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Paroles accablantes du Cardinal Müller pour les dix années du
pontificat de Bergoglio
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Le 15 mars 2023 - E.S.M.
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Pour son dixième anniversaire sur le trône, le
pape François a donné tant d'interviews qu'il est
difficile de s'y retrouver. C'est pourquoi nous publions
l'interview très explosive que La Croix, le quotidien de
la Conférence des évêques de France, a réalisée avec le
cardinal Gerhard Müller, préfet de la Congrégation pour
la doctrine de la foi, nommé par le pape Benoît XVI et
limogé par le pape François. Le cardinal y trouve non
seulement des paroles critiques, mais aussi des mots
accablants pour les dix dernières années du pontificat
actuel.
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Le cardinal Müller -
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Paroles accablantes du Cardinal Müller pour les dix années du pontificat de
Bergoglio
Cardinal Müller : Le Pape devrait coordonner la défense de l'humanité, car
les transhumanistes totalitaires sont très organisés
Le 15 mars 2023 - E.S.M. -
Pour son dixième anniversaire sur le trône, le pape François a donné
tant d'interviews qu'il est difficile de s'y retrouver. C'est
pourquoi nous publions l'interview très explosive que La Croix, le
quotidien de la Conférence des évêques de France, a réalisée avec le
cardinal Gerhard Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine
de la foi, nommé par le pape Benoît XVI et limogé par le pape
François. Le cardinal y trouve non seulement des paroles critiques,
mais aussi des paroles accablantes pour les dix dernières années du
pontificat actuel. Notez ce que le Cardinal Müller ne dit pas avant
tout et comment il répond aux questions sur le Pape François, en
soulignant plutôt la mission et l'importance de la papauté. Le
cardinal attire plutôt l'attention sur un thème dans lequel il voit
un nouveau grand défi : le transhumanisme. Derrière celui-ci, il
voit un dangereux totalitarisme idéologique à l'œuvre, une nouvelle
misanthropie au nom d'un humanisme purement rhétorique mais fictif
contre lequel l'humanité doit se défendre.
La Croix : Comment voyez-vous ce pontificat, dix ans après ?
Cardinal Müller : Je suis théologien et mes catégories sont
théologiques et ecclésiologiques. C'est pourquoi je pense qu'il est
très important que l'église proclame l'évangile de la volonté
universelle de Dieu de libérer tout le monde du péché et de la mort.
En ces temps de sécularisation, ce qui me semble le plus important
est de proclamer l'importance fondamentale de Jésus-Christ comme
médiateur entre Dieu et tous les hommes.
La mission d'un pape comme principe et fondement visible de l'unité de
l'Église dans la foi dans le Christ, Verbe incarné de Dieu, telle
qu'énoncée dans la Constitution
Lumen Gentium de Vatican II, est
donc plus théologique que sociologique ou sociale.
Jésus n'est ni un prophète ni le fondateur d'une religion. Il est le
fils de Dieu. Cela signifie que nous devons proclamer toutes les
vérités de la foi chrétienne : la Trinité, salut pour tous les
croyants. C'est la norme par laquelle chaque pontificat est mesuré.
Le pape François est un prédicateur qui utilise des mots simples et
il a cette capacité à s'adresser aux gens ordinaires, pas seulement
aux théologiens et aux intellectuels. Mais il serait aussi très
nécessaire de répondre à notre monde moderne, le monde post-chrétien
et anti-chrétien dans lequel nous vivons, surtout en Occident, par
l'annonce de Jésus-Christ. L'écologie est une question importante,
tout comme le climat et la migration. Mais ces thèmes ne doivent pas
nous faire oublier que l'amour du prochain se fonde sur l'amour de
Dieu. Cette dimension transcendante et divine doit être soulignée et
développée davantage.
La Croix : Dans votre livre, vous accusez le pape François de
manquer de fondement théologique. Pourquoi?
Cardinal Müller : La mission du
pape n'est pas nécessairement de faire de la théologie au sens
académique. Mais la dimension théologique et le rappel de la
transcendance de l'existence humaine doivent être présents dans le
discours. Nous vivons dans un monde de naturalisme et de laïcité qui
a oublié la transcendance. Nous sommes créés avec un corps, dans une
situation précise, dans un temps précis, avec une dimension
sociologique.
Mais nous ne nous attardons pas sur ces aspects. La tâche du pape,
mais aussi des évêques et des prêtres, est de transcender cette
immanence. En ce sens, le Concile Vatican II parle de l'orientation
transcendante universelle de l'homme. Celle-ci consiste en
l'humanisation de l'homme par la grâce surnaturelle. C'est la tâche
de l'église aujourd'hui. L'originalité chrétienne consiste
précisément dans l'union de la nature et de la grâce, de la raison
et de la foi.
La mission de l'Église est d'apporter des réponses concrètes aux
grands défis de notre monde contemporain, comme le transhumanisme ou
l'élimination de la différence fondamentale et structurante entre
l'homme et la femme. Aujourd'hui, nous avons affaire à un nouveau
totalitarisme idéologique.
La Croix : Néanmoins, le pape dénonce régulièrement la culture du
jetable et s'exprime sur ces questions. N'est-ce pas suffisant ?
Cardinal Müller : Le pape, par
exemple, se prononce contre l'avortement, mais il n'y a pas
d'initiatives d'envergure à ce sujet. Le Vatican devrait coordonner
une défense de l'anthropologie chrétienne car, à l'inverse, ceux qui
promeuvent le transhumanisme et la réduction de l'homme à sa
dimension économique sont très organisés. Ils ne traitent pas des
dimensions philosophiques et anthropologiques de l'homme.
Aujourd'hui, nous avons besoin d'une nouvelle grande encyclique qui
développe une vision morale forte, non pas pour contredire les
développements modernes, mais pour les intégrer. Nous ne sommes pas
contre la médecine et la communication, mais notre tâche est
d'humaniser ces moyens techniques. La technologie est faite pour les
gens, pas les gens pour la technologie.
La Croix : Comment réagissez-vous face à ceux que vous appelez
les opposants au Pape ?
Cardinal Müller : Un évêque ne
peut pas s'opposer au pape. Cela contredit sa mission. Il n'y a pas
de théologien ou de cardinal plus favorable à la papauté que moi.
J'ai écrit des livres sur la structure sacramentelle de l'Église
après Vatican II. Mais dans l'histoire, il faut reconnaître que
certains papes ont aussi commis des erreurs. Ce fut le cas, par
exemple, au Moyen Âge. Certains papes ont également consacré plus de
temps à la politique, comme la défense des États pontificaux, qu'à
la préoccupation de l'Église du Christ. En son temps, le cardinal
Robert Bellarmin reprochait aux papes non pas de déstabiliser la
papauté mais d'éclairer sa mission.
Il est très important que tous les papes aient de bons conseillers.
Après tout, un pape n'est qu'un être humain, avec toutes ses
possibilités et ses limites en tant que personne. Il appartient donc
au Collège des cardinaux de préparer les décisions et de conseiller
les papes. Et pour ce faire, le pape ne doit pas seulement
s'entourer de ses amis, qui approuvent tout et attendent quelque
chose en retour.
La Croix : Est-ce encore le cas aujourd'hui ?
Cardinal Müller : Ils ont tous
été nommés par François selon son opinion personnelle, et non selon
leur compétence théologique et pastorale. C'est la critique que l'on
entend partout.
katholisches.info
- Traduction
E.S.M
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Sources : katholisches.info
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Traduction
E.S.M.
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constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.)
14.03.2023
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