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La question interreligieuse dans le Magistère de Jean Paul II

 

Vatican, le 06 août 2008  - (E.S.M.) - Le pape Jean Paul II a recueilli les nombreuses demandes formulées par l’Assemblée Conciliaire et, avec courage, il en a tenté la réalisation. Voici quelques gestes parmi les plus significatifs.

Le pape Jean Paul II lors de la Rencontre interreligieuse d'Assise du 27 octobre 1986 - Pour agrandir l'image Cliquer

La question interreligieuse dans le Magistère de Jean Paul II

Pages précédentes :

1) Introduction
2) La question interreligieuse dans le Magistère de Jean Paul II
3) Le tournant de Ratisbonne
4) Conclusion

Jean Paul II a recueilli les nombreuses demandes formulées par l’Assemblée Conciliaire et, avec courage, il en a tenté la réalisation.
Parmi les gestes les plus significatifs, nous pourrions citer la rencontre avec la communauté musulmane de Casablanca au Maroc, la rencontre avec la communauté juive de Rome dans la synagogue de la Capitale, le rassemblement des représentants des principales religions du monde, la deuxième rencontre interreligieuse à Assise

13 août 1985, Rencontre à Casablanca avec la communauté musulmane

Ce fut une rencontre de grande importance spirituelle qui, comme le Pape lui-même l’a déclaré, « Aussi est-ce en croyant que je viens à vous aujourd’hui. C’est tout simplement que je voudrais donner ici le témoignage de ce que je crois, de ce que je souhaite pour le bonheur de mes frères les hommes et de ce que, par expérience, j’estime être utile pour tous. Croire en Dieu 18 » .

Un croyant qui n’oublie toutefois pas que, dans le passé, il a pu y avoir des incompréhensions, des difficultés, par fois même des injustices, mais que tout cela ne peut jamais être fait au Nom de ce Dieu dans lequel on croit. Au contraire « … cette obéissance à Dieu et cet amour pour l’homme doivent nous amener à respecter les droits de l’homme, ces droits qui sont l’expression de la volonté de Dieu et l’exigence de la nature humaine telle que Dieu l’a créée. Le respect et le dialogue requièrent donc la réciprocité dans tous les domaines, surtout en ce qui concerne les libertés fondamentales et plus particulièrement la dignité religieuse 19 » .

13 avril 1986, rencontre à la synagogue de Rome avec Elie Toaff le rabbin chef, à l’époque, de la communauté juive

Le Saint-Père a voulu placer tout de suite son geste au sein du rapprochement commencé par ses prédécesseurs, en déclarant : « Certains d’entre vous sont venus plus d’une fois au Vatican, soit à l’occasion des nombreuses audiences que j’ai pu avoir avec des représentants du judaïsme italien et mondial, soit encore avant, du temps de mes prédécesseurs Paul VI, Jean XXIII et Pie XII 20 » . Et également: « Cette rencontre conclut, d’une certaine manière, après le pontificat de Jean XXIII et le Concile Vatican II, une longue période sur laquelle il ne faut pas cesser de réfléchir pour en tirer les enseignements opportun 21 » .

27 octobre 1986, Assise, Rencontre avec les chefs religieux des différentes religions

L’intention qui amena Jean Paul II à rassembler à Assise les responsables des plus grandes religions, au mois d’octobre 1986, fut de permettre à chacun, avec sa manière propre, de prier pour obtenir le don de la paix. A cette occasion, le Pontife déclara que, « malgré les nombreuses et importantes différences », il fallait rechercher ce « fonds commun, à partir duquel travailler ensemble pour la solution de ce problème dramatique de notre époque : paix véritable ou guerre catastrophique 22 ? » .
En cette occasion, il ne fut demandé à aucun des participants d’abandonner sa propre tradition, sa propre manière de prier ; mais tous étaient placés, chacun à sa manière, avec une ouverture sincère, devant ce Dieu auquel chacun cherche à présenter les désirs les plus profonds

24 janvier 2002, Assise, 2° Rencontre interreligieuse

Le 18 novembre 2001, le Pape Jean Paul II annonça son intention de vouloir inviter les représentants des grandes religions à Assise, pour prier pour arriver à surmonter les contradictions, et pour parvenir à une paix authentique entre les hommes. Il indiqua la date du 24 janvier 2002. En annonçant cette initiative, le Pontife tint à préciser qu’il s’agissait d’une rencontre ayant pour but d’enlever tout fondement théologique dans l’utilisation de la religion pour justifier la violence, la guerre, le terrorisme. Il ne faut pas oublier que la Journée d’Assise se déroula après des événements tragiques : l’attaque contre les Tours Jumelles le 11 septembre et la guerre qui s’ensuivit en Afghanistan.

Voilà un des passages clefs du discours du Saint-Père à Assise : « Une fois encore, nous qui sommes ici réunis, nous affirmons ensemble que celui qui utilise la religion pour fomenter la violence en contredit l’inspiration la plus authentique et la plus profonde. Il faut donc que les personnes et les communautés religieuses manifestent le rejet le plus net et le plus radical de la violence, de toute violence, à commencer par celle qui prétend se parer de religiosité, allant jusqu’à faire appel au nom très saint de Dieu pour offenser l’homme. Offenser l’homme revient en définitive à offenser Dieu. Aucune finalité religieuse ne peut justifier la pratique de la violence de l’homme sur l’homme 23 » .

Les manières de présenter ces Journées, purifiées par cette tentative idéologique de faire passer une idée iréniste de la foi chrétienne, ont été des Journées historiques grâce au témoignage public donné par des hommes de foi qui font autorité : seule une ouverture authentique à Dieu permet d’être ouverts vis-à-vis des hommes. Cette méthode, dans les religions, s’appelle prière.

A ce sujet, Jean Paul II déclara: « Prier ne signifie pas s’évader de l’histoire ni des problèmes qui s’y présentent. Au contraire, cela consiste à choisir d’affronter la réalité non pas seul, mais avec la force qui vient d’en haut, la force de la vérité et de l’amour, dont la source ultime est en Dieu. Face aux pièges du mal, l’homme religieux sait qu’il peut compter sur Dieu, volonté absolue de bien; il sait qu’il peut le prier pour obtenir le courage d’affronter les difficultés 24… » .

Quelle sera l’efficacité des Journées d’Assise? Après que les réflecteurs se soient éteints sur cette initiative, que restera-t-il du pacte d’Assise ? Ce furent là, et ce sont toujours, les questions les plus fréquentes qui ont accompagné le rassemblement et les jours qui suivirent. Il s’agit évidemment de questions réelles que, presque certainement, se sont posées à ceux qui y ont participé. Mais l’on sait que, quand on décide de suivre la logique de Dieu, une des analogies que l’on peut faire est celle de la semence. Il revient à l’homme de la semer sur le terrain. Le Bon Dieu décidera si et comment la faire croître et lui faire porter du fruit.

Notes:

18 Rencontre avec les jeunes musulmans de Casablanca, 19 août 1985
19 Ibidem
20 Rencontre avec la communauté juive romaine le 13/4/1986
21 Ibidem
22 Rencontre interreligieuse d'Assise du 27 octobre 1986
23 Discours de Jean Pau II à la rencontre interreligieuse d'Assise le 24 janvier 2002
24 Ibidem


Lien:
La "question interreligieuse". La contribution de l’Eglise Catholique
Dossier Fides
 

Sources : www.vatican.va -  E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 06.08.2008 - T/Œcuménisme

 

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