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19 Avril 2005
 

La Leçon de Benoît XVI à l’Université de Ratisbonne

 

Vatican, le 06 août 2008  - (E.S.M.) -  Le véritable tournant sur la question du dialogue entre les religions, doit être cherché dans la « Leçon » que le Pape Benoît XVI a donnée à l’Université de Ratisbonne. En effet, à cette occasion, le Pontife a relié la question de la foi à la raison.

Le pape Benoît XVI et la rencontre avec les musulmans - Pour agrandir l'image Cliquer

Le tournant de Ratisbonne

Pages précédentes :

1)
Introduction
2) La question interreligieuse dans le Magistère de Jean Paul II
3) Le tournant de Ratisbonne
4) Conclusion

La Leçon de Benoît XVI à l’Université de Ratisbonne

Les événements du 11 septembre 2001, avec leur caractère tragique, ont mis définitivement en crise une idée du dialogue interreligieux qui, en trahissant la complexité de la question telle qu’elle a été énoncée par le Concile Vatican II et par les Pontifes de ces dernières décennies, et en particulier par Jean Paul II, en est arrivé par rabaisser l’aspect spécifique que la foi chrétienne a apportée au cours des siècles

Le modèle de multiculturalisme pacifiste a trouvé dans les attentats de New-York un obstacle non prévu par les partisans du dialogue sans identité. Les attaques terroristes ne commencent certainement pas avec le 11 septembre. Elles ont trouvé toutefois, dans cette image de mort, macabre et spectaculaire, l’image du nihilisme destructeur. Dans ces Tours qui se sont littéralement désintégrées, il y avait environ trois mille personnes ? Tous des chrétiens ? Etait-ce une attaque d’islamistes qui avaient pour but un repaire de chrétiens assoiffés de pouvoir et d’argent pour posséder le monde ? Rien de tout cela : c’étaient des hommes et des femmes de toutes ethnies, races, et religions, qui se rendaient en cet endroit, en quittant épouse, mari, enfants, parents, pour pouvoir trouver par leur travail, leur propre réalisation et soutenir le prochain.

On a assisté à une sorte d’holocauste qui ne visait par une ethnie, comme cela s’est passé tragiquement dans le passé, mais l’homme en tant que tel. Quelle est la réponse la plus adaptée pour faire face à un tel opprobre ? Une guerre préventive pour tenter d’effacer, jusqu’au dernier, ceux qui seraient disposés à se faire sauter ? Eduquer les jeunes générations à découvrir chez les fidèles d’autres religions un danger toujours aux aguets ? Continuer dans la ligne du multiculturalisme qui met toutes les religions sur un même plan, dans l’attente d’une super religion mondiale capable de mettre ensemble tous les meilleurs aspects de chacune ? On aurait pu être fascinés par de semblables hypothèses, si elles n’avaient pas été démenties par les faits, en particulier lors des dernières décennies. Il semble que le point fondamental pour le dialogue interreligieux doive être recherché dans la distinction entre foi et culture, et combien une foi est en mesure d’entrer en relation avec n’importe quelle culture. Il nous semble que la question a été abordée avec une extrême clarté dans un livre récent du Pape Benoît XVI, alors Cardinal Joseph Ratzinger 25. Dans cet ouvrage, au Chapitre intitulé « Foi, Religion et Culture », le Cardinal, en partant de la capacité universaliste du christianisme, insiste sur la distinction de la signification des termes en question, en mettant ainsi en lumière le fait que la superposition de ces aspects peut amener à ne pas comprendre ce qui est lié au système de foi d’une religions déterminée, de ce qui constitue le revêtement culturel de cette même religion. A un certain point, il se demande : « Qu’est-ce qui peut lier des cultures entre elles, de telle manière qu’elles ne soient, pour ainsi dire, cousues l’une avec l’autre, mais que, de leur rencontre, naisse une fécondation intime et une purification 26 ? » .

Cela nous fait comprendre que, dans le dialogue, elle n’a pas de valeur la tentative de l’homme, même digne d’éloges, de mettre ensemble cultures, religions, ethnies différentes, l’une accolée à l’autre, même au sein « d’enclos » sans aucune possibilité de communication réciproque. Ce fut pour beaucoup une surprise amère de découvrir l’identité des artisans de l’attentat d’il y a quelques années dans la Ville de Londres. Il ne s’agissait pas de personnes qui provenaient de camps d’entraînement afghans ou iraniens, mais de personnes qui étaient nées, qui avaient grandi, et qui avaient été « éduquées » dans la ville même de Londres. Des gens qui ont fréquenté les mêmes écoles que les victimes. Pendant de trop nombreuses décennies, on a cru naïvement qu’il suffisait d’accueillir dans nos villes des personnes appartenant à d’autres cultures et à d’autres religions, sans se préoccuper d’entrer véritablement en relation avec elles. En revanche, le moyen qui peut aider véritablement une rencontre bénéfique entre des cultures différentes « ne peut être que la vérité commune sur l’homme, dans laquelle est toujours en jeu la vérité sur Dieu et sur la réalité la réalité dans son ensemble complexe. Plus une culture est conforme à la nature humaine, plus elle est élevée, plus elle aspirera à la vérité qui, jusqu’à un certain point, lui était restée fermée, plus elle sera capable d’assimiler cette vérité et de s’identifier avec elle 27 » .

