obsèques, j'ai vu les porteurs de son corps avancer en avant puis reculer, pour aller subitement à droite et à gauche. J'ai demandé à ma mère les raisons de ces étranges mouvements. Elle m'a expliqué qu'il était nécessaire d'interroger le mort, lequel répondait par les indications des mouvements qu'il donnait aux porteurs... J'étais très dubitatif, mais maman m'a répété qu'il s'agissait de la puissance du mort qui expliquait ces gestes. Je me souviens que le maître des cérémonies posait des questions très diverses au défunt : la qualité de sa relation avec sa femme, le respect des coutumes, l'honnêteté au travail, ou le respect des ancêtres. En fait, la croyance animiste considère que l'âme va errer dans la misère et la souffrance, contrainte à des travaux serviles humiliants, jusqu'à ce qu'elle soit lavée de toutes les fautes terrestres. Ensuite, après cette période de purification, elle pourra rejoindre le village des ancêtres, qui représente l'équivalent du paradis. Sans ce rituel, qui est moment de vérité, l'âme est susceptible de se morfondre dans l'ennui, isolée, sans lien avec ses frères. Lorsque l'âme est vagabonde, elle peut nuire à la quiétude et aux bonnes affaires des vivants ; les sacrifices et les libations au pied de stèles sacrées sont destinés à aider ces âmes à rejoindre le village des ancêtres.
    Dans de nombreuses religions primitives, le purgatoire est un moment d'errance, avant le « paradis », que l'homme peut connaître si son âme est purifiée selon les règles traditionnelles. Les animistes n'ont pas connu la Révélation pendant plusieurs siècles, mais ils ont bien eu l'intuition naturelle de la nécessité d'un lieu de transition.
    Saint Augustin a grandi dans une culture païenne, puis il a fait le choix de la conversion au christianisme. Sa vision du purgatoire est donc particulièrement intéressante. En divers endroits de son œuvre, il précise cette croyance. Son influence semble avoir été grande, surtout sur deux points. D'une part, Augustin fixe le temps de l'épreuve du purgatoire dans l'au-delà : elle a lieu entre le jugement individuel, après la mort de chaque homme, et le jugement collectif ou Jugement dernier, à la fin des temps. D'autre part, il souligne que cette épreuve qui conduit obligatoirement au paradis ne doit pas être envisagée comme une facilité de salut car elle est très redoutable.
    Pour les chrétiens, le paradis est le lieu où les hommes vivront en communion parfaite avec Dieu. Il n'est pas possible d'accéder à cette lumière tant que notre âme porte les taches de ses fautes terrestres. Le purgatoire est donc un temps de purification, un moment de préparation au grand voyage vers Dieu. Comme pendant les longues traversées en bateau, il s'agit d'une forme de mise en quarantaine pour les âmes malades.
    Nous ne pouvons pas approcher de Dieu sans posséder une âme complètement purifiée ; nous devons être complètement brûlés du feu de son amour. Pour entrer dans la lumière du Père, il faut être irradié.
    Sainte Thérèse de Lisieux a écrit des phrases étonnantes sur le purgatoire : « Écoutez jusqu'où doit aller votre confiance ! Elle doit vous faire croire que le purgatoire n'est pas fait pour vous, mais seulement pour les âmes qui ont méconnu l'amour miséricordieux, ou qui ont douté de sa puissance purificatrice. Avec ceux qui s'efforcent de répondre à cet amour, Jésus est "aveugle" et ne "compte pas", ou plutôt il ne compte, pour les purifier, que sur ce feu de charité qui "couvre toutes les fautes", et surtout sur les fruits de son perpétuel Sacrifice. Oui, malgré vos petites infidélités, vous pouvez espérer d'aller droit au Ciel, car le bon Dieu le désire encore plus que vous et il vous donnera sûrement ce que vous aurez espéré de sa miséricorde. C'est votre confiance et votre abandon qu'il récompensera ; sa justice, qui connaît votre fragilité, s'est arrangée divinement pour y parvenir. Seulement, en vous appuyant sur cette assurance, veillez bien d'autant plus à ce qu'il ne perde pas en amour ! »
    Incontestablement, le rationalisme occidental moderne a de grandes difficultés à comprendre la réalité du purgatoire. Sur un tel sujet, nous percevons la distance qui peut exister entre le religieux et certaines sociétés. Elles ne peuvent voir en l'espèce que des histoires magiques.
    Fondamentalement, l'homme qui ne veut pas comprendre le purgatoire ne parvient plus à savoir qui est Dieu. Si Dieu est amour, il brûle d'un absolu sans mesure. Lorsque Moïse rencontre Dieu, il voit un feu ardent d'où jaillit une voix qui lui dit : « Je suis celui qui suis. » II lui demande ne pas approcher trop près et d'enlever ses sandales pleines de poussière.
    Nous ne pouvons pas venir vers Dieu comme des promeneurs romantiques, à la recherche de belles émotions dans un jardin anglais... Dieu nous demande une purification de tous les états brouillons qui encombrent notre cœur et obscurcissent notre âme.
    Les saints sont immédiatement dans la joie du Ciel. Mais pour la plus grande part des hommes, le purgatoire est une antichambre difficile et aride vers notre créateur qui veut nous pardonner de nos fautes temporelles. Dieu ne rentre pas dans un sentiment de vengeance ; sa mesure n'est pas celle des hommes. Aussi le purgatoire constitue-t-il une restauration de l'homme. Le vieil homme s'en va, et l'homme nouveau advient dans la tendresse purificatrice de Dieu.
    Le purgatoire naît donc de l'amour divin. C'est un feu purificateur que d'aucuns identifient à Dieu Lui-même.

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Sources : Extraits de la deuxième partie  "Dieu ou rien" - Entretien du cardinal Sarah avec Nicolas Diat -  E.S.M
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Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 15.11.2023

 

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