L'humble jeune fille de Nazareth -  Pour agrandir l'image: ► C'est ici

Heureux les pauvres de cœur, le Royaume des cieux est à eux (Évangile – Matthieu 5,3).

4ème dimanche du Temps de l'Année liturgique - Textes du lectionnaire : Dimanche 03 février 2008

L'humble jeune fille de Nazareth, l'humble charpentier, l'humble grotte de Bethléem, les bergers, les trente ans de vie cachée… Tout est petit, discret, caché aux yeux du monde…
Le silence sied à l'humilité. Saint Joseph dont l'Évangile ne nous a laissé aucune parole (mais des actes), la Sainte Vierge Marie qui gardait tout et méditait dans son cœur (Luc 2, 19,51) et la scène que nous avons contemplée hier de la Présentation de Jésus au Temple, où nul ne s'apercevait de rien, si ce n'est Syméon et Anne éclairés par l'Esprit (Lc 2,25-27).
Ma grâce te suffit: car ma puissance se déploie dans la faiblesse répondit le Seigneur à Saint Paul qui le suppliait d'éloigner de lui l'ange de Satan (2 Cor. 12, 8-9).

Ndlr : Nous conseillons de relire une page du livre "Jésus de Nazareth" où Benoît XVI nous rapporte que "Marie et Joseph, Siméon et Anne, Zacharie et Elisabeth, les bergers de Bethléem, les Douze que le Seigneur a appelés pour constituer le premier cercle des disciples, tous appartiennent à des milieux qui se distinguent des pharisiens et des sadducéens. C'est en eux, rappelle Benoît XVI,  que commence le Nouveau Testament, qui se sait en union totale avec la foi d'Israël qui mûrit en vue d'une pureté toujours plus grande". (La page en question)

Ce qu'il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour couvrir de confusion ce qui est fort (IIème lecture, 1 Cor. 1,27). Dieu a choisi les pauvres selon le monde pour être riches dans la foi (Jacques 2,5). C'est un vrai trésor (qui devrait nous dispenser de nous plaindre de ceci ou de cela quand on le possède!), un trésor qui vient de Dieu, qui Lui appartient et que nous portons dans "des vases fragiles" (cf. 2 Cor. 4,7).
Les vases fragiles de notre sensibilité, de nos émotions, de nos imaginations, de notre nature pécheresse…

Cherchez le Seigneur (Ière lecture, Sophonie 2,31). Instinctivement, nous Le cherchons dans ce qui est agréable, ce qui impressionne, ce qui attire, ce qui brille (et "tout ce qui brille n'est pas or"). Dieu n'est pas là. Il est dans ce qui est petit, caché, humble, oublié, laissé pour compte. Dieu donne sa grâce aux humbles mais résiste aux orgueilleux (Jc 4,6). Ce qui est d'origine modeste, méprisé dans le monde, ce qui n'est rien, voilà ce que Dieu a choisi (1 Cor. 1,28).
La "petite" Thérèse ne voulait laisser échapper aucun petit sacrifice, aucun regard, aucune parole et profiter de toutes les plus petites choses et de les faire par amour. Et, citant Saint Jean de la Croix (Cantique spirituel, strophe 29) : Le plus petit mouvement de PUR AMOUR lui est plus utile que toutes les autres œuvres réunies ensemble. (à Sœur Marie du Sacré-Cœur, 8 sept. 1896).

Au seuil de ce Carême, désirons avec foi et amour Le chercher et Le trouver là où Il nous appelle et nous attend !

abbé Christian LAFFARGUE, curé

Message de Benoît XVI pour le Carême 2008
Méditation : Carême en vue... Souviens-toi que tu es poussière !
 

Sources: www.vatican.va - E.S.M.

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Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 02.02.2008 - BENOÎT XVI - T/Méditations