Il nous semble toutefois que le véritable tournant sur la question du dialogue entre les religions, doit être cherché dans la « Leçon » que le Pape Benoît XVI a donnée à l’Université de Ratisbonne. En effet, à cette occasion, le Pontife a relié la question de la foi à la raison. Il a introduction sa « Leçon » en reprenant le dialogue, qui a eu, lieu probablement à Ankara, entre l’Empereur Byzantin Michel Paléologue, et un Perse cultivé, sur le christianisme et l’islam, et sur la vérité des deux religions. Un dialogue dans tout le domaine portant sur le milieu des structures de la foi contenues dans la Bible et dans le Coran, en s’arrêtant surtout sur l’image de Dieu et de l’homme dans l’Ancien testament, dans le Nouveau Testament, et dans le Coran. Dans l’une des parties du dialogue, édité récemment, et cité par le Pape dans la Leçon à l’Université allemande, l’empereur touche le thème de la « djihad », de la guerre sainte. Benoît XVI, après avoir pris ses distances de la pensée de Michel Paléologue sur Mahomet, retient toutefois un point fondamental, en déclarant : « Après s'être prononcé de manière si peu amène, l'empereur explique minutieusement pourquoi la diffusion de la foi par la violence est contraire à la raison. Elle est contraire à la nature de Dieu et à la nature de l'âme. ‘Dieu ne prend pas plaisir au sang, dit-il, et ne pas agir selon la raison (‘σύν λόγω’) est contraire à la nature de Dieu. La foi est fruit de l'âme, non pas du corps. Celui qui veut conduire quelqu'un vers la foi doit être capable de parler et de penser de façon juste et non pas de recourir à la violence et à la menace... Pour convaincre une âme douée de raison, on n'a pas besoin de son bras, ni d'objets pour frapper, ni d'aucun autre moyen qui menace quelqu'un de mort...28’ » .

Le point focal de toute la Leçon a été précisément cette déclaration de Michel Paléologue, selon lequel, ne pas agir selon la raison est contraire à la nature de Dieu. Loin d’être une attaque, comme beaucoup, dans le monde musulman l’ont malheureusement compris, il s’agissait du point de départ d’un discours articulé qui amenait le Pontife à faire un parcours historico-philosophique synthétique mais efficace, réalisé dans le monde occidental, de déshellénisation de la foi chrétienne en réduisant le rôle de la raison dans son rapport avec la foi chrétienne, en affaiblissant, en conséquence la valeur également de la raison même. La réflexion du Pontife, en prenant comme prétexte le dialogue entre les deux représentants du christianisme et de l’islam au XIV° siècle, arrivait à la marginalisation de la théologie et de la philosophie comme méthode de connaissance. Benoît XVI, en rappelant la grave responsabilité de la pensée occidentale pour avoir rendu ce mauvais service à la raison, dans la tentative d’arriver à une approche de la foi sans le « filtre », et en finissant ainsi par la reléguer dans le domaine du subjectivisme, ne souhaitait pas que l’on retourne en arrière, c’est-à-dire avant que ce parcours se soit manifesté, et déclarait : « Il n'est pas question de recul ni de critique négative, mais d'élargissement de notre conception et de notre usage de la raison. Car, tout en nous réjouissant beaucoup des possibilités de l'homme, nous voyons aussi les menaces qui surgissent de ces possibilités et nous devons nous demander comment les maîtriser. Nous ne le pouvons que si foi et raison se retrouvent d'une manière nouvelle, si nous surmontons la limitation auto décrétée de la raison à ce qui est susceptible de falsification dans l'expérience et si nous ouvrons de nouveau à la raison tout son espace. Dans ce sens, la théologie, non seulement comme discipline d'histoire et de science humaine, mais spécifiquement comme théologie, comme questionnement sur la raison de la foi, doit avoir sa place dans l'Université et dans son large dialogue des sciences. C'est ainsi seulement que nous devenons capables d'un véritable dialogue des cultures et des religions, dont nous avons un besoin si urgent 29 » .

