La Leçon de Benoît XVI à l’Université
de Ratisbonne |
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Vatican, le 06 août 2008 -
(E.S.M.)
- Le véritable tournant sur la question du dialogue entre
les religions, doit être cherché dans la « Leçon » que le Pape Benoît
XVI a donnée à l’Université de Ratisbonne. En effet, à cette occasion,
le Pontife a relié la question de la foi à la raison.
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Le pape Benoît XVI et
la rencontre avec les musulmans - Pour
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Le tournant de Ratisbonne
Pages précédentes :
1)
Introduction
2)
La question interreligieuse dans le Magistère de Jean Paul II
3)
Le tournant de Ratisbonne
4)
Conclusion
La Leçon de Benoît XVI à l’Université de Ratisbonne
Les événements du 11 septembre 2001, avec leur caractère tragique, ont mis
définitivement en crise une idée du dialogue interreligieux qui, en
trahissant la complexité de la question telle qu’elle a été énoncée par le
Concile Vatican II et par les Pontifes de ces dernières décennies, et en
particulier par Jean Paul II, en est arrivé par rabaisser l’aspect
spécifique que la foi chrétienne a apportée au cours des siècles
Le modèle de multiculturalisme pacifiste a trouvé dans les attentats de
New-York un obstacle non prévu par les partisans du dialogue sans identité.
Les attaques terroristes ne commencent certainement pas avec le 11
septembre. Elles ont trouvé toutefois, dans cette image de mort, macabre et
spectaculaire, l’image du nihilisme destructeur. Dans ces Tours qui se sont
littéralement désintégrées, il y avait environ trois mille personnes ? Tous
des chrétiens ? Etait-ce une attaque d’islamistes qui avaient pour but un
repaire de chrétiens assoiffés de pouvoir et d’argent pour posséder le monde
? Rien de tout cela : c’étaient des hommes et des femmes de toutes ethnies,
races, et religions, qui se rendaient en cet endroit, en quittant épouse,
mari, enfants, parents, pour pouvoir trouver par leur travail, leur propre
réalisation et soutenir le prochain.
On a assisté à une sorte d’holocauste qui ne visait par une ethnie, comme
cela s’est passé tragiquement dans le passé, mais l’homme en tant que tel.
Quelle est la réponse la plus adaptée pour faire face à un tel opprobre ?
Une guerre préventive pour tenter d’effacer, jusqu’au dernier, ceux qui
seraient disposés à se faire sauter ? Eduquer les jeunes générations à
découvrir chez les fidèles d’autres religions un danger toujours aux aguets
? Continuer dans la ligne du multiculturalisme qui met toutes les religions
sur un même plan, dans l’attente d’une super religion mondiale capable de
mettre ensemble tous les meilleurs aspects de chacune ? On aurait pu être
fascinés par de semblables hypothèses, si elles n’avaient pas été démenties
par les faits, en particulier lors des dernières décennies. Il semble que le
point fondamental pour le dialogue interreligieux doive être recherché dans
la distinction entre foi et culture, et combien une foi est en mesure
d’entrer en relation avec n’importe quelle culture. Il nous semble que la
question a été abordée avec une extrême clarté
dans un livre récent du Pape
Benoît XVI, alors Cardinal Joseph Ratzinger 25. Dans cet ouvrage, au Chapitre
intitulé « Foi, Religion et Culture », le Cardinal, en partant de la
capacité universaliste du christianisme, insiste sur la distinction de la
signification des termes en question, en mettant ainsi en lumière le fait
que la superposition de ces aspects peut amener à ne pas comprendre ce qui
est lié au système de foi d’une religions déterminée, de ce qui constitue le
revêtement culturel de cette même religion. A un certain point, il se
demande : « Qu’est-ce qui peut lier des cultures entre elles, de telle
manière qu’elles ne soient, pour ainsi dire, cousues l’une avec l’autre,
mais que, de leur rencontre, naisse une fécondation intime et une
purification 26 ? » .
Cela nous fait comprendre que, dans le dialogue, elle n’a pas de valeur la
tentative de l’homme, même digne d’éloges, de mettre ensemble cultures,
religions, ethnies différentes, l’une accolée à l’autre, même au sein «
d’enclos » sans aucune possibilité de communication réciproque. Ce fut pour
beaucoup une surprise amère de découvrir l’identité des artisans de
l’attentat d’il y a quelques années dans la Ville de Londres. Il ne
s’agissait pas de personnes qui provenaient de camps d’entraînement afghans
ou iraniens, mais de personnes qui étaient nées, qui avaient grandi, et qui
avaient été « éduquées » dans la ville même de Londres. Des gens qui ont
fréquenté les mêmes écoles que les victimes. Pendant de trop nombreuses
décennies, on a cru naïvement qu’il suffisait d’accueillir dans nos villes
des personnes appartenant à d’autres cultures et à d’autres religions, sans
se préoccuper d’entrer véritablement en relation avec elles. En revanche, le
moyen qui peut aider véritablement une rencontre bénéfique entre des
cultures différentes « ne peut être que la vérité commune sur l’homme, dans
laquelle est toujours en jeu la vérité sur Dieu et sur la réalité la réalité
dans son ensemble complexe. Plus une culture est conforme à la nature
humaine, plus elle est élevée, plus elle aspirera à la vérité qui, jusqu’à
un certain point, lui était restée fermée, plus elle sera capable
d’assimiler cette vérité et de s’identifier avec elle
27 » .
