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19 Avril 2005
 

Carême en vue... Souviens-toi que tu es poussière !

 

Le 30 janvier 2008  - (E.S.M.) - Le carême, on le sait, est une préparation à la sainte fête de Pâques, par la pénitence et la prière. Dans le Message qu’il a adressé à l’occasion de l’ouverture prochaine du carême, le 6 février, le pape Benoît XVI a rappelé ceci : « C'est l'amour et non la richesse matérielle qui dicte les lois de l'existence ». Ce message ne s’adresse pas seulement aux fidèles ; il vaut pour tout homme et toute femme.

Carême en vue... Souviens-toi que tu es poussière !

Le carême, on le sait, est une préparation à la sainte fête de Pâques, par la pénitence et la prière. Il marque de façon plus particulière le “combat”, selon le terme utilisé par les Ecritures, la tradition spirituelle et la liturgie, que les fidèles – mais aussi tous les hommes – doivent mener sur eux-mêmes, contre le péché, pour se tourner vers Dieu pour recevoir sa miséricorde : « Seigneur, Tu aimes tout ce qui existe, et Tu n´as de répulsion pour aucune de tes œuvres ; Tu fermes les yeux sur les péchés des hommes: Tu les invites à la pénitence, et Tu leur pardonnes, car Tu es le Seigneur notre Dieu » (Sag. 11, 24-25.27).

Cette pénitence est ouverte et symbolisée par le rituel des cendres, par lequel le prêtre, marquant sur le front des fidèles le signe de la croix rédemptrice avec des cendres, leur rappelle qu’ils sont poussière et retourneront à la poussière.

Ce rappel a, de tous temps, été très cruel à l’orgueil humain et à ses songes. Il l’est plus encore dans une société tournée sur l’avoir, la possession, la richesse, la consommation, la poursuite forcenée de l’intérêt personnel, vivant dans l’illusion d’un monde sans fin et d’une éternité matérielle. Il s’agit pourtant d’un rappel salutaire. L’Eglise ne le fait pas pour jouer les rabat-joie. Elle exerce sa pédagogie réaliste. Non, tout cela, qu'on le veuille ou non, ne durera pas : vous amassez, vous thésaurisez, vous construisez d’invraisemblables bulles financières, vous calculez sans fin vos bénéfices, vos profits, vos avoirs, vos carrières et vos retraites, et tout cela fort souvent aux dépens d’autrui, mais au bout du compte, vous partirez sans rien, comme vous êtes venus. Viendra pour vous ce qu’il advient pour chacun : l’accident, ou la maladie, plus ou moins dégradante, la terrible solitude des derniers jours, et la mort, et la poussière.

Est-ce cruel de le dire ? En un sens oui, pour ceux et celles qui déploient tant d’efforts et d’argent pour essayer de paraître éternellement jeunes, ou qui se distraient perpétuellement de la considération de la fin à laquelle ils s’acheminent pourtant, comme s’ils marchaient à l’envers sur un tapis roulant. La douche est très froide. Mais il est mille fois, cent mille fois plus cruel de le taire. Quel est le père, ou la mère, qui serait assez insensé pour ne pas essayer de mettre en garde ses enfants contre une situation dont ils savent qu’elle constitue pour eux une menace certaine ? Cela fait des siècles et des siècles qu’il y a des gens pour ricaner de ce genre de discours, on le sait bien. Mais cela fait des siècles et des siècles aussi que ces ricanements, inexorablement, s'éteignent dans des tombes froides. Des siècles aussi où grâce à Dieu, d’autres, mieux inspirés, prenant au sérieux cette histoire nécessaire, y trouvent une porte vers la vie.

Dans le Message qu’il a adressé à l’occasion de l’ouverture prochaine du carême, le 6 février, le pape Benoît XVI a rappelé ceci : « C'est l'amour et non la richesse matérielle qui dicte les lois de l'existence ». Ce message ne s’adresse pas seulement aux fidèles ; il vaut pour tout homme et toute femme, pour toute existence humaine, puisqu'il fait appel à des « lois » qui sont spécifiques à la nature humaine, qui est celle d'êtres capables de connaissance et d'amour.