L’homme d’aujourd’hui n’a pas besoin que l’on censure quelque chose de tout ce qui peut servir à une vie digne d’être vécue. Les problèmes sont multiples et complexes : de la survie de millions de personnes qui risquent de mourir de faim, aux guerres interethniques et globales, du manque de respect de la vie à l’hédonisme qui se répand et qui caractérise le mode de vie d’une bonne partie de la population mondiale. C’est pourquoi pour l’homme d’aujourd’hui retourner à « écouter les grandes expériences et les grandes convictions des traditions religieuses de l’humanité, et spécialement celles de foi chrétienne, est une source de connaissance 30» . Il n’est plus possible de s’attarder sur les limites qui ont parfois caractérisé dans le passé les tentatives humaines d’appliquer l’Evangile aux circonstances de la vie, et qui ont vu malheureusement comme protagonistes négatifs de nombreux hommes d’Eglise également. A ce sujet, le Pape, reprenant dans son discours des paroles de Socrate à Phédon, déclare : ‘Dans les dialogues précédents, beaucoup d'opinions philosophiques erronées avaient été traitées, maintenant Socrate dit : « On comprendrait aisément que, par dépit devant tant de choses fausses, quelqu'un en vienne à haïr et à mépriser tous les discours sur l'être pour le reste de sa vie. Mais de cette façon, il se priverait de la vérité de l'être et pâtirait d'un grand dommage’. Depuis longtemps, l'Occident est menacé par cette aversion pour les interrogations fondamentales de la raison et il ne pourrait qu'en subir un grand dommage 31 » ” . En suivant la position donnée par le Pontife, il nous semble comprendre que la difficulté d’entreprendre un parcours correct dans la dialogue interreligieux ne réside pas tellement dans le manque d’ouvertures à ce qui est différent et qui est toujours souhaitable et urgent, mais d’avoir fait du dialogue la fin et non pas le moyen. On a pensé pendant trop longtemps que c’était seulement en vidant de sa signification toute expérience porteuse d’identité, que l’on aurait en mesure de dialoguer avec n’importe qui. En réalité, seule une raison capable de s’ouvrir à la réalité dans toute son ampleur, peut vraiment découvrir la grandeur des expériences religieuses authentiques, capable donc d’affirmer que « ne pas agir selon la raison, est contraire à la nature de Dieu ».

L’époque après Ratisbonne

Après la “Leçon” de Ratisbonne, on a vu se manifester deux types de réaction. D’un côté, la réaction la plus bruyante marquée par les foules enragées dans plusieurs pays musulmans. Des phrases extrapolées. Des phrases extrapolées habilement par des éditorialistes occidentaux et mises en circuit dans les moyens d’information, ont mobilisé des milliers de personnes qui n’avaient pas eu, même si elles l’avaient voulu, ni le temps ni la possibilité de lire tout ce que le Pape avait déclaré. Le Saint-Siège a clarifié tout ce que le Pontife avait voulu déclarer, et le Pape Benoît XVI lui-même ne manqua pas une occasion pour réaffirmer sa pensée authentique. Ce qu’étaient les intentions réelles du Pape fut clair pour tous, après la visite en Turquie, et à l’occasion de la visite historique à la Mosquée Sultanahmet, connue sous le nom de Mosquée Bleue, quelques mois après la « Leçon » de Ratisbonne, au mois de novembre 2006. Une autre réaction, non moins dangereuse, a été la tentative dans le milieu ecclésial de faire passer sous silence, avec une attitude à cheval entre l’embarras et l’indignation, la superficialité avec laquelle le Pontife avait prononcé un tel discours en une période caractérisée par des violences et des intolérances.

Toutefois, cette « Leçon » a eu une conséquence réelle. Les nombreuses manifestations pour la paix et pour le dialogue interreligieux n’ont pas produit autant d’effets qu’une « leçon » mesurée dans les tons, et rigoureuses dans les contenus, a produits. Limitons-nous simplement à donner quelques aperçus brefs sur les conséquences.