Il nous semble toutefois que le véritable tournant sur la question du
dialogue entre les religions, doit être cherché dans la «
Leçon » que le
Pape Benoît XVI a donnée à l’Université de
Ratisbonne. En effet, à cette
occasion, le Pontife a relié la question de la foi à la raison. Il a
introduction sa « Leçon » en reprenant le
dialogue, qui a eu, lieu probablement à Ankara, entre l’Empereur
Byzantin Michel Paléologue, et un Perse cultivé, sur le christianisme et
l’islam, et sur la vérité des deux religions. Un dialogue dans tout le
domaine portant sur le milieu des structures de la foi contenues dans la
Bible et dans le Coran, en s’arrêtant surtout sur l’image de Dieu et de
l’homme dans l’Ancien testament, dans le Nouveau Testament, et dans le
Coran. Dans l’une des parties du dialogue, édité récemment, et cité par le
Pape dans la
Leçon à l’Université allemande,
l’empereur touche le thème de la « djihad », de la guerre sainte. Benoît
XVI, après avoir pris ses distances de la pensée de Michel Paléologue sur
Mahomet, retient toutefois un point fondamental, en déclarant : « Après
s'être prononcé de manière si peu amène, l'empereur explique minutieusement
pourquoi la diffusion de la foi par la violence est contraire à la raison.
Elle est contraire à la nature de Dieu et à la nature de l'âme. ‘Dieu ne
prend pas plaisir au sang, dit-il, et ne pas agir selon la raison (‘σύν λόγω’)
est contraire à la nature de Dieu. La foi est fruit de l'âme, non pas du
corps. Celui qui veut conduire quelqu'un vers la foi doit être capable de
parler et de penser de façon juste et non pas de recourir à la violence et à
la menace... Pour convaincre une âme douée de raison, on n'a pas besoin de
son bras, ni d'objets pour frapper, ni d'aucun autre moyen qui menace
quelqu'un de mort...28’ » .
Le point focal de toute la
Leçon a été précisément cette déclaration de
Michel Paléologue, selon lequel, ne pas agir selon la raison est contraire à
la nature de Dieu. Loin d’être une attaque, comme beaucoup, dans le monde
musulman l’ont malheureusement compris, il s’agissait du point de départ
d’un discours articulé qui amenait le Pontife à faire un parcours
historico-philosophique synthétique mais efficace, réalisé dans le monde
occidental, de déshellénisation de la foi chrétienne en réduisant le rôle de
la raison dans son rapport avec la foi chrétienne, en affaiblissant, en
conséquence la valeur également de la raison même. La réflexion du Pontife,
en prenant comme prétexte le dialogue entre les deux représentants du
christianisme et de l’islam au XIV° siècle, arrivait à la marginalisation de
la théologie et de la philosophie comme méthode de connaissance. Benoît XVI,
en rappelant la grave responsabilité de la pensée occidentale pour avoir
rendu ce mauvais service à la raison, dans la tentative d’arriver à une
approche de la foi sans le « filtre », et en finissant ainsi par la reléguer
dans le domaine du subjectivisme, ne souhaitait pas que l’on retourne en
arrière, c’est-à-dire avant que ce parcours se soit manifesté, et déclarait
: « Il n'est pas question de recul ni de critique négative, mais
d'élargissement de notre conception et de notre usage de la raison. Car,
tout en nous réjouissant beaucoup des possibilités de l'homme, nous voyons
aussi les menaces qui surgissent de ces possibilités et nous devons nous
demander comment les maîtriser. Nous ne le pouvons que si foi et raison se
retrouvent d'une manière nouvelle, si nous surmontons la limitation auto
décrétée de la raison à ce qui est susceptible de falsification dans
l'expérience et si nous ouvrons de nouveau à la raison tout son espace. Dans
ce sens, la théologie, non seulement comme discipline d'histoire et de
science humaine, mais spécifiquement comme théologie, comme questionnement
sur la raison de la foi, doit avoir sa place dans l'Université et dans son
large dialogue des sciences. C'est ainsi seulement que nous devenons
capables d'un véritable dialogue des cultures et des religions, dont nous
avons un besoin si urgent 29 » .