En disant cela, le pape exprime que les hommes doivent réapprendre à orienter leurs vies, leurs professions, leurs organisations sociales, leurs projets personnels, politiques, économiques ou écologiques, selon le critère de l’amour des autres et non pas selon celui exclusif de l'enrichissement, quitte à y sacrifier quelque chose ou à se limer quelque peu les dents.

Mais il indique aussi qu'intrinsèquement la loi de l’existence, c’est l’amour. Autrement dit, une existence humaine ne "fonctionne" comme telle que si elle est menée dans une logique de l'amour, du don, du pardon, du partage. Si ce n'est pas le cas, elle est autre chose qu'une existence humaine ; au mieux, elle n'en est qu'une atrophie, un nanisme moral. La sociologie le confirme d'ailleurs, qui manifeste que l'économisme ambiant conduit souvent les hommes à une multiplication de clones, chosifiés dans leurs emplois, massifiés dans leurs pensées réduites, leur façon de s'habiller, de se divertir, de s'abrutir.

La richesse matérielle conduit à la richesse matérielle, comme un pas conduit à un autre, selon sa logique matérielle propre, mais elle n’assure elle-même rien d’humain. Elle ne détermine rien qui soit proprement humain. Elle peut même engendrer l’inhumain, et c’est d’ailleurs ce dont elle est ordinairement le plus capable. C’est pourquoi l’Evangile avertit qu’il est plus facile à un chameau de passer par le chas d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le Royaume des cieux. Cela paraît énorme comme affirmation, mais c’est tout de même le Christ qui le dit, et il connaît bien le seuil de ce Royaume, lui qui est voie, vérité et vie.

Qu'on observe bien l'image qu'il donne : il s'agit de faire passer quelque chose dans quelque chose, ce qui réclame mouvement, et surtout tension et attention [tous ceux qui ont dû faire passer un fil dans une aiguille savent de quoi je parle !]. En réalité, ce n'est pas la taille du paisible camélidé qui est directement en cause ici, c'est "l'intension" et la préoccupation du riche : elles sont telles, par rapport aux vraies fins de l'homme, figurées par le chas de l'aiguille, qu'elles rendent le passage rigoureusement impossible. Là où es ton trésor, est-il dit ailleurs, là est ton cœur. Si notre cœur n'est pas en Dieu, Dieu ne sera jamais notre trésor.

Seul donc l’amour peut faire la différence, en ce monde, pour modifier des rapports humains qui peuvent devenir invivables, et qui le sont souvent déjà d'ailleurs à bien des égards, et seul il le fait aussi pour l’autre : « Au dernier jour, disait saint Jean de la Croix – Docteur en la matière – nous serons jugés sur l’amour ».

« Souviens-toi que tu es poussière, et que tu retourneras en poussière ». A l’entrée de l’Enfer de Dante, le visiteur est averti qu’il doit laisser là toute espérance. A l’entrée en carême, le fidèle est averti qu’au soir de sa vie il ne sera revêtu que de mort ou d’amour. Il ne restera rien d’autre que poussière. Mort éternelle ou amour éternel. On entre donc en carême en prenant de l’espérance, si on l’a jusque-là laissé tomber, pour regarder à l’inéluctable. Non pas comme à un mur où toute existence est appelée à se fracasser, mais comme à une rencontre à laquelle se préparer, et qui est éclairée de toutes les fulgurantes promesses de la Résurrection. L’étreinte à venir demande des mains, elle demande des bras, elle demande un cœur aimant. C’est ici, c’est maintenant qu’ils se forgent. C’est à cela que le carême nous invite à penser et à travailler pour opérer, par la prière et la pénitence, une réorientation de notre vie où l’amour de Dieu et des autres puisse être, avec sa grâce miséricordieuse, le premier et le dernier de nos mots.

Message de Benoît XVI pour le Carême 2008
 

Sources: HERMAS

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 30.01.2008 - BENOÎT XVI

 

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