Un mois après sa « Leçon » à l’Université de Ratisbonne, une « Lettre ouverte » arriva sur le bureau de Benoît XVI ; elle était signée par 38 personnalités musulmanes de différentes, et d’orientations diverses : elle reprend point par point les jugements sur l’islam exprimés par le Pape durant son discours. Les auteurs de la lettre accueillent et apprécient sans réserves les éclaircissements apportés par Benoît XVI après la vague de protestations qui s’est élevée dans le monde musulman plusieurs jours après le discours de Ratisbonne ; en particulier le discours adressé par le Pape aux ambassadeurs de Pays musulmans le 25 septembre, ainsi que le rappel, fait par le Cardinal Tarcisio Bertone, Secrétaire d’Etat, dans une note en date du 16 septembre, du document conciliaire « Nostra Aetate ». Et non seulement. Ils condamnent avec des paroles très fermes, l’assassinat en Somalie, dans la ville musulmane de Mogadiscio, de Soeur Leonella Sgorbati, en l’associant ainsi à ces mêmes protestations qui, en ce moment, en étaient à leur apogée. Les auteurs de la lettre apprécient la volonté de dialogue de Benoît XVI. Mais surtout, ils prennent très au sérieux ses thèses. La Lettre des 38 va au-devant précisément de ce que le Pape voulait obtenir par sa « leçon » audacieuse de Ratisbonne : encourager aussi, au sein du monde musulman, une réflexion publique qui puisse dissocier la foi de la violence, et qui la lie en revanche à la raison. Parce que, selon le jugement du Pape, c’est précisément « le caractère raisonnable » de la foi qui est le terrain naturel de rencontre entre le christianisme et les différentes religions et cultures.

- Un an après cette Lettre, 138 musulmans ont écrit au Pape. Par rapport à la première lettre, la deuxième lettre a élargi le nombre des destinataires. En plus du Pape Benoît XVI, elle est adressée au Patriarche Œcuménique de Constantinople Bartholomée I°, au Patriarche de Moscou, Alexis II, et aux chefs de 18 autres Eglises d’Orient ; à l’Archevêque anglican de Cantorbéry Rowan Williams; aux dirigeants des fédérations mondiales des Eglises luthériennes, réformées, méthodistes et baptistes ; au secrétariat général du Conseil Mondial des Eglises, Samuel Kobia, et, en général « aux dirigeants des Eglises chrétiennes ». Quant au contenu, la première lettre soutenait des positions très nettes en faveur de la liberté de professer sa foi « sans contraintes ». Elle revendiquait le caractère rationnel de l’islam, tout en maintenant ferme la transcendance absolue de Dieu. Elle rappelait carrément les limites mises par la doctrine islamique au recours à la guerre et à l’abus de la violence, en condamnant les « rêves utopiques dans lesquels la fin justifie les moyens ». Et elle se terminait en souhaitant un rapport entre l’islam et le christianisme, fondé sur l’amour de Dieu et du prochain. Les « deux grands commandements » rappelés par Jésus dans l’Evangile de Marc (12, 29-31). La deuxième lettre part précisément de la conclusion de la première, et la développe. Les commandements de l’amour de Dieu et du prochain – présents dans le Coran et dans la Bible – sont « la parole commune » qui offre à la rencontre entre l’islam et le christianisme « la base théologique possible la plus solide ».

Le 6 novembre 2007 : le Pape reçoit au Vatican le Roi Abdullah d’Arabie Saoudite. Le Royaume d’Arabie Saoudite n’a pas de relations diplomatiques avec le Saint-Siège. La visite du Roi Abdullah au Vatican, la première de ce genre, fut ainsi un événement historique. L’Arabie représente aujourd’hui l’autorité la plus reconnue dans le monde islamique « sunnite », pour des raisons historiques (c’est là qu’est né l’islam), et pour des motifs « socio-économiques » : le Pays aide financièrement presque tous les peuples musulmans. Le communiqué du Vatican qui en rend compte, fut bref et dense : « Les entretiens se sont déroulés dans un climat de cordialité et ont permis de toucher des thèmes qui tiennent au cœur des interlocuteurs. En particulier, on a rappelé l’engagement en faveur du dialogue interculturel et interreligieux, finalisé à la cohabitation pacifique et fructueuse entre les hommes et les peuples, et la valeur de la collaboration entre les chrétiens, les musulmans et les juifs, pour la promotion de la paix, de la justice et des valeurs spirituelles et morales, et en particulier pour ce qui concerne le soutien à la famille ».

Un regard superficiel sur la “Leçon” de Ratisbonne sembla être la pierre tombale du dialogue entre l’islam et le christianisme, mais a montré, à notre avis, qu’elle était un tournant dans le domaine du dialogue.

Notes:
25 Joseph Ratzinger, Fede, Verità, Tolleranza, Cantagalli, Siena, 2003
26 Joseph Ratzinger, op. cit. p. 68
27 Ibidem pp. 68-69
28 Benoît XVI, Rencontre avec les représentants de la science, Foi, Raison à l'université. Ricordi e riflessioni. Aula Magna dell’Università di Ratisbonne, 12 septembre 2006.
29 Ibidem
30 Ibidem
31 Ibidem

Lien:
La "question interreligieuse". La contribution de l’Eglise Catholique
Dossier Fides
 

Sources : www.vatican.va -  E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 06.08.2008 - T/B

 

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