L’homme d’aujourd’hui n’a pas besoin que l’on censure quelque chose de tout
ce qui peut servir à une vie digne d’être vécue. Les problèmes sont multiples
et complexes : de la survie de millions de personnes qui risquent de mourir
de faim, aux guerres interethniques et globales, du manque de respect de la
vie à l’hédonisme qui se répand et qui caractérise le mode de vie d’une
bonne partie de la population mondiale. C’est pourquoi pour l’homme
d’aujourd’hui retourner à « écouter les grandes expériences et les grandes
convictions des traditions religieuses de l’humanité, et spécialement celles
de foi chrétienne, est une source de connaissance
30» . Il n’est plus
possible de s’attarder sur les limites qui ont parfois caractérisé dans le
passé les tentatives humaines d’appliquer l’Evangile aux circonstances de la
vie, et qui ont vu malheureusement comme protagonistes négatifs de nombreux
hommes d’Eglise également. A ce sujet, le Pape, reprenant dans son
discours des
paroles de Socrate à Phédon, déclare : ‘Dans les dialogues précédents,
beaucoup d'opinions philosophiques erronées avaient été traitées, maintenant
Socrate dit : « On comprendrait aisément que, par dépit devant tant de
choses fausses, quelqu'un en vienne à haïr et à mépriser tous les discours
sur l'être pour le reste de sa vie. Mais de cette façon, il se priverait de
la vérité de l'être et pâtirait d'un grand dommage’. Depuis longtemps,
l'Occident est menacé par cette aversion pour les interrogations
fondamentales de la raison et il ne pourrait qu'en subir un grand dommage
31
»
” . En suivant la position donnée par le Pontife, il nous semble comprendre
que la difficulté d’entreprendre un parcours correct dans la dialogue
interreligieux ne réside pas tellement dans le manque d’ouvertures à ce qui
est différent et qui est toujours souhaitable et urgent, mais d’avoir fait
du dialogue la fin et non pas le moyen. On a pensé pendant trop longtemps
que c’était seulement en vidant de sa signification toute expérience
porteuse d’identité, que l’on aurait en mesure de dialoguer avec n’importe
qui. En réalité, seule une raison capable de s’ouvrir à la réalité dans
toute son ampleur, peut vraiment découvrir la grandeur des expériences
religieuses authentiques, capable donc d’affirmer que « ne pas agir selon la
raison, est contraire à la nature de Dieu ».
L’époque après Ratisbonne
Après la “Leçon” de Ratisbonne, on a vu se manifester deux types de
réaction. D’un côté, la réaction la plus bruyante marquée par les foules
enragées dans plusieurs pays musulmans. Des phrases extrapolées. Des phrases
extrapolées habilement par des éditorialistes occidentaux et mises en
circuit dans les moyens d’information, ont mobilisé des milliers de
personnes qui n’avaient pas eu, même si elles l’avaient voulu, ni le temps
ni la possibilité de lire tout ce que le Pape avait déclaré. Le Saint-Siège
a clarifié tout ce que le Pontife avait voulu déclarer, et le Pape Benoît
XVI lui-même ne manqua pas une occasion pour réaffirmer sa pensée
authentique. Ce qu’étaient les intentions réelles du Pape fut clair pour
tous, après la visite en
Turquie, et à l’occasion de la visite historique à la
Mosquée Sultanahmet, connue sous le nom de Mosquée Bleue, quelques mois
après la « Leçon » de Ratisbonne, au mois de novembre 2006. Une autre
réaction, non moins dangereuse, a été la tentative dans le milieu ecclésial
de faire passer sous silence, avec une attitude à cheval entre l’embarras et
l’indignation, la superficialité avec laquelle le Pontife avait prononcé un
tel discours en une période caractérisée par des violences et des
intolérances.
Toutefois, cette « Leçon » a eu une conséquence réelle. Les nombreuses
manifestations pour la paix et pour le dialogue interreligieux n’ont pas
produit autant d’effets qu’une « leçon » mesurée dans les tons, et
rigoureuses dans les contenus, a produits. Limitons-nous simplement à donner
quelques aperçus brefs sur les conséquences.
