Ci-dessus moteur de recherche


ACCUEIL

BENOÎT XVI

CHRIST MISERICORDIEUX

L'EVANGILE DU JOUR

LA FAMILLE

TEXTES DU VATICAN

JEAN PAUL II

FARNESE LOUIS-CHARLES

ACTUALITE DE L'EGLISE

CATECHESES

LITURGIE

LES JEUNES

FIDELES LAICS

JOUR DU SEIGNEUR

SERVANTS DE MESSE

SPIRITUALITE

THEOLOGIE

VOCATIONS

VOYAGE APOSTOLIQUE

GALERIE PHOTOS

TV VATICAN

MEDITATIONS

QUI SOMMES NOUS

NOUS CONTACTER
 
BIBLIOTHEQUE
.
STATISTIQUES
 
Ouverture du site
19 Avril 2005
 

Benoît XVI parle de la structure de la célébration eucharistique

 

ROME, le 09 Mai 2007 - (E.S.M.) - En reconnaissant l'insertion des malades et des personnes handicapées dans la communauté eucharistique, le pape Benoît XVI semble souligner ainsi une dimension singulière, secrète et lumineuse, de la mission de l'Église, à l'heure où la société préfère se séparer de ces mal-aimés.

 L'Eucharistie et les personnes handicapées

Le pape Benoît XVI parle de la structure de la célébration eucharistique

Extraits du Guide de lecture écrit par les Pères Alain Mattheeuws et Alban Massie, s. j.

Première partie: 1) Introduction - 02.05.07
Deuxième partie: 2) Le plan de Sacramentum Caritatis - 03.05.07
Troisième partie - Les thèmes (1 à 4):  3) La « richesse multiforme » de l'Église - 06.05.07
Quatrième partie - Les thèmes (5 à 7):  4) L'Église qui fait "signe" au monde - 07.05.07
Cinquième partie - Les thèmes (8 et 9):
 5) L'Eucharistie est "Sacrement de la paix" - 08.05.07
Sixième et dernière partie - Les thèmes (10 à 12) 6) La structure de la célébration eucharistique

Douze thèmes développés dans l'Exhortation (voici du 10e au 12e)

10. L'unité dans la Parole et le Pain (lire les nos 44-45)

Le pape Benoît XVI parle dans la deuxième partie de la structure de la célébration eucharistique. La distinction de certains éléments et ses commentaires ne doit pas nous cacher son intention profonde qui est de manifester « l'unité intrinsèque de l'action liturgique». Bien sûr, plusieurs actes et paroles sont posés durant la célébration eucharistique. Comme dans la vie de tous les jours, il y a une succession d'actions. Mais c'est le tout qui donne sens à chaque petit pas posé. L'unité de la célébration, c'est l'Acte du Christ sauveur qui rassemble son peuple et se donne à lui. L'unité de la célébration ne vient pas de l'extérieur : elle est au cœur de l'action liturgique. Donc dans le cœur des personnes. Cette unité est profonde : liturgie de la Parole et liturgie eucharistique « sont si étroitement liées entre elles qu'elles forment un acte unique du culte » (n° 44). Il ne faut pas chercher à « zapper » dans l'action liturgique. Comment le pape exprime-t-il cette unité ? Voici ce qu'il écrit : « En écoutant la Parole de Dieu, la foi naît ou se renforce (cf. Rm 10, 17) ; dans l'Eucharistie, le Verbe fait chair se donne à nous comme nourriture spirituelle. Ainsi, "des deux tables de la Parole de Dieu et du Corps du Christ, l'Église reçoit et offre aux fidèles le Pain de vie" » (n° 44, citant la proposition 18).

Mentalement, nous avons tendance souvent à distinguer et puis à séparer. Pour certains, le plus important, c'est la seconde partie de la Messe. D'autres feront leur miel de la parole de Dieu mais resteront étrangers à la suite de la célébration. L'action liturgique pourtant est « une » dans le sacrement de l'amour. L'amour du Christ pour nous se dit de diverses manières mais il s'offre comme un seul « geste » eucharistique qui nous enveloppe de l'intérieur et de l'extérieur.

Comment comprendre cette importance de la Parole ? Depuis saint Jérôme, on peut dire avec lui : « L'ignorance des Écritures est l'ignorance du Christ. » II s'agit donc de proclamer le Christ dans l'action liturgique. Dans la proclamation, nous laissons le Christ « parler à son peuple » (n° 45). « La Parole que nous annonçons et que nous écoutons est le Verbe fait chair (cf. Jn 1, 14) et elle fait intrinsèquement référence à la personne du Christ et à la modalité sacramentelle de sa permanence» (n° 45).

À cette lumière, comment comprenons-nous notre responsabilité dans la proclamation, l'écoute, l'étude, la prière de cette Parole «faite chair» ? Ne devrait-elle pas toucher non pas seulement l'intelligence mais le fond de notre cœur et ainsi, dans l'action liturgique, nous transformer également ?