Un mois après sa « Leçon » à l’Université de Ratisbonne, une «
Lettre ouverte » arriva sur le bureau de Benoît XVI ; elle était signée par
38 personnalités musulmanes de différentes, et d’orientations diverses :
elle reprend point par point les jugements sur l’islam exprimés par le Pape
durant son discours. Les auteurs de la lettre accueillent et apprécient sans
réserves les éclaircissements apportés par Benoît XVI après la vague de
protestations qui s’est élevée dans le monde musulman plusieurs jours après
le discours de Ratisbonne ; en particulier le
discours adressé par le Pape
aux ambassadeurs de Pays musulmans le 25 septembre, ainsi que le rappel,
fait par le Cardinal Tarcisio Bertone, Secrétaire d’Etat, dans une note en
date du 16 septembre, du document conciliaire «
Nostra
Aetate ». Et non
seulement. Ils condamnent avec des paroles très fermes, l’assassinat en
Somalie, dans la ville musulmane de Mogadiscio, de Soeur Leonella Sgorbati,
en l’associant ainsi à ces mêmes protestations qui, en ce moment, en étaient
à leur apogée. Les auteurs de la lettre apprécient la volonté de dialogue de
Benoît XVI. Mais surtout, ils prennent très au sérieux ses thèses. La Lettre
des 38 va au-devant précisément de ce que le Pape voulait obtenir par sa «
leçon » audacieuse de Ratisbonne : encourager aussi, au sein du monde
musulman, une réflexion publique qui puisse dissocier la foi de la violence,
et qui la lie en revanche à la raison. Parce que, selon le jugement du Pape,
c’est précisément « le caractère raisonnable » de la foi qui est le terrain
naturel de rencontre entre le christianisme et les différentes religions et
cultures.
- Un an après cette Lettre, 138 musulmans ont écrit au Pape. Par rapport à
la première lettre, la deuxième
lettre a élargi le nombre des destinataires.
En plus du Pape Benoît XVI, elle est adressée au Patriarche Œcuménique de
Constantinople Bartholomée I°, au Patriarche de Moscou, Alexis II, et aux
chefs de 18 autres Eglises d’Orient ; à l’Archevêque anglican de Cantorbéry Rowan Williams; aux dirigeants des fédérations mondiales des Eglises
luthériennes, réformées, méthodistes et baptistes ; au secrétariat général
du Conseil Mondial des Eglises, Samuel Kobia, et, en général « aux
dirigeants des Eglises chrétiennes ». Quant au contenu, la première lettre
soutenait des positions très nettes en faveur de la liberté de professer sa
foi « sans contraintes ». Elle revendiquait le caractère rationnel de
l’islam, tout en maintenant ferme la transcendance absolue de Dieu. Elle
rappelait carrément les limites mises par la doctrine islamique au recours à
la guerre et à l’abus de la violence, en condamnant les « rêves utopiques
dans lesquels la fin justifie les moyens ». Et elle se terminait en
souhaitant un rapport entre l’islam et le christianisme, fondé sur l’amour
de Dieu et du prochain. Les « deux grands commandements » rappelés par Jésus
dans l’Evangile de Marc (12, 29-31). La deuxième
lettre part précisément de
la conclusion de la première, et la développe. Les commandements de l’amour
de Dieu et du prochain – présents dans le Coran et dans la Bible – sont « la
parole commune » qui offre à la rencontre entre l’islam et le christianisme
« la base théologique possible la plus solide ».
Le
6 novembre 2007 : le Pape reçoit au Vatican le Roi Abdullah d’Arabie
Saoudite. Le Royaume d’Arabie Saoudite n’a pas de relations diplomatiques
avec le Saint-Siège. La visite du Roi Abdullah au Vatican, la première de ce
genre, fut ainsi un événement historique. L’Arabie représente aujourd’hui
l’autorité la plus reconnue dans le monde islamique « sunnite », pour des
raisons historiques (c’est là qu’est né l’islam), et pour des motifs «
socio-économiques » : le Pays aide financièrement presque tous les peuples
musulmans. Le communiqué du Vatican qui en rend compte, fut bref et dense :
« Les entretiens se sont déroulés dans un climat de cordialité et ont permis
de toucher des thèmes qui tiennent au cœur des interlocuteurs. En
particulier, on a rappelé l’engagement en faveur du dialogue interculturel
et interreligieux, finalisé à la cohabitation pacifique et fructueuse entre
les hommes et les peuples, et la valeur de la collaboration entre les
chrétiens, les musulmans et les juifs, pour la promotion de la paix, de la
justice et des valeurs spirituelles et morales, et en particulier pour ce
qui concerne le soutien à la famille ».
Un regard superficiel sur la “Leçon” de Ratisbonne sembla être la pierre
tombale du dialogue entre l’islam et le christianisme, mais a montré, à
notre avis, qu’elle était un tournant dans le domaine du dialogue.
Notes:
25 Joseph Ratzinger, Fede, Verità, Tolleranza, Cantagalli, Siena, 2003
26 Joseph Ratzinger, op. cit. p. 68
27 Ibidem pp. 68-69
28 Benoît XVI, Rencontre avec les représentants de la science, Foi, Raison à
l'université. Ricordi e riflessioni. Aula Magna dell’Università di
Ratisbonne, 12 septembre 2006.
29 Ibidem
30 Ibidem
31 Ibidem
Lien:
La "question interreligieuse". La contribution de l’Eglise Catholique
►
Dossier Fides
Sources : www.vatican.va
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 06.08.2008 -
T/B |