11. L'Eucharistie et les personnes handicapées (lire le n° 58)

On notera que, dans la perspective de la participation active, Benoît XVI reprend une proposition du Synode au sujet de la participation des malades et des personnes handicapées à l'Eucharistie : dans leur situation propre, ils sont par l'Eucharistie « insérés dans la mission de l'Église », par leur union aux souffrances du Christ. Les personnes handicapées mentales « reçoivent l'Eucharistie dans la foi également de leur famille ou de la communauté qui les accompagne» (n° 58). Chaque baptisé ne participe-t-il pas au sacerdoce du Christ qui est missionnaire ? En reconnaissant l'insertion des malades et des personnes handicapées dans la communauté eucharistique, le pape Benoît XVI semble souligner ainsi une dimension singulière, secrète et lumineuse, de la mission de l'Église, à l'heure où la société préfère se séparer de ces mal-aimés.

Comment la foi de la communauté, des familles, peut-elle contribuer à l'accueil eucharistique des personnes handicapées mentales ?

12. Le culte spirituel et la vie (lire les nos 70-74)

La célébration eucharistique n'est pas une parenthèse dans la vie du chrétien. Si Jésus se fait nourriture de vérité et d'amour en nous, une « vie nouvelle » commence. Le don eucharistique engendre un changement en nous. « "Celui qui me mangera vivra par moi" (Qn 6, 57). Ces paroles de Jésus nous font comprendre que le mystère " auquel on croit" et "qui est célébré" possède en lui-même un dynamisme qui en fait le principe de la vie nouvelle en nous et la forme de l'existence chrétienne » (n° 70). Comme le soulignent certains cantiques, le culte spirituel dont parle saint Paul (Rm 12, 1, verset de l'Écriture le plus fréquemment cité dans l'Exhortation [Cf. n°s 70, 82, 85, 94] ) n'est pas un « tiroir » du temps ou de la vie, une vue de l'esprit ou un idéal pour le dimanche. La logiké latrefa, (le culte spirituel) le culte nouveau et définitif, c'est « l'offrande totale de la personne en communion avec toute l'Église» (n° 70). «Offrir vos corps en sacrifice saint, capable de plaire à Dieu » : rien de désincarné dans ce culte religieux chrétien. Le sacrifice des fidèles (ce qui est rendu « sacré », selon l'étymologie du mot sacrifice), c'est « toute la densité existentielle impliquée dans la transformation de notre réalité humaine saisie par le Christ (cf. Ph 3, 12) » (n° 70).

Soulignons l'importance des mots « transformation », « dynamisme ». Ne s'agit-il pas de toute notre vie qui bascule en Christ ? Souvent, lorsque nous pensons « communion » et « nourriture de l'âme », nous pensons à Dieu qui vient faire sa demeure en nous. C'est vrai. À condition que nous restions en communion avec tous nos frères et sœurs qui communient également. C'est vrai à condition également que nous laissions aussi le Christ nous attirer en lui. Les paroles de saint Augustin citées par Benoît XVI sont fortes. Elles nous permettent de comprendre ce qui se passe quand le Christ se fait notre nourriture : «Je suis la nourriture des grands. Grandis, et tu me mangeras, tu ne me transformeras pas en toi, telle la nourriture de ta chair; mais c'est en moi que tu te transformeras » (saint Augustin, cité n° 70). Célébrer le culte de l'Eucharistie, c'est donc se laisser « saisir » en Dieu pour devenir ensemble le «corps du Christ». Rien n'échappe à l'action transformante du Christ dans son Eucharistie.

La question à se poser régulièrement n'est-elle pas la suivante: quelle est l'efficacité de ma participation à l'Eucharistie ? Notre existence est-elle « changée » ? A-t-elle une «forme» eucharistique ?

Car « le culte rendu à Dieu dans l'existence humaine ne peut pas être cantonné à un moment particulier et privé, mais il tend de par sa nature à envahir chaque aspect de la réalité de la personne» (n° 71). Le culte agréable à Dieu, c'est de vivre «selon le dimanche» (n° 72). Ignace d'Antioche qualifiait ainsi les chrétiens: ils vivent «selon le dimanche». Le dimanche donne le ton de la semaine. Il en est le premier jour.

Les applications dans nos vies ne sont-elles pas nombreuses ? Le vrai « sacré » chrétien, c'est toute notre vie.

Tous les articles sur l'Exhortation Sacramentum Caritatis


© Éditions Fidélité - 61, rue de Bruxelles • BE-5000 Namur - Belgique  - pour commander l'ouvrage voir dans la rubrique  Nouveautés.
 

Sources: ©  Éditions Fidélité

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 09.05.2007 - BENOÎT XVI - Table S.C.

 

 » Sélection des derniers articles  
page précédente haut de page